DEVENIR ELEVE

PAR LES APPRENTISSAGES GEOMETRIQUES

AU CYCLE 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-François Grelier

 

 

 

 

Je remercie Jean-Marc Darnatigues qui a accepté gracieusement de relire le manuscrit de cet ouvrage
Avant-propos

Devenir élève par les apprentissages géométriques : voilà un programme ambitieux, et sur lequel il convient de s’expliquer. C’est affirmer d’une part qu’on ne nait pas élève, et qu’on ne le devient que si l’école est capable d’organiser cet apprentissage. C’est affirmer d’autre part que la géométrie, comprise au sens large, peut jouer un rôle important dans cet apprentissage.

 

Devenir élève, c’est d’une part se socialiser et c’est d’autre part apprendre à apprendre, s’ouvrir aux instruments de pensée que l’humanité s’est forgés au fil des ans pour avoir prise sur le monde réel.

Se socialiser, c’est apprendre à se conformer à des règles. Mais pour que ces règles soient admises, il faut qu’elles aident manifestement à mieux apprendre. On vise par là cette classe coopérative où on apprend mieux parce que l’on coopère, et où on prend du plaisir à vivre ensemble parce que c’est comme cela que l’on apprend mieux.

Traditionnellement c’est aux mathématiques que l’on demande de construire ces instruments de pensée. « De la découverte du monde » des programmes de 1995, à « la construction de la pensée logique » des programmes 2002, les instructions officielles de l’école maternelle ont varié sur la forme, mais peu sur le fond, comme on le verra plus tard, dans l’analyse des programmes 2008.

Par contre l’offre éditoriale d’activités mathématiques, en particulier pour la petite section reste parcimonieuse. De nombreux ouvrages de mathématiques proposés au cycle 1 obéissent à une logique descendante, et on y retrouve des activités de cycle 2 qui sont été suffisamment appauvries pour qu’elles puissent être présentées à des élèves de cycle 1. Or, pour que des activités soient adaptées aux capacités, aux centres d’intérêts et aux manières d’apprendre des élèves de 3, 4 et 5 ans, il faut au contraire travailler avec une logique ascendante, partir de la réalité de l’élève de 3 ans, qu’il sorte de crèche ou pas, et lui proposer des activités qui vont l’aider à devenir élève. C’est d’abord avec cette préoccupation que les activités proposées on été pensées et testées. Pourquoi et comment, c’est ce qui va être expliqué plus tard.

 

Pratiquement cet ouvrage a été conçu dans le même esprit qu’ « Apprentissages géométriques au cycle 2 et 3 » édité par le CRDP Midi-Pyrénées et paru en 2004. Il s’agit d’aider au mieux les enseignants de maternelle à exercer leur métier, en leur proposant des activités réalistes et éprouvées,  pensées dans des progressions qui essaient de répondre à la fois aux données du développement de l’enfant et aux exigences des Instructions Officielles.

Les enseignants du primaire font un métier passionnant mais difficile. Ils doivent gérer leur classe au jour le jour de manière responsable. Assumer ce rôle est suffisamment exigeant, sans devoir inventer en plus leurs activités de classe. Il y a du matériel dans les armoires de maternelle. Cet ouvrage a voulu le « didactiser » pour qu’il ne soit pas utilisé qu’en « sensibilisation », comme une activité d’éveil, mais aussi avec l’objectif d’expliciter les concepts mathématiques sous-jacents.

Mais il n’existe pas de recettes que les enseignants pourraient appliquer sans préparation, et  peut-être encore plus en maternelle qu’en élémentaire. Pour mettre en place ces activités, les enseignants devront s’approprier les situations, et ce n’est pas rien.

Cet ouvrage a donc aussi voulu faciliter au maximum cette appropriation. Ainsi une attention particulière a été apportée aux conditions pratiques de mise en œuvre. Les activités ont donc aussi été pensées du point de vue de leur faisabilité. La gestion du matériel a été optimisée, en coût s’il faut l’acheter et en temps s’il faut le fabriquer. Et s’il a fallu proposer des progressions cohérentes, une large marge d’adaptabilité a été préservée, tant il est vrai que les classes de maternelle sont hétérogènes et évolutives.

 

C’est toujours avec un peu d’angoisse que l’on propose au public enseignant le résultat d’un long travail collectif. Enseigner, et encore plus concevoir des séquences d’enseignement, c’est faire de multiples choix. Et même si ces choix sont faits avec une forte culture commune, ils sont aussi subjectifs, et s’imposent parfois sans que l’on soit capable de les justifier en l’instant. Ce travail ne se justifiera et ne sera évalué que par la quantité d’enseignants qui s’en empareront, et le feront vivre en le transformant.

 

Enseigner est un métier passionnant et difficile, sans doute encore plus aujourd’hui. Ce livre est aussi un hommage à une profession décriée à laquelle je suis profondément attaché.

Jean-François Grelier

 

 

 

Introduction

Devenir élève, c’est :

Se socialiser

Un débat ancien a traversé l’École Maternelle : son but est-il de socialiser des enfants ou d’instruire des élèves ? Aujourd’hui on n’en est plus à vouloir hiérarchiser entre socialisation et apprentissage. Les enfants/élèves doivent se socialiser et apprendre. Se socialiser pour mieux apprendre, et apprendre pour mieux se socialiser.

C’est un enfant qui entre à l’école, et pour qu’il devienne élève, il doit faire une première expérience d’un monde organisé, ritualisé, à la fois rassurant et efficace. Rassurant parce qu’avec un déroulé immuable : d’abord ça, puis ça, et puis ça. Et efficace parce qu’on se sent grandir, qu’on identifie un comportement à adopter, et qu’on réussit à s’y conformer.

Le jeu a un rôle fondamental dans cet apprentissage. Il permet d’apprendre à gérer son rapport à l’autre, bien sûr, mais aussi de construire de premières compétences disciplinaires.

Apprendre à catégoriser

Pour devenir élève, l’enfant doit sortir de son indifférencié. L’enfant qui arrive en petite section de maternelle est confronté à une monde massif, indifférencié, qu’il ne comprend pas.  Il doit repérer des invariants, de l’étonnant qui se répète.  Pour cela, il a besoin de critères de caractérisation. Quand un critère est repéré, il peut commencer à trier, et à systématiser un tri en classement exhaustif. Par exemple il y a différentes sortes d’adultes qui se différencient par leur fonction sociale : les parents, les enseignants, et puis d’autres, les voisins, les commerçants. A partir de l’expérience d’adultes très particuliers que sont ses parents, l’enfant va élargir la catégorie à d’autres adultes qui sont pareils par bien des aspects, mais différents, et des parents, et entre eux par d’autres aspects. Identifier ces différences, catégoriser, est nécessaire pour pouvoir reconnaître.

Catégoriser c’est aussi adapter son comportement au moment et à l’endroit. On n’a pas le même comportement chez soi et à l’école. A l’école on n’a pas le même comportement en classe, pendant la récréation, au dortoir ou à la cantine. En classe on n‘a pas le même comportement à l’accueil, au coin regroupement ou en atelier.

Cette activité de catégorisation va être systématiquement travaillée dans cet ouvrage. Elle va l’être par le monde des objets, parce qu’ils sont là, manipulables et attractifs. Avec pour objectif d’aider l’élève à catégoriser aussi le monde des idées, ces instruments de pensée qui sont indispensables pour saisir le monde réel.

Devenir élève, c’est apprendre à identifier les disciplines, c’est comprendre qu’en mathématiques il y a les nombres et la géométrie, et qu’en géométrie existent le monde des solides et celui des objets plats.

L’école fait souvent comme si ces distinctions se construisaient naturellement, paresseusement, sans qu’on y prenne garde. Ce n’est pas le cas. C’est même sans doute une des principales raisons de l’échec scolaire précoce. Elles se font effectivement facilement pour certains élèves, généralement issus des milieux favorisés, et elles se font mal, tardivement, et avec des confusions pour d’autres élèves.

Savoir organiser cet apprentissage est un des enjeux de l’école maternelle, et le réussir un des arguments les plus forts pour justifier –s’il en était besoin- de son absolue nécessité.

Acquérir des compétences

Une fois qu’il a appris à apprendre, l’enfant devenu élève apprend « tout court ». Et c’est aussi parce qu’il apprend, qu’il comprend qu’il apprend, qu’il se sent grandir, et qu’il sait que c’est grâce à l’école qu’il devient élève.

Certes il n’apprend pas comme en primaire ; les domaines disciplinaires ne sont pas encore étanches, il y a sans cesse des interactions du transversal et du disciplinaire, mais l’élève apprend beaucoup.

Il construit le nombre, il construit de l’espace et du temps, il apprend à reconnaître des formes à trois et à deux dimensions. Et grâce à ces activités il apprend à parler puis à transférer des informations sur la feuille de papier.

Quels apprentissages au cycle 1 ?

 Apprendre à se passer de manipuler

Les mécanismes de construction des savoirs commencent à être mieux connus, et un consensus s’est réalisé en didactique de la géométrie pour admettre qu’il faut commencer à travailler avec des objets matériels pour permettre de passer dans un second temps à la conceptualisation. Cette manipulation préalable se joue dans des activités de reproduction et de description qui, bien que nécessaires, ne sont pas encore mathématiques. Et ce n’est que quand le problème a été posé et résolu matériellement que son transfert par la représentation sur la feuille de papier devient possible, et que l’activité mathématique proprement dite peut commencer. C’est ainsi que l’on a pu dire que « faire des mathématiques, c’est apprendre à se passer de manipuler ».

 Commencer par reproduire

Il y a toujours un décalage entre reproduction et représentation à l’intérieur d’une même séquence. Mais au cycle 1, ce décalage sera plus radical, puisque dans une première maternelle, les élèves ne sont pas capables de représenter, car il leur manquera les compétences de savoir et les compétences de savoir-faire nécessaires pour cette activité.

Pour prendre en compte la réalité de l’enfant qui sort de la crèche pour arriver en maternelle, il faut sans doute introduire une distinction chronologique entre la première maternelle où les élèves manipulent des objets, et une seconde maternelle où ils apprennent progressivement à coder ce travail sur la feuille de papier.

Donc dans un premier temps les élèves ne pourront que reproduire. Mais reproduire, ce n’est pas rien. Par la reproduction les élèves commenceront à faire passer une information d’un objet à un autre, et implicitement à faire correspondre à un objet certaines de ses propriétés. Ils reproduiront avec une progression de modalités qui feront varier le type d’objet à reproduire, le type du modèle et le mode de reproduction, et il y aura un saut qualitatif, disons vers le milieu de la moyenne section, où les élèves pourront commencer à représenter, et où s’ouvrira la possibilité de croiser des activités de reproduction et des activités de représentation. Ce passage à une seconde maternelle coïncidera avec la prise de conscience de la puissance de l’écrit, et du rôle de mémoire de la représentation.

La deuxième maternelle, ou le passage à la représentation

Ce passage à la représentation, qui se situe quelque part vers le milieu de la moyenne section est un saut cognitif majeur.

C’est d’abord la découverte de la conceptualisation. On peut lire dans les programmes 2008, page 14 : Les élèves établissent une relation entre les activités matérielles qu’ils réalisent et ce qu’ils en apprennent (on fait cela pour apprendre, pour mieux savoir faire). Cette relation se fera surtout dans l’effort de représenter.

Mais c’est aussi la découverte de l’écrit. Et pour ce faire, ce passage à l’écrit nécessite une première maîtrise des relations spatiales, celles qui permettent d’organiser les informations sur une feuille de papier.

On peut lire dans les programmes 2008, page 16 : Les activités dans lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace graphique. Le repérage dans l’espace d’une page ou d’une feuille de papier, sur une ligne orientée se fait en lien avec la lecture et l’écriture. Et c’est pourquoi il faudra penser la construction des compétences spatiales en interaction avec la construction des autres compétences.

On peut lire également dans les programmes 2008, page 13 : Les enfants se familiarisent avec le principe de la correspondance entre l’oral et l’écrit ; à cet égard, la fréquentation d’imagiers, d’abécédaires qui isolent les mots et les présentent avec une illustration mérite d’être encouragée. Cela suppose que l’enfant a construit cette capacité à voir l’objet dans la représentation. C’est justement par ce passage à la représentation que l’élève peut la construire.

D’un point de vue plus étroitement géométrique, c’est également le moment où les élèves pourront apprendre à distinguer les objets à deux dimensions du plan des objets à trois dimensions de l’espace, après avoir travaillé indifféremment avec tous les objets géométriques. La différentiation se fera sur le critère de représentation. Les élèves pourront représenter les objets du plan, car il y a superposition entre l’objet et sa représentation, alors que les objets de l’espace sont impossibles à représenter au cycle 1, et même, sauf cas particulier, dans toute l’école primaire.

 

Première maternelle 

Deuxième maternelle 

Manipuler

Manipuler et conceptualiser

Reproduire

Reproduire et représenter

Parler

Parler et écrire

 

Textes officiels

Ce travail s’appuie sur les horaires et programmes d’enseignement de l’école primaire, BO du 19 juin 2008.

Que nous disent les textes officiels ?

 

Agir, pour prendre conscience de la consistance du monde

À l’école maternelle, l’enfant découvre le monde proche ; il apprend à prendre et à utiliser des repères spatiaux et temporels. Il apprend à adopter un autre point de vue que le sien propre et sa confrontation avec la pensée logique lui donne le goût du raisonnement.

Grâce aux diverses activités, les enfants acquièrent une image orientée de leur propre corps. Ils distinguent ce qui est : devant, derrière, au-dessus, au-dessous, puis à droite et à gauche, loin et près. Ils apprennent à suivre des parcours élaborés par l’enseignant ou proposés par eux ; ils verbalisent et représentent ces déplacements.

C’est en coupant, en modelant, en assemblant, en agissant sur les matériaux usuels comme le bois, la terre, le papier, le carton, l’eau, etc., que les enfants repèrent leurs caractéristiques simples.

Ils fabriquent des objets en utilisant des matériaux divers, choisissent des outils et des techniques adaptés au projet (couper, coller, plier, assembler, clouer, monter et démonter ...).

 

Manipuler, pour prendre conscience des caractéristiques des objets

En manipulant des objets variés, les enfants repèrent d’abord des propriétés simples (petit/grand ; lourd/léger). Progressivement, ils parviennent à distinguer plusieurs critères, à comparer et à classer selon la forme, la taille, la masse, la contenance.

 

Prendre conscience du résultat de ses actions

Ils établissent une relation entre les activités matérielles qu’ils réalisent et ce qu’ils en apprennent (on fait cela pour apprendre, pour mieux savoir faire).

 

Apprendre à représenter

Les enfants effectuent des itinéraires en fonction de consignes variées et en rendent compte (récits, représentations graphiques). Les activités dans lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace graphique. Le repérage dans l’espace d’une page ou d’une feuille de papier, sur une ligne orientée se fait en lien avec la lecture et l’écriture.

Il devient capable de compter, de classer, d’ordonner et de décrire, grâce au langage et à des formes variées de représentation (dessins, schémas).

Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d’objets) sont les moyens d’expression privilégiés. Les enfants expérimentent les divers instruments, supports et procédés du dessin. Ils découvrent, utilisent et réalisent des images et des objets de natures variées. Ils construisent des objets en utilisant peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage...

Dans ce contexte, l’enseignant aide les enfants à exprimer ce qu’ils perçoivent, à évoquer leurs projets et leurs réalisations ; il les conduit à utiliser, pour ce faire, un vocabulaire adapté. Il les encourage à commencer une collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective.

Compétences exigibles en fin de cycle 

Parmi les compétences exigibles, voici celles qui seront traitées particulièrement dans cet ouvrage (imprimées en italique), certaines étant dépliées en sous-compétences (imprimées en caractères droits).

 

DEVENIR ÉLÈVE

- exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

- respecter les autres et respecter les règles de la vie commune

- écouter, aider, coopérer ; demander de l’aide

- s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets 

- apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer

 

S’APPROPRIER LE LANGAGE

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;

- nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne

 

DÉCOUVRIR L’ÉCRIT

- identifier les principales fonctions de l’écrit

- se repérer dans l’espace d’une page ;

- produire un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte

 

DÉCOUVRIR LE MONDE

- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;

- comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;

- mémoriser la suite des nombres au moins jusqu’à 30 ;

- dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ;

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages

- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

- identifier un intrus et un élément absent

- reconnaitre tactilement des formes géométriques

- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé

- dire ce qu’il apprend

- reconnaître des propriétés

- organiser une action

- tirer les conséquences de l’effet d’une action

 -identifier une règle

                -appliquer une règle

- utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement

- dessiner un rond, un carré, un triangle

- se repérer et se déplacer dans l’espace

- se situer dans l’espace et situer les objets par rapport à soi

- comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

- situer des événements les uns par rapport aux autres

- décrire ou représenter un parcours simple

- utiliser des repères dans la journée, la semaine et l’année

 


Une nouvelle organisation

 

Les activités sont donc présentées en deux parties correspondants aux deux maternelles. Une première partie où les élèves ne savent pas encore représenter, et une deuxième partie où les élèves apprennent à représenter.

La première partie correspond à la petite section, voire à la toute petite section, et la deuxième partie à la grande section. Donc la moyenne section est à partager entre la première et la deuxième partie, ce qui est une difficulté pour les enseignants.

Ce choix a été pourtant fait. Et il a été pensé pour fournir les larges possibilités d’adaptation qui leur sont nécessaires. Les programmes de maternelle, pour les contenus comme pour les compétences à acquérir, ne peuvent avoir la consistance et la fermeture des programmes de l’école élémentaire. Il serait encore plus malvenu de proposer des progressions rigides, tant les classes sont hétérogènes et évolutives.

C’est pourquoi les séquences proposées dans chaque partie sont organisées dans de grandes situations, six situations pour la première maternelle, et sept situations pour la seconde maternelle. Et donc à chaque niveau, l’enseignant pourra choisir de travailler telle ou telle situation. Par exemple il pourra choisir de travailler trois situations de la première partie en petite section, trois situations de la première partie et deux de la seconde partie en moyenne section, et cinq de la seconde partie en grande section.

 


Tableau des activités

Tableau activités

Bou-

chons

 

Car-

tes

 

Mosaïques

 

Robot

 

Trian-

gles

 

Géo-

plan

 

For-

mes

 

Kapla

 

Poly-

gones

encastrables

 

Tri Classement

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Rangement

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Itinéraire

 

 

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Plan maquette

 

 

 

 

 

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PRODUIRE

Utilisation libre

 

 

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Encastrements

 

 

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Constitution répertoire

 

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Algorithme

 

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REPRODUIRE

Compléter

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En superposant

 

 

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à l’identique

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Sur canevas

 

 

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Sur fond neutre

 

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A partir de photos

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Sous la dictée

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Changer taille

 

 

 

 

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DECRIRE

Jeu de la marchande

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Jeu de portrait

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Vocabulaire

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Tableau Codage

 

 

 

 

 

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REPRESENTER

Avec gommettes

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Avec gabarit

 

 

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Avec pochoir

 

 

 

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A main levée

 

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Prolongement fichier

 

 

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Les situations

1 Les bouchons

Présentation de la situation

Les bouchons en plastique sont devenus des objets quotidiens. Ils ont différentes tailles et différentes couleurs. Les collectionner peut être un premier objectif tout à fait à la portée d’élèves de petite section. Voir la collection grandir et devenir énorme est une première expérience quantitative pour eux. Mais s’ouvre aussitôt la possibilité de l’organiser. Organiser une masse informe en quelque chose d’intelligible, différencier entre ses éléments, les trier et les classer, voilà l’expérience que cette situation va proposer aux élèves. Et c’est en cela qu’elle aidera les enfants à devenir des élèves, car elle les aidera à repérer des différentiations et à les saisir par des mots ; en un mot elle les aidera à apprendre à organiser le monde.

 

Domaine concerné

C’est ainsi que les premières activités de catégorisation vont être mises en place. Les élèves vont apprendre à faire des familles, avec divers critères qui seront autant de variables didactiques.

On se contentera d’abord de travailler avec un seul critère : pareil, pas pareil. Un bouchon étant sélectionné, il faudra trouver exactement le même bouchon, « le pareil », ou trouver un bouchon différent, « le pas pareil », puis continuer dans l’une ou l’autre des voies avec trois bouchons, cinq bouchons, et ainsi de suite.

Puis on apprendra à constituer des familles. D’abord par un tri, rassembler « tous les pareils », puis par une succession de tris de ce qui reste on fera une partition de l’ensemble de départ, ce que l’on appelle un classement.

Le premier critère est celui qui saute aux yeux, celui de la couleur. Il va permettre une première organisation. Mais ce n’est pas si simple, pour plusieurs raisons. D’abord les couleurs sont des concepts sociaux, où l’usage a créé des catégories parfois contradictoires. Ensuite les élèves ne pourront pas mémoriser les infinités de nuances de la palette, et il faudra faire des compromis,  par exemple pour le bleu dont il y a plusieurs nuances qu’on ne pourra pas exprimer en mots. Enfin des bouchons peuvent avoir la même couleur, et pourtant être manifestement différents. Pour ces bouchons, il faudra trouver un deuxième critère qui sera la taille. Mais il y a deux dimensions, le diamètre du disque de base et la hauteur. Pratiquement et sauf exception, les diamètres sont en trois tailles, et les hauteurs également. Si bien que dans les deux cas on peut discriminer les bouchons avec les trois adjectifs « petit, moyen et grand ».

On peut aussi trier les bouchons par leur fonction. La plupart des bouchons ne servent qu’à fermer, mais certains servent aussi à verser, comme les bouchons de liquide vaisselle, ou même de dentifrice.

Il ne faut pas laisser le hasard décider de la nature de la collection de base. Il faudra adapter la quantité et la nature des bouchons sur lesquels les élèves travaillent aux activités et à leurs progrès. 

Matériel

D’abord les bouchons que l’on fait collectionner aux élèves et que l’on amasse  dans un très grand récipient bien en vue. Puis différentes sortes de récipients adaptés aux contraintes des différentes activités. Des caisses ouvertes et des caisses fermées, des sacs en toile que l’on peut fermer avec un cordon, des corbeilles ou des barquettes ouvertes pouvant contenir une vingtaine de bouchons, des boites en carton dans le style des boites à chaussures ou boites de corn-flakes pour des collections particulières.

Puis des bandes numériques partielles de 3 , 5, 8 et 12 cases  qui serviront à constituer des collections de cardinal donné sur des critères évolutifs.

Compétences en jeu

- nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;

- identifier les principales fonctions de l’écrit

- se repérer dans l’espace d’une page ;

- réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

- comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;

- dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ;

- construire des collections

- coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives

- apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer

- reconnaître ou poursuivre un rythme ;  

 

Ainsi que des sous-compétences :

- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

- identifier un intrus et un élément absent

- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé

 

Progression

Première maternelle

 

1 Découverte

2 A chacun son bouchon

3 Apparier

4 Trier une couleur

5 Classer tous les bouchons en une famille

6 Réalisations de collections : éliminer un intrus

7 Produire une collection d’un nombre déterminé de bouchons

8 Tous égaux tous différents

9 Ce bleu exactement

10 Reproduire une collection témoin

11 Jeu du portrait

12 Reproduire une carte de bouchon sur photo

13  Les animaux de la ferme : à chaque animal sa mangeoire

14 Reproduire une carte de bouchon par une commande orale

15 Reproduire une carte de bouchon par une commande écrite

16 Classer une collection : l’arc en ciel

17 Prolonger un algorithme de bouchon,  puis en inventer un autre

 

Documents

Bandes numériques

Cartes de bouchons

2 Kapla

Présentation de la situation

Ce matériel est radicalement simple, puisqu’il ne se compose que d’un seul élément, une petite planchette en forme de pavé, et c’est ce qui en fait son succès. Sa simplicité explique sans doute son appropriation rapide par de tout petits élèves : ils se lancent naturellement sans avoir à se poser une seule question …

La première compétence que ce matériel travaille est l’habileté manuelle. Et il est efficace de ce point de vue, parce que les élèves se qualifient rapidement, et peuvent constater leurs progrès.

Domaine travaillé par la situation

Cette situation va permettre de travailler un premier passage à la représentation, et qui plus est sur des objets de l’espace, et ceci dès la petite section. C’est évidemment très tôt, mais possible, car on va se placer dans des conditions extrêmement favorables. Les buchettes sont toutes identiques, et on va travailler sur les montages les plus simples, à deux, trois ou quatre éléments. Ces montages vont donner lieu à trois types de représentations : des photos, des représentations à main levée et des collages de bandelettes de la taille des faces des buchettes.

- Les photos, seront prises de face, et seront restituées grandeur nature.

- Les représentations à main levée seront les premières expériences d’entrée dans l’écrit que vivront les élèves. Elles seront bien sûr balbutiantes, mais pourront s’améliorer, et prendront du sens dès le début.

- Les collages de bandelettes demanderont plus d’expertise, et ne pourront pas être réalisées par tous les élèves. Par contre une fois réalisées, elles seront lisibles par tous.

Matériel

Kapla est une marque commerciale. C’est un matériel de bonne qualité, mais cher ! On peut désormais trouver un matériel très ressemblant dans des sous-marques à des prix nettement inférieurs.

Compétences en jeu

- réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ;

- utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;

- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages

- exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

- approcher la représentation d’espaces par la photo

Progression

Première maternelle

 

1 Découverte

2 Pyramides

3 Production d’un répertoire

4 Faire correspondre les photos aux montages

5 Jeu de portrait

6 Représentation de montages

7 Représentation avec gommettes

8 Reproduction sur photos

9 Reproduction à partir d’une représentation

 

Documents :

Montages, photos, représentations et collages correspondants

3 Formes géométriques

Présentation de la situation

Il s’agit de découvrir les formes et d’organiser des activités autour du très nombreux matériel de géométrie qu’on peut trouver dans les écoles. Là aussi l’essentiel du travail sera un travail de catégorisation. Les élèves apprendront à distinguer les solides des objets plats, et à partager ces deux catégories de formes en un certain nombre de familles.

Domaine travaillé par la situation

L’organisation de l’enseignement de la géométrie suppose qu’il y ait, quasiment à l’origine, deux domaines distincts, celui de la géométrie dans l’espace, la géométrie des solides, et celui de la géométrie plane. Or différencier les objets plans et les solides n’est pas si simple, et exige qu’on identifie les obstacles d’apprentissage et qu’on propose une méthodologie de travail. Cette différenciation est loin d’être acquise au cycle 3, et une confusion très présente chez les élèves est que les solides « sont les objets réels » et les objets plats « ce qu’on dessine sur la feuille », c’est-à-dire les représentations de ces mêmes solides.

On comprend bien pourquoi : il y a une grande difficulté à représenter les solides d’une part, et d’autre part on fait très peu manipuler les objets plats. Si bien que les solides connus et travaillés sont matériels, et les objets plats connus et travaillés sont des traçages sans existence matérielle.

Alors qu’il y a quatre instances, les solides et leurs représentations d’une part, les objets plats et leurs représentations d’autre part, on n’en travaille réellement que deux. Il est donc proposé ici de retrouver un équilibre entre ces quatre instances, en travaillant sur des représentations de solides, et en manipulant des objets matériels plats.

Ensuite il sera proposé de faire différencier aux élèves les solides et les objets plats, les formes à trois et les formes à deux dimensions. Pour cela un travail indifférencié sur les formes géométriques matérielles à deux et trois dimensions sera proposé pour la première maternelle, puis les élèves apprendront à trier solides et objets plats par la découverte d’un critère simple et efficace : à la différence des solides, les objets plats se superposent avec leur représentation.

Le vocabulaire à utiliser présente une difficulté : comment appeler les objets à trois dimensions ? Il faut employer le terme proposé par les programmes qui est « solide ». Mais solide a d’abord le sens de « qui ne se casse pas », le contraire de « fragile ». Puis en SVT c’est le contraire de « liquide », une première catégorisation des matières.

Enfin il n’existe pas d’antonyme de « solide » pour les objets plats, pour les formes du plan.

Matériel

Divers objets géométriques rassemblés dans une grande caisse :

- des objets usuels à deux et à trois dimensions : des balles, des ballons, des billes, des boîtes, des tuyaux, des CD, des roues, des cartes téléphone ou de crédit, des enveloppes, des cartes postales, etc.

- des objets pédagogiques : des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique , les formes planes en plastiques, des équerres, des double-décimètres, des rapporteurs à 360°, un globe terrestre

- des jeux de formes : jeux de construction, légo, mosaïques, kapla, etc.

Compétences en jeu

- exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

- nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages

- réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé

- reconnaître des solides tactilement

- se repérer et se déplacer dans l’espace

- dessiner un rond, un carré, un triangle

 

Ainsi que des sous-compétences :

- reconnaitre tactilement des formes géométriques

- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- identifier un intrus et un élément absent

- compléter une collection

- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

 

Progression

Première maternelle

 

1 Découverte jeu de construction

2 La tour (roule, roule pas)

3 Concours de maisons

4 Choisir une boule (tant qu’il y en a)

5 Choisir un autre solide (pavé ou cylindre)

6 Reproduire une collection de trois solides

7 Choisir un solide dans un sac

 

Seconde maternelle

 

1 Reproduire les pavés

2 Reproduire les formes arrondies

3 Différencier solides et objets plats

4 Séparer solides et objets plats dans toutes les collections

5 Choisir un carré

6 Trier une forme plate (rond, rectangle, triangle)

7 Choisir une forme dans un sac

8 Reproduire une collection de quatre formes plates

9 Jeu de construction en libre accès

10 Produire des montages avec un jeu de construction

11 Reproduire un montage sur photo

12 Classer les solides en catégories (boule, pavé, cylindre, cône, autres)

13 Reproduire une collection de quatre solides à prendre dans un sac fermé

14 Compléter sa collection en trouvant l’élément manquant

15 Commander une forme sur fiche (compléter sa collection)

16 Reproduire une collection de solides sur fiche avec déplacement

 

Documents

La tour

Des maisons

Bons de commande

4 Les mosaïques

Présentation de la situation

Ce matériel pratique et agréable permet de construire rapidement des pavages gratifiants et accroche immédiatement les élèves. Ce sont six polygones à côtés égaux, ce qui en facilite grandement l’agencement pour faire  des pavages, et plus simplement des frises et des rosaces. Chaque forme n’existe qu’en une couleur, ce qui permet de les utiliser dés l’entrée au cycle I, sans nécessiter de compétence géométrique, car la couleur définit la forme.

Domaine travaillé par la situation

La découverte du matériel se fera progressivement, au rythme des élèves. Le maître veillera seulement à repérer les productions spontanées qui feront sens pour les élèves. C’est ainsi qu’un « magasin de formes » se constituera. Et c’est ce réservoir de formes qui servira à son tour à mettre en place les activités de reproduction. Le maître complétera ces productions des élèves par des montages plus géométriques : des frises, des pavages et des rosaces. Les frises se construisent selon un motif répétitif de deux ou trois éléments quelconques. Il est d’ailleurs possible de rechercher l’effet produit par tous les couples d’éléments, et de les comparer. Les pavages sont des frises « à deux dimensions », où la construction se fait dans les deux sens, haut/bas et gauche/droite. Enfin les rosaces sont induites très naturellement par le matériel, parce qu’il est constitué des polygones réguliers les plus simples. Elles produisent un effet décoratif immédiat qui séduit à juste titre les élèves.

Tous ces objets se prêtent facilement  aux différentes activités de reproduction. Et les différentes modalités de reproduction permettront de travailler implicitement les concepts qui seront explicités dans le passage à la représentation sur papier.

La simplicité du matériel, sa bonne maniabilité en font un matériel bien adapté « à la première maternelle », où on reproduit avant d’être capable de représenter.

Matériel

Il s’agit de séries de 6 polygones en bois ou en plastique selon les commercialisations ( constructibles avec des allumettes, c’est-à-dire avec des côtés égaux) : un triangle équilatéral vert, un carré orange, un losange bleu avec des angles de 60° et de 120°, un losange beige avec des angles de 30° et de 150°, un trapèze isocèle rouge et un hexagone jaune. On les trouve sous le nom de « mosaïques », de « blocs géométriques », ou « d’attrimaths ».

 

Compétences en jeu

- s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets ;

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

- nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne ;

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;

- dessiner un rond, un carré, un triangle ;

- comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;

- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;

- utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;

- réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;

- reconnaître ou poursuivre un rythme ;  identifier les erreurs dans un rythme

Ainsi que des sous-compétences :

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- reconnaitre tactilement des formes géométriques

- reconnaître des propriétés

Progression

Première maternelle

 

1 Découverte

2 Production d’un musée de formes

3 Compléter  un encastrement

4 Jeu de la marchande de couleur

5 Reproduire  un montage à partir d’une photo

6 Faire des chemins

7 Reproduire un agencement sur un croquis

8 Reproduire un agencement à côté de la photo

 

Seconde maternelle

 

1 Reproduire un montage à partir d’une photo verticale de taille réduite

2 Faire des chemins : inventer un algorithme en mosaïque

3 Production des formes de mosaïques par collage d’allumettes

4 Compléter les productions par symétrie 

5 Décomposer une figure complexe en éléments simples

6 Reproduction d’un montage par collage d’allumettes

 

Documents :

Les éléments (CF Apprentissages géométriques)

Des frises

Le musée des formes

 

5 Les triangles

Présentation de la situation

Un carré peut se plier bord à bord de deux façons, par les diagonales ou par les médianes Par une diagonale, il donne deux triangles rectangles isocèles, et par une médiane, il donne deux rectangles. Ces trois formes : le carré et ses deux moitiés, le triangle rectangle isocèle et le rectangle entretiennent des relations très riches que l’on va exploiter dans l’apprentissage.

Le triangle rectangle isocèle a d’autre part une propriété fructueuse, il est isomorphe à sa moitié. On obtient ainsi un procédé de construction très simple d’une série de triangles rectangles isocèles de taille décroissante. On partage un carré par sa diagonale, et on obtient ainsi deux triangles rectangles isocèles. Et là se met en place un algorithme. On garde un des deux triangles, et on partage l’autre en deux, et on recommence tant que c’est possible. Et on peut aussi créer des séries correspondantes de carrés et de rectangles.

Matériel

D’un point de vue pratique, on a intérêt à travailler avec deux types d’objets : les formes découpées dans des matériaux solides, alvéolaire, plastique, carton plume  ou PVC expansé, et les mêmes découpées dans du papier de couleur. Pour les formes en dur, on part d’un carré de 20 cm de côté qu’on partage en deux, et on obtient des triangles rectangles isocèles d’aires moitié, et de côté 14,1 cm, puis 10 cm, puis 7 cm, puis 5 cm. C’est l’alvéolaire qui se révèle le matériau le mieux adapté. On peut en acheter à bon marché chez des imprimeurs, il sert à réaliser des publicités provisoires de chantier. Il est solide, et se découpe facilement au cutter ou au massicot. On a intérêt à colorer un des côtés, de manière à avoir des triangles bicolores, blanc d’un côté et coloré de l’autre. Pour les colorer, le plus simple est de les peindre avec de la peinture en bombe. Il est utile de produire ainsi trois séries de triangles bicolores : blanc d’un côté, et  bleu, rouge ou vert de l’autre.

Pour les formes papier pour des raisons pratiques, on utilise du format A4, et on part cette fois d’un carré de côté 21 cm.

Présentation des activités

Il y a deux sortes d’activités :

- des activités de reproduction avec les triangles plastiques pour la première maternelle

- une articulation des activités de reproduction avec les triangles plastiques et de représentation avec leurs répliques en papier pour la seconde maternelle.

 Avec les formes découpées dans des matériaux solides se mettent en place les activités de reproduction, dans de multiples modalités, ce qui permet de les adapter au niveau des élèves de la « première maternelle » : reproduire un agencement par superposition (la validation est alors simultanée à l’action), reproduire un agencement sur un croquis adjacent au modèle, reproduire un agencement dans un espace fermé adjacent au modèle, reproduire un agencement sur croquis délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement, reproduire un agencement sur un espace délimité, le modèle étant une photo placée verticalement , et enfin reproduire un agencement sur croquis du modèle.

Comme souvent pour un outil, on commence à l’utiliser dans une situation fonctionnelle, et quand on en maîtrise le fonctionnement on essaie d’en comprendre le mode de construction, puis de le produire. Les  élèves découvriront ainsi le procédé de fabrication des triangles rectangles isocèles, et s’organisera alors l’apprentissage du pliage-découpage et le passage à la représentation pour « la seconde maternelle ».

A partir de ce moment, les activités de reproduction et de représentation pourront être croisées, ce qui multiplie les possibilités.

Les formes seront découpées dans du papier par les élèves, et pourront être utilisées comme des vignettes pour garder la mémoire d’un agencement réalisé avec les formes plastiques. Elles seront ainsi une première transition vers la représentation. Une seconde représentation s’obtient par traçage autour des triangles matériels, une troisième étant la représentation à main levée.

On peut travailler sur trois types d’agencements de triangles : des objets figuratifs, des frises et des pavages. On ne pourra pas imposer aux élèves des objets figuratifs. Il faudra au contraire repérer les objets qu’ils produiront spontanément dans la phase de découverte, et les introduire au fur et à mesure dans la culture de la classe. On pourra être plus normatif pour les frises et les pavages, mais bien sûr au rythme des élèves.

Deux objets figuratifs seront particulièrement travaillés : le sapin pour travailler implicitement le rangement du plus petit au plus grand, et le papillon pour travailler implicitement la symétrie.

Compétences en jeu

- s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets ;

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

- nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne ;

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;

- se repérer dans l’espace d’une page ;

- comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;

- utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;

- réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ;

- réaliser  des collections selon un critère ;

- reconnaître ou poursuivre un rythme ;  identifier les erreurs dans un rythme.

Ainsi que des sous-compétences :

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement

- organiser une action

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé

- reconnaître des propriétés

Progression

Première maternelle

 

1 Appropriation libre

2  Le sapin

3  Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs

4  Module reproduction

A Reproduire un agencement par superposition uniforme (dans ce cas, il n’y a qu’une couleur par taille)

B Reproduire un agencement sur un schéma par superposition (la validation est simultanée à l’action)

C Reproduire un agencement sur un croquis adjacent au modèle

D reproduire un agencement dans un espace fermé adjacent au modèle

E Reproduire un agencement sur croquis délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement

F Reproduire un agencement sur un espace délimité, le modèle étant une photo placée verticalement

G Jeu oral de la marchande

H Reproduire un agencement sur croquis du modèle

5  Faire des chemins

6  Faire le carrelage de la salle de bain

7  Soigner  les papillons

 

 

Seconde maternelle

 

1 Module découverte du pliage-découpage

A Guirlande de fanions de triangles pliés le long d’un fil 

B Découpage, puis reconstruction des deux carrés en alternant les couleurs

C Produire des carrés avec les formes plastiques 

D Algorithme de pliage-découpage

E Classement des formes dans boîtes à casier

F Représentation d’agencement de triangles en plastique par le collage de gommettes en papier

 

2 Module reproduction / représentation

A Reproduire un agencement

B Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs

C Représenter  un agencement par collage de gommettes, le modèle étant une photo

D Jeu oral de la marchande

E Représenter un agencement par traçage sur gabarit puis coloriage

F Représenter un agencement pour le faire reproduire

 

 

3 Fabriquer un papillon bicolore

4 Finir un carré après avoir tiré au sort deux triangles

5 Soigner le papillon

6 Algorithme chemins et couronnes des rois et bandeau de Noël

7  Agrandir un modèle

8  Production d’un jeu des 7 familles

9 Fabriquer un mobile

 

 

Documents


a) des objets figuratifs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


    Cabane                                   Etoile                                                Bateau                                               Sapin

        

 

 

 

 

 

 

 

 

          Oiseau en vol                                                Papillon                                                        Poisson

 

 

 

 

 

 

 

 

             Poulet                                                                         Souris                                                                    Théière                                                                  

 

 


                                                                                                       

 

 

 

 

 


                                                           Un autre  bateau                                                  La montagne

 


 

b)  des frises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 


c) des pavages

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


d) De nombreuses photos de productions d’élèves

 

6 Fabriquer des cartes et jouer avec elles

Présentation

Jouer aux cartes reste une pratique sociale très présente dans notre société, même si les jeux électroniques lui ont pris un peu de place. Dans cette situation les élèves apprendront à jouer tout en fabriquant des cartes adaptées à leur niveau. Ils apprendront à en produire, puis à les décrire pour les faire reproduire.

Domaine travaillé par la situation

Cette situation va permettre de travailler plusieurs objectifs. Il y a bien sûr l’apprentissage du jeu. C’est un moyen d’aider l’enfant à devenir élève, en le confrontant aux autres, en lui faisant adopter un comportement social fait de règles que l’on apprend et que l’on applique.

Mais en jouant on apprend aussi. On apprend à mettre en place des stratégies, à faire des choix qui vont se révéler pertinent ou pas. On travaille aussi des compétences disciplinaires, en particulier dans le domaine numérique.

Cependant l’objectif principal de cette situation est encore différent. Elle va permettre de travailler la maîtrise de l’espace, le repérage et l’orientation. 

Voilà ce que disent les programmes 2008, dans le paragraphe « Se repérer dans l’espace » :

« Tout au long de l’école maternelle, les enfants apprennent à se déplacer dans l’espace de l’école et dans son environnement immédiat. Ils parviennent à se situer par rapport à des objets ou à d’autres personnes, à situer des objets ou des personnes les uns par rapport aux autres ou par rapport à d’autres repères, ce qui suppose une décentration pour adopter un autre point de vue que le sien propre. En fin d’école maternelle, ils distinguent leur gauche et leur droite. Les activités dans lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace graphique. Le repérage dans l’espace d’une page ou d’une feuille de papier, sur une ligne orientée se fait en lien avec la lecture et l’écriture. »

En faisant produire les cartes aux élèves, on crée un espace de représentation dans lequel ils pourront approcher le vocabulaire de positionnement et de repérage.  En mettant en place des activités de communication où un élève devra décrire sa carte pour la faire reproduire à un autre, seront réunies les conditions d’utilisation du vocabulaire spatial, dans une logique fonctionnelle.

Pour la première maternelle, les cartes à jouer seront faites avec les trois formes de base : rond, carré et triangle. Pour la famille des ronds, on commencera avec trois cartes, la carte à un rond, à deux ronds, et à trois ronds, et de même pour la famille des carrés et celle des triangles. Puis on ajoutera les cartes à quatre et cinq formes. Les cartes seront quadrillées en quatre secteurs codés 1, 2, 3 et 4, dans le sens traditionnel de la lecture. Les cartes seront remplies dans l’ordre des secteurs, et la cinquième forme sera collée au milieu. Il sera nécessaire de recouvrir les cartes d’un plastique adhésif, pour que les élèves ne soient tentés de décoller les gommettes.

Pour la seconde maternelle, on rajoutera une quatrième forme, le rectangle, et on collera jusqu’à 9 formes par carte, ce qui fera un maximum de 36 cartes. On positionnera précisément les formes dans les cartes, en utilisant les quatre coins, le centre et les milieux des quatre côtés  :

-          L’as : la forme est au centre

-          Le 2 : les formes sont à deux coins opposés

-          Le 3 : les formes sont à deux coins opposés et au centre

-          Le 4 : les formes sont aux quatre coins

-          Le 5 : les formes sont aux quatre coins et au centre

-          Le 6 : trois formes sont en haut et trois formes sont en bas

-          Le 7 : le même plus le centre

-          Le 8 : les neuf emplacements moins le centre

-          Le 9 : les neuf emplacements

On aura le choix entre deux modes de repérage, un codage par neuf secteurs dénommés de 1 à 9 dans le sens de lecture traditionnel, ou un repérage libre avec le vocabulaire du positionnement, gauche, droite, haut, bas, centre, milieu. Et ainsi on pourra faire une correspondance entre les deux systèmes :

 

1

En haut à gauche

2

En haut au milieu

3

En haut à droite

4

A gauche au milieu

5

Au centre

 

6

A droite au milieu

7

En bas à droite

8

En bas au milieu

9

En bas à droite

 

Enfin il y aura aussi une progression dans le mode de représentation, les élèves commenceront à coller des gommettes, puis à tracer les formes au pochoir, et enfin à les dessiner à main levée.

Matériel 

Des cartes format A6 en carton léger de type bristol, orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait. Des gommettes de formes, reprenant les blocs logiques, rond, carré, triangle, rectangle. Les pochoirs. Des exemples de cartes artisanales, certaines sur le modèle des cartes à jouer, et d’autres avec des objets figuratifs très simples.

 

Compétences en jeu

- nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

- comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités

- dessiner un rond, un carré, un triangle

- se repérer dans l’espace d’une page

- comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

- situer des événements les uns par rapport aux autres

- réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;

- réaliser des collections selon un critère

 - coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives

- apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer

- écrire en écriture cursive son prénom

Ainsi que des sous-compétences :

- organiser une action

- reconnaître des propriétés

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

- identifier un intrus et un élément absent

- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé

 

Progression

Première maternelle

 

1  Découverte

2  Réalisation de collections : trier

3  Réalisation de collections : éliminer un intrus

4  Réalisation de collections : compléter par jeu de la marchande

5  Compléter une collection par la production d’une carte

6  Jeux de cartes : bataille ; le chemin des cartes par associations ; jeu des 4 familles ; la mémoire

7  Jeu du portrait

8  Inventer une carte par collage de gommettes

9  Décrire pour faire reproduire

 

Seconde maternelle

 

1  Découverte : la bataille

2  Faire reproduire une carte

3  Jeu du portrait 1

4  Réalisation de collections : trier, classer

5  Réalisation de collections : compléter par jeu de la marchande

6  Production d’un jeu de quatre familles de 9 cartes

7 Jeux de cartes 

8  Faire le fond des cartes

9  Inventer une carte à son nom, puis la téléphoner

10  Remettre les cases au bon endroit

11  Jeu du portait 2

12  Inventer sa carte à quatre formes, puis la téléphoner

13  Evaluation : dictée de formes

 

Documents

Cartes

Images séquentielles

 

7 Les robots

Présentation de la situation 

Les robots sont de petits êtres composés de ronds, de carrés, de rectangles et de triangles, les formes du plan qu’on apprend à identifier globalement au cycle I, et qu’on appelle parfois les blocs logiques. Les robots ont une tête, un corps (ou tronc), des bras, des mains, des jambes et des pieds. La tête et le corps sont construits par une forme, les bras, mains, jambes et pieds sont construits par des couples d’éléments identiques, en général symétriques. Par analogie avec l’image du corps, les élèves apprennent à reconnaître les robots élément par élément, à les reproduire, puis à en inventer. Puis ils apprennent à les décrire, d’abord oralement, puis par écrit,  pour eux dans « le livre du robot », puis pour un autre dans un message pour les faire reproduire.

Domaine travaillé par cette situation : apprendre à décrire

On a là une situation qui permet de « parler mathématique ». Classiquement, en géométrie, les élèves commencent par identifier globalement les objets, puis à identifier leurs éléments dans un effort de description. C’est ce que permet cette situation, où on peut travailler la langue dans des activités croisées de mathématique et de français.

Les robots sont un texte écrit dans une langue géométrique où les formes sont le lexique, et la façon de les agencer la syntaxe. Il y a donc un travail autour de la langue mathématique particulière qu’est la géométrie. Les élèves vont apprendre à utiliser ce langage en dessinant à main levée des paysages, des maisons, des tracteurs avec ces quatre blocs logiques. De plus cette activité permet aussi de produire des textes en français, dés la grande section, notamment en utilisant les étiquettes  de mots.

 

Matériel

On a besoin de gabarits et de pochoirs des quatre blocs logiques en trois tailles : ronds, carrés, rectangles et triangles. Les meilleurs pochoirs sont découpés dans du plastique transparent. On peut faire des commandes groupées auprès de petits imprimeurs de quartier. On a besoin ensuite de modèles de robots, avec les descriptions correspondantes et d’histoires mettant en scène des robots, dans lesquelles des indices permettent de le reconstruire. Pour l’écriture, on a besoin des étiquettes des mots du corps et des formes, et de tableau de correspondance pour les reconnaître.

Compétences en jeu

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

- nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne ;

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;

- identifier les principales fonctions de l’écrit ;

- produire un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte.

- dessiner un rond, un carré, un triangle ;

- se repérer dans l’espace d’une page ;

- comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;

- utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;

- réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;

- nommer les principales parties du corps humain et leur fonction

Ainsi que des sous-compétences :

- reconnaître des propriétés

- organiser une action

- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement

 

Progression

 

Seconde maternelle

 

1 Reproduction par collage sur feuille vierge de vignettes commandées

 

2 Jeu de portrait

 

3 Production de robot avec des vignettes

 

4 Production de robot par traçage au pochoir

 

5 Reproduction par description orale

6 Le livre du robot

7 Dessiner le monde des robots

 

Documents

Les pochoirs

Des robots réalisés avec des vignettes

Des robots réalisés avec les pochoirs

Des objets du monde des robots, réalisés à main levée et avec des pochoirs

 

8 Le géoplan

Problématique générale

Le géoplan, c’est une planche à clous organisés en réseau quadrillé. En posant des élastiques autour de pointes, on produit très simplement des polygones. Il s’agit de se servir du géoplan pour chercher à résoudre des problèmes de géométrie, non de faire avec le géoplan ce que l’on aurait pu faire aussi bien sur du papier, ou pire encore de traduire sur géoplan un exercice qu’on aurait déjà fait sur papier. Avec les élastiques, les figures se font très vite, et sont automatiquement parfaites si l’élastique est tendu. On peut ainsi essayer plusieurs solutions avant de passer à la reproduction sur papier pointé, où on représente l’élastique sur un réseau carré de 25 points. Le passage de l’outil physique de manipulation à la représentation sur papier, ici un dessin du géoplan, se fait très naturellement.

Mais le géoplan est aussi un espace cartésien installant implicitement la géométrie simplifiée du quadrillage et le repérage par un couple de coordonnées. Il y a là tout un secteur de l’activité géométrique qui prend du sens avec le géoplan, et qui prépare bien  au cycle II. Le prolongement dans un travail sur fichier est ici très naturel.

Ajoutons  enfin l’utilisation en géométrie du géoplan comme on utilise l’ardoise dans le domaine numérique. On peut présenter des séries de petits problèmes auxquels chacun doit répondre immédiatement avec les élastiques sur son géoplan. La validation est immédiate. S’y ajoutent des activités de formulation et d’argumentation.

Matériel

On a choisi de travailler sur des géoplans de 25 clous sur un quadrillage de 5 par 5 avec des espacements de 3 cm.  Comme le géoplan est utilisé en atelier, il suffit d’en avoir six, et il est facile de les  construire … On peut les réaliser sur des planches découpées et poncées, ou sur des chutes de contreplaqué que l’on peut trouver à bas prix dans des supermarchés du bricolage. Une fois les géoplans découpés au format A4 et poncés, il suffit d’y superposer une photocopie matérialisant les emplacements des clous, et de pointer les clous.

Il faut également des élastiques de couleur (pas jaunes, pour qu’ils puissent se voir sur le bois !) pour représenter les côtés, et des perles (ou des pailles coupées) pour identifier les sommets. Il est aussi utile de se munir de ficelle pour figurer des itinéraires ou des formes ouvertes.

Enfin le matériel de représentation pour l’exploitation mathématique : des cadres pointés représentant le géoplan à l’échelle 1, des feuilles quadrillées et des feuilles pointées.

Compétences en jeu

- décrire ou représenter un parcours simple.

- dessiner un rond, un carré, un triangle ;

- se repérer dans l’espace d’une page ;

- comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

- adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;

- utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;

- réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Ainsi que des sous-compétences :

- reconnaître des propriétés

- organiser une action

Progression

Seconde maternelle

 

1 Découverte libre

2 Production d’un répertoire de formes

3 Géométrie mentale

4 Les carrés

5 Des rectangles

6 Exercer sa mémoire

7 Aligner trois pailles

 

Documents

Photos de géoplans

Musée de formes

9 Les polygones encastrables

Présentation de la situation

Ce matériel est constitué de polygones - carrés, rectangles, triangles, pentagones et hexagones - munis de systèmes permettant de les solidariser, ce qui permet de construire des solides à partir de leurs faces. On voit donc immédiatement son intérêt dans une logique constructiviste.

Domaine travaillé avec ce matériel

Il y a une grande difficulté à traiter mathématiquement les solides à l’école primaire. Cette difficulté découle paradoxalement de la facilité avec laquelle on peut jouer avec des solides. Les jeux de construction, légo, kapla et consort ont fait florès, et ont envahi les centres d’animation. Cependant autant il est facile et gratifiant de les manipuler, autant les concepts mathématiques qui les rendent intelligibles sont complexes.

La difficulté didactique est de concevoir des activités qui permettent de travailler les concepts mathématiques spatiaux avant d’être capable de représenter les polyèdres.

Les polygones encastrables sont un bon compromis pour lever en partie cette difficulté.

La découverte du matériel se fait souvent par du pavage, par un traitement à plat. Il ne faut pas partir dans cette direction, mais au contraire appendre à faire du relief, puis à fermer les objets produits pour aboutir à une matérialisation du concept mathématique de solide. Une fois les boîtes produites, on peut mettre en place des activités de commande par un jeu de la marchande qui permet d’interpréter le solide comme une collection de faces, ainsi que par des activités classiques de description, comme le jeu du portrait.

Matériel

Ce matériel est commercialisé par plusieurs marques : polydrons, clixi, jovo, lokons et click-clack.  Ces produits sont à peu près équivalents, en qualité, et en prix. Ces polygones sont pleins, ce qui permet de fermer réellement les boîtes produites. Il y a d’autres commercialisations où les polygones sont évidés, ce qui est moins pertinent pour des élèves de cycle 1.

Compétences en jeu

- exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

- comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

- nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;

- formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;

- se repérer et se déplacer dans l’espace ;

- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;

- réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé

Ainsi que des sous-compétences :

- reconnaître des propriétés

- organiser une action

- approcher la représentation d’espaces par la photo

- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement

 

Progression

Seconde maternelle

 

1 Découverte

2 Pavages

3 En relief

4 La bourse aux polygones

5 Formation du magasin des formes

6 Jeu de la marchande : reproduction à l’identique

7 Jeu de portrait

8 Reproduction sur photos

9 Tris de photos

 

Documents

musée de formes


Première maternelle PS-MS

 

 

1 Les bouchons

2 Mosaïques

3 Kapla

4 Formes géométriques

5 Les triangles

6 Cartes de formes

 

Selon la distinction effectuée dans cet ouvrage, voilà donc les activités de la première maternelle, celle où les élèves manipulent des objets matériels, principalement dans des activités de reproduction, et où les pratiques langagières sont uniquement orales.

Le passage vers la représentation et l’entrée dans l’écrit par la maîtrise de l’espace de la page se faisant en cours de moyenne section, les activités présentées dans ce module sont prévues pour être mises en place dès la petite section, voire avant pour certaines, et être poursuivies en moyenne section.

Les situations sont proposées dans un ordre indicatif.

Deux situations, les bouchons et les kaplas sont spécifiques à cette partie, et ne seront pas poursuivies en seconde maternelle. Par contre les autres situations, les mosaïques, les formes géométriques, les triangles et les cartes de forme seront prolongées par d’autres modules en seconde maternelle.

Nous présentons divers types d’activités :

1 Des activités de catégorisation, dans la situation des bouchons, puis des formes géométriques.

2 Des activités de reproduction, déclinées selon diverses modalités, dans la situation des kaplas, des mosaïques et des triangles.

3 Des activités explicites de repérage-orientation, dans la situation des  cartes de formes.

4 Nous présentons enfin quelques activités de pré-représentation, qui sont là pour préparer le passage à la seconde maternelle. On sait que l’apprentissage précède le développement, et qu’il est nécessaire d’aborder des concepts avant que les élèves ne soient capables de les identifier. Pour cela il faut réunir des conditions simplifiées qui permettent aux élèves de réaliser l’activité « en performance », ce sera le cas dans la situation des kaplas, et dans une moindre mesure avec les mosaïques.

 

 


1 les bouchons

 

1 Découverte

2 A chacun son bouchon

3 Apparier

4 Trier une couleur

5 Classer tous les bouchons dans une famille

6 Réalisations de collections : éliminer un intrus

7 Produire une collection d’un nombre déterminé de bouchons

8 Tous égaux tous différents

9 Ce bleu exactement

10 Reproduire une collection témoin

11 Jeu du portrait

12 Reproduire une carte de bouchon sur photo

13 Les animaux de la ferme : à chaque animal sa mangeoire

14 Reproduire une carte de bouchon par une commande orale

15 Reproduire une carte de bouchon par une commande écrite

16 Ranger une collection : l’arc en ciel

17 Prolonger un algorithme de bouchon,  puis en inventer un autre

 

 

1 Découverte

Objectif(s) : découverte et appropriation de la situation des bouchons

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;

But à atteindre : constituer une collection de bouchons en demandant à chaque élève de les ramener de chez lui.

Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles

Déroulement : l’activité se déroule au coin regroupement, à la fin des rituels.

1  Le maître apporte quelques bouchons, et demande aux élèves s’ils en ont chez eux. Il en donne un ou deux à chaque élève, pour qu’ils cherchent s’il y en a de pareil chez eux. S’ils en trouvent, et avec l’accord de leurs parents, ils peuvent en ramener à l’école.

2 A intervalle régulier, on ménage un temps dans les rituels pour que les élèves présentent les bouchons qu’ils ont ramené. Chacun leur tour, ils les présentent à la classe, les comptent s’ils le peuvent, et disent leur couleur s’ils le savent.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert et bleu

Remarques : la situation de découverte dure un temps indéfini, le temps nécessaire pour l’appropriation. Il faut attendre de voir ce qui fait sens pour les élèves et s’en servir de pivot pour la suite de la progression.

 

2  A chacun son bouchon

Objectif(s) : réaliser une correspondance terme-à terme

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et des objets selon leurs qualités ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  se repérer dans l’espace d’une page

But à atteindre : attribuer à chaque élève un bouchon logo

Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse.

Activités en amont : constitution progressive de la collection

Déroulement : l’activité se déroule au coin regroupement

Chaque jour un ou deux élèves choisissent un bouchon qu’ils savent reconnaître. Ils le collent avec le maître à côté de leur nom dans la liste d’appel. Tous les bouchons doivent être différents. Chaque élève aura ainsi « son bouchon ».

Rituellement chaque jour un élève va chercher son bouchon dans la grande caisse. Il donne le nom de sa couleur. Le maître peut aussi demander à un élève d’aller chercher le bouchon d’un autre élève.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert et bleu, pareil, le même.

Prolongement : cette activité pourra être introduite dans les rituels, avec l’objectif de trouver des mots pour caractériser un bouchon particulier en le différenciant des autres.

Remarques : c’est une autre façon d’installer la situation, de la faire entrer dans la culture de la classe.

 

 

3 Apparier

Objectif(s) : apprendre à différencier les bouchons

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

But à atteindre : chercher le même

Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse. Dans un sac fermé une petite collection d’une dizaine de bouchons tous différents, choisis parmi les plus courants, et d’une couleur primaire.

Déroulement : l’activité se déroule par atelier de 4 à 6 élèves.

Un élève tire au hasard un bouchon dans le sac fermé et dit sa couleur s’il la connaît. S’il ne la connaît pas, le maître demande si un autre élève de l’atelier la connaît. Si personne ne la connaît, il donne le nom de la couleur. Puis l’élève qui a tiré le bouchon cherche son pareil dans la grande caisse. Il fait valider par le groupe, et dépose la paire dans une boite à casier au milieu de la table. Chaque élève en fait de même à tour de rôle.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert et bleu, pareil, le même.

Remarques : pour faire des familles de bouchons, il faut commencer par s’apercevoir que certains sont identiques. Dans une logique de perception, les élèves vont commencer « à mettre ensemble ceux qui sont pareils ». L’étape suivante sera de formuler ce qui les caractérise.

 

 

4 Trier par couleur

Objectif(s) : faire un tri par séparation des bouchons d’une catégorie

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ;

But à atteindre : ranger les bouchons par couleur

Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse ; des grandes boites peintes de chaque couleur principale de bouchons.

Déroulement : la consigne est donnée au coin regroupement , pendant les activités rituelles.

Chaque jour une couleur : le maître choisit un bouchon, par exemple de couleur rouge, et demande à un élève de transvaser les bouchons rouges de la grande caisse à la boîte rouge. Il agit de façon autonome. Quand il en a assez, il peut demander à l’enseignant de passer le relais, et un autre élève continue le tri. La validation du tri a lieu en grand groupe à la fin de la journée : il s'agit de vérifier que la boite ne contient que des bouchons de la même couleur.

On commence par les couleurs simples pour finir par des couleurs plus complexes, à condition qu’il y ait assez de bouchons pour ces familles.

Quand l’activité est bien installée, on peut demander dans la validation de vérifier aussi que la grande caisse ne contient plus un seul bouchon de cette couleur. Mais alors il faudra en limiter la taille.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert et bleu, clair et foncé, pareil, le même, différent.

Remarques : il y a un choix à faire sur le critère de tri : accepte-t-on dans la collection tous les bouchons d’une couleur, même s’ils sont différents ? ou prend-on un critère plus étroit de bouchons identiques en tous points ?

 

 

5 Classer tous les bouchons dans une famille

Objectif(s) : classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : réunir les bouchons par famille

Matériel : les caisses de bouchons de couleur, la grande caisse des bouchons non triés

Déroulement : cette activité se déroule avec le groupe classe

1 Les caisses ouvertes de bouchons triés par couleur sont posées sur une table. On passe en revue les bouchons non retenus de la grande caisse. Chacun leur tour, les élèves prennent un bouchon, et cherchent s’ils peuvent le mettre dans une caisse. Quand on ne peut pas, on fait une nouvelle caisse, celle des « bouchons libres ». Maintenant tous les bouchons ont une famille.

2 Le maitre referme les caisses avec un couvercle percé d’une fente, comme pour une tirelire. Le maître apporte une nouvelle collection de bouchons, et demande de les ranger, chacun dans sa  famille. Il faut trouver une astuce pour deviner dans quelle boîte il faut ranger le bouchon rouge, sans avoir besoin d’ouvrir toutes les boîtes. Assez naturellement vient l’idée de peindre les boîtes de la couleur des bouchons qu’elle regroupe. Et alors il faut trouver un autre moyen que la couleur pour identifier la boîte des « bouchons libres ».

3 Le maître apporte les boîtes qui ont été peintes en atelier. Il donne une petite collection de bouchons à chaque élève, et ceux-ci doivent les mettre dans les boîtes par la fente, sans ouvrir la boîte. Quand tous les bouchons ont été mis dans une boîte, on valide collectivement en ouvrant successivement chaque boîte.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert, bleu, clair, foncé, pareil, le même, différent, famille

Remarques : le passage du tri au classement est une étape importante. On travaille autrement avec une collection classée, car on est en face d’une vraie structure.

 

 

6 Réalisations de collections : éliminer un intrus

Objectif(s) : classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : réunir les bouchons par famille

Matériel : des collections de quatre à huit bouchons dans une barquette. Chaque collection a un ou deux intrus.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître donne à chaque élève une collection adaptée à son niveau. Les collections comportent un intrus. Chacun leur tour, les élèves expliquent quel bouchon ils doivent sortir de la collection. Les bouchons éliminés sont mis dans une pioche centrale. Puis chaque élève doit essayer de compléter sa collection avec les bouchons écartés par les autres, et qui se retrouvent donc dans la pioche. Chacun leur tour, ils demandent un bouchon, et doivent dire pourquoi. Les autres peuvent intervenir pour valider ou invalider.

Prolongement : cette activité doit être reconduite à intervalles réguliers.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert, bleu, clair, foncé, pareil, le même, différent, famille

Remarques : cette activité aide à définir des catégories (qu’on appelle ici des familles), en identifiant ce qui les caractérise. Et c’est en formulant ces ressemblances et ces différences que la compétence se stabilise.

  Photos de collections à réorganiser

 

7 Produire une collection d’un nombre déterminé de bouchons

Objectif(s) : utiliser implicitement le concept de cardinal

Compétences en jeu :   dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ; coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives

But à atteindre : réunir le bon nombre de bouchons

Matériel : une caisse pleine de bouchons ; des bandes numériques  associées à un casier ( de trois cases, de cinq cases, de huit cases, de douze cases)

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Chaque élève prend une bande, et doit remplir chaque case d’un bouchon. Le groupe valide en vérifiant que toutes les cases sont remplies d’un bouchon. Le maître demande de remplir les cases dans l’ordre de la comptine numérique.

2 La collection de référence est placée sur une table à côté. Les élèves doivent donc se déplacer pour aller chercher le bon nombre de bouchons. Ils peuvent faire autant de voyage qu’il veulent. Le maître peut faire remarquer que si on fait un seul voyage, cela va plus vite.

A chaque fois, si un élève sait dire combien cela fait de bouchons, il le dit.

Mots à employer : bouchon, case, trois, cinq, huit

Remarques : il est nécessaire d’adapter la longueur de la bande numérique aux capacités des élèves. Mais elle peut dépasser la longueur de la comptine orale stabilisée.

 

 

8 Tous égaux tous différents

Objectif(s) : construire des collections correspondantes à un critère ; apprendre à différencier les bouchons autrement que par la couleur

Compétences en jeu :  dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ; coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives.

But à atteindre : faire des collections de bouchons tous différents

Matériel : une caisse pleine de bouchons ; des bandes numériques  associées à un casier ( de trois cases, de cinq cases, de huit cases) ; des cylindres de papier hygiénique.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1  Chaque élève prend une bande, et doit remplir chaque case avec un bouchon , et tous les bouchons doivent être les mêmes. Il y a donc le choix pour le premier bouchon, mais ensuite les suivants doivent être identiques au premier. Le groupe valide en vérifiant que toutes les cases sont remplies d’un bouchon, et que tous les bouchons sont les mêmes.

2 Le groupe va remplir une bande de bouchons différents. Les élèves posent un bouchon chacun leur tour. La contrainte grandit à chaque bouchon posé. Le premier bouchon est quelconque, le deuxième doit être différent du premier, le troisième doit être différent du deuxième, mais aussi du premier, et ainsi de suite … Le groupe doit valider que le bouchon posé  est différent des autres. L’élève doit expliquer pourquoi il est différent. « Il n’a pas le même bleu », ou « il est plus grand », ou « il est plus gros », ou « il y a quelque chose d’écrit dessus ».

3 Chaque élève prend une bande, et doit remplir les cases de bouchons différents. Le groupe valide en vérifiant que toutes les cases sont remplies d’un bouchon, et que tous les bouchons sont différents.

A chaque fois, si un élève sait dire combien cela fait de bouchons, il le dit.

Mots à employer : même, identique, différent, trois, cinq, huit

Prolongement : le jeu du portrait. Cette activité ne peut fonctionner que si les élèves ont identifié d’autres façons de différencier les bouchons que la couleur. Pour les aider à le faire, Il y a des bouchons verseurs, comme ceux du liquide vaisselle ou du dentifrice qui sont visiblement différents.

Remarques : les élèves doivent être capables de trouver des bouchons « pas pareils ». Mais pour l’instant ce « pas pareil » reste global, sans que les élèves puissent formuler les différences. Ce travail va commencer avec l’activité suivante.

 

Documents : photo de bandes, les trois sortes de collections

 

9 Ce bleu exactement

Objectif(s) : apprendre à discriminer les bouchons autrement que par la couleur

Compétences en jeu : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ; construire des collections

But à atteindre : différencier les bouchons bleus

Matériel : la boîte des bouchons bleus réorganisée par le maître, environ 40 bouchons, bien différenciés, avec des très gros et des très petits et avec aussi des bouchons blancs et transparents ; des rouleaux d’essuie-tout ou de papier hygiénique ; des boîtes en carton

Activités en amont : le classement des bouchons par couleur

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Les bouchons sont tous bleus … pourtant ils ne sont pas pareils. Le maître propose alors de deux faire deux familles : la famille des gros et la famille des petits.

Il demande aux élèves de choisir des gros bouchons. Les propositions sont acceptées ou rejetées par le groupe.

Puis le tri symétrique des petits bouchons est effectué. Mais il reste beaucoup de bouchons dont on n’a pas su dire s’ils étaient gros ou petits. Ils sont moyens …

Le maître propose alors un critère de tri, des rouleaux d’essuie-tout ou de papier hygiénique : si le bouchon peut rentrer dans le rouleau, alors il est petit, s’il ne peut pas rentrer, alors il est gros.

Les élèves effectuent le tri individuellement.

Mots à employer : bleu, clair, foncé, grand, petit, gros, moyen

Prolongement : il est alors possible d’introduire un nouveau rouleau de diamètre supérieur à celui du rouleau d’essuie-tout pour séparer la famille des gros en familles des très gros et famille des gros. On obtient ainsi trois familles de bouchons, celle des petits, celle des gros et celle des très gros. Symétriquement il est possible d’introduire un rouleau de diamètre inférieur pour séparer la famille des petits en famille des petits et famille des très petits. On obtiendrait ainsi quatre familles correspondant à quatre grosseurs de bouchons.

Remarques : il s’agit d’apprendre à trouver de nouveaux critères pour différencier les bouchons, après avoir constaté que le critère de la couleur, pour pratique qu’il est, s’avère parfois insuffisant.

Mais il y a plusieurs façons d’être différents ... les bouchons peuvent être différents parce qu’ils ont des couleurs différentes, mais ils peuvent être différents, bien qu’ils aient la même couleur. Grâce au rouleau de papier hygiénique, on va pouvoir distinguer les gros bouchons des petits bouchons : les petits bouchons seront ceux qui pourront rentrer dans le cylindre. Mais il y a aussi les différentes nuances de la même couleur, en particulier pour le bleu. Il y a aussi la grosseur, qui correspond au diamètre du bouchon, et la grandeur, qui correspond à la hauteur. On peut aussi différencier par des mots ou des logos commerciaux qui sont parfois imprimés sur les bouchons. Ils peuvent aussi différer par la fonction. La plupart des bouchons ne font que fermer, mais certains servent aussi à verser, par exemple les bouchons de liquide vaisselle.

 

Photos de cylindres

 

10 Reproduire une collection témoin

Objectif(s) : prendre des informations et les mémoriser.

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;

reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ;  réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé

But à atteindre : faire une autre collection identique à une première

Matériel : trois caisses d’une cinquantaine de bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles ; des collections témoin filmées de 3, 5 et 8 bouchons différents ou pas dans des barquettes ; des barquettes vides. Les collections réservoirs doivent évidemment contenir les bouchons à rassembler en nombre suffisant.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

1 Les boîtes réservoir de bouchons sont sur la table de travail. Le maître distribue la collection témoin filmée et une barquette vide à chaque élève, les élèves doivent remplir leur barquette avec les mêmes bouchons que ceux qui appartiennent à la collection témoin. Quand ils ont fini, la validation se fait en grand groupe. Le groupe vérifie d’abord que le nombre de bouchons est le bon, puis que ce sont bien les bons bouchons.

2 Les boites réservoirs de bouchons sont sur une autre table. Les élèves doivent aller se servir sans emporter leur collection témoin. Ils peuvent faire autant de voyage qu’ils veulent.

Mots à employer : blanc, bleu, rouge, vert, clair, foncé, un, deux, trois, barquette

Remarques : il faut veiller à l’organisation pratique, de manière à ce que les élèves puissent s’approvisionner tous en même temps. La validation doit être l’occasion de mettre des mots sur les différences visibles des bouchons.

Documents : collections filmées

 

11 Jeu du portrait

Objectif(s) : prendre des informations et les mémoriser.

Compétences en jeu :  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; organiser des inférences ; coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives

But à atteindre : retrouver le bouchon volé de la collection

Matériel : deux collections identiques de dix à trente bouchons tous différents.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

Les deux collections sont apportées mélangées.

1 Les élèves doivent d’abord séparer les deux collections. Les bouchons des deux collections sont posés sur la table. Le maître demande de faire des paires. Les élèves qui en voient les prennent et les disposent dans des cases doubles imprimées sur une feuille posée sur la table. Le maître fait alors séparer les deux collections en deux boîtes ouvertes, en mettant un bouchon de chaque paire dans chacune d’elles.

2 Le maître ferme alors une des boîtes, après en avoir extrait un bouchon. Il cache ce bouchon dans ses mains, le regarde en les entrouvrant, et le place dans un petit coffret qu’il pose devant lui.

Le groupe doit alors deviner quel est ce bouchon caché, en s’appuyant sur la collection entière qui est encore présente sur la table. A tour de rôle, chaque élève pose une question au maître qui ne peut répondre que par oui ou par non. D’abord le maître interdit les questions directes comme : « est-ce que c’est celui-ci ? ». Les élèves doivent peu à peu apprendre à poser des questions englobantes, puis apprendre à organiser les inférences en écartant les bouchons invalidés par les réponses du maître. Quand un élève pense avoir trouvé le bouchon caché, il le désigne, et le maître ouvre la boite pour validation.

Mots à employer : les mots des couleurs, pareil, différent, grand, petit, gros.

Remarques : il faut modifier régulièrement les collections de référence, au fur et à mesure des progrès des élèves.

 

 

12 Reproduire une carte de bouchon sur photo.

Objectif(s) : prendre des informations et les mémoriser ; approcher la représentation d’espaces par la photo

Compétences en jeu : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ;

But à atteindre : faire la même collection que celle qui a été photographiée

Matériel : la collection de bouchons dans plusieurs grandes caisses, des photos de collections dans des barquettes. Des cartes sur lesquelles sont collés les bouchons de ces collections. Des photos de ces collections organisées sur des cartes quadrillées à 4, puis 9 cases.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

1 Les élèves ont à disposition des photos de collections témoin et plusieurs caisses de bouchons. Individuellement, ils choisissent une photo,  prennent une barquette, et doivent remplir la barquette avec les bouchons de la collection témoin. Quand ils pensent avoir réussi, ils justifient leur choix devant le groupe qui valide ou pas.

2 Les élèves recommencent l’activité avec des cartes quadrillées de quatre ou neuf cases sur lesquelles sont collés des bouchons. Ils ont à disposition des cartes vierges et doivent les remplir à l’identique. Cette fois les caisses de bouchons sont sur une autre table, et les élèves doivent se déplacer pour s’approvisionner. Avant de coller les bouchons, il recherchent la validation du groupe.

3 Chaque collection témoin correspond à une carte de bouchon, car elles utilisent les mêmes bouchons. Les élèves doivent les apparier.

Mots à employer : photo, carte à 4 cases, carte à 9 cases

Evaluation : jeu de loto. Les élèves ont une photo grandeur nature d’une carte de bouchons. Le maître tire un à un les bouchons de sa collection et les montre au groupe. Quand un élève reconnaît un des bouchons de sa carte, il dit « quine », et le maître lui donne le bouchon. Quand sa carte est pleine, il a gagné.

Remarques : là encore il faut adapter la difficulté au niveau des élèves. Toutes les cases des cartes ne sont pas obligatoirement remplies.

Photos de cartes de bouchons

 

13 Les animaux de la ferme : à chaque animal sa couche

Objectif(s) : apprendre à associer par la couleur

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne.

But à atteindre : donner à chaque animal sa couche

Matériel : des petits animaux de la ferme en plastique ; des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

Les animaux ont besoin d’une couche pour dormir. Pour qu’ils puissent la reconnaître sans se tromper, elle est de leur couleur. Le maître distribue trois animaux par élève. Chacun leur tour les élèves choisissent un bouchon correspondant à un animal, et doivent nommer la couleur. S’il savent la dire, ils peuvent poser la paire animal-bouchon au milieu de la table. Le premier élève qui a posé tous ses animaux a gagné.

Mots à employer : bouchon, couleur, jaune, rouge, vert, bleu, clair, foncé, pareil, le même, différent

Remarques : la structuration des noms des couleurs est l’une des premières réalisée par les élèves. C’est une première façon de découvrir le monde, et de l’organiser en catégories.

Photos d’animaux dans leurs couches

 

14 Reproduire une carte de bouchon par une commande orale

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ; se repérer dans l’espace d’une page

But à atteindre : faire son marché de bouchons

Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs dans plusieurs caisses ; des cartes quadrillées à 4, puis 9 cases. Sur certaines des cases des bouchons sont collés. Les photos de ces cartes.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

Les élèves jouent par binôme, un est le marchand, et l’autre le client. Le client reçoit une photo d’une carte de bouchon et une carte vide.

1 Pour commencer le maître fait le marchand devant le groupe entier. Il fait reformuler la question jusqu’à ce qu’elle soit claire. Par contre, si la question désigne un mauvais bouchon, il le donne quand même.

2 les élèves sont mis en binôme, l’un est le client, et l’autre le marchand. Il a à ses pieds une caisse contenant les bouchons, et elle est cachée du client. Le maître donne une carte à chaque client qui doit commander oralement les bouchons, un par un. Parfois la couleur ne suffit pas à discriminer, ce qui oblige à doubler les informations. Le marchand doit lui donner un bouchon correspondant à la demande. Le client peut le refuser, mais alors doit préciser sa commande. Il pose ainsi le maximum de bouchons.

Puis un bilan collectif est fait. On s’intéresse particulièrement aux échecs. Quand un bouchon est absent de la réponse, soit le client n’a pas su faire la commande, soit le marchand ne l’a pas comprise. Les autres élèves proposent alors une formulation, sinon, c’est le maître qui reformule.

Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert, bleu, clair,  foncé, petit, moyen, grand, haut

Remarques : cette activité demande de combiner plusieurs caractéristiques pour désigner un bouchon particulier : « je veux le bouchon bleu, clair et petit ». C’est encore une activité de maîtrise de la langue orale.

 

 

15 Reproduire une carte de bouchons par une commande écrite

Objectif(s) : prendre conscience que l’écrit permet de transmettre des informations

Compétences en jeu :  exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités;  identifier les principales fonctions de l’écrit

But à atteindre : remplir un bon de commande

Matériel : une soixantaine de bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse ; des photos de cartes de bouchons, des cartes de bouchons vides, un bon de commande.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

1 Les bouchons sont tous différents. Les élèves jouent par binôme, l’un est le marchand, et l’autre le client. Le client reçoit une photo d’une carte de bouchons et une carte vide. Il doit commander par écrit les bouchons en remplissant un bon de commande sur lequel les différents bouchons sont photographiés dans la première colonne. Il doit donc trouver un moyen de faire sa commande. Il peut entourer les bouchons souhaités, ou faire une croix sur la même ligne. Le marchand doit effectuer la commande en posant les bouchons dans une barquette qu’il donne au client.

2 Certains bouchons sont en double. Entourer le bouchon souhaité ne suffit plus, car il faut pouvoir dire aussi combien le client veut de bouchons de ce type. Donc il faut faire des croix, autant que de bouchons souhaités, ou mieux écrire le nombre en chiffres.

A chaque fois un bilan collectif est fait. On s’intéresse particulièrement aux échecs. Quand un bouchon est absent de la réponse, soit le client n’a pas su faire la commande, soit le marchand ne l’a pas comprise.

Mots à employer : bon de commande, carte de bouchon

Remarques : c’est une première entrée dans l’écrit. Les élèves doivent trouver une solution pour faire leur commande. Il y a plusieurs solutions, mais l’information passe généralement …

 

 

16 Ranger une collection : l’arc en ciel

Objectif(s) : prendre des informations et les mémoriser.

Compétences en jeu :  exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;réaliser une correspondance terme à terme

But à atteindre : réaliser un arc-en ciel de bouchons

Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse ; un arc-en ciel grand format (noir, violet, bleu, vert, jaune, rouge, marron).

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

1 Réaliser une collection de couleurs : rassembler le plus possible de bouchons de couleur différentes.

Chacun leur tour les élèves ajoutent un bouchon à la collection. Si un élève pense que la couleur est déjà présente, il le dit, et le groupe décide si on garde le bouchon ou pas. Si personne ne dit rien, on passe au suivant. Quand on ne peut plus trouver de nouvelles couleurs, on s’arrête.

2 Ordonner ces bouchons selon les couleurs de l’arc-en ciel.

On met tous les bouchons dans un sac en toile. Les élèves chacun leur tour en tirent un au hasard, et le placent sur l’arc-en ciel sous le regard critique des autres.

Mots à employer : arc-en ciel, noir, violet, bleu, vert, jaune, rouge, marron, clair, foncé, couleur

Remarques : il y a une difficulté pour trouver la place de certaines couleurs dans l’arc-en ciel. En particulier le blanc, puisque c’est la couleur non difractée … Le noir aussi, et les gris. Les couleurs très claires peuvent se placer entre le bleu et le vert, et les très foncées aux deux extrémités. Mais ce n’est pas très grave, il suffit de trouver un consensus dans le groupe.

 

 

17 Prolonger un algorithme de bouchon,  puis en inventer un autre

Objectif(s) : reconnaître ou poursuivre un rythme

Compétences en jeu :  exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

But à atteindre : réaliser des bandeaux de bouchons

Matériel : une très grande collection de bouchons partagée en plusieurs caisses ; les bandes numériques de 12 cases.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves

1 Chaque élève a une bande numérique de douze cases. Le maître présente une bande numérique complétée par  deux bouchons différents en alternance. Puis il propose aux élèves d’en faire d’autres. Chaque élève choisit deux bouchons, et les pose sur ses deux premières cases. Le premier élève commence alors à remplir sa bande avec l’aide des autres élèves. Quand tout le monde a compris, chacun remplit sa bande. Quand c’est fini, les bandes sont validées collectivement.

2 Le maître propose alors de faire des bandeaux qui seront affichés au mur : ils doivent donc être très réussis. Il faut les coller dans l’ordre sur du carton. On les pose sur le carton pour validation, puis on les colle à l’envers pour des raisons de facilité.

Mots à employer : bandeaux de bouchons, alterner les bouchons

Prolongement : il sera peut-être possible de faire des algorithme plus complexes (à trois éléments par exemple) avec des élèves en réussite. Eventuellement des élèves  peuvent choisir de faire des chemins en courbe, s’ils trouvent que c’est plus joli.

Remarques : il peut être nécessaire de prendre le temps de faire reproduire les algorithmes complets plusieurs fois avant d’en faire produire des originaux.

 

Photos d’algorithmes de bouchons


2 Mosaïques

 

Module 1

 

1 Découverte

2 Production d’un musée de formes

3 Compléter  un agencement par superposition

4 Jeu de la marchande de couleur

5 Compléter  un agencement sur un schéma

6 Algorithmes binaires

7 Reproduire un agencement par superposition

8 Reproduire un agencement sur un schéma à l’échelle

 

1 Découverte

Objectif(s) : apprendre à jouer en autonomie avec le matériel mosaïque

Compétences en jeu :  reconnaître, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : réaliser des poissons, des maisons, ou des fusées

Matériel : le matériel mosaïque

Déroulement :

Préparer deux ou trois montages gratifiants dans le coin géométrie, à l’accueil, ou l’après-midi, pour les retours de sieste progressifs. Laisser les élèves s’emparer ou pas du matériel. Cette phase peut durer 2, 3 ou 4 mois.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : jaune, rouge, bleu, vert, orange, blanc

Remarques : c’est une sensibilisation, elle ne peut se faire qu’en respectant le rythme des élèves.

 

 

2 Production d’un musée de formes

Objectif(s) : faire produire tous les élèves

Compétences en jeu : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages  

But à atteindre : produire des objets gratifiants

Matériel :  le matériel mosaïque

Déroulement : par atelier de 4 à 6 élèves

Préparer deux ou trois montages gratifiants, et les poser sur la table, au milieu des élèves. Ce sont des exemples, il n’est pas encore question de les reproduire à l’identique, mais simplement de s’en inspirer pour inventer autre chose de ressemblant ou pas.

Le seule consigne est de ne pas employer trop de formes, pas plus que les doigts de la main.

Quand un élève a produit quelque chose, et qu’il en est content, il peut appeler le maître pour qu’il prenne une photo. Se constitue ainsi un répertoire de montages qui peut être conservé dans un porte-vues.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement par les élèves.

Mots à employer : forme, jaune, rouge, bleu, vert, orange, blanc

Prolongement : le maître peut organiser un concours, et faire un vote après avoir affiché toutes les photos

Remarques : cette séance est indispensable pour organiser la suite de la séquence, puisque sont produits là les montages que les élèves vont reproduire dans de multiples modalités.

 

 

3 Compléter  un encastrement

Objectif(s) : apprendre à identifier les éléments d’un montage

Compétences en jeu :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : finir un tableau en mosaïque

Matériel : le matériel mosaïque rangé dans des casiers ; des montages simples (7 pièces maximum) et les photos correspondantes des productions des élèves de la séance 2. Les montages sont faits avec les éléments du jeu et sont fixés avec de la patafix, mais il manque quelques pièces. Les photos sont en couleur, et grandeur nature.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Chaque élève a un montage, et la photo correspondante. Il a deux façons de compléter le montage. Soit il s’appuie sur la forme, et recherche dans la pioche la forme qui manque. Soit il regarde sur la photo la couleur de la pièce qui manque, et il recherche dans la pioche la couleur dont il a besoin.

Mots à employer : forme, jaune, rouge, bleu, vert, orange, blanc

Remarques : il est possible de jouer sur le nombre de pièces à compléter pour adapter l’activité au niveau des élèves.

 

 

4 Jeu de la marchande de couleur

Objectif(s) : structurer les noms des couleurs

Compétences en jeu :  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

But à atteindre : commander des pièces à la marchande

Matériel : le matériel mosaïque

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves. Le maître joue le rôle de la marchande.

Il s’agit toujours de compléter un montage, mais cette fois il faut demander les pièces manquantes à la marchande. Les élèves demandent les pièces oralement, une par une, en les désignant par leur couleur. Mais ils peuvent aussi les commander par leur nom mathématique, s’ils le connaissent. S’ils ne connaissent pas le nom de la couleur, ils peuvent demander à un autre élève de les aider.

On peut recommencer l’activité, avec un élève qui joue le rôle de la marchande.

Mots à employer : forme, jaune, rouge, bleu, vert, orange, blanc

Evaluation : l’élève qui joue la marchande est en situation parfaite d’évaluation

Remarques : la structuration des noms des couleurs est une des premières organisations du monde dont les élèves sont capables. Connaître le nom des couleurs, c’est bien plus que connaître le nom des couleurs, c’est une ouverture au monde, parce que c’est un outil pour effectuer des distinctions.

 

 

5 Reproduire  un montage sur un photo

Objectif(s) : reproduire un objet en son absence

Compétences en jeu :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;

But à atteindre : reporoduire un tableau en mosaïque

Matériel : le matériel mosaïque ; des photos grandeur nature des montages produits par les élèves, d’abord en couleur, puis en noir et blanc.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Les élèves choisissent les photographies en couleur des montages dans le porte-vues. Ils sont prioritaires pour prendre leur propre production. Les mosaïques sont à disposition sur la table. Ils repèrent les éléments nécessaires, les prennent dans la pioche, et les déposent sur la photo. Quand ils ont fini, ils changent de photo.

2 L’activité est recommencée la semaine suivante avec les photocopies noir et blanc des montages. Dans ce cas les élèves devront plus tenir compte de la forme que de la couleur.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : photo, mosaïques, reproduire à l’identique

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie, soit sur les photos de leurs propres montages, soit sur les photos des montages de leurs camarades, soit sur des montages faits par le maître.

Remarques : il s’agit de poursuivre des activités de reproduction à partir de modèles qui s’éloignent de plus en plus de l’objet matériel à reproduire. La validation est simultanée à l’action.

 

6 Faire des chemins

Objectif(s) :  reconnaître et poursuivre un algorithme 

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages;  identifier les erreurs dans un rythme ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

But à atteindre : faire un chemin de mosaïque

Matériel : le matériel mosaïque ; des photos grandeur nature et en couleur d’algorithmes binaires réalisés en mosaïques.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître montre les photos des algorithmes. Il demande aux élèves de dire ce qu’ils voient. Il leur demande d’aller chercher les mosaïques et de vérifier si elles se superposent bien sur les photos. Puis il leur demande de refaire le chemin  à côté de la photo.

 Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : chemins de formes, reproduire à l’identique

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie. En refaisant les algorithmes proposés, ou en en inventant d’autres.

Remarques : c’est dans cette activité que les élèves font pour la première fois une reproduction sur un espace vide, sans un support pour les guider. C’est possible parce que le motif est très simple (deux formes accolées), et parce qu’il est répétitif.

 

7 Reproduire un montage sur un croquis

Objectif(s) : reproduire un montage à partir d’un modèle de plus en plus abstrait

Compétences en jeu : reconnaître des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;

But à atteindre : reproduire un tableau en mosaïque

Matériel : le matériel mosaïque ; le porte-vues des montages ; le porte-vues des croquis des montages

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

1 Le maître apporte les photos des compositions faites par les élèves. Il leur demande de retrouver leur travail, puis de retrouver le croquis de leur composition dans le porte-vues des croquis. La reproduction consiste à poser les pièces sur ce croquis.

2 Puis il leur demande de faire la même chose avec une autre composition, soit une réalisée par leurs camarades, soit celles amenées par le maître.

3 Enfin les élèves n’ont plus à disposition que le croquis. Ils doivent refaire le montage sans la photo. Cette fois ils ne pourront choisir la pièce de mosaïque qu’en reconnaissant la forme.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : photo en couleur, photo en noir et blanc, croquis

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Evaluation : les élèves devront refaire un montage inconnu d’eux en superposant les pièces  de  mosaïque sur un croquis original.

Remarques : ici une compétence difficile à acquérir est travaillée, celle qui consiste à savoir décomposer une figure complexe en éléments simples. La difficulté est atténuée parce que les élèves ont déjà travaillé sur les montages utilisés.

 

Croquis de montages

 

8 Reproduire un montage à côté de la photo

Objectif(s) : reproduire un montage sur un espace vide

Compétences en jeu : reconnaître des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : reproduire un tableau en mosaïque

Matériel : le matériel mosaïque ; le porte-vues des photos des montages, les photocopies de ces photos, des photos déformées et de taille réduite

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître apporte le porte-vues des montages. Les photos couleur sont seules, sans les croquis. Les élèves doivent reproduire les montages directement sur la table.

2 Le maître apporte les photocopies noir et blanc des montages. Les élèves doivent reproduire les montages directement sur la table.

3 Le maître apporte des photos de taille réduite et déformées (quand la photo n’a pas été prise de face). Les élèves doivent reproduire les montages directement sur la table.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il y a une gradation des difficultés. Tous les élèves ne pourront peut-être aller jusqu’au bout de la progression. Certains auront même encore besoin des croquis de l’activité 7.

 

 


3 Kapla

 

1 Découverte

2 Pyramides

3 Production d’un répertoire

4 Structuration du répertoire en groupe classe

5 Faire correspondre les photos aux montages

6 Jeu de portrait

7 Représentation de montages

8 Représentation avec gommettes

9 Reconnaissance sur photos

10 Reproduction à partir des représentations

 

 

1 Découverte

Objectif(s) : s’approprier la situation

Compétences en jeu :  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé  ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires.

But à atteindre : réaliser des constructions avec les buchettes

Matériel : le matériel kapla

Déroulement : l’activité se déroule au coin géométrie, à l’accueil, et à temps perdu.

Le matériel est à disposition, avec des exemples de réalisations possibles : la documentation commerciale, mais aussi des photos de montages simples réalisés par des élèves. Le maître passe de temps en temps, propose des pistes et encourage les réussites.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer :  bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas

Remarques : l’appropriation est progressive et différente suivant les enfants

 

 

2 Pyramides

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu :   adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires.

But à atteindre : faire la tour la plus haute possible

Matériel : le matériel kapla

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Les buchettes sont à disposition des élèves. Chacun leur tour, ils prennent un élément et le dépose sur les précédents. Quand l’agencement s’écroule, celui qui a déposé le dernier élément est éliminé. Les autres recommencent sans lui, et ainsi de suite.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : buchette, tour, le plus haut possible

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie à plusieurs ou individuellement.

Remarques : monter le plus haut possible est un défi mobilisateur pour les élèves de ce niveau. Par contre il est difficile que chaque élève monte sa tour, car il y aurait besoin d’un très grand nombre d’éléments. Par contre c’est possible en autonomie pour un ou deux élèves.

 

3 Production d’un répertoire

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels

But à atteindre : se constituer un magasin de constructions en bûchettes

Matériel : le matériel kapla ; un appareil photo numérique

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Première séance : le maître donne trois buchettes à chaque élève. Ils doivent les faire tenir en équilibre. Paradoxalement, il y a plusieurs solutions. Il y a plusieurs solutions à deux étages, des plus naturelles où la troisième tient sur les deux premières, et des plus complexes, où deux buchettes tiennent  en équilibre sur la troisième. Et il y a des solutions à trois étages, plus ou moins solides. Le maître prend les photos de quelques montages, en notant le nom de leurs auteurs.

Deuxième séance : le maître donne quatre bûchettes à chaque élève. Ils doivent les faire tenir en équilibre. Il y a beaucoup de solutions, à deux ou trois étages. Le maître prend les photos de quelques montages, en notant le nom de leurs auteurs.

Troisième séance : le maître donne cinq buchettes à chaque élève. Ils doivent les faire tenir en équilibre. Il  y a beaucoup de solutions, à deux étages, trois étages et quatre étages. Le maître prend les photos de quelques montages, en notant le nom de leurs auteurs.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, caché, la photo

Prolongement : reproduire et faire reproduire ces montages

Remarques : cette séance a deux objectifs ; pour les élèves il s’agit de consolider l’appropriation de la situation, et pour le maître il s’agit d’enrichir la culture commune d’un répertoire de montages simples à mémoriser et à reconnaître sur photo.

 

4 Structuration du répertoire en groupe classe

Objectif(s) : unifier la classe autour d’un répertoire commun de montages

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités respecter les autres et respecter les règles de la vie commune.

But à atteindre : constituer un magasin de montages

Matériel : le matériel kapla ; les montages de bûchettes réalisés dans les ateliers

Déroulement : l’activité se déroule au coin regroupement, à la fin des activités rituelles.

Le maître a regroupé les photos des productions de chaque groupe par quantités de bûchettes dans un porte-vues. Mais il a aussi effectué les productions matérielles à trois bûchettes, à quatre bûchettes et à cinq bûchettes. Il dit qu’il faudra en garder trois par famille.

Il privilégie les montages produits par différents groupes. Et il propose également que les montages retenus soient les plus différents possibles. Quand le groupe s’est mis d’accord, il colle les bûchettes de chaque montage entre elles, les dépose sur une étagère, et les numérote de 1 à 9 .

Mots à employer : bûchette, trois, quatre cinq, le plus différent possible.

Remarques : il faudra orienter les montages collés pour savoir comment les poser. Quand le problème se posera, le maître proposera de marquer le bas, par exemple en collant des gommettes.

 

 

5 Faire correspondre les photos aux montages

Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo

Compétences en jeu :  reconnaître des objets selon leurs qualités ;  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé ; 

But à atteindre : reconnaître un montage à partir de sa photo

Matériel : le matériel kapla ; des montages de l’activité 3 et leurs photos.

Activités en amont : l’activité précédente de production et de photographie des montages

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Les montages sont disposés sur la table, et tous les élèves les voient de face.

Le maître apporte les photos de ces montages, et va faire réaliser la correspondance terme à terme de la collection des montages avec la collection des photos. Il prend la première photo, la montre à tous, et la donne à un élève. Celui-ci doit dire quel montage correspond à la photo, et placer la photo devant le montage. Le maître demande à chaque fois de justifier.

Ce problème est reposé plusieurs fois, en faisant tourner les élèves.

Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, la photo

Remarques : les activités 4 et 5 doivent être menées en interaction, et il ne faut pas attendre d’avoir photographié tous les montages pour lancer l’activité de reconnaissance de montages à partir de la photo. Reconnaître un montage dans sa photographie aide à construire le concept de représentation. Mais pour cela il est nécessaire de s’entraîner par cette activité qui doit être reprise à intervalles réguliers.

 

6 Jeu de portrait

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer, décrire des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en volume selon un désir exprimé ;  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

But à atteindre : deviner la photo cachée par le maître

Matériel : une sélection de cinq montages, et leurs photos (de face, et grandeur nature). De grosses croix rouges imprimées sur des cartes.

Activités en amont : la production et la photographie de montages

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître s’assure une dernière fois que les élèves savent effectuer la correspondance entre les montages et leurs photos. Puis il met les photos en paquet, prend au hasard une des photos, la regarde, et la pose à l’envers au milieu de la table. Puis il demande aux élèves de lui poser des questions pour deviner le montage représenté par la photo. Il ne peut répondre que par oui ou par non. Si la question est bien posée, il donne des croix rouges à poser devant les montages invalidés par la réponse.

Quand un élève est sûr de la réponse, il désigne le montage et le maître retourne la photo pour vérifier.

Le jeu est recommencé plusieurs fois dans la séance, et la séance est recommencée également plusieurs fois.

Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, caché, la croix

Remarques : la construction d’un concept passe par le doublement de l’objet matériel par une autre instance le représentant. C’est cette construction qui est en jeu quand les objets se doublent de leur photo. Pratiquement pour les élèves, cette construction mentale se réalise par la capacité à associer sans se tromper chaque montage à sa photo.

 

7 Représentation de montages

Objectif(s) : utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation

Compétences en jeu :  se repérer dans l’espace d’une page ; réaliser une composition en volume selon un désir exprimé  ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels).

But à atteindre : dessiner des montages de bûchettes

Matériel : le matériel kapla ; des montages de bûchettes à quatre éléments, les photos de ces montages.

Activités en amont : la production d’un magasin de montages et de leurs photos

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître a posé sur la table trois montages à quatre éléments. La moitié des élèves sont d’un côté de la table, les autres en face. Les montages doivent être parfaitement symétriques, de manière à ce que les élèves situés de chaque côté de la table voient la même chose. Le maître demande aux élèves de dessiner au marqueur sur leur feuille le montage qu’ils ont en face d’eux. Il précise comment on place la feuille, comment on tient le marqueur. Si un élève croit savoir faire, il réalise le dessin, et le groupe le commente. Puis chacun doit se mettre au travail, après avoir écrit son prénom en haut de la feuille.

Quand le travail est fini, les dessins sont échangés entre les deux groupes se faisant face. Les élèves doivent reconnaître les montages. Le maître demande d’abord de vérifier s’il y a bien quatre bûchettes de représentées. Sinon les dessins sont renvoyés, et complétés. Puis il faut reconnaître le montage dessiné.

Si un dessin est validé par le groupe, il est affiché.

Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, dessiner

Prolongement : la production d’une représentation plus convaincante par l’utilisation de bandelettes de la taille des faces des bûchettes.

Remarques : il s’agit de produire une autre instance représentant le montage : la réalisation par chaque élève d’un dessin à main levée. C’est la première fois que l’élève est confronté à cette demande. C’est possible ici parce que les faces visibles sont toutes de vrais rectangles. Ce premier essai sera bien sûr hésitant, maladroit et peu convaincant. Mais il permettra au moins de comprendre l’enjeu.

 

8 Représentation avec bandelettes

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  se repérer dans l’espace d’une page  ; utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation

But à atteindre : représenter des montages de bûchettes

Matériel : le matériel kapla ; des bandelettes de papier aux deux dimensions exactes des grandes faces des bûchettes ; deux représentations en bandelettes de montages simples.

Activités en amont : la tentative de représentation par le dessin de l’activité précédente 

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le même dispositif que pour l’activité précédente est mis en place : le maître a posé sur la table trois montages symétriques à quatre éléments. La moitié des élèves sont d’un côté de la table, les autres en face. Il présente les deux sortes de bandelettes et deux représentations d’autres montages réalisés avec ce matériel. Il aide les élèves à reconnaître les montages représentés, en les décomposant bûchette par bûchette.

Puis il demande aux élèves de représenter le montage qu’ils ont en face d’eux avec les bandelettes. Il précise comment on place la feuille et leur demande d’écrire leur nom, puis de se mettre au travail.

Quand le travail est fini, les représentations sont échangées et critiquées par l’autre sous-groupe. On valide les représentations correctes, après les avoir éventuellement corrigées collectivement.

Puis en bilan un poster récapitulant les trois représentations va être réalisé. Pour chaque montage il faut regrouper la photo, le dessin et la représentation en bandelettes. Puis les coller en colonnes, la photo étant en tête de colonne.

Mots à employer : buchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, bandes de papier

Remarques : il s’agit de produire une troisième représentation des montages de buchettes du magasin de la classe.

 

9 Reconnaissance sur photos

Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo

Compétences en jeu :  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

But à atteindre : reconnaître un montage par ses photos

Matériel : le matériel kapla ; trois montages du magasin ; des photos de ces trois montages prises de divers points de vue

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Les trois montages sont placés au milieu de la table. les élèves sont situés de chaque côté de la table. Le maître apporte une dizaine de photos. Les élèves doivent retrouver la correspondance entre les photos et les montages. D’abord ils placent les photos devant les montages correspondants. Puis pour chaque montage, les photos sont regroupées dans une enveloppe.

D’abord les montages peuvent différer par le nombre de pièces, ce qui facilitera leur différenciation. Puis on travaillera sur des montages ayant le même nombre de pièces, quand la situation sera comprise par les élèves. L’activité sera recommencée plusieurs fois, avec une difficulté grandissante dans le choix des montages, et dans le choix des photos.

Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, la photo

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il faut organiser la progression de la difficulté par le choix des montages et des photos. La difficulté dépend d’une part des différences objectives entre les montages, et d’autre part de la qualité de l’information apportée par les photos. Les photos sont d’abord prises de face, grandeur nature, puis sous des angles déformants pouvant cacher certaines bûchettes.

 

10 Reproduction à partir d’une représentation

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; approcher la représentation d’espaces par la photo ; reconnaître, nommer, décrire des objets selon leurs qualités.

But à atteindre : reproduire un montage qui n’est pas là.

Matériel : le matériel kapla ; des montages, et pour chaque montage l’enveloppe regroupant toutes ses représentations, photos, dessin et bandelettes.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître propose aux élèves de reconstruire des montages qui ne sont pas là. Le maître donne l’enveloppe d’un montage à chaque élève. Les élèves prennent une des diverses représentations dans l’enveloppe et essaient de reproduire le montage. S’ils sont bloqués, ils peuvent prendre une deuxième représentation, et ainsi de suite.

Quand ils ont fini, ils font valider et peuvent prendre une autre enveloppe pout commencer un autre montage.

Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, les photos, les dessins, les représentations.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie, avec des représentations de montages originaux qui ne font pas partie du magasin de la classe.

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : là encore le maître doit adapter la difficulté au niveau de chaque élève. Il peut jouer sur la complexité du montage, et sur le nombre et la qualité  des représentations de ce montage.

 

 

 


4 Formes géométriques

 

1 Découverte jeu de construction

2 La tour (roule, roule pas)

3 Concours de maisons

4 Choisir une boule (tant qu’il y en a)

5 Choisir un autre solide (pavé ou cylindre)

6 Reproduire une collection de trois solides

7 Choisir un solide dans un sac

 

 

1 Découverte du jeu de construction

Objectif(s) : introduire la manipulation des formes géométriques dans la culture de classe

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé 

But à atteindre : apprendre à jouer avec les jeux de construction

Matériel : le grande caisse des objets géométriques 

- des objets usuels à deux et à trois dimensions : des balles, des ballons, des billes, des boîtes, des tuyaux, des CD, des roues, des cartes téléphone ou de crédit, des enveloppes, des cartes postales, etc.

- des objets pédagogiques : des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique , les formes planes en plastiques, des équerres, des double-décimètres, des rapporteurs à 360°, un globe terrestre

- des jeux de formes : jeux de construction, légo, mosaïques, kapla, etc.

Déroulement : l’activité se déroule à volonté, à l’accueil, à temps perdu ou pendant le retour échelonné de la sieste.

Le matériel est à disposition, et les élèves se l’approprient à leur rythme. Quand le maître remarque que des élèves ont produit quelque chose, il peut leur demander de le présenter après les activités rituelles.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : jeu de construction, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas

Remarques : la découverte par les élèves de la situation est aussi la découverte par le maître des réactions des élèves devant le matériel, et de leurs actions spontanées.

 

 

2 La tour (roule, roule pas)

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé 

Compétences en jeu :  reconnaître, ranger et classer des objets selon leurs qualités 

But à atteindre : faire la tour la plus haute possible

Matériel : diverses formes géométriques rassemblées dans un grand carton : des balles, des boites, mais aussi des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique et des objets plats, ronds, carrés, équerres ; des jeux de construction du commerce, les plus simples possible.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Les solides sont à disposition des élèves. Chacun leur tour, ils choisissent un solide et le dépose sur les précédents. Quand l’agencement s’écroule, celui qui a déposé le solide est éliminé. Les autres continuent sans lui. Le maître demandent quels sont les objets « qui tiennent bien », et ceux qui « tiennent mal ». A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas, la tour, en équilibre, le plus haut possible

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : Le bilan devrait faire apparaître qu’il y a deux sortes de solides, ceux qui roulent et ceux qui ne roulent pas. Par exemple, il n’est pas impossible d’utiliser les cylindres, mais ils fragilisent tout l’édifice. La polysémie du mot solide est vraiment gênante. On peut cependant demander si la tour est « solide » ou pas, car on n’introduira le mot « solide » pour caractériser les objets à trois dimensions que plus tard.

 

3 Concours de maisons

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé 

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages

But à atteindre : construire des maisons avec les solides du jeu de construction

Matériel : la grande caisse des objets géométriques ; des jeux de construction du commerce, le plus simple possible.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Les élèves doivent bâtir des maisons, avec cinq éléments maximum (autant que de doigts dans une main). Ils peuvent le faire seuls, ou à plusieurs. Quand elle est finie, ils demandent au maître de la prendre en photo. Tous les élèves passent à tour de rôle dans cet atelier, et cela fait un certain nombre de maisons pour le concours.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Le maître organise ensuite un vote pour désigner le vainqueur.

Mots à employer : forme, cube, maison

Prolongement : les élèves peuvent essayer de reconstruire les maisons en autonomie à partir des photos.

Remarques : on peut évidemment faire produire autre chose que des maisons. Des fusées, des voitures, tout cela dépend des goûts, du matériel et des productions spontanées des élèves. Il faut rebondir sur ce qui fait sens pour eux.

Photos de maisons

 

4 Choisir une boule (tant qu’il y en a)

Objectif(s) : reconnaître des objets selon leurs qualités et leurs usages ; trier des objets en les séparant d’un ensemble selon un critère

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne

But à atteindre : faire la collection des boules

Matériel : la grande caisse des objets géométriques, avec des objets à deux et à trois dimensions

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Il s’agit de collectionner les boules. Le maître prend une boule parfaite, en bois brut, telle qu’on les trouve dans le matériel pédagogique. Puis, comme il n’y a pas assez de boules en bois brut pour tous, il demande à chaque élève de mettre dans la corbeille des boules les objets « qui ont la même forme ». Donc une fois les boules identiques épuisées, il faudra choisir d’autres boules, et oublier des caractéristiques secondaires comme le matériau, la fonction ou la couleur pour ne garder que la forme. A chaque fois les élèves devront verbaliser leurs difficultés et leurs choix. Vraisemblablement les élèves proposeront des ronds qu’il faudra accepter.

Mots à employer : boule, forme, même forme, rouler, arrondi, rond

Prolongement : la même activité avec d’autres formes, le pavé (plutôt que le cube), le cylindre et le cône.

Remarques : il s’agit d‘approcher le concept de boule. Il faudra donc accepter de mettre dans la même catégorie des objets « qui ont la même forme », et qui ont pourtant des fonctions différentes, de la balle de ping-pong au ballon de basket en passant par la balle de tennis ou le ballon de foot. Les élèves n’ayant pas construit le concept de solides, ils vont mettre dans la même famille les ronds, et peut-être les cônes et les demi-boules, ce qu’on acceptera.

 

 

5 Choisir un pavé (puis un cylindre)

Objectif(s) : reconnaître des objets selon leurs qualités et leurs usages ; trier des objets en les séparant d’un ensemble selon un critère

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne 

But à atteindre : faire la collection des pavés

Matériel : la grande caisse des objets géométriques, avec des objets à deux et à trois dimensions.

Activités en amont : réalisation de la collection des boules

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Il s’agit de collectionner les pavés. On appellera pavé les quasi-cubes, de manière à éviter la difficulté qui consiste à différencier cube et quasi-cubes. Le maître prend une boite du commerce dont les trois dimensions sont assez proches. Puis il demande à chaque élève de mettre dans la corbeille des pavés les objets « qui ont à peu près la même forme », donc d’oublier des caractéristiques secondaires comme le matériau, la fonction ou la couleur pour ne garder que la forme. Chaque élève fait un pré-tri dans sa corbeille, puis verbalise ses difficultés et ses choix devant le groupe en sortant chacun des présumés pavés un à un. Les élèves pourront donc choisir les vrais cubes, et des pavés qui s’en éloigneront un peu. Mais ils proposeront aussi des objets à deux dimensions, carrés et rectangles que l’on acceptera.

Mots à employer : forme, cube, pavé, carré

Prolongement : on refait la même activité avec le cylindre

Remarques : il y a une difficulté dans la reconnaissance globale du pavé et du cylindre. On commencera par se caler sur une image prototypique du pavé qui ne s’éloigne pas trop du cube, et une image prototypique du cylindre où la hauteur n’est pas trop éloignée du diamètre du disque de base. Ainsi une règle en fer n’apparaîtra pas comme le pavé qu’elle est pourtant, et un crayon à papier ou une boite de camembert n’apparaîtront pas comme les cylindres qu’ils sont pourtant. Ces problèmes ne se régleront que bien plus tard quand les élèves pourront accéder à la définition mathématique.

 

6 Reproduire une collection de trois objets

Objectif(s) : reconnaître des objets selon leurs qualités et leurs usages 

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne 

But à atteindre : faire son marché d’objets

Matériel : divers solides rassemblés dans un grand carton : des balles, des boites, mais aussi des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique, et aussi des objets plats. Un ensemble à reproduire de trois solides : deux boules et un pavé, ou deux cylindres et une boule, ou une boule un pavé et un cylindre, etc. Une corbeille vide par élève.

Activités en amont : collections de formes

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

La collection à reproduire est posée au milieu de la table. Les élèves prennent leur corbeille vide chacun leur tour et vont la remplir avec les mêmes solides que la collection de référence. Là encore un passage au concept est à effectuer, car dans le grand carton il n’y a pas une assez grande quantité de solides identiques à la collection de référence.  Par exemple il y a dans la collection de référence une balle de tennis, mais pas dans le grand carton,  par contre il y a quantité de billes et de balles de ping-pong.

Quand les élèves ont constitué leur collection, ils la justifient devant les autres : « comme il n’y avait plus de balle de tennis, alors j’ai pris une autre boule, la balle de ping-pong ».

Le groupe doit valider d’une part que l’élève a choisi des solides appartenant aux bonnes catégories, d’autre part qu’il en a pris la bonne quantité.

Mots à employer : boule, cube, forme, cylindre, même forme.

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : cette activité constitue une étape supplémentaire dans la construction des concepts des principaux solides.

 

7 Choisir une forme dans un sac

Objectif(s) : reconnaître des formes tactilement ; trier des objets en les séparant d’un ensemble selon un critère

Compétences en jeu : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente 

But à atteindre : reconnaître les formes en les touchant

Matériel : divers solides rassemblés dans un grand sac en toile fermé par un cordon : des balles, des boîtes, mais aussi des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Il s’agit de refaire l’activité de collection des boules (ou des pavés, ou des cylindres). Le maître prend une boule parfaite. Puis il demande à chaque élève de mettre dans la corbeille des boules les objets « qui ont la même forme ». Mais cette fois les élèves devront fouiller dans un sac fermé, et trouver tactilement le bon objet.

2 Cette fois il s’agit de refaire l’activité, mais le maître ne montre plus le solide à sélectionner, il le commande oralement. Cela permet d’évaluer si les élèves ont mémorisé le nom générique de l’objet.

Mots à employer : le toucher, boule, pavé, cube, cylindre

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : le sens commence par la perception, et le savoir se construira quand des propriétés rationnelles adossées à des critères objectiveront progressivement cette première approche.

 


5 les triangles

 

1 Appropriation libre

2  Le sapin

3  Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs

4  Module reproduction

A Reproduire un agencement par superposition uniforme (dans ce cas, il n’y a qu’une couleur par taille)

B Reproduire un agencement sur un schéma par superposition (la validation est simultanée à l’action)

C Reproduire un agencement sur un croquis adjacent au modèle

D reproduire un agencement dans un espace fermé adjacent au modèle

E Reproduire un agencement sur croquis délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement

F Reproduire un agencement sur un espace délimité, le modèle étant une photo placée verticalement

G Jeu de la marchande oral

H Reproduire un agencement sur croquis du modèle

5  Faire des chemins

6  Faire le carrelage de la salle de bain

7  Soigner  les papillons

 

1 Appropriation libre

Objectif(s) : comprendre que les triangles peuvent s’assembler pour produire des objets figuratifs ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;  

But à atteindre : prendre du plaisir à manipuler ces formes

Matériel : les triangles plastiques en trois tailles ; des agencements (le carré initial partagé, des ensembles figuratifs à trois, quatre et cinq formes).

Déroulement :

1 Pendant l’accueil, au coin regroupement, les élèves manipulent à leur gré. La seule contrainte est de ranger le matériel à la fin de l’activité.

2 Par atelier, ils peuvent manipuler à leur gré, inventer des objets figuratifs ou s’inspirer d’agencements proposés par le maître s’ils n’ont pas d’idées. La cabane faite de trois triangles de même taille apparaît généralement. Le maître repère les productions spontanées, et les fait verbaliser : comment peut-on les appeler et quelles sont les pièces utilisées ?

Mots à employer : forme, triangle, petit, grand, moyen

 

2   le sapin

Objectif(s) : apprendre à ranger

Compétences :  s’organiser pour une activité, distribuer des objets ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer et classer des matières, des objets selon leurs qualités ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;    réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

But à atteindre : former un sapin avec les triangles verts

Matériel : des triangles plastiques verts en cinq tailles, de la patafix, un sapin référent affiché dans la classe

Activités en amont : appropriation libre

Descriptif :

Les élèves doivent poser les triangles en les rangeant du plus grand au plus petit. Ils doivent faire des sapins bien réguliers, en les agençant d’abord, puis en les fixant avec de la patafix après validation du groupe. Ils peuvent s’aider du sapin référent qui est affiché dans la classe

Prolongement : la famille poisson. Les triangles sont des poissons. On peut leur rajouter un œil pour les orienter. Les élèves doivent placer un gros triangle (la mère poisson), puis trois moyens triangles, et enfin trois petits triangles dans cet ordre sur une ligne courbe.

Mots utilisés :  forme, triangle, vert, petit, grand, moyen

Remarques :  il s’agit de partir d’une situation concrète pour traiter le rangement dans une logique fonctionnelle. Il y a deux contraintes : le rangement des triangles dans l’ordre, et l’agencement vertical régulier. Il est possible que les élèves ne respectent qu’une des deux contraintes.

Se pose ensuite la question de superposer la pointe des triangles au triangle supérieur pour être plus réaliste. En général les élèves s’interdisent spontanément la superposition, ce qui les met opportunément dans une logique de pavage.

 

Photos : Le sapin ; la famille poisson

 

3 Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs

Objectif(s) :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ; reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) .

But à atteindre : inventer des objets personnels pour en faire un musée d’objets

Matériel : triangles bicolores en trois tailles

Activités en amont : manipulation libre à l’accueil et au coin géométrie

Descriptif : les élèves sont en atelier

1 L’enseignant demande aux élèves d’assembler les pièces pour faire un objet, sans plus de précision. Il demande de nommer les productions spontanées, et provoque des échanges verbaux entre élèves à partir de ces dénominations spontanées.

2 Il demande de produire un objet précis (qui peut être un objet identifié lors d’une séance précédente). D’abord une cabane, puis un bateau, puis un poisson.

3 S’ils veulent garder la mémoire d’une production, les élèves peuvent appeler le maître pour qu’il prenne une photo. Et ensuite la photo peut être un objet d’apprentissage dans des activités de reproduction.

4 Pour chaque objet le maître et l’élève réalisent un poster où l’objet est collé avec de la patafix à côté de la photo grandeur nature. L’élève auteur de l’objet écrit son prénom s’il sait le faire, sinon il demande au maître de le faire à sa place.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : forme, triangle, petit, grand, moyen

Remarques :  les programmes disent : l’enseignant encourage les élèves à commencer une collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective.

 

 

4 module reproduction

Objectif(s) :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer des objets ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement ; approcher la représentation d’espaces par la photo.

But à atteindre : apprendre à reproduire des agencements proposés par soi-même ou par un autre élève

Matériel : des triangles plastiques en quatre tailles et en trois couleurs. Les affiches des objets figuratifs produits dans l’activité précédente.

Descriptif : toutes ces activités se déroulent en ateliers de 4 à 6 élèves

 

A Reproduire un agencement de trois triangles sur la photo grandeur nature, le modèle étant à côté. La validation est encore simultanée à l’action.

B Reproduire un agencement quelconque sur la photo grandeur nature, le modèle étant à côté. La validation est encore simultanée à l’action.

C Reproduire un agencement sur un canevas délimitant les formes, dans un espace fermé placé à côté du modèle, par exemple un couvercle de boîte à chaussures.

D Reproduire un agencement  dans un espace fermé vide placé à côté du modèle, par exemple un couvercle de boîte à chaussures.

E Reproduire un agencement sur un canevas délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement.

F Reproduire un agencement directement sur la table, le modèle étant une photo placée verticalement (on peut organiser aussi une progression sur les propriétés de la photo : grandeur nature et en couleur ; grandeur nature et en noir et blanc ; de taille réduite et en couleur ; de taille réduite et en noir et blanc)

G Jeu de la marchande

Pour réaliser son agencement (activité A à E), l’élève doit commander ses pièces oralement, en précisant la taille et la couleur . Le marchand est d’abord le maître, puis c’est un élève contrôlé par le groupe.

H  Reproduire un agencement directement sur la table, avec seulement un canevas du modèle placé sur un présentoir vertical.

Mots à employer : les noms des trois couleurs : rouge vert et bleu ;  grand,  petit et moyen ; refaire à côté.

Prolongement : la même activité avec des carrés, des ronds et des rectangles

Remarques : il s’agit de faire reproduire des agencements en faisant évoluer les modalités qui introduisent toujours plus d’écart entre le modèle et sa reproduction. Cette progression de modalités ne peut être appliquée sans discernement. Elle doit être adaptée à la réalité de la classe, en fonction du niveau moyen, et des niveaux particuliers de chaque élève.

Une des modalités est particulièrement importante, comme nous le rappellent les programmes 2008 : « les activités dans lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace graphique ».

 

 

5 Faire des chemins

Objectif(s) :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître ou poursuivre un algorithme 

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer des objets ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels).

But à atteindre : faire des chemins avec les pièces de mosaïques

Matériel : les triangles plastiques en trois, puis quatre et même cinq tailles ; des algorithmes réalisés avec les triangles plastiques ; des photos de ces algorithmes ; des ébauches de ces motifs

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves. Plusieurs algorithmes sont posés sur la table.

On travaille encore avec les formes plastiques que l’on peut fixer avec de la patafix.

1 On donne une photo d’un algorithme, et les élèves doivent le reproduire par superposition des formes plastiques.

2 On donne une photo du motif de base d’un algorithme, et on demande de le terminer, le placement des formes étant préparé par un canevas.

3 On donne une photo du motif de base d’un algorithme que les élèves doivent continuer sans préparation par un canevas.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques :  il s’agit de proposer des algorithmes construits avec des triangles. D’abord des algorithmes binaires, puis des algorithmes ternaires. On peut commencer avec des algorithmes se développant sur une droite, puis par des algorithmes courbes. On peut enfin proposer des algorithmes dynamiques, où le motif se reproduit en diminuant ou en augmentant, ou mieux en décroissant puis en croissant.

 

6    Faire le carrelage de la salle de bain

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels).

But à atteindre : faire des carrelages avec les triangles.

Matériel : les triangles plastiques en trois, puis quatre tailles ; les triangles découpés dans du papier de couleur ; des exemples de pavage

Descriptif : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

 

A On propose un pavage. Les élèves doivent le reproduire par superposition. La validation est simultanée à l’action.

B On propose une photo du motif de base, et on demande de terminer le pavage avec les formes plastiques, le placement des formes étant préparé par un croquis.

C On propose un croquis du pavage sur lequel les élèves doivent poser les formes plastiques.

D A côté du modèle réalisé avec les formes plastiques, on donne un croquis sur lequel les élèves doivent poser, puis coller les vignettes. Ils peuvent sélectionner les vignettes en les posant sur le modèle, puis les coller sur le croquis qu’ils pourront emmener à la maison.

E Les élèves doivent représenter le pavage en collant les gommettes sur une feuille blanche posée à côté du modèle.

F Les élèves créent leur propre pavage.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie avec cinq tailles.

Remarques : ces formes permettent de produire de nombreux  pavages que l’on peut complexifier en alternant les couleurs. Pour le croquis, on peut commencer par dessiner l’emplacement des triangles, puis seulement le quadrillage du format des plus grand carrés.

 

7 Soigner  les papillons

Objectif(s) : travailler implicitement la symétrie

Compétences : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

But à atteindre : il faut reconstituer l’aile que le papillon a perdu.

Matériel : les triangles rectangles isocèles plastiques. De la colle. Des papillons référents fabriqués avec le matériel. Les mêmes découpés par moitié.

Descriptif : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1ière séance : le maître présente les papillons fabriqués avec le matériel plastique. Les élèves doivent les reproduire par superposition. Eventuellement ils en inventent d’autres.

2de séance : le maître propose aux élèves des moitiés de papillons. il leur explique que le papillon a eu un accident, qu’il a perdu l’autre aile. Le papillon est très malheureux. Sa famille s’est envolée. Il a besoin de son aile pour la rejoindre. Mais attention si l’aile n’est pas bien faite, il ne pourra pas s’envoler. Le maître leur demande de le soigner en le complétant. Il pense à ne pas proposer que des parties gauches.

On valide collectivement, par exemple en utilisant un géo-miroir.

3ième séance : les élèves font leur propre papillon.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : c’est déjà un travail sur la symétrie « en performance » que l’on peut mener sans aucune connaissance mathématique explicite, avec la seule volonté de faire s’envoler le papillon.

 

PHOTOS DE PAPILLONS

 

 


 

6 Cartes de formes

 

Module 1

 

1  Découverte

2  Réalisation de collections : trier

3  Réalisation de collections : éliminer un intrus

4  Réalisation de collections : compléter par jeu de la marchande

5  Compléter une collection par la production d’une carte

6  Jeux de cartes : bataille ; le chemin des cartes par associations ; jeu des 4 familles ; la mémoire

7  Jeu du portrait

8  Inventer une carte par collage de gommettes

9  Décrire pour faire reproduire

 

 

1 découverte sensibilisation

Objectif(s) : introduire la situation dans la culture de la classe

Compétences en jeu :   se repérer dans l’espace d’une page  ;  réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : apprendre à jouer aux cartes

Matériel : les cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont déclinées selon trois critères, les formes (trois pour commencer, rond, carré et triangle) le nombre de formes sur la carte (un, deux ou trois), et les couleurs (deux pour commencer). Cela fait dix-huit cartes différentes. Il peut également y avoir des intrus. les gommettes de formes. des cartes vierges en bristol format A6.

Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait

Déroulement : l’activité se déroule au coin géométrie, à l’accueil, et à temps perdu.

Les élèves manipulent les cartes. Le maître leur dit qu’ils peuvent mettre ensemble « celles qui se ressemblent ».

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; en haut ; en bas ; dessus ; dessous

Remarques : la situation de découverte dure un temps indéfini, le temps nécessaire pour l’appropriation. Il faut attendre de voir ce qui fait sens pour les élèves et s’en servir de pivot pour la suite de la progression. C’est une situation de découverte aussi pour le maître qui va puiser dans les réactions de ses élèves les éléments pour organiser la suite de la progression.

 

 

2  Réalisation de collections : trier

Objectif(s) : apprendre à faire un tri qui sépare les objets choisis de tous les autres selon un critère.

Compétences en jeu : se repérer dans l’espace d’une page ;  réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : créer des familles de cartes

Matériel : même matériel que pour l’activité précédente.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Tri : séparer les cartes « rouges » des autres cartes.

Le maître distribue toutes les cartes. Il demande à tour de rôle aux élèves de décrire une de leurs cartes. Quand un élève identifie une propriété : « elle est rouge », ou « il y a des ronds », il demande à cet élève de mettre la carte au milieu de la table, puis il demande aux autres élèves s’ils en ont « des pareilles ». Ils doivent alors les rajouter à la première, avec l’accord du groupe. On fait ainsi la famille des « ronds », ou la famille des « rouges ». Séance après séance, la classe trouve plusieurs collections possibles à faire dans le même jeu de cartes. Ainsi sont identifiées des façons de regrouper les cartes : on peut les regrouper par les formes et par les couleurs, mais aussi par le nombre de gommettes collées.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; en haut ; en bas ; dessus ; dessous ; un deux, trois, quatre

Evaluation : demander aux élèves d’identifier toutes les cartes (la carte « rouge, rond, trois », ou « trois de rond rouge »)

Remarques : c’est une première activité de catégorisation. Apprendre à trier est nécessaire pour pouvoir classer plus tard. Et les élèves ne sauront trier qu’après avoir beaucoup trié …

 

3  Réalisation de collections : éliminer un intrus

Objectif(s) : ajuster une collection par la commande d’un élément absent

Compétences en jeu : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; se repérer dans l’espace d’une page ; réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : regrouper les cartes par famille

Matériel : les dix-huit cartes produites artisanalement (trois formes, deux couleurs, trois quantités par forme)

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Chaque élève a une collection adaptée à son niveau. Les collections comportent un intrus. Chacun leur tour, les élèves étalent leurs cartes sur la table et expliquent quelle carte ils doivent sortir de leur collection. Les cartes éliminées sont mises dans une pioche centrale. Puis chaque élève doit essayer de compléter sa collection avec les cartes écartées par les autres. Chacun leur tour, ils demandent une carte qui leur permet de compléter une collection, en expliquant pourquoi. Les autres peuvent intervenir pour valider ou invalider.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; un ; deux ; trois ; quatre

Remarques : il s’agit encore d’une activité de catégorisation, dans un cadre ludique.

 

4  Réalisation de collections : compléter par jeu de la marchande.

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

Compétences en jeu : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  se repérer dans l’espace d’une page ; réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : faire une collection de trois cartes « qui vont bien ensemble ».

Matériel : les dix-huit cartes produites artisanalement (trois formes, deux couleurs, trois quantités par forme) et introduction de la quatrième forme, le rectangle, ce qui donne vingt-quatre cartes différentes.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le maître étale les cartes et demande s’il y en a de nouvelles. Il fait trier la famille des rectangles. puis il fait trier la famille des deux. Puis le jeu peut commencer.

Le maître est le marchand, et les élèves les clients. Le maître distribue trois cartes à chaque élève, et conserve le talon. Les élèves doivent réaliser une collection de trois cartes « qui vont bien ensemble », soit parce qu’elles sont de la même famille de formes, soit parce qu’elles sont de la même famille de quantités. Chaque élève montre ses cartes. Il se peut que les trois cartes fassent une collection, auquel cas, il a gagné, il s’arrête, et les autres continuent. Sinon, il cherche s’il y a au moins deux cartes « qui vont bien ensemble ». Il donne son avis, puis les autres peuvent proposer un choix s’il n’a rien trouvé. Il doit alors commander au maître une carte qui va compléter la collection, et alors poser ses cartes à la vue de tous. On continue jusqu’à ce que tous les élèves aient posé leurs cartes.

Après plusieurs séances, on peut introduire une variante qui consiste à essayer d’échanger des cartes entre clients, sans passer par le maître.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; un ; deux ; trois ; quatre

Remarques : dans cette activité on abandonne le tri par la couleur. Cette variable didactique a été nécessaire pour commencer, mais maintenant les élèves se sont qualifiés pour pouvoir s’en passer. Mais ce sera un obstacle qu’il faudra négocier. le maître est le marchand. Il peut donc faire l’avocat du diable, et ne pas comprendre les demandes mal formulées. C’est l’occasion de faire reformuler la question jusqu’à ce qu’elle soit non ambiguë.

 

5  Compléter une collection par la production de la carte manquante

Objectif(s) : ajuster une collection par la production d’un élément absent

Compétences en jeu :  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;  se repérer dans l’espace d’une page

réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; réaliser des collections selon un critère

But à atteindre : fabriquer la carte manquante

Matériel : quinze cartes artisanales produites selon deux critères : la forme (rond, carré et triangle) et le nombre de formes (de 1 à 5) ; des gommettes ;  des cartes vierges. (on a supprimé le critère de la couleur)

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves.

Le maître a retiré du jeu autant de cartes que d’élèves dans l’atelier, de manière à ce que chaque élève ait une carte à produire. Il distribue les cartes. Le premier élève identifie une carte : « c’est le 2 de rond », et pose sa carte au milieu de la table. Le maître demande si d’autres élèves ont des cartes rond. Ils les posent alors sur la table en les nommant, de manière à aligner la famille des ronds. Puis les deux autres familles sont également alignées sur la table. Les élèves constatent qu’il y a maintenant les quantités quatre et cinq, mais qu’il manque des cartes dans chaque famille de formes. Il faut alors identifier les cartes manquantes, et affecter chaque élève à la fabrication d’une carte.

Les cartes ont une configuration imposée que les élèves peuvent lire sur des cartes grand modèle qui sont affichées. Pour l’as la forme est au centre, pour le 2 les formes sont à deux coins opposés, pour le 3 les formes sont à deux coins opposés et au centre, pour le 4 les formes sont aux quatre coins, pour le 5 les formes sont aux quatre coins et au centre.

Chaque élève dit où il va coller ses gommettes. Si sa formulation est validée par le groupe, il marque par une croix l’endroit sur sa carte vierge. Puis chaque élève réalise sa carte.

Une fois le travail terminé, il est validé en groupe par la reconstitution de la collection.

Mots à employer : carte ; coin ; rond ; carré ; triangle ; en haut ; en bas ; dessus ; dessous ; un ; deux ; trois ; quatre, cinq

Remarques : le maître va choisir les cartes manquantes et en répartir la production en tenant compte du niveau de la classe et des élèves. Il faudra sans doute revenir sur la suppression de la couleur comme critère de différenciation.

 

 

6  Jeux de cartes

Objectif(s) : apprendre à jouer en autonomie

Compétences en jeu :  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; réaliser des collections selon un critère ; coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives ; apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer

But à atteindre : apprendre des jeux pour  se cultiver tout en s’amusant

Matériel : les cartes artisanales complétées par les élèves : cinq quantités pour trois ou quatre formes, ce qui fait quinze ou vingt cartes suivant le jeu.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Pour chaque jeu, le maître explique les règles, deux ou trois élèves commencent à jouer sous le regard critique des autres. Le maître reformule et le jeu peut commencer. En général par deux ou par trois. D’abord avec le maître qui régule, puis en autonomie.

1 Bataille : le jeu se joue d’abord à un contre un.  Puis il peut se jouer avec trois joueurs. Toutes les cartes sont distribuées et posées en tas devant les joueurs, faces illustrées cachées. Les joueurs retournent les premières cartes. Si les cartes sont de valeurs différentes, celui qui a posé la plus forte remporte les cartes et les pose sous son tas. Si les cartes sont de même valeur, il y a bataille, et une nouvelle carte est retournée par chaque joueur. Et ainsi de suite.

On utilise les trois formes, et trois, quatre ou cinq cartes par forme, suivant le niveau des élèves. Cela fait 9, 12 ou 15 cartes.

2 Le chemin des cartes : trois cartes sont distribuées à chaque joueur, On retourne et pose sur la table la première carte de la pioche. On peut poser une carte par dessus si elle est de la même famille de forme ou si elle a la même quantité de formes. Chacun leur tour les joueurs posent une carte s’ils le peuvent sinon ils piochent une carte. Le premier qui a posé toutes ses cartes a gagné.

Pour l’appropriation du jeu, on peut jouer en individuel, puis on peut jouer à trois. On utilise les trois formes, et quatre ou cinq cartes par forme, soit 12 ou 15 cartes.

3 Le jeu des familles : il faut distribuer toutes les cartes aux joueurs. Le joueur qui commence demande une carte précise à un autre joueur. Il continue tant qu’il obtient la carte demandée. S’il ne l’obtient pas c’est au joueur suivant de jouer. Quand un joueur a une famille complète, il la pose devant lui faces visibles. C’est celui qui a réuni le plus de familles qui a gagné.

On joue à trois ou quatre joueurs. On utilise les trois formes, et cinq cartes par forme, soit 15 cartes.

4 Le mémory : le jeu se joue à un contre un. Les cartes sont posées faces cachées. Le but est de constituer des paires. Le premier joueur retourne deux cartes. Si elles sont de même valeur, il les prend. Sinon il les retourne et passe son tour.

Pour faire des paires, les cartes doivent être en nombre pair … donc la quatrième famille (le rectangle ou l’étoile) est nécessaire.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; un ; deux ; trois ; quatre ; pioche ; chacun son tour ; famille

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il faut adapter le nombre de cartes au jeu et au niveau des élèves.

 

7  Jeu du portrait

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question 

Compétences en jeu :  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement.

But à atteindre : deviner quelle est la carte cachée

Matériel : une série de 6 cartes, et la série de leurs six photocopies. Le quadrillage de la carte en quatre zones codées 1, 2, 3 et 4.

Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait.

Activités en amont : pour que cette activité puisse fonctionner, les élèves devront avoir pratiqué les cartes, notamment en ayant effectué des regroupement par familles, et joué avec elles.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le maître présente la série de cartes et la série des photocopies, et les fait regrouper deux par deux. Puis il les fait séparer, il étale les cartes, met en tas les photocopies et regarde en se cachant du groupe la carte du dessus qu’il pose sur le tas à l’envers. Le groupe doit alors deviner quelle est la carte cachée, en se référant à la collection entière qui est encore présente sur la table. A tour de rôle, chaque élève pose une question au maître qui ne peut répondre que par oui ou par non. Quand un élève croit savoir quelle est la carte, il dit « Carte ! », et décrit la carte qu’il croit avoir devinée. Le jeu est suspendu. Si c’est la bonne, le maître retourne la carte cachée, le joueur a gagné, et le jeu s’arrête. Si ce n’est pas la bonne, il a perdu, et le jeu continue avec les autres.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; un ; deux ; trois ; quatre, cinq

Remarques : il faut interdire des questions directes du type : « est-ce que c’est celle-là ? ». Le groupe doit peu à peu apprendre à poser des questions générales, de manière à écarter certaines des cartes.

Les élèves ont le droit de déplacer les cartes en fonction des questions des élèves et des réponses du maître.

 

8 Inventer une carte par collage de gommettes.

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

Compétences en jeu :  dessiner un rond, un carré, un triangle ;  se repérer dans l’espace d’une page ; écrire en écriture cursive son prénom.

But à atteindre : faire une carte de vœux

Matériel : des cartes vierges partagées en quatre secteurs nommés 1, 2, 3 et 4 ; des gommettes ; des exemples de cartes décorées, des cartes à jouer et des cartes postales

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le maître présente les cartes déjà décorées, et propose aux élèves d’en faire de pareilles. Exactement pareil s’ils le veulent ou différentes s’ils préfèrent. La seule contrainte est qu’ils ne peuvent utiliser par carte que quatre gommettes qu’ils doivent demander au maître. Quand la carte est finie, ils écrivent leur prénom en signature au dessus du trait horizontal.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle 

Prolongement : l’activité 9, décrire pour faire reproduire

Remarques : la place de cette séance dans la progression se justifie par le besoin d’avoir des cartes à faire reproduire.

 

 

9  Décrire pour faire reproduire

Objectif(s) : apprendre à préciser le positionnement pour permettre une reproduction

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; dessiner un rond, un carré, un triangle ;  se repérer dans l’espace d’une page ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

But à atteindre : dicter sa carte à un autre élève

Matériel : des gommettes de formes, une carte vierge partagée en quatre, avec les secteurs codés par numéro.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves ; les élèves travaillent en binôme.

Il s’agit de décrire sa carte pour la faire reproduire par un autre.

1 Pour mesurer la difficulté, les élèves chacun leur tour commencent par dicter leur carte au maître qui peut faire reformuler la demande, puis l’exécute. Le groupe constate alors l’effet produit par la demande, et vérifie s’il correspond à l’effet attendu.

Le maître peut afficher une carte vierge partagée en quatre, avec les secteurs codés par numéro pour aider les élèves en difficulté.

2 Les élèves sont en binôme, chacun étant tour à tour émetteur et récepteur. L’élève émetteur décrit alors sa carte de manière à ce que l’élève récepteur comprenne quelle gommette il doit coller, et où.

Une fois la carte produite, les deux élèves comparent les cartes émetteur et récepteur, et constatent avec le maître la réussite ou l’échec.

Mots à employer : carte ; coin ; rond ; carré ; triangle ; en haut ; en bas ; dessus ; dessous ; au centre ; un ; deux ; trois ; quatre, cinq

Remarques : le partage de la feuille en quatre secteurs codés 1, 2, 3 et 4 peut aider les élèves à préciser le positionnement. Mais on ne peut l’imposer, car ce serait inefficace. C’est une possibilité qui intervient surtout en remédiation, dans un deuxième temps.

D’autre part les positions respectives des élèves sont importantes. Pour commencer, il vaut mieux que les élèves soient placés l’un à côté de l’autre, pour qu’ils aient les mêmes repères gauche/droite.

 

 


Deuxième maternelle MS-GS

 

1 Les mosaïques

2 Les triangles

3 Formes géométriques

4 Cartes  de formes

5 Les robots

6 Le géoplan

7 Polygones emboitables

 

Selon la distinction effectuée dans cet ouvrage, voici donc les activités de la deuxième maternelle, celle où les élèves continuent à manipuler des objets matériels, mais apprennent aussi à représenter.

Pour représenter, les élèves devront négocier plusieurs obstacles, et maîtriser progressivement les compétences concernant le geste graphique et concernant la gestion de l’espace-feuille.

Ce passage s’effectue au cours de la moyenne section. Les activités présentées dans cette partie concernent donc pour partie la moyenne section, et principalement la grande section. Les situations sont proposées dans un ordre indicatif.

 

Quatre situations (les mosaïques, les triangles, les formes géométriques et les cartes de formes) sont des modules qui prolongent d’autres modules qui ont été mis en place dans la première maternelle.

Trois autres situations (les robots, le géoplan et les polygones encastrables) n’ont pas été abordées dans la première maternelle, et sont plus orientées vers la grande section.

 

Plusieurs types d’activités sont abordés :

- des activités de catégorisation, avec les formes géométriques et les cartes de formes.

- des activités de reproduction selon différentes modalités, avec les mosaïques, les triangles, les robots et les polygones encastrables.

- des activités de repérage-orientation, avec les cartes de formes et les robots.

- des activités de représentation, avec les mosaïques, les triangles, les cartes de formes et le géoplan.

 


 

1 Les mosaïques

 

1 Reproduire un montage à partir d’une photo verticale de taille réduite

2 Faire des chemins : inventer un algorithme en mosaïque

3 Produire les formes de mosaïques par collage d’allumettes

4 Compléter les productions par symétrie 

5 Décomposer une figure complexe en éléments simples

6 Reproduire un montage par collage d’allumettes

 

 

1 Reproduire un montage à partir d’une photo verticale de taille réduite

Objectif(s) : reproduire un montage sur un espace vide

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : reproduire un tableau en mosaïque

Matériel : le matériel mosaïque, des photos en couleur de montages, un présentoir pour poser les photos verticalement.

Activités en amont : toutes les activités de la première maternelle, et obligatoirement la séance 2

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître apporte le porte-vue des photos des montages. Les élèves choisissent les montages qu’ils veulent reproduire. Ils doivent reproduire le montage directement sur la table.

2 Le maître apporte les photocopies noir et blanc des montages. Les élèves posent la photocopie sur le présentoir. Ils  doivent reproduire le montage directement sur la table.

3 Le maître apporte des photos de taille réduite et déformées. Les élèves doivent reproduire le montage directement sur la table.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : montage, présentoir, photo, photo déformée

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il s’agit là d’un passage délicat. Pour apprendre à écrire, il faut apprendre à se repérer dans l’espace de la feuille,  et notamment comprendre que le haut de la feuille n’est pas plus « haut » que le bas de la feuille. Il faut apprendre à transférer les informations du plan vertical au plan horizontal. On travaille dans cette séance ce que les programmes 2008 de l’école maternelle nous rappellent : « les activités dans lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace graphique ».

Si un élève est en difficulté, il est toujours possible lors de la remédiation de reposer horizontalement les documents.

 

 

2 Faire des chemins : inventer un algorithme en mosaïque

Objectif(s) : compléter et reproduire un algorithme en mosaïque

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître ou poursuivre un rythme ;  identifier les erreurs dans un rythme

But à atteindre : faire des chemins en mosaïques

Matériel : le matériel mosaïque ; des photos en réduction d’algorithmes ; des présentoirs.

Activités en amont : la séance 6 de la section 1

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître montre les photos des algorithmes. Il demande aux élèves de choisir celui qu’ils veulent reproduire. Il le pose dans le présentoir. Il demande aux élèves de dire ce qu’ils voient, et de quoi ils ont besoin pour le reproduire. Puis il leur demande de le refaire sur la table. Lors d’un bilan, il faut remarquer que les chemins sont faits avec seulement deux pièces qui sont utilisées en alternance.

2 En binôme les élèves vont alors devoir inventer des algorithmes avec un couple de pièces (le losange blanc est retiré du tirage). Le maître tire deux pièces différentes au hasard. Les élèves vont devoir faire un chemin en alternant les deux pièces. Une fois réalisés, les chemins sont validés collectivement. Il faut en particulier vérifier l’alternance.

3 Le maître demande aux élèves de dessiner les chemins pour se les rappeler. Ils peuvent dessiner les pièces à main levée mais si ce n’est pas précis, ils peuvent aussi se servir des pièces comme gabarit pour en dessiner le pourtour, puis ensuite colorier l’intérieur de la couleur de la forme.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : cette activité demande là aux élèves de faire une première véritable représentation. La difficulté est que les pièces sont un peu petites pour s’en servir comme gabarit. C’est possible, mais le doigt qui tient la pièce gène la main qui dessine. Une autre solution est de découper à l’avance des vignettes de la forme et de la couleur des pièces, et de les faire coller aux élèves.

 

Documents : photos de chemins

 

3 Production des formes de mosaïques par collage d’allumettes

Objectif(s) : reproduire les pièces de mosaïques avec un autre matériel

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; dessiner un rond, un carré, un triangle ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;

But à atteindre : produire des formes de mosaïques par collage d’allumettes

Matériel : le matériel mosaïque, des allumettes sans phosphore

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves, en deux ou trois séances.

Les élèves vont devoir dessiner les formes des pièces de mosaïques avec des allumettes. La seule contrainte est de coller les allumettes bout à bout, et de former une ligne fermée. Les élèves travaillent individuellement.

1 Le maître leur distribue le triangle, et leur demande de le reproduire en collant les allumettes. Il leur demande de combien d’allumettes ils ont besoin. Il leur distribue les allumettes et les élèves se mettent au travail. C’est facile avec le triangle parce qu’il n’y a pas le choix des angles.

2 Ensuite on passe au carré. C’est encore assez facile car sa forme est très prégnante.

3 Puis dans une graduation de difficulté ils continuent par le trapèze isocèle, l’hexagone, et enfin les deux losanges.

Un poster est réalisé pour que le bilan soit visible par tous.

Mots à employer : bout à bout, faire une ligne fermée

Remarques : cette activité est possible parce que les pièces de mosaïques sont des polygones à côté égaux. Ici les élèves ont une première expérience de la construction de figures géométriques.

 

Documents : productions d’élèves formes en allumettes

 

4 Compléter les productions par symétrie 

Objectif(s) : travailler implicitement la symétrie axiale

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : faire des papillons en mosaïques

Matériel : le matériel mosaïque ; des photos noir et blanc de moitiés d’objets symétriques : papillons, fusée, robot, château. (avec parfois la moitié gauche, et parfois la moitié droite) ; des présentoirs.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître montre les photos des moitiés de papillons. Il leur demande de choisir celui qu’ils veulent reproduire. Il le pose dans le présentoir. Il demande aux élèves de commencer par reproduire sur la table ce qu’ils voient, puis de compléter le papillon pour qu’il puisse voler.

2 Il leur propose les autres objets figuratifs à compléter de la même manière.

3 Les élèves peuvent alors inventer des objets sur le même principe, avec les mêmes pièces en miroir « de chaque côté de la droite-milieu ».

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : pareil des deux côtés, en miroir

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il n’est pas encore possible de parler de symétrie, mais c’est un concept social qui peut fonctionner implicitement.

 

Documents : photos de papillons

 

5 Décomposer une figure complexe en éléments simples

Objectif(s) : Décomposer une figure complexe en éléments simples ; travailler implicitement la symétrie

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer, décrire des objets selon leurs qualités et leurs usages ; dessiner un rond, un carré, un triangle ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : retrouver les éléments simples d’un montage brouillé.

Matériel : le matériel mosaïque ; des croquis de montages de trois types :

- des croquis avec toutes les frontières intérieures des polygones élémentaires

- des croquis avec certaines frontières intérieures

- des croquis sans aucune frontière intérieure.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître apporte des croquis de montages avec toutes les frontières intérieures. Les élèves doivent identifier les formes en les coloriant de leur couleur d’origine.

2 Le maître apporte des croquis avec certaines frontières intérieures. Les élèves doivent d’abord trouver la décomposition en polygones élémentaires. Pour cela ils peuvent recomposer le montage avec les formes matérielles. Puis ils doivent tracer les frontières soit en se servant des formes comme gabarit, soit à main levée. Enfin ils colorient les formes de leur couleur initiale.

3 Même activité, mais avec des croquis de montages « englobant », sans aucune frontière intérieure.

Mots à employer : croquis, frontière intérieure

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : savoir décomposer une figure complexe en éléments simples est une compétence fondamentale pour aborder la géométrie. Cette compétence est travaillée ici dans une situation qui la rend abordable.

 

Documents : les trois sortes de croquis

 

6 Reproduction d’un montage par collage d’allumettes

Objectif(s) : reproduire des montages de mosaïques avec un autre matériel

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer, décrire des objets selon leurs qualités; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : dessiner avec des allumettes

Matériel : le matériel mosaïque, des photos de montages simples, et les croquis correspondants ; des allumettes neutralisées par un bain (ou des cure-dents) ; des croquis de montages des trois sortes, comme dans la séance précédente 5.

Activités en amont : la séance 3

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître apporte des photos de montages simples (7 éléments au plus). Il propose aux élèves de les reproduire avec des allumettes. Ils peuvent commencer par reproduire le montage avec les éléments matériels, si c’est nécessaire. Cela peut les aider à organiser le travail en travaillant élément par élément. Dans cette logique, ils peuvent contrôler l’avancée du travail en écartant du modèle les éléments au fur et à mesure qu’ils sont représentés par les allumettes. Quand le travail est fini, il est validé par les autres élèves de l’atelier.

2 On recommence l’activité à partir de croquis des trois types. Le maître individualise le travail en adaptant le type de croquis au niveau de l’élève. Cette fois, il faut commencer par retrouver les frontières intérieures en décomposant la figure complexe à l’aide des polygones utilisés dans le matériel. Il y a toujours plusieurs réponses possibles. Toutes sont acceptables, mais on a intérêt à privilégier la solution qui utilise le moins d’éléments.

Une fois que la décomposition est faite, le travail est le même qu’en 1.

Mots à employer : allumettes, bout à bout, frontières intérieures

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : une difficulté se présente quand les élèves veulent reconstituer la figure polygone par polygone. En effet, quand deux éléments sont adjacents, on ne double pas leur côté commun, et il ne faut alors utiliser qu’une allumette, celle du premier polygone collé servant pour le second.

 

 

Documents : productions d’élèves montages en allumettes


2 Les triangles

 

1 Module découverte du pliage-découpage

A Guirlande de fanions de triangles pliés le long d’un fil 

B Découpage, puis reconstruction des deux carrés en alternant les couleurs

C Produire des carrés avec les formes plastiques 

D Algorithme de pliage-découpage

E Classement des formes dans boîtes à casier

F Représentation d’agencement de triangles en plastique par le collage de gommettes en papier

 

2 Module reproduction / représentation

A Reproduire un agencement

B Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs

C Représenter  un agencement par collage de gommettes, le modèle étant une photo

D Jeu oral de la marchande

E Représenter un agencement par traçage sur gabarit puis coloriage

F Représenter un agencement pour le faire reproduire

 

 

3 Fabriquer un papillon bicolore

4 Finir un carré après avoir tiré au sort deux triangles

5 Soigner le papillon

6 Algorithme chemins et couronnes des rois et bandeau de Noël

7  Agrandir un modèle

8  Production d’un jeu des 7 familles

9 Fabriquer un mobile

 

 

1 Module découverte du pliage-découpage

Objectif(s) : adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels)

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer des objets ; nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

But à atteindre : apprendre à découper les formes dans du papier

Matériel : les triangles plastiques  cinq tailles ; un casier avec cinq lignes et trois colonnes. Les colonnes sont coloriées pour aider au bon placement. Et un triangle de la bonne grandeur est dessiné au fond de chaque case.

Déroulement :

 

A Production de guirlande : il s’agit de produire des guirlandes de triangles pliés le long d’un fil. Pour cela il faut plier les carrés bord à bord le long d’une diagonale, et les coller bord à bord en emprisonnant le fil le long du pli. On peut complexifier en réalisant un algorithme de couleur.

 

B Découpage puis recomposition alternée de deux carrés de couleur différente. On plie deux carrés comme pour faire la guirlande. Puis on les découpe le long du pli, et on reconstitue les deux carrés en alternant les couleurs.

 

C Reconstitution de carrés avec les formes plastiques. Les élèves ont à disposition des croquis de la taille du plus grand des carrés et des triangles plastiques.

Il existe plusieurs possibilités :

 1 Faire un carré avec deux formes de même taille

 2 Faire un carré avec quatre formes de même taille (donc deux fois plus grand)

 3 Reconstituer un carré avec un triangle de chaque taille, sauf le dernier, où il en faut deux.

 4 Des combinaisons de ces trois possibilités

L’activité est réussie si l’élève a fait un carré. Si on n’obtient que des carrés reconstitués avec deux demi-carrés identiques, on en fait une affiche, puis on demande d’autres solutions.

 

D Algorithme de pliage-découpage

On travaille la troisième possibilité : reconstituer un carré avec un triangle de chaque taille, sauf le dernier, où il en faut deux. Le maître présente des images séquentielles illustrant la suite des opérations. Les élèves effectuent le pliage-découpage.

 

E Classement des formes dans boîte à casier. Chaque élève à son tour doit placer un triangle pris au hasard dans le tas de triangles. Il doit expliquer son choix : « je le mets là parce qu’il est bleu, et parce que c’est le plus grand ». Il ne le pose que si les autres élèves sont d’accord.

 

F Représentation d’agencement de triangles en plastique par le collage de vignettes en papier

 

Mots à employer : plier, découper, plier bord à bord

Prolongement : les élèves peuvent reprendre les différentes activités en autonomie.

Remarques : après avoir utilisé les carrés dans diverses activités de reproduction, les élèves peuvent accéder maintenant à leur procédé de leur fabrication. Mais ils sont limités par la maîtrise des gestes moteurs. Aussi ce n’est que très progressivement que les élèves produiront eux-mêmes leurs propres triangles de papier.

 

Documents : images séquentielles du pliage-découpage

 

2 Module reproduction / représentation

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer, , ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels).

But à atteindre :  apprendre à fabriquer des objets que l’on pourra apporter à la maison.

Matériel : les triangles rectangles isocèles en plastique et en papier de couleurs différentes ; de la colle ; des modèles d’objets figuratifs fabriqués avec le matériel. Les quadrillages en carton qui servent de support aux pavages.

Descriptif :

 

A Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs. Inventer d’autres objets figuratifs sur le modèle des objets reproduits, en utilisant un maximum de six pièces. Quand un élève est satisfait de son produit, il le fait valider par le groupe, et  le maître le prend en photo. Ces objets  serviront de modèle pour les séquences suivantes.

 

B Production de pavages bicolores

Les élèves peuvent travailler sur les différents modèles ci-dessus, qui se déclinent suivant les choix de coloriage, mais aussi sur les différentes reconstitutions du carré initial. Ils utilisent les quadrillages en carton comme support.

 

C Reproduction d’agencements produits avec les triangles plastiques dont le modèle est une photo (on peut organiser une progression sur les propriétés de la photo : horizontale, puis verticale, grandeur nature et en couleurs ; grandeur nature et en noir et blanc ; de taille réduite et en couleur ; de taille réduite et en noir et blanc)

 

D Représentation par collage des vignettes en papier d’agencements dont le modèle est une photo placée verticalement (on peut proposer la même progression sur les propriétés de la photo : grandeur nature et en couleurs ; grandeur nature et en noir et blanc ; de taille réduite et en couleur ; de taille réduite et en noir et blanc)

 

E Jeu oral de la marchande

Pour réaliser son agencement, l’élève doit commander ses pièces oralement, en précisant la taille et la couleur. D’abord le maître joue le rôle de la marchande, puis selon la qualification du groupe, il peut céder sa place à un élève.

 

E Représentation d’agencements par traçage sur gabarit puis coloriage

 

F Description pour faire reproduire : les élèves travaillent deux à deux

a Représenter un agencement pour le faire reproduire (par traçage sur gabarit, ou à main levée)

b Echanger les représentations

c Reproduire à partir de la représentation

d Echanger les productions, et les comparer au modèle

 

Prolongement : les élèves peuvent reprendre certaines des activités en autonomie.

Remarques : On ne peut pas demander directement d’inventer des modèles originaux. La reproduction permet de s’approprier le matériel. Une fois cette étape passée, il est possible que des élèves aient envie de produire eux-mêmes d’autres objets figuratifs.

 

3 Fabriquer un papillon bicolore

Objectif(s) : adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences : nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ;  se repérer dans l’espace d’une page ; 

But à atteindre : représenter des papillons en découpant des triangles, et en les collant les uns sur les autres.

Matériel : les triangles rectangles isocèles obtenus par pliage et découpage de plusieurs carrés de même dimension, mais de couleurs différentes.

Descriptif : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Rappel du procédé de fabrication des triangles demi-carrés : rôle du pliage, éventuellement du traçage, et du découpage.

2 Présentation de la photocopie du papillon : les triangles sont collés les uns dans les autres,  symétriquement du plus grand au plus petit, et en alternant les couleurs.

3 On donne deux carrés de couleur différentes à chaque élève, un paire de ciseaux, et ils se mettent au travail. Ils vont le plus loin possible. On peut organiser des solidarités pour que tous les élèves réussissent.

4 On critique collectivement les productions

Prolongement : les élèves devront reprendre l’activité régulièrement en autonomie, et pourront ainsi constater leurs progrès.

Remarques : il s’agit de structurer un savoir-faire indispensable aux apprentissages : le découpage. Les savoir-faire participent à la construction des savoirs. Ici il s’agit d’apprendre le pliage-découpage et de s’y entraîner. On a là une situation auto-validante où les élèves pourront s’entraîner à découper, et pourront contrôler au fur et à mesure leur travail et leurs progrès. Par contre il s’agit bien d’une activité normative, qui ne laisse que peu de place à l’initiative personnelle.

Documents : photos du papillon

 

4 Finir un carré

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé.

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître, nommer, comparer des objets selon leurs qualités et leurs usages.

But à atteindre : commander des formes pour remplir complètement un carré.

Matériel : les triangles plastiques en cinq tailles ; des agencements (le carré initial partagé, des ensembles figuratifs à trois et quatre et cinq formes). Un bon de commande.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Les élèves travaillent par binôme. Ils piochent deux triangles au hasard. Ils doivent reconstituer un carré à partir des deux triangles, en commandant le moins de pièces possibles. Ils assemblent leur deux triangles et dessinent le résultat sur une feuille, en se servant des  pièces comme gabarit. Ils complètent alors le dessin pour réaliser un carré. Puis ils commandent par écrit les triangles qui leur manquent. Ils valident la commande en formant le carré. S’ils échouent, ils modifient leur commande.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : Il s’agit de faire une première approche de l’aire, cette notion restant bien sûr implicite. Deux difficultés : d’abord il faut choisir la taille des triangles manquants, et ensuite il faut réaliser un message écrit pour commander ces triangles. Pour commander une taille, il faut dessiner le triangle en vraie grandeur. Si les élèves l’ont déjà, il suffit de le représenter. S’ils ne l’ont pas, il faut le dessiner en se rappelant qu’ils sont double ou moitié d’un autre.

 

5 Soigner le papillon

Objectif(s) : travailler la symétrie en situation et implicitement

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer et ranger ; se repérer dans l’espace d’une page ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels);  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Activité en amont : c’est le prolongement de la séance 7 de la section 1

Matériel : les triangles plastiques en cinq tailles, et en trois couleurs.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître propose aux élèves des moitiés de papillons réalisés avec les formes plastiques. Il leur explique que le papillon a eu un accident, qu’il a perdu l’autre aile. Le papillon est très malheureux. Sa famille s’est envolé. Il a besoin de son aile pour la rejoindre. Mais attention si l’aile n’est pas bien faite, il ne pourra pas s’envoler. Le maître leur demande de le soigner en le complétant.

Il s’agit de réaliser un papillon complet avec les formes en papier. Mais les élèves peuvent commencer par compléter le papillon avec les formes plastiques et ne le reproduire qu’après avec les formes en papier.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il s’agit encore de travailler implicitement la symétrie, et donc de ne pas introduire le vocabulaire expert. Le maître pensera à ne pas proposer que des parties gauches.

 

6 Algorithme chemins et couronnes des rois

Objectif(s) : reconnaître ou poursuivre un algorithme 

Compétences en jeu : se repérer dans l’espace d’une page ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;   réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : classement par paquet (avec identification d’un intrus et d’un élément absent)

Activité en amont : l’activité 5 de la section 1

Matériel : les formes plastiques et les formes papier en trois tailles et en trois couleurs

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

 

A Reproduire et prolonger un croquis de frise  avec les formes plastiques

B Reproduire et prolonger un croquis de frise. D’abord en collant les formes en papier, puis en traçant les formes en se servant des formes plastiques comme gabarit et les coloriant.

C Inventer une frise, et produire un message pour la faire reproduire. On peut représenter le motif de base par un traçage en utilisant les formes plastiques comme des gabarits, mais on peut aussi les tracer à main levée.

D Echanger les messages en binôme et reproduire l’algorithme. Puis comparer les productions au modèle.

Prolongement : des faux algorithmes pourront être proposés aux élèves avec consigne de les corriger

Remarques :, c’est la première séance où les élèves doivent représenter en collant les formes découpées dans du papier. Puis les élèves doivent faire reproduire une frise par un autre élève. Pour se faire il faut comprendre qu’il est inutile de représenter toute la frise, qu’il suffit d’identifier le motif élémentaire et de le communiquer dans un message.

 

Documents : photos de frises et de croquis

 

7   Agrandir un modèle

Objectif(s) : trouver un procédé pour agrandir une forme ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences : savoir décomposer une forme complexe en éléments simples ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels).

But à atteindre : apprendre à faire des familles de formes, grand-mère, mère et fille, ou grand-père, père et fils.

Matériel : des triangles obtenus par pliage et découpage de plusieurs carrés en cinq tailles et trois couleurs rangés dans un casier (donc de cinq lignes et trois colonnes) ; de la colle ; des séries de taille différente du même modèle simple en triangles de papier.

Descriptif : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

1 Après avoir produit les triangles, en plusieurs couleurs différentes, les élèves les classent dans le casier, et on les code du plus petit au plus grand avec des nombres (qui sont ici des numéros).

2 Le maître présente un modèle fabriqué en plusieurs tailles. Il présente la série de modèles de taille différente. Mais il manque des pièces. Il faut donc compléter les modèles. Pour cela collectivement les élèves discutent et commandent les pièces au maître (par leur numéro et leur couleur).

3 Les élèves sont en binôme. Le maître propose un objet figuratif simple, avec trois ou quatre pièces en une, deux ou trois tailles. Il faut le reproduire en plus petit ou en plus grand. Les élèves peuvent se servir dans le casier, et faire le montage. On valide collectivement avant d’effectuer le collage.

Prolongement : réaliser un jeu des 7 familles (activité 13)

Remarques : Pour réussir l’activité, les élèves doivent avoir beaucoup manipulé le matériel.

Une modalité consiste à numéroter les lignes du casier de la plus petite à la plus grande : pour agrandir, il suffit alors de remplacer toutes les pièces par celles du numéro supérieur.

 

Documents : photos de production d’élèves

 

8 Production d’un jeu des 7 familles

Objectif(s) : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;  réaliser  des collections selon un critère.

But à atteindre : fabriquer un jeu des 7 familles

Matériel : les formes en deux couleurs et en cinq tailles (dans un petit format) ; des cartes format A6 ; de la colle repositionnable..

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Le maître donne une famille au complet : il y a deux couleurs et trois tailles pour figurer grand-mère, mère et fille d’un côté, et grand-père, père et fils de l’autre.

2 Les élèves se répartissent la production des six autres familles : maison, papillon, oiseau en vol, poisson, sapin, bateau et étoile. Ils réunissent les pièces, et font des cartes-brouillon avec de la colle repositionnable. Le maître organise des solidarités si les élèves échouent.

3 La production définitive peut commencer. Le maître a tirè les titres à l’ordinateur, et les élèves effectuent les tâches :

- coller les titres en haut des cartes postales

- disposer les pièces, en bleu pour les hommes, et en rouge pour les femmes

- coller les pièces après validation par le groupe

- plastifier (ce que le maître peut faire en dehors des heures de classe).

Prolongement : jouer au jeu des 7 familles

Remarques : il s’agit là d’une activité normative, qui laisse peu de place à l’initiative. Elle travaille d’autres compétences, la capacité à suivre les différentes étapes d’un projet, sans se décourager, et sans perdre le fil de la procédure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


famille cabane                           famille étoile                               famille bateau                             famille sapin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Famille oiseau                                                             famille papillon                        famille poisson

 

Les sept familles

 

9 Fabriquer un mobile

Objectif(s) : adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.

But à atteindre : apprendre à fabriquer des mobiles équilibrés.

Matériel : les formes plastiques en cinq tailles ; des baguettes en bois léger munies d’une ficelle fixée en leur milieu ; de la ficelle.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître apporte un mobile simple, par exemple à deux étages. Il propose aux élèves d’apprendre à en réaliser un. Pour commencer, les baguettes sont toujours suspendues par une ficelle fixée exactement en leur milieu.

1 Par binôme, les élèves doivent équilibrer une baguette en suspendant deux triangles de tailles différentes. Pour des raisons esthétiques, les triangles doivent être suspendus le plus loin possible du milieu de la baguette. Quand l’équilibre est trouvé, le maître demande aux élèves de remarquer le rapport entre la taille du triangle et sa distance au milieu : « plus il est petit, plus il faut l’accrocher loin du milieu »

2 Toujours par binôme, les élèves doivent maintenant équilibrer une baguette en suspendant deux baguettes déjà équilibrées. Le maître affirme qu’il y a un point d’équilibre, et que la solution, c’est trouver ce point d’équilibre.

3 En atelier libre, les élèves essaient de construire des mobiles plus complexes.

Mots à employer : mobile, équilibre, point d’équilibre

Prolongement : on peut aussi commencer par fixer les deux triangles aux deux bouts de la baguette, et rechercher le point où il faut poser la ficelle pour que la baguette soit en équilibre.

Remarques : il s’agit d’une activité auto-validante. On peut réussir en « performance », sans prendre conscience des propriétés sous-jacentes. Mais il faut quand même essayer de les faire identifier par les élèves.

 


3 Formes géométriques

 

1 Essayer de reproduire les pavés

2 Essayer de reproduire les formes arrondies

3 Différencier solides et objets plats

4 Choisir un carré

5 Trier une forme plate (rond, rectangle, triangle)

6 Choisir une forme dans un sac

7 Reproduire une collection de quatre formes plates

8 Jeu de construction en libre accès

9 Produire des montages avec un jeu de construction

10 Reproduire un montage sur photo

11 Classer les solides en catégories (boule, pavé, cylindre, cône, autres)

12 Reproduire une collection de quatre solides à prendre dans un sac fermé

13 Reproduire une collection de formes sur fiche

14 Compléter sa collection en trouvant l’élément manquant

15 Reproduire une collection de solides sur fiche avec déplacement

 

 

1 Essayer de reproduire les pavés

Objectif(s) :  classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

But à atteindre : dessiner les objets de la famille des pavés

Matériel : la boîte des pavés (des pavés, des cubes, des carrés, des rectangles, des cartes téléphone, des enveloppes); de quoi écrire

Activités en amont : identification et regroupement de la famille des pavés. Faire l’activité 5 du module 1 si elle n’a pas été faite avant.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Le maître sort un cube, des pavés, des carrés, des rectangles, une carte téléphone et des cartes postales de la caisse des pavés.

1 Le maître demande aux élèves de dessiner sur une feuille toutes ces formes. Les élèves travaillent. Puis il demande quelles sont les formes faciles à dessiner, et quelles sont les formes difficiles à dessiner.

2 Puis le maître propose une méthode pour dessiner « juste » les formes : les poser sur une feuille, et dessiner le tour. Est-ce que cela vaut pour toutes les formes ?

3 Le maître demande de faire deux familles : les formes faciles à dessiner en les posant sur la feuille, et en traçant le tour, et les formes difficiles à dessiner parce qu’on ne peut pas en faire le tour.

4 En bilan la boîte des pavés est partagée en deux boîtes : la boîte des formes plates, cartes, enveloppes, carrés et rectangles qui peuvent bien être dessinées en s’en servant comme gabarit, et les solides « qui sont en hauteur », et qui sont beaucoup plus compliqués à dessiner.

Mots à employer : pavé, carré, rectangle, gabarit, plat, en relief, dessiner le tour (à ne pas confondre avec la tour …)

Remarques : il faut aider les élèves à distinguer les solides et les objets plats. Il faut s’appuyer sur un critère simple : on peut tracer les objets plats en s’en servant comme gabarit, et ils ressemblent à leur trace.

On rencontre une difficulté avec le carré et le rectangle. Pour l’instant ils seront dans la même catégorie, ce n’est que plus tard que les élèves apprendront à les différencier, à la séance 6.

 

2 Essayer de reproduire les formes arrondies

Objectif(s) : trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère ;  classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages

But à atteindre : dessiner les objets de la famille de la boule

Matériel : la boîte des formes arrondies : les boules, billes, balles et ballons, des demi-boules, des globe terrestre

Activités en amont : identification et regroupement de la famille des boules. Reprendre l’activité 4 du module 1 si nécessaire.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Le maître sort une balle, une bille, un cône, une demi-boule, des CD, des ronds de la caisse des boules

1 Le maître demande aux élèves de dessiner sur une feuille toutes ces formes. Les élèves travaillent. Puis il demande quels sont les formes faciles à dessiner, et quelles sont les formes difficiles à dessiner.

2 Il rappelle la méthode pour dessiner « juste » les formes : les poser sur une feuille, et dessiner le tour. Est-ce que cela vaut pour toutes les formes ?

3 Il demande de faire deux familles : les formes faciles à dessiner en les posant sur la feuille, et en traçant le tour, et les formes difficiles à dessiner parce qu’on ne peut pas en faire le tour.

En bilan la boîte des boules est partagée en deux boîtes : la boîte des formes plates, CD, ronds divers, qui peuvent facilement être dessinées, et les solides, boules, cônes, demi-boules qui sont beaucoup plus compliqués, voire impossible à dessiner.

Mots à employer : boule, arrondi, forme plate, solide, à plat, en relief, dessiner le tour.

Remarques : on travaille avec la même logique que pour la séance précédente, cette fois avec les formes arrondies. Le choix a été fait de ne traiter les formes arrondies qu’après les pavés, car les élèves ont du mal avec le disque qui représente aussi bien la boule que le rond.

 

3 Différencier les solides et les objets plats

Objectif(s) : trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère ;  classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages

Matériel : les formes géométriques présentées dans diverses collections , les formes arrondies, les pavés, etc.

Activités en amont : les activités 1 et 2

Déroulement : l’activité se déroule au coin regroupement en grand groupe

Le maître fait reformuler la distinction entre les deux sortes de formes géométriques. Puis il apporte la boîte des pavés, un classeur pour mettre les formes plates, et une caisse pour mettre les solides. Un élève sort les formes une à une de la boîte des pavés, et demande où il faut les ranger. Interrogés à tour de rôle, les élèves doivent répondre.

Cette activité sera reprise plusieurs fois avec toutes sortes de formes à trier entre objets plats et solides.

Mots à employer : solides, formes plates, dessiner le tour, plat, en relief

Remarques : il s’agit de travailler cette distinction de plusieurs façons. Ici, c’est en grand groupe, et le choix ne peut pas être très argumenté. Mais le fait de tous faire la même chose en même temps renforce le sens.

 

 

4 Choisir un rond

Objectif(s) : trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, des objets selon leurs qualités.

But à atteindre : composer des familles de formes plates

Matériel : une caisse rassemblant tous les objets plats que les élèves ont séparés des solides. Il faudra qu’il y ait plusieurs disques, de plusieurs tailles et de plusieurs matériaux.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Il s’agit de composer des familles de formes plates. Le maître propose de commencer avec les ronds. Le maître demande qui peut choisir un rond. Puis il demande à chaque élève de mettre dans la corbeille des ronds les objets « qui ont la même forme ». A chaque fois le groupe valide ou pas. A la fin le groupe doit aussi vérifier s’il ne reste pas de ronds dans la grande caisse.

Plusieurs classeurs identiques vont servir à rassembler les familles de formes plates. Il faut en dédier un à la famille des ronds. Mais il est fermé, et il faut imaginer un moyen de le trouver sans avoir à ouvrir les classeurs au hasard. La solution est de coder le classeur en lui collant un rond dessus.

Mots à employer : objet plat, rond, même forme, arrondi, classeur, dessiner

Remarques : cette fois on fait un tri dans la catégorie des formes plates, les élèves mettent à part la famille des ronds. Un critère d’évaluation sera  de savoir repérer le classeur où ils sont rangés, et qui se reconnaît par le logo « rond » qui est collé dessus.

 

5 Choisir une triangle (puis un carré, puis un rectangle)

Objectif(s) : trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités

But à atteindre : faire des familles de tous les objets plats

Matériel : une caisse rassemblant tous les objets plats que les élèves ont séparés des solides. Il faudra veiller à ce que les objets à trier dans la séance soient en assez grande quantité, et présentent assez de diversités en taille, en matériau et en couleur. Prévoir aussi d’autre formes plates pour alimenter la famille des formes « qu’on ne connaît pas ». Des classeurs à élastique pour ranger les formes par famille.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Sur le modèle de la séance précédente, il s’agit de rassembler les triangles, puis les carrés, puis les rectangles, puis ceux qui restent. Programmer une séance par forme, et à chaque fois dédier un classeur à la famille par un logo spécifique. On fait donc des tris successifs, mais en systématisant le tri, on aboutit à un classement permettant de trouver une famille à toutes les formes.

Il ne faut pas oublier de constituer une dernière famille de toutes les formes restantes. On crée le classeur des formes « libres », on a alors réalisé un classement.

Mots à employer : trier, forme plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur

Evaluation : faire effectuer un classement : donner une collection disparate d’objets plats, et demander de ranger chaque objet dans le bon classeur.

Remarques : l’ordre dans lequel les élèves effectuent les tris successifs n’est pas choisi au hasard. On commence par le rond qui est la forme la plus reconnaissable. Ensuite on travaille avec le triangle qui « n’a que trois piquants », et se distingue bien également. Ensuite seulement viennent carrés et rectangles qui sont plus difficiles à distinguer parce que ce sont deux quadrilatères.

 

6 Choisir une forme dans un sac

Objectif(s) : reconnaitre tactilement des formes géométriques

Compétences en jeu :  classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique ;  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; reconnaître, nommer, des objets selon leurs qualités ; trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère

But à atteindre : reconnaître et nommer une forme plate dans un sac fermé.

Matériel : un sac en toile rempli d’objets plats, avec quelques solides intrus. Les classeurs des familles de formes.

Activités en amont : les tris de formes plates.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Il s’agit cette fois de faire directement un classement, puisque maintenant les familles sont identifiées, et que pour chacune d’entre elles il existe un classeur reconnaissable par son logo.

Chacun leur tour les élèves plongent une main dans le sac, se saisissent d’un objet qu’ils reconnaissent au toucher, le nomme, puis le sorte du sac en le montrant à tous. Puis ils le donnent à leur voisin de droite qui le range dans le bon classeur.

Tout ceci se fait sous le contrôle du groupe.

Mots à employer : ranger, forme plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur

Remarques : dans la logique de géométrie de perception, la différentiation des formes plates se poursuit, ici avec le toucher. Il s’agit ici d’un classement, puisque toutes les formes appartiennent à une famille.

Evidemment la distinction entre tri et classement ne peut être qu’implicite pour les élèves. Par contre on peut leur demander de « ranger » le matériel, car cela correspond très exactement au classement mathématique ; (alors que paradoxalement le rangement mathématique concerne la notion d’ordre qui n’intervient pas dans ce domaine …)

 

 

 

7 Reproduire une collection de quatre formes plates

Objectif(s) : compléter une collection

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; reconnaître, nommer, et classer des objets selon leurs qualités ;

But à atteindre : faire son marché de formes

Matériel : une caisse  éloignée du plan de travail rassemblant tous les objets plats que les élèves ont séparés des solides ; une corbeille filmée placée au milieu de la table et contenant quatre formes plates pas obligatoirement toutes différentes.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Tous les élèves ont une corbeille. Le maître explique qu’ils doivent la remplir des mêmes formes que celles qui sont contenues dans la corbeille placée au milieu de la table. Ils doivent aller se servir dans la caisse qui est au fond de la classe. Ils peuvent faire autant de voyages qu’ils veulent, mais ne peuvent pas emporter la corbeille de référence.

Evidemment il faut trouver un moyen de faire le moins de trajets possible. Cette activité peut être reconduite plusieurs fois, de manière à ce que les élèves progressent.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : choisir, forme plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur, corbeille

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : pour réussir cette activité les élèves doivent pouvoir construire une image mentale de la forme à ramener. C’est un peu tôt pour qu’ils pensent à se faire un « pense-bête » en dessinant les formes à main levée sur une feuille de papier. Mais certains peuvent en avoir l’idée.

 

8 Jeu de construction en libre accès

Objectif(s) : consolider la manipulation des solides dans la culture de classe

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

But à atteindre : apprendre à jouer avec les jeux de construction

Matériel : divers solides rassemblés dans un grand carton : des balles, des boites, mais aussi des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique ; des jeux de construction du commerce, les plus simples possible.

Déroulement : l’activité se déroule à volonté, à l’accueil, à temps perdu ou pendant le retour échelonné de la sieste.

Le matériel est à disposition, et les élèves se l’approprient à leur rythme. Quand le maître remarque que des élèves ont produit quelque chose, il peut leur demander de le présenter après les activités rituelles.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : solide, forme, boule, cube,  cylindre, tour, maison.

 

 

 9  Produire des montages avec un jeu de construction

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé ; se constituer un répertoire de montages de solides

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages 

But à atteindre : utiliser le matériel pour inventer des montages personnels

Matériel : divers solides rassemblés dans un grand carton : des balles, des boîtes, mais aussi des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique ; des jeux de construction du commerce, le plus simple possible.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Différents jeux de construction sont à disposition sur la table.

Le maître demande aux élèves de représenter des objets, une maison, une fusée, une voiture, ce qu’ils veulent. Par contre ils ne pourront pas utiliser plus de cinq éléments pour le faire, « cinq, pas plus que le nombre de doigts sur une main ». Les élèves pourront prendre les éléments dans n’importe quel jeu.

Quand les élèves pensent avoir réalisé un bon montage, ils appellent le maître, et disent ce que c’est. Le maître demande alors aux autres élèves ce qu’ils en pensent : « est-ce que c’est bien une voiture ? ». Si tout le monde est d’accord, le maître prend alors la photo du montage en notant le nom de l’auteur. Le groupe aide les derniers à produire un montage, de manière à ce que tous les élèves en aient produit, et que tous les montages aient été photographiés.

A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : solide, forme, boule, cube,  cylindre, tour, maison, photo

Remarques : l’objectif de l’activité est de constituer un répertoire de montages pour la classe, de manière à pouvoir effectuer les activités de reproduction. Contrainte didactique : Il faut que ces montages soient assez simples pour être reproductibles par les élèves. Il faut donc limiter le nombre d’éléments. C’est pourquoi la consigne exige qu’il n’y ait pas plus d’éléments que de doigt dans une main. Mais ils doivent être simples d’un autre point de vue : il faut qu’une photo prise de face permette de voir l’ensemble des éléments qui le constituent.

 

 

10  Reproduire un montage à partir d’une photo

Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo ;  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé 

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;  reconnaître des solides tactilement 

But à atteindre : se rappeler de la construction qu’on avait faite à partir de la photo que le maître avait prise.

Matériel : les photos des montages réalisés pendant la séance précédente, avec le prénom de l’élève écrit sur l’envers.

Activités en amont : l’activité 2 de la première maternelle

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Première séance : le maitre arrive avec  les photos des montages réalisés à la séance précédente, et dit aux élèves qu’ils vont devoir retrouver leur travail. Il prend la première photo, et la fait passer de main en main. Si personne ne reconnaît la photo, il lit le prénom, et donne la photo à l’élève concerné. Quand toutes les photos sont affectées, le travail de reproduction peut commencer.

Les élèves demandent au maître le jeu de construction auquel appartient les éléments utilisés dans le montage. Puis ils se servent et essaient de reproduire leur travail. Ceux qui ont fini aident les autres.

2 Deuxième séance : le maître distribue les photos au hasard aux élèves qui doivent reproduire le montage photographié. S’ils n’y arrivent pas, les élèves peuvent demander de l’aide à l’auteur du montage dont le nom est écrit à l’envers de la photo.

A la fin des activités, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : solide, forme, boule, cube,  cylindre, tour, maison, photo

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il arrive que des élèves oublient complètement la construction qu’ils ont réalisée trois jours auparavant. La photo les aide aussi à se construire une mémoire, pour se rappeler et pour anticiper.

 

 

11 Classer les solides en catégories (boule, cube, cylindre, cône, autres)

Objectif(s) : classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;  reconnaître des objets selon leurs qualités

But à atteindre : apprendre à ranger les solides  dans de grandes catégories.

Matériel : la grande caisse des solides qui a été constituée dans la séance 3.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Rappel de l’activité de tri : on sépare les boules des autres solides. Ainsi la caisse des boules est constituée. Il est utile de prendre une caisse en carton fermée, ou une boîte à chaussures. Se posera le problème de comment la reconnaître, la solution étant bien sûr de coder la boîte par un dessin, ou une photo qu’on collera dessus. Puis on sépare les cylindres des autres solides.

2 Classement : il faut cette fois réaliser une partition de l’ensemble des solides, c’est-à-dire faire des catégories, auxquelles correspondront des boîtes fermées. Le groupe a fait un premier tri en mettant par exemple les boules dans la boîte des boules. Et ensuite il va s’intéresser à ce qui reste, et chercher à continuer le tri avec le même critère, ici la forme : « quelles sont les formes des autres solides ? ». Une autre forme étant repérée (par exemple le pavé) les solides « pavé » sont alors rassemblés dans une boîte fermée pour laquelle il faudra choisir un logo. Et ainsi de suite tant que les élèves repèrent des formes connues. A la fin il reste une collection des solides « qu’on ne peut pas classer » parce qu’on ne connaît pas leur nom.

3 En bilan on collectionne les logos des boîtes qui représentent chaque catégorie de solides.

Mots à employer : forme du solide, boule, cube, pavé, cylindre, cône

Evaluation : les logos de chaque catégorie de solides sont posées sur la table à l’envers. Chacun leur tour les élèves prennent celui du dessus, le retournent, disent son nom, et décrivent le solide de la catégorie, s’ils le peuvent : « ça roule, ça roule pas, c’est pointu, c’est droit , c’est arrondi , etc. »

Remarques : la reconnaissance globale du pavé et du cylindre présente une difficulté. Par  exemple un élève de cycle 1 ne pourra pas voir un pavé dans une règle en fer à base carrée. De même il ne pourra pas voir un cylindre dans une boîte de camembert ou un crayon à papier. La perception d’une forme ne peut donc pas trop s’éloigner d’une image prototypique. Ces problèmes ne se régleront que bien plus tard quand les élèves pourront accéder à la définition mathématique. Pour l’instant il faut trouver un modus vivendi qui ne contredit pas le concept expert. Par exemple il faut faire une catégorie englobant cube et pavé, et dire que le cube est un pavé, parce que sinon on sera incapable de construire une catégorie de pavé dont serait exclus les cubes.

 

 

 

 

12 Reproduire une collection de quatre  solides à prendre dans un sac fermé

Objectif(s) : reconnaître des solides tactilement 

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon ; reconnaître des objets selon leurs qualités

But à atteindre : faire son marché de solides

Matériel : un sac en toile fermé contenant divers solides, mais aussi quelques objets plats intrus

Activités en amont : il faut reprendre l’activité 7 du module 1

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

La collection à reproduire est posée au milieu de la table. Les quatre solides ne sont pas obligatoirement tous différents. Chaque élève prend sa corbeille vide et sélectionne par le toucher les solides demandés en fouillant dans le sac en toile. Suivant leur ordre de passage, il se peut qu’un type de solide soit épuisé, et qu’ils doivent prendre un autre objet de la même forme. Quand tous les élèves ont fait leur collection, ils se rassoient autour de la table et la validation commence.

Un élève prend la collection de référence et « fait l’appel des solides ».  Chaque élève doit alors montrer au fur et à mesure le solide appelé. Le groupe doit valider d’une part que l’élève a choisi des solides appartenant aux bonnes catégories, mais aussi qu’il en a pris la bonne quantité.

Mots à employer : forme du solide, boule, cube, pavé, cylindre, cône, corbeille, sac en toile

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : l’activité poursuit la construction mentale des solides dans une logique de perception. Ici c’est le toucher qui est mobilisé.

 

13 Reproduire une collection de formes sur fiche

Objectif(s) : reconnaître, nommer, et classer des objets selon leurs qualités.

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

But à atteindre : faire son marché de formes avec un bon de commande

Matériel : une caisse rassemblant tous les objets plats que les élèves ont séparés des solides. Cette caisse est éloignée du plan de travail. Des enveloppes avec des photos de formes plates. Des corbeilles vides.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Le maître explique aux élèves qu’ils doivent constituer la collection des formes dont la photo est dans l’enveloppe. Ils prennent leur corbeille, et doivent recenser tous les objets photographiés. Ils doivent ramener  autant d’objets que de photographies, et les objets doivent être de la même famille que les photographies.

Quand tous les élèves ont fait leurs emplettes, la validation se fait dans l’atelier.

Mots à employer : choisir, forme plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : la photo indique la forme, mais pas l’objet précis photographié. Les élèves peuvent prendre l’objet  identique, mais s’il n’y en a plus, ils doivent prendre un objet ayant la même forme. Le maître doit adapter la collection à réunir au niveau individuel des élèves.

Parfois les élèves ramènent l’objet de la photo du dessus, et oublient les autres.

 

 

14 Compléter sa collection en trouvant l’élément manquant

Objectif(s) : dessiner un rond, un carré, un triangle

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; reconnaître, nommer et classer des objets selon leurs qualités et leurs usages

But à atteindre : trouver une astuce pour commander des formes plates par écrit.

Matériel : une caisse rassemblant tous les objets plats que les élèves ont séparés des solides ; une corbeille contenant les quatre formes plates ; des corbeilles avec des collections incomplètes.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à six élèves

Le maître explique l’activité. On a identifié quatre familles de formes plates, les ronds, les triangles, les carrés et les rectangles. On va faire des collections contenant une de toutes ces formes. Chaque élève a une collection incomplète. C’est le maître qui fait le marchand.  Mais il s’occupe d’un autre atelier, et ce n’est pas possible de lui faire une commande orale. Il faut donc lui faire une commande écrite pour qu’il donne la forme dont on a besoin. Bien sûr on peut dessiner la forme, mais il faut marquer son prénom sur la feuille pour qu’il sache à qui donner les formes. Chaque élève fait sa commande qu’il place dans une enveloppe. Puis le maître prend toutes les enveloppes, et il les remplit des commandes pendant la récréation.

Au retour de récréation il rend chaque enveloppe à son propriétaire (sauf s’il a oublié de marquer son prénom). On ouvre les enveloppes, et on vérifie collectivement si les collections sont bien complétées par les commandes.

Mots à employer : commander, forme plate, rond, triangle, carré, rectangle,

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité. Cependant beaucoup de compétences sont évaluées à la fois, et un échec peut avoir beaucoup de causes différentes.

Remarques : on travaille ici la reconnaissance globale des formes, mais on travaille également l’entrée dans l’écrit. Pour dessiner les formes, les élèves peuvent utiliser les formes de la collection de référence comme gabarit, ou alors les dessiner à main levée.

 

 

 

15 Reproduire une collection de solides sur fiche avec déplacement

Objectif(s) : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente 

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ;  approche de représentation d’espaces par la photo ; se repérer et se déplacer dans l’espace

But à atteindre : faire son marché de solides avec un bon de commande

Matériel : la grande caisse des solides qui a été constituée dans la séance 3.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Le maître a préparé des corbeilles qui contiennent trois logos de catégories de solides. Il explique la consigne. Chaque élève doit lire les logos de sa corbeille et aller chercher dans la caisse au fond de la classe un solide correspondant à chaque logo.

Ils y vont chacun leur tour, et le maître organise une validation collective quand tous les élèves ont fini. Les élèves sont en rond autour de la table. Les élèves donnent les logos à l’élève qui est à leur gauche. A tour de rôle chaque élève justifie ses achats : l’élève qui est à sa gauche lit les logos et l’élève interrogé présente à chaque fois le solide correspondant.

Mots à employer : forme du solide, boule, cube, pavé, cylindre, cône, corbeille, logo

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : le maître peut prévoir le contenu des corbeilles en fonction du niveau des élèves.

 

 


4 Cartes  de formes

 

1  Découverte : la bataille

2  Faire reproduire une carte

3  Jeu du portrait 1

4  Réalisation de collections : trier, classer

5  Réalisation de collections : compléter par jeu de la marchande

6  Production d’un jeu de quatre familles de 9 cartes

7 Jeux de cartes 

8  Faire le fond des cartes

9  Inventer une carte à son nom (avec le pochoir)

10  Remettre les cases au bon endroit

11  Jeu du portait 2

12  Inventer sa carte à quatre formes, puis la téléphoner

13  Evaluation : dictée de formes

 

1  Découverte : la bataille

Objectif(s) : s’approprier la situation

Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets ; comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  

But à atteindre : apprendre à jouer aux cartes

Matériel : les cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont déclinées selon deux critères, les formes (trois pour commencer, rond, carré et triangle) le nombre de formes sur la carte (1, 2, 3, 4 et 5). Cela fait 15 cartes différentes. Il y a également des intrus : des cartes panachées de plusieurs formes, et/ou avec des dispositions non habituelles.

Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait

Déroulement : le matériel est présent à l’accueil, et les élèves le manipule librement

1 Bataille : le jeu se joue avec trois joueurs. Toutes les cartes sont distribuées et posées en tas devant les joueurs, faces illustrées cachées. Les joueurs retournent les premières cartes. Si les cartes sont de valeurs différentes, celui qui a posé la plus forte remporte toutes les cartes de la bataille et les pose sous son tas. Si les cartes sont de même valeur, il y a bataille, et une nouvelle carte est retournée par chaque joueur, et celui qui a posé la plus forte remporte toutes les cartes de la bataille. Et ainsi de suite.

Le jeu se joue avec n’importe quelles cartes, pourvu qu’elles comportent des formes dénombrables.

2 Ceux qui connaissant déjà d’autres jeux les apprennent aux autres.

Tout ceci se déroule en autonomie, en dehors des séances organisées en atelier.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle, un deux, trois, quatre, cinq

Remarques : si les élèves ne connaissent pas la situation, il faut reprendre en introduction quelques séances de la première maternelle.

 

 

2  Faire reproduire une carte

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;  dessiner un rond, un carré, un triangle  ;  se repérer dans l’espace d’une page ; 

But à atteindre : apprendre à dicter sa carte

Matériel : les cartes artisanales, avec des intrus, les gommettes de formes, les pochoirs, des cartes vierges.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 L’activité consiste à choisir une carte, et à la dicter à un autre élève. Un élève tente de le faire avec le maître comme cobaye. Le maître joue l’avocat du diable pour l’obliger à préciser la description. Dans un premier bilan les élèves verbalisent les règles à respecter : choisir un ordre de tracé, dire la première forme à tracer, et où la placer, puis la seconde et ainsi de suite ... Le récepteur peut poser des gommettes de formes ou tracer les formes au pochoir.

2 L’activité de figures téléphonées proprement dite se met en place, avec un émetteur et un récepteur. Après le travail, les deux cartes sont alors comparées, et les deux élèves essaient de comprendre la raison des différences, s’il y en a.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle, un deux, trois, quatre, cinq, haut, bas, gauche, droite

Remarques : il y a deux façons de positionner les formes : soit faire un quadrillage et dire dans quel secteur il faut placer la forme, soit utiliser le vocabulaire de positionnement dans la feuille, gauche, droite, haut, bas.

Les cartes proposées à la reproduction ont au plus quatre formes, et ces formes sont bien séparées les unes des autres. Donc le problème des positions relatives des formes les unes par rapport aux autres ne se pose pas.

 

3  Jeu du portrait 1

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; se repérer dans l’espace d’une page ; coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives.

But à atteindre : deviner la carte cachée

Matériel  :  les cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont déclinées selon deux critères, les formes (rond, carré, rectangle et triangle) le nombre de formes sur la carte (1, 2,3, 4 et 5 pour commencer). Cela fait 20 cartes différentes. Il peut également y avoir des intrus. On a besoin également des photocopies de toutes ces cartes.

Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Le maître présente la série de cartes, puis la série des photocopies. Il les fait regrouper deux par deux. Puis il fait séparer originaux et photocopies. Il étale les cartes originales, met en tas les photocopies à l’envers et prend connaissance de la photocopie du haut qu’il repose sur le tas à l’envers. Le groupe doit alors deviner quel est cette carte photocopiée, en s’appuyant sur la collection originale qui est encore présente sur la table.

2 A tour de rôle, chaque élève pose une question au maître qui ne peut répondre que par oui ou par non. Le maître interdit les questions directes : « est-ce que c’est celle-ci ? ». Quand un élève croit savoir quelle est la carte, il dit « Carte ! », et le jeu est suspendu. Si c’est la bonne le maître retourne la carte cachée, le joueur a gagné, et le jeu s’arrête. Si ce n’est pas la bonne, il a perdu, et le jeu continue avec les autres.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle, un deux, trois, quatre, cinq

Remarques : c’est avant tout une activité de maîtrise de la langue orale. Le maître doit veiller à la précision des questions, et faire reformuler chaque fois que c’est nécessaire.

 

4  Réalisation de collections : trier, classer

Objectif(s) : réaliser des collections selon un critère

Compétences en jeu :  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; se repérer dans l’espace d’une page .

But à atteindre : apprendre à faire des familles complètes

Matériel : les cartes produites artisanalement avec des gommettes : quatre formes déclinées de un à cinq, soit vingt cartes en tout ; quelques cartes intruses

Activités en amont : les élèves devront avoir appris à trier en fonction d’un seul critère

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Rappel de l’activité de tri : les cartes sont distribuées aux élèves. Une carte est désignée au hasard par le maître. L’élève qui la possède la montre et nomme une de ses caractéristiques : « c’est un rond », ou c’est un un », et il la pose au milieu de la table. Les autres élèves chacun son tour se défaussent des cartes qui ont la même caractéristique. Puis le groupe vérifie que la collection est complète.

2 Classement : il faut cette fois réaliser une partition de l’ensemble des cartes, c’est-à-dire faire des familles, et mettre chaque carte dans une famille. Après avoir trié les cartes « rond », le groupe va s’intéresser à ce qui reste, et chercher à continuer le tri avec le même critère, ici la forme : « quelles sont les formes des autres cartes ? ». Une autre forme étant repérée, par exemple le carré, la famille des cartes « carré » est alors constituée. Et ainsi de suite jusqu’à la fin du paquet. Il se peut qu’à la fin il reste une famille des cartes « qui n’ont pas de forme connue », ou « qu’on ne peut pas classer ».

3 En bilan on met les cartes en paquet au milieu de la table, faces retournées. Chacun leur tour les élèves prennent la carte du dessus, et doivent la décrire avec les deux critères retenus pour faire les collections : la forme géométrique qui donne la famille et le nombre de fois que la forme apparaît sur la carte. Ils peuvent dire par exemple :  « c’est le deux de rond ».

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle ; un deux, trois, quatre, cinq

Remarques : le passage du tri au classement est une étape importante pour la conceptualisation du critère. Quand on sépare les cartes « carré » des autres cartes, on identifie la forme « carré ». Quand on fait des tris de formes successifs et exhaustifs, on fait un saut conceptuel, et on identifie un critère de classement qui est la forme.

 

 

5  Réalisation de collections : compléter par jeu de la marchande

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question 

Compétences en jeu :  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;   comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; réaliser des collections selon un critère ;  coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives

But à atteindre : trouver trois cartes « qui vont bien ensemble».

Matériel : les 20 cartes artisanales (quatre formes déclinées en cinq quantités). Suivant le nombre d’élèves, il est souvent  nécessaire d’introduire une cinquième forme  pour avoir 25 cartes.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Le maître est le marchand, et les élèves les clients. Le maître distribue trois cartes à chaque élève, et conserve le talon. Les élèves doivent réaliser une collection de trois cartes « qui vont bien ensemble ». Les élèves jouent successivement, en tournant. Quand un élève a la parole, il montre ses cartes. Il se peut que les trois cartes fassent une collection, auquel cas il a gagné, il s’arrête, et les autres continuent. Sinon, il cherche s’il y a au moins deux cartes « qui vont bien ensemble ». Il commande alors au maître une carte pour compléter sa série, un carré s’il a déjà deux carrés, un trois s’il a déjà deux trois. Il se peut que le maître n’ait pas la carte demandée. Alors l’élève passe son tour.

2 Après plusieurs séances, on peut introduire une variante qui consiste à essayer d’échanger des cartes entre élèves, sans passer par le maître.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle, un deux, trois, quatre, cinq, haut, bas, gauche, droite

Remarques : il y a deux façons pour les cartes « d’aller bien ensemble ». elles peuvent être de la même famille, ou avoir la même quantité de formes. Cela entraîne des choix de stratégie. D’autre part, le maître qui est le marchand  peut se faire l’avocat du diable, et ne pas comprendre les demandes mal formulées. C’est l’occasion de faire reformuler la question jusqu’à ce qu’elle soit claire.

 

 

6  Production d’un jeu de quatre familles de 9 cartes

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;  dessiner un rond, un carré, un triangle ;  se repérer dans l’espace d’une page  ; réaliser des collections selon un critère.

But à atteindre : fabriquer un jeu de carte pour la classe

Matériel : les cartes artisanales ; des cartes vierges, mais orientées ; des gommettes et les pochoirs. Des cartes types qui montrent les dispositions à adopter.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le maître propose de finir le jeu de cartes. Pour l’instant on a les cartes de chaque famille jusqu’à 5, il faut faire les cartes de 6 à 9.

Les cartes ont une configuration imposée . Pour le 6, trois formes sont en haut et trois formes sont en bas. Pour le 7, trois formes sont en haut, trois formes en bas et la septième au centre. Pour le 8, les formes sont aux neuf emplacements moins le centre. Pour le 9, les formes sont aux neuf emplacements.

Des cartes types grand format montrant les dispositions sont affichées.

Le maître répartit le travail. Chaque élève pointe au marqueur sur ses cartes vierges les endroits où il va coller ses gommettes ou tracer les formes au pochoir. Puis chaque élève réalise sa carte.

Une fois le travail terminé, il est validé en groupe par la reconstitution des familles. Et alors le maître peut la plastifier pour qu’on puisse s’en servir pour jouer.

Mots à employer : carte, gommette, pochoir, forme, haut, bas, gauche, droite, milieu, centre

Remarques : les élèves ont en général de  grandes différences d’habileté manuelle. Il faut donc organiser des solidarités pour que tous réussissent à répondre à la demande.

 

 

7 Jeux de cartes 

Objectif(s) : apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer

Compétences en jeu :  comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; réaliser des collections selon un critère ;

But à atteindre : apprendre beaucoup de jeux de cartes pour pouvoir jouer en autonomie.

Matériel : les cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont déclinées selon deux critères, les formes (rond, carré, rectangle et triangle) et le nombre de formes sur la carte (de 1 à 9). Cela fait 36 cartes différentes.

Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

 Pour chaque jeu, le maître explique les règles, deux ou trois élèves commencent à jouer sous le regard critique des autres. Le maître reformule et le jeu peut commencer. En général par deux ou par trois, mais parfois à six. D’abord avec le maître qui régule, puis en autonomie.

1 Bataille : le jeu se joue avec trois joueurs. Toutes les cartes sont distribuées et posées en tas devant les joueurs, faces illustrées cachées. Les joueurs retournent les premières cartes. Si les cartes sont de valeur différentes, celui qui a posé la plus forte remporte les cartes et les pose sous son tas. Si les cartes sont de même valeur, il y a bataille, et une nouvelle carte est retournée par chaque joueur. Et ainsi de suite. (le jeu se joue avec quatre formes, et cinq ou neuf cartes par forme, suivant le niveau des élèves)

2 Le chemin des cartes : trois cartes sont distribuées à chaque joueur. On retourne et pose sur la table la première carte de la pioche. On peut poser une carte si elle est de la même famille de forme ou si elle a la même quantité de formes. Chacun son tour les joueurs posent une carte s’ils le peuvent, sinon ils piochent une carte. Le premier qui a posé toutes ses cartes a gagné.

3 Le jeu des familles : il faut distribuer toutes les cartes aux joueurs. Le joueur qui commence demande une carte à un autre joueur. Il continue tant qu’il obtient la carte demandée. S’il ne l’obtient pas c’est au joueur suivant de jouer. Quand un joueur a une famille complète, il la pose devant lui faces visibles. C’est celui qui a réuni le plus de familles qui a gagné.

4 Le mémory : le jeu se joue à trois. Les cartes sont posées faces cachées. Le but est de constituer des paires. Le premier joueur retourne deux cartes. Si elles sont de même valeur, il les prend. Sinon il les retourne et passe son tour. Quand toutes les cartes ont été retirées, on compte les cartes, et celui qui en a le plus a gagné. Une variante est d’apparier par la forme.

5 La réussite : tous les élèves de l’atelier jouent. Les cartes sont disposées faces retournées en 4 lignes. On joue d’abord avec 20 cartes, puis avec 36 cartes. Cela fait donc des lignes de 5 cartes, puis de 9 cartes. Chaque ligne correspond à une famille, et chaque colonne à une quantité, dans l’ordre croissant. Le premier joueur retourne une carte. Si elle est à sa place (son rang doit correspondre à sa quantité), il la laisse retournée, et cela détermine la famille de la ligne. Si elle n’est pas à sa place, il la place correctement dans sa ligne en l’échangeant avec la carte se trouvant là. Il donne alors sa carte à son voisin, à charge pour lui de la remettre correctement dans le jeu. Le jeu se déroule ainsi jusqu’à ce que toutes les cartes soient retournées.

Mots à employer : carte ; famille, un deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, ligne, colonne

Prolongement : les élèves peuvent jouer aux cartes en autonomie.

Remarques : cette activité a besoin d’entraînement. Quand les règles d’un jeu sont comprises, les élèves doivent beaucoup y jouer. Les appropriations sont variables, et peu prévisibles.

 

8  Faire le fond des cartes

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé, ici un pavage

Compétences en jeu  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace ; situer des événements les uns par rapport aux autres .

But à atteindre : créer de belles cartes

Matériel : des exemples de cartes réalisées ; des feuilles A6 de couleurs différentes ; des cartes A6 de type bristol ; des ciseaux ; de la colle ; six images séquentielles décrivant le programme de construction. (1 agrafer deux feuilles vierges de couleurs différentes ; 2 tracer deux chemins transversaux ; 3 découper le long des chemins ; 4 détacher les huit morceaux ; 5 reconstituer le puzzle en alternant les couleurs ; 6 coller les morceaux)

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le maître montre des exemples de cartes réalisées. Puis il montre les images séquentielles détaillant la suite des opérations à effectuer. Pour chaque image, il demande quels instruments il faut utiliser, et ce qu’il faut faire. Quand tout le monde a compris, chaque élève rassemble ce dont il a besoin, et commence le travail.

Le maître organise des solidarités pour que tous produisent leurs cartes.

Si des élèves ont fini rapidement, ils peuvent recommencer avec d’autres chemins (rejoindre des coins, essayer de dessiner un visage, etc. )

Mots à employer : chemin d’un bord à l’autre, découper, puzzle, alterner les couleurs

Prolongement : les images séquentielles peuvent être données aux élèves dans le désordre, charge à eux de les remettre dans le bon ordre.

Remarques : il y aurait de multiples prolongements à cette activité. Suivant le choix du tracé des chemins, on obtient des effets différents. On peut simplement traverser la feuille de gauche à droite et de bas en haut, mais on peut aussi rejoindre les coins opposés, ou rejoindre deux paires de coins adjacents. On pourrait aussi jouer sur le fond, et faire le motif avec seulement deux des parties découpées, les deux autres parties apparaissant en négatif.

 

Documents : photos de cartes, images séquentielles

 

9  Inventer une carte originale, puis la téléphoner

Objectif(s) :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  dessiner un rond, un carré, un triangle ;  se repérer dans l’espace d’une page  ; écrire en écriture cursive son prénom.

But à atteindre : apprendre à dicter correctement sa carte

Matériel : des cartes vierges de style bristol ; un pochoir par élève ;

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves.

Il s’agit d’inventer une carte, puis de la décrire à un autre élève pour qu’il reproduise une carte identique.

1 Chaque élève invente une carte composée de quatre formes tracées avec le pochoir sur quatre des neuf positions possibles.

2 Un élève volontaire dicte sa carte au maître qui sert de cobaye. Le maître est au tableau, fait reformuler si la commande n’est pas claire, et l’effectue si elle est claire. Le groupe constate alors si la commande était bien faite. Un bilan est alors fait : il faut préciser où la forme doit être tracée, ce qui nécessite l’usage d’un vocabulaire précis. Les élèves font oralement la liste de ces mots.

3 Les élèves se mettent deux par deux. Chacun leur tour, ils décrivent leur carte à l’autre élève pour qu’il la reproduise. Puis chaque paire de cartes émetteur-récepteur est comparée par le groupe. Quand il y a des erreurs, le binôme concerné essaie de les expliquer. Ensuite on inverse les rôles.

Mots à employer : carte ; rond ; carré ; triangle, rectangle, haut, bas, gauche, droite, milieu, centre

Remarques : il y a deux façons de repérer des positionnements dans l’espace de la carte. On peut faire un quadrillage 3x3, et coder les cases de 1 à 9 dans le sens de la lecture. Ou on peut se repérer par le vocabulaire d’orientation et de positionnement. Il faut que les élèves aient ces deux possibilités.

 

10  Remettre les cases au bon endroit

Objectif(s) :  comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace

Compétences en jeu : formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; se repérer dans l’espace d’une page.

But à atteindre : repositionner correctement les neuf cases sur la carte

Matériel : une carte grand format, partagée en 9 cases ; des cases numérotées de 1 à 9 de la taille des cases de la carte grand format.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

C’est un jeu. La carte grand format est posée au tableau. Un élève est au tableau. Il prend une case au hasard  , et demande à un élève de lui dire clairement où il doit la poser (avec de la patafix ou sous un aimant si le tableau est aimanté). Pour cela il doit utiliser le vocabulaire de positionnement. L’élève au tableau fait l’avocat du diable. Si la commande est correcte, il pose la case, prend une autre case et demande à un autre élève de lui dire où il doit la placer. Et ainsi de suite pour les neuf cases.

Mots à employer : gauche, droite, haut, bas, centre, milieu, secteur

Remarques : il s’agit d’effectuer la correspondance entre deux types de repérage, le quadrillage d’une part et le vocabulaire de repérage d’autre part. C’est surtout une activité de maîtrise de la langue orale. Suivant le niveau de la classe, il peut être nécessaire que ce soit le maître qui fasse d’abord l’avocat du diable avant de donner ce rôle à un élève.

 

11  Jeu du portait 2

Objectif(s) : comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace.

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;   se repérer dans l’espace d’une page.

But à atteindre : deviner la carte choisie par la classe.

Matériel : six cartes produites par les élèves à la séance 9, ainsi que quatre cartes à jouer ; les photocopies de ces cartes.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Un élève sort du groupe qui choisit une carte en son absence. L’élève revient et doit poser des questions pour deviner la carte choisie. La photocopie de la carte est posée à l’envers sur la table. Le groupe ne peut répondre que par oui ou par non. C’est le maître qui donne la parole. On interdit les questions directes : « est-ce que c’est celle-ci ? ». Si un élève ne trouve pas, le groupe peut décider de lui donner un indice, jusqu’à ce qu’il trouve.

On fait passer tous les élèves du groupe.

En bilan on récapitule les mots utilisés.

Mots à employer : les noms des formes, gauche, droite, haut, bas et centre

Evaluation : dictée de formes.

Remarques : le jeu du portrait de l’activité 3 permettait d’utiliser le codage par les secteurs. Ici les cartes ne sont pas quadrillées, et la seule manière de se repérer est d’utiliser le vocabulaire de positionnement, gauche, droite, haut et bas.

 

12  Inventer sa carte à quatre formes, puis la téléphoner

Objectif(s) :  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente 

Compétences en jeu :  dessiner un rond, un carré, un triangle ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace ;  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; écrire en écriture cursive son prénom.

But à atteindre : apprendre à dicter une forme composée de plusieurs formes

Matériel : les cartes puzzles produites dans l’activité 10 ; les pochoirs

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Il s’agit d’inventer une carte, puis de la décrire à un autre élève pour qu’il reproduise la même.

1 Chaque élève invente un objet, figuratif ou non, composé de quatre formes tracées avec le pochoir. Il le dessine sur la carte puzzle qu’il a faite dans l’activité 10. Les formes peuvent se toucher, se chevaucher, être à l’intérieur les unes des autres ou pas.

2 Un élève volontaire dicte sa carte au maître qui sert de cobaye. Le maître est au tableau, fait reformuler si la commande n’est pas claire, et l’effectue si elle est claire. Le groupe constate alors si la commande était bien faite. On procède alors à un bilan : il faut dicter les formes de l’objet dans un certain ordre. Il faut bien préciser le positionnement de la première forme, puis celui de la seconde forme par rapport à la première, et ainsi de suite …

3 Les élèves se mettent deux par deux. Chacun leur tour, ils décrivent leur carte à l’autre élève pour qu’il la reproduise. Puis chaque paire de cartes émetteur-récepteur sont comparées par le groupe. En cas d’erreur, le binôme concerné essaie de l’expliquer. Ensuite les rôles sont inversés.

Mots à employer : gauche, droite, haut, bas, mais aussi dessous, dessus, à l’intérieur de, à l’extérieur de,

Remarques : c’est encore une activité de maîtrise de la langue orale. Les élèves vont se qualifier en s’exerçant.

Documents : photos de cartes

 

13  Evaluation : dictée de formes

Objectif(s) : comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace

Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;   dessiner un rond, un carré, un triangle ;  se repérer dans l’espace d’une page .

But à atteindre : savoir tracer des formes au bon endroit sous la dictée du maître

Matériel : les pochoirs

Déroulement : l’activité se déroule en groupe classe

Les élèves ont leur pochoir, et ils doivent tracer des formes à des endroits précis de leur carte.

Les élèves peuvent commencer à travailler au crayon pour s’entraîner. Quand ils se déclarent prêts commence la vraie évaluation au stylo.

Mots à employer : carte, rond, carré, triangle, rectangle, en haut, en bas, dessus, dessous, à gauche, à droite, à l’intérieur de

Remarques : l’activité peut se faire sur l’ardoise, en procédé Lamartinière. Mais c’est un peu plus difficile, car cela demande de maîtriser le tracé à main levée.

 

 

 


5 Les robots

 

1 Reproduction par collage sur feuille vierge de vignettes commandées

 

2 Jeu de portrait

 

3 Production de robot avec des vignettes

 

4 Production de robot par traçage au pochoir

 

5 Reproduction par description orale

6 Le livre du robot

7 Dessiner le monde des robots

 

1 Reproduction par collage sur feuille vierge de vignettes commandées

Objectif(s) : reproduire par collage sur une feuille vierge

Compétences en jeu :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; se repérer dans l’espace d’une page ;

But à atteindre : emporter un robot à la maison

Matériel : les formes découpées dans du carton léger et classées dans un casier ; un bon de commande : un tableau où les formes sont dessinées dans la première colonne.

Déroulement : L’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Des robots grands format sont affichés au tableau.

1 Le maître demande à chaque élève de choisir un des robots, et il leur donne la photocopie A4 du robot qu’ils ont choisi. Puis il leur demande de le reproduire en choisissant les formes et en les collant sur leur feuille. Chaque élève lui commande la forme de la tête du robot et il la colle sur sa feuille. Puis chaque élève doit lui commander la forme du corps, puis les bras, les mains, les jambes et les pieds. A la fin il faut vérifier l’identité entre le robot à reproduire et le robot reproduit.

2 Le maître distribue au hasard à chaque élève un robot, ainsi qu’un bon de commande. Les élèves devront reproduire le robot, mais pour cela ils devront passer une commande écrite. Chaque élève remplit son bon de commande et le transmet au maître dans une corbeille. Celui-ci lui rend la corbeille remplie des vignettes. Puis l’élève colle les vignettes, et éventuellement rectifie la commande s’il constate une erreur.

3 Chacun s’approprie le résultat en le coloriant. Les robots sont distribués et commentés.

Mots à employer : robot, tête, corps, bras, mains, jambes, pieds, rond, carré, rectangle, triangle

Evaluation : On peut évaluer l’activité en racontant une histoire de robot où des indices permettent de le reconstituer. Les élèves doivent le construire au fur et à mesure.

Remarques : certains élèves auront des difficultés à s’approprier le bon de commande. Ils pourront alors faire leur commande oralement, et le maître ou un autre élève remplira le bon de commande à leur place.

 

Documents : bons de commande

 

2 Jeu de portrait

Objectif(s) : consolider le vocabulaire du corps et des formes géométriques

Compétences en jeu :  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; se repérer dans l’espace d’une page ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;  nommer les principales parties du corps humain et leur fonction.

But à atteindre : deviner le robot choisi par le groupe

Matériel : de cinq à huit robots affichés au tableau et numérotés.

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Un élève sort du groupe qui choisit en son absence un des robots affichés. Le numéro du robot est inscrit sur un papier qui est placé dans une enveloppe. L’élève revient et doit poser des questions pour deviner le robot choisi. Le groupe ne peut répondre que par oui ou par non. C’est le maître qui donne la parole. On interdit les questions directes : « est-ce que c’est celui-ci ? ». On peut poser d’abord des questions faisant intervenir la couleur des éléments. Puis, quand l’activité fonctionne, on essaie de ne plus utiliser que les formes pour deviner le robot. On fait passer tous les élèves du groupe.

En bilan on récapitule les mots utilisés.

Mots à employer : les noms des couleurs, robot, tête, corps, bras, mains, jambes, pieds, rond, carré, rectangle, triangle, petit, grand.

Remarques : cette activité remplace avantageusement une leçon préalable où le maître définirait tous les mots nécessaires. La difficulté pour les élèves est d’apprendre à poser des questions pertinentes.

 

3 Production de robot avec des vignettes

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; se repérer dans l’espace d’une page.

But à atteindre : faire son propre robot

Matériel : des exemples de robot ; des vignettes de formes découpées dans du carton léger

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Les élèves vont devoir inventer leur robot. Ils n’ont pas le droit de refaire à l’identique un des robots affichés. Les vignettes sont à disposition dans plusieurs corbeilles, mais pas la colle.

1 Ils composent leur robot en disposant les vignettes qu’ils ont choisies. Quand ils estiment avoir fini, le groupe vérifie que tous les éléments du corps sont présents, et on va chercher la colle.

2 Les élèves collent les vignettes, puis décorent le robot à leur goût, et écrivent leur nom sur la feuille.

Mots à employer : inventer, robot, élément

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il faut laisser le temps aux élèves de choisir leur robot en essayant de multiples combinaisons, de manière à s’éloigner des robots affichés.

 

4 Production de robot par traçage au pochoir

Objectif(s) : apprendre à utiliser le pochoir

Compétences en jeu :  réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;  se repérer dans l’espace d’une page ;  dessiner un rond, un carré, un triangle

But à atteindre : emporter à la maison un exemplaire de leur robot pour le montrer à la famille.

Matériel : les robots produits dans l’activité précédente ; les pochoirs

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Découverte des pochoirs. Le maître donne des consignes et en contrôle l’exécution au fur et à mesure : dessiner un rond, puis un carré, puis les autres formes. Dessiner un grand rond et un petit triangle à l’intérieur, etc.

2 Les élèves doivent reproduire leur robot au pochoir. S’ils ont des difficultés, ils demandent de l’aide. Quand ils ont fini, ils peuvent le personnaliser en le coloriant et en dessinant des éléments supplémentaires. Ils écrivent leur nom et leur classe sur la feuille.

Mots à employer : pochoir, tracer, colorier

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Prolongement : Il est possible de travailler la symétrie en produisant paradoxalement des robots non symétriques.

Evaluation : dictée de formes

Remarques : l’appropriation des pochoirs est en général facile. Elle est cependant variable selon les enfants.

 

 

5 Reproduction par description orale

Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une description ;  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

Compétences en jeu :  réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ;  utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ;  se repérer dans l’espace d’une page

But à atteindre : faire dessiner son robot à un autre élève

Matériel : un pochoir par élève

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

1 Les élèves se mettent par binôme, l’un en face de l’autre, avec un cartable posé sur la table entre les deux. Un des élèves a sous les yeux le robot qu’il a inventé, et l’autre élève a une feuille blanche et un pochoir.

L’élève émetteur doit dicter son robot sans voir ce que l’élève récepteur trace. Quand il a fini, les deux élèves confrontent les deux robots, et constatent les erreurs éventuelles.

2 Puis on permute les rôles.

3 Un bilan collectif est fait : quelles sont les erreurs les plus courantes, et comment s’expliquent-elles ?

Mots à employer : robot, tête, corps, bras, mains, jambes, pieds, rond, carré, rectangle, triangle, petit, grand

Remarques : décrire pour faire reproduire est une activité difficile. Elle est pourtant adaptée au niveau des élèves, parce que le récepteur connaît la structure de ce qu’il doit tracer.

 

 

6 Le livre du robot

Objectif(s) : produire un premier écrit mathématique

Compétences en jeu : identifier les principales fonctions de l’écrit ; formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; se repérer dans l’espace d’une page ;  comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;

But à atteindre : faire un livre pour présenter son robot à sa famille

Matériel : un livre du robot comme exemple ; les pochoirs ; les étiquettes-mots ; un imagier des mots du corps et des formes.

Déroulement :

1 Le maître montre le livre de son robot. Il est constitué de 4 pages A4 pliées en 2. Cela fait sept doubles pages intérieures, une pour chaque élément du corps, et une dernière pour la conclusion. Chacun devra créer ainsi le livre de son robot. On analyse la structure de chaque double page : sur la page de gauche, il y a une phrase du type :

La

 

tête

 

est

 

un

 

grand

 

rond

 et sur la page de droite le grand rond est collé, tracé ou dessiné. Puis le grand rond est reproduit sur toutes les pages de droite. Ainsi le livre est cumulatif, le robot se construit progressivement.

2 Chaque élève commence son travail. Il est possible de combiner les modes d’écriture : utilisation des étiquettes-mots, mais aussi écriture en cursive par l’élève des mots qu’il connaît, ou dictée à l’adulte. Les pages sont faites progressivement : la tête, le corps, les bras, les mains, les jambes et les pieds. Sur la dernière page de gauche, le maître et/ou l’élève  écrit : « Voici le robot de … », et le robot est dessiné en entier sur la page de droite.

3 Il faut réaliser collectivement la première et la quatrième de couverture. On peut enfin réfléchir en groupe à la façon de présenter le livre aux parents.

Mots à employer : livre du robot, étiquettes-nombres, première et quatrième de couverture

Evaluation : Comme évaluation, on peut faire dessiner aux élèves le pays des robots, où tout est dessiné avec les quatre formes, mais avec des tailles quelconques.

Remarques : c’est une activité de maîtrise de la langue. Ici une structure de phrase répétitive est proposée, bien qu’il soit possible aux élèves d’en choisir une autre.

 

7 Dessiner le monde des robots

Objectif(s) : utiliser les formes pour produire des dessins figuratifs

Compétences en jeu : dessiner un rond, un carré, un triangle ; réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;  se repérer dans l’espace d’une page

But à atteindre : faire des tableaux décoratifs en n’utilisant que des ronds, des carrés, des rectangles et des triangles.

Matériel : les pochoirs

Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves

Il s’agit de dessiner le « monde des robots », un monde où n’existent que quatre formes, le rond, le carré, le rectangle et le triangle.

1 Travail avec les pochoirs : le maître propose un thème aux élèves munis des pochoirs. Une maison, une fusée, une voiture, etc. Les élèves peuvent essayer et recommencer. Quand ils ont obtenu un résultat qui leur convient, ils le colorient. Le mieux est d’utiliser des feutres à large bande, en fonction du budget de l’école.

2 Travail à main levée : la consigne est la même

Mots à employer : tracer, pochoir, à main levée,

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : curieusement la contrainte de n’utiliser que les quatre formes, rond, carré, rectangle et triangle libère les élèves, et ils se lancent volontiers dans le travail, avec le pochoir ou à main levée.

Le tracé à main levée est une excellente évaluation des compétences de reconnaissance globale des formes par des élèves.

 

 

Documents : photos de productions d’élèves

 


6 Le géoplan

1 Découverte libre

2 Production d’un répertoire de formes

3 Géométrie mentale

4 Les carrés du géoplan

5 Des rectangles du géoplan

6 Exercer sa mémoire

7 Aligner trois pailles

 

 

1 Découverte libre

Objectif(s) : s’approprier l’outil géoplan

Compétences en jeu :   se repérer dans l’espace d’une page ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels)  ;  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : apprendre à s’amuser avec le géoplan

Matériel : un géoplan par élève ; on met à disposition des dessins de compositions d’élastiques : des objets figuratifs, des formes géométriques, des compositions graphiques dans le style du macramé.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Chaque élève a un géoplan et des élastiques. Les compositions sont à disposition. Il faut laisser les élèves en autonomie pendant un certain temps, puis venir faire un état des lieux. Il faut simplement s’assurer que les élastiques sont tendus.

Les élèves peuvent reproduire des compositions ou en inventer.

Mots à employer : géoplan, élastique, forme géométrique

Remarques : c’est une activité découverte, il faut laisser le temps aux élèves de prendre la mesure de l’outil géoplan. Il peut être nécessaire de mettre à disposition des élèves des compositions réalisées avec les élastiques.

 

 

2 Production d’un répertoire de formes

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu : dessiner un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels)

But à atteindre : apprendre à représenter des objets quotidiens.

Matériel : un géoplan par élève ; des dessins d’objets figuratifs réalisés sur géoplan ; des dessins de géoplan encadrés.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Les élèves choisissent un objet figuratif, et le reproduisent avec les élastiques. Les élèves transmettent leur géoplan à leur voisin de droite pour validation.

2 Les élèves essaient d’inventer un nouvel objet, et le maître propose des sujets pour les aider : une maison, un château, un bateau. Quand ils ont produit leur objet sur géoplan, ils l’échangent avec un autre élève, et doivent le traduire sur le dessin du géoplan. Quand ils ont fini, ils rendent géoplan et dessins à l’auteur.

Mots à employer : géoplan, élastique, feuille pointée

 Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : il s’agit encore d’une activité d’appropriation du géoplan. Ce qui se met en place, c’est le passage à la représentation. Le travail avec les élastiques sur le géoplan est de la manipulation. Par contre dès que les élèves ont dessiné l’élastique sur la feuille pointée, ils entrent dans l’activité proprement mathématique.

 

3 Géométrie mentale

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  dessiner un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page ; 

But à atteindre : répondre à des questions avec les élastiques

Matériel : un géoplan par élève

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves, et se déroule selon le procédé Lamartinière, le géoplan jouant le rôle de l’ardoise.

Voici quelques consignes que le maître peut donner :

Faire un trait horizontal, faire un trait horizontal le plus haut possible, le plus bas possible

Faire un trait vertical, faire un trait vertical le plus à gauche possible, le plus à droite possible

Faire un carré

Faire le plus petit carré

Faire le plus grand carré

Faire un carré avec un clou à l’intérieur

Faire un triangle

Faire un triangle avec un clou à l’intérieur

Faire un triangle avec au moins trois clous  à l’intérieur

Etc.

Mots à employer : géoplan, horizontal, vertical, haut, bas, gauche, droite, carré, triangle, rectangle

Remarques : cette activité doit être courte, et reprise souvent, un peu comme le calcul mental.

 

4 Les carrés du géoplan

Objectif(s) : utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation

Compétences en jeu :  dessiner un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : fréaliser des carrés sur le géoplan.

Matériel : un géoplan et une feuille pointée représentant le géoplan par élève.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Le maître demande aux élèves de faire un carré sur le géoplan. Puis de dessiner leur élastique sur leur feuille, pointée. Les dessins sont échangés et critiqués.

2 Le maître demande d’en faire d’autres, de les dessiner sur la feuille pointée et de les découper.

3 Le maître demande alors de les classer du plus petit au plus grand, ce qui se fait facilement par superposition.

Mots à employer : géoplan, élastique, forme géométrique, carré

Remarques : il n’est pas possible d’aller au delà de la reconnaissance globale de la forme carré. Quand un élève se trompe sur un carré, il suffit qu’un autre élève lui dise : « tu vois bien qu’un carré c’est pas comme ça » pour qu’il reconnaisse son erreur. On se contentera ici de travailler avec les carrés évidents, ceux dont les côtés sont parallèles aux bords du géoplan. Si par extraordinaire un élève trouve un des quatre autres carrés, il suffira de le découper, et de le remettre horizontalement pour qu’il soit validé par les autres élèves.

 

5 Des rectangles du géoplan

Objectif(s) : décrire ou représenter un parcours simple

Compétences en jeu :. dessiner un rond, un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page ;  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

But à atteindre : trouver des rectangles et les classer.

Matériel : un géoplan et une feuille pointée représentant le géoplan par élève.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Le maître demande aux élèves de faire un rectangle sur le géoplan. Puis de dessiner leur élastique sur leur feuille, pointée. Les dessins sont échangés et critiqués.

2 Le maître demande d’en faire d’autres, de les dessiner sur la feuille pointée et de les découper.

3 Le maître demande alors de les classer du plus petit au plus grand. On obtient pas directement la réponse en superposant les rectangles. Là il faut dessiner le quadrillage et compter combien de carreaux élémentaires les rectangles contiennent.

Mots à employer : géoplan, élastique, forme géométrique, rectangle

Remarques : c’est une travail implicite sur la mesure, qui est fait ici dans une situation très simplifiée.

 

6 Exercer sa mémoire

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu :  dessiner un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page ; 

But à atteindre : répondre à des questions avec les élastiques

Matériel : un géoplan par élève

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves, et se déroule selon le procédé Lamartinière, le géoplan jouant le rôle de l’ardoise.

Observer une minute un tracé sur géoplan représenté au tableau, puis le refaire après qu’il ait été caché par le maître. Le tracé doit être simple, il peut être figuratif ou géométrique.

Mots à employer : géoplan, horizontal, vertical, carré, rectangle, triangle

Remarques : il faut prévoir une progression dans la difficulté. On peut admettre que la réponse est juste même si le tracé n’est pas positionné de la même façon que dans le modèle.

 

 

 

7 Aligner trois pailles

Objectif(s) : utiliser un système de repérage

Compétences en jeu :  réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;  se repérer dans l’espace d’une page ; comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations et dans l’espace.

But à atteindre : appendre un jeu avec le géoplan

Matériel : un géoplan par élève

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le jeu se joue à un contre un. Chacun leur tour, les élèves positionnent des pailles coupées ou des perles sur les pointes du géoplan. Il faut aligner trois pointes pour gagner. Cependant dans ce jeu le joueur ne place pas lui-même ses pailles. Il doit indiquer à son adversaire où il doit les placer. Pour cela un codage des lignes et des colonnes est imposé : A, B, C et D pour les lignes, et 1, 2, 3 et 4 pour les colonnes, comme pour les mots croisés.

Les deux adversaires doivent être assis l’un à côté de l’autre, pour pouvoir communiquer facilement par ce codage.

Mots à employer : paille, ligne, colonne

Remarques : il y a plusieurs façons d’aligner des pointes : horizontalement, verticalement ou en diagonale.

 

 


7 Polygones emboitables

 

1 Découverte

2 Pavages

3 En relief

4 La bourse aux polygones

5 Formation du magasin des formes

6 Jeu de la marchande : reproduction à l’identique

7 Jeu de portrait

8 Tris de photos

9 Reproduction sur photos

 

1 Découverte

Objectif(s) : s’approprier le matériel des polygones encastrables

Compétences en jeu :  adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ;

But à atteindre : apprendre à faire des boîtes fermées

Matériel : les polygones encastrables dans n’importe quelle commercialisation.

Déroulement : cette animation se fait à l’accueil, à temps perdu, ou l’après-midi, en utilisant les retours progressifs de sieste.

Laisser le matériel à disposition dans le coin géométrie. Préparer quelques boîtes très simples, certaines fermées et certaines ouvertes. Laisser les élèves s’emparer ou pas du matériel. Cette phase peut durer 2, 3 ou 4 mois. Quand des élèves commencent à jouer, il faut les encourager, et présenter leur travail à toute la classe au coin regroupement, après les activités rituelles, mais encore sans aucune contrainte.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement.

Mots à employer : accrocher les pièces ensemble, faire des boîtes

Remarques : cette phase de découverte est aussi une découverte par le maître des envies, des réussites et des échecs des élèves. Les élèves doivent d’abord apprendre à solidariser les pièces. Le plus simple est de travailler à plat sur une table, et de pousser à plat une pièce contre l’autre. On entend un déclic, et elles sont clipsées. Généralement les élèves acquièrent facilement cette technique.

Enfin on ne peut jamais prévoir pourquoi à un moment donné les élèves vont se passionner pour tel ou tel matériel. Il faut juste être à l’écoute pour repérer quand l’appropriation se fait.

 

2 Pavages

Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

But à atteindre : remplir la table en accrochant les pièces

Matériel : des polygones encastrables

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

1 Les polygones sont à disposition sur la table. Le maître montre comment on les accroche en se servant du plan horizontal de la table. Il faut en accrocher assez pour recouvrir une feuille A6, sans que rien ne dépasse. Les élèves se mettent au travail. Ce n’est pas si simple, parce parfois il y a des espaces qu’il est difficile de remplir faute de pièces possédant l’angle manquant.

2 Toutes les productions individuelles sont mises au milieu de la table. Cette fois l’objectif est de faire un seul pavage en les réunissant toutes. Il y aura des trous qu’il faudra essayer de remplir du mieux possible.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement par les élèves.

Mots à employer : accrocher les pièces, remplir les trous

Remarques : une des qualités de ce matériel est qu’on ne peut encastrer les pièces que bord à bord, et qu’on réalise ainsi presque naturellement des pavages. Cette activité a l’avantage d’apprendre aux élèves à solidariser les pièces en les clipsant. Elle présente aussi l’avantage de montrer les limites du travail à plat, donc de préparer à la construction des solides.

 

3 En relief

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu : adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires 

But à atteindre : faire des boites, puis apprendre à les fermer

Matériel : les polygones encastrables. Un exemple de boîte

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Maintenant que les élèves savent accrocher les pièces ensemble, ils vont essayer de faire des boîtes. Le maître montre une boîte produite avec le matériel. Les élèves essaient en s’entraidant. Il ne faut pas employer trop de pièces. La difficulté est souvent de finir une boîte en le fermant, car il faut avoir la pièce qui convient.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement par les élèves.

Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie.

Remarques : une des qualités de ce matériel est qu’on ne peut encastrer les pièces que bord à bord, et qu’on réalise ainsi presque naturellement des pavages. Cependant, il n’est pas destiné à cet usage, et on manque rapidement de pièces si on se borne à vouloir paver le plan. L’élève est ainsi naturellement conduit à sortir du plan pour fermer les espaces entre les pièces, donc à encastrer les pièces en relief. Il produit ainsi une boîte, et c’est seulement après que se pose la question de savoir si on peut la fermer ou pas.

 

4 La bourse aux polygones

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages.

But à atteindre : faire chacun sa boîte

Matériel : les polygones encastrables dans n’importe quelle commercialisation.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Le maître distribue sept polygones par élève. Ils doivent faire des boîtes fermées. Ils n’ont pas le droit d’utiliser plus de sept pièces. S’ils leur manque des pièces, ils essaient de faire une boîte avec les pièces qu’ils ont.

S’ils ne peuvent pas, on organise une bourse d’échange. Chacun leur tour, les élèves demandent une pièce, et en échange ils proposent une pièce dont ils n’ont pas besoin. Quand deux élèves se mettent d’accord ils échangent les pièces. Quand tous les échanges sont faits les élèves se remettent au travail. Il peut être nécessaire d’organiser plusieurs fois la bourse d’échange.

A la fin tous les élèves doivent avoir produit une boîte fermée. Le groupe vérifie qu’il n’y a pas plus de sept pièces, et que la boîte est bien fermée.

Le maître les photographie en notant le nom des auteurs.

Après utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement par les élèves.

Remarques : il est parfois nécessaire de refaire plusieurs fois cette activité, pour que tous les élèves produisent leur boîte.

 

5 Formation du magasin des formes

Objectif(s) :  respecter les autres et respecter les règles de la vie commune

Compétences en jeu :  réaliser une composition en volume selon un désir exprimé ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages

But à atteindre : choisir les six meilleurs boîtes réalisées an atelier

Matériel : toutes les boîtes réalisées en atelier

Déroulement : l’activité se déroule en groupe classe après les activités rituelles.

Le maître a rassemblé sur une table toutes les boîtes qu’il a numéroté et il demande aux élèves de se rappeler la boîte que chacun a faite. Il annonce qu’il va organiser un vote pour savoir avec quelles boîtes on va travailler. Chaque élève note sur un papier à son nom les six boîtes qu’il a choisies.

Puis le maître organise le dépouillement : chaque élève lit ses six numéros, et au fur et à mesure le maître renseigne un tableau où les boîtes apparaissent dans la première colonne. Ensuite il fait compter les croix obtenues par chaque boîte. A chaque fois un élève déroule la comptine et écrit en bout de ligne le nombre final en chiffres. Puis la classe fait le classement des boîtes, et les boîtes élues sont numérotées et mises  sur une étagère.

Remarques : il est impossible de regrouper toutes les boîtes réellement produites les ateliers utilisant le même matériel. Cependant le nombre de possibilités de réalisations est limité, et les ateliers produisent souvent les mêmes boîtes. D’où l’intérêt de prendre des photos.  Ainsi le maître peut recenser toutes les boîtes différentes, et les préparer pour la séance.

 

 

6 Jeu de la marchande : reproduction à l’identique

Objectif(s) :  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question

Compétences en jeu : réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ; nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne.

But à atteindre : commander les pièces pour fabriquer une boîte.

Matériel : les boîtes du magasin de la classe ; des bons de commande vierges

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Chaque élève choisit une boîte, et va devoir commander les pièces nécessaires à sa reproduction. La boîte est à disposition, il peut la manipuler pour repérer de quels polygones il a besoin. Puis il doit remplir le bon de commande qui a été réalisé à partir du document commercial récapitulant toutes les pièces. C’est un tableau carré où la première colonne est constituée par les dessins des formes de chacune des pièces. Les colonnes suivantes vont servir à faire des commandes. En haut de colonne, l’élève écrit son prénom, et en face de chaque forme, il doit écrire combien il en veut.

Mots à employer : pièces, bon de commande, boîte, solide

Prolongement : l’activité peut être recommencée, mais cette fois sans que les élèves puisse manipuler la boîte pour noter les caractéristiques des pièces

Remarques : cette activité fait décomposer un solide en une collection de faces. Cela servira plus tard quand les élèves devront construire le concept de face.

 

7 Jeu de portrait

Objectif(s) :  formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente

Compétences en jeu :  nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer, décrire, comparer des objets selon leurs qualités

But à atteindre : deviner une boîte choisie par la classe

Matériel : les polygones encastrables dans n’importe quelle commercialisation.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Un élève sort du groupe qui choisit en son absence une des boîtes posées sur la table. L’élève revient et doit poser des questions pour deviner la boîte choisie. On ne peut lui répondre que par oui ou par non Il n’a pas le droit de poser des questions directes : « est-ce que c’est celui-ci ? ». D’abord on peut poser des questions faisant intervenir la couleur des éléments. Puis quand l’activité fonctionne, on essaie de ne plus utiliser les couleurs pour deviner la boîte. L’élève qui cherche la boîte a les boîtes de référence à sa disposition, et il peut les manipuler en fonction des réponses.

On fait passer tous les élèves du groupe.

En bilan on récapitule les mots utilisés.

Mots à employer : boîte, solide, carré, triangle

Remarques : une des difficultés est que le matériel contient des polygones que les élèves ne connaissent pas par leur nom (des pentagones et des hexagones). Les élèves qui connaissent ces noms peuvent évidemment les utiliser, mais on ne peut en faire un objet d’enseignement.

Le maître pourra aussi parler de solide qui est le terme mathématique pour boîte.

 

 

8 Tris de photos

Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo

Compétences en jeu :  reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en volume selon un désir exprimé ;

But à atteindre : retrouver les photos d’un solide dans une collection de photos

Matériel : le magasin des boîtes, trois photos de chaque boîte prises sous des angles différents.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Les boîtes sont ordonnées de 1 à 6 et placées au milieu de la table. Le maitre arrive avec des photos des boîtes du magasin. Il les distribue à tous les élèves. Pour chaque photo qu’il a en main, chaque élève doit trouver quelle est la boîte photographiée. Quand il croit avoir trouvé, il écrit son prénom et le numéro de la boîte sur un post-it et le pose sur la photo. Enfin on regroupe les photos par post-it de même numéro, et on valide collectivement. Puis on regroupe toutes les photos de chaque boîte dans une enveloppe sur laquelle on écrit le numéro de la boîte.

Mots à employer : boîte, solide, photo,

Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité.

Remarques : il s’agit d’une activité de construction de l’espace, où les élèves doivent prendre conscience que suivant d’où on regarde, on ne voit pas la même chose. C’est pour cette raison qu’il faut prendre différentes sortes de photos : des photos les informatives possibles (on voit un maximum de faces sous un angle peu déformant), d’autres où des informations sont cachées (photos prises de face), et enfin d’autres prises sous un angle déformant. 

 

 

9 Reproduction sur photos

Objectif(s) : réaliser une composition en volume selon un désir exprimé

Compétences en jeu : reconnaître, nommer, comparer des objets selon leurs qualités ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires

But à atteindre : reproduire une boîte uniquement avec ses photos.

Matériel : les boîtes du magasin de boîtes. Un enveloppe par solide, regroupant trois photos de ce solide.

Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six élèves

Les boîtes ne sont pas sur la table. Le maître distribue au hasard une enveloppe par élève, et chaque élève doit reproduire la boîte correspondant à l’enveloppe . Pour cela il remplit un bon de commande qu’il donne au maître. Celui-ci lui rend alors les pièces demandées, et il essaie de construire la boîte. S’il ne réussit pas, il modifie son bon de commande avec un stylo d’une autre couleur, et renvoie le bon de commande.

S’il ne réussit toujours pas, il peut se déplacer pour aller manipuler la vraie boîte sur l’étagère, mais il ne peut ramener la boîte sur la table de travail.

A la fin des activités, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place.

Mots à employer : photo, point de vue, bon de commande

Remarques : c’est encore une activité de maîtrise de l’espace. Elle demande de reconstruire mentalement la boîte à partir de ses photos. Mais les élèves peuvent aller manipuler la vraie boîte s’ils sont en difficulté avec les seules photos.

 


Bibliographie

 

 

Des ouvrages sur le cycle 1

 

Bulletin n° 21 de l’APMEP : géométrie au premier cycle,  1978

Yvon BROSSARD : rosaces, frises et pavages, éditions CEDIC, 1979

BERTHELOT , SALIN : l’enseignement de la géométrie à l’école primaire, In Grand N n° 53

Lucette CHAMPDAVOINE : les mathématiques par les jeux, petite et moyenne section, Nathan, 1987

Elizabeth LOUBET, Rose PALANQUE Prépa-maths PSM et MSM

Elizabeth LOUBET, Rose PALANQUE Prépa-maths GSM

Grand N Spécial maternelle, tome 1 approche du nombre, 1999

Grand N Spécial maternelle, tome 2 structuration de l’espace, 2000 Bulletin n° 430 de l’APMEP : géométrie, 2000

CEBE, PAOUR, GOIGOUX, CATEGO – imaginer pour apprendre à catégoriser, Hatier, 2002

Alain PIERRARD : faire des mathématiques à l’école maternelle, Scéren, 2002

Nicolas KEYWANSKI : apprendre la numération avec des jeux de cartes, Retz, 2004

50 activités pour découvrir le monde à l’école maternelle, Sceren, 2006

Dominique VALENTIN : découvrir le monde avec les mathématiques, situations pour la petite et moyenne section, Hatier, 2007

Dominique VALENTIN : découvrir le monde avec les mathématiques, situations pour la grande section, Hatier, 2007

 

Des ouvrages sur la géométrie à l’école primaire

 

BERTOTTO, FOURNIE, HELAYEL : enseigner la géométrie cycle II, éditions Bordas, 1996

BERTOTTO, FOURNIE, HELAYEL : enseigner la géométrie cycle III, éditions Bordas, 1998

Bernard BETTINELLI : géoplans à l’école et au collège, IREM de Besançon, 1996

Jean-François  GRELIER: apprentissages géométriques au cycle 2 et 3, SCEREN CRDP Midi-Pyrénées, 2004

 

Et des ouvrages plus généraux sur les mathématiques

 

Marco WOLF : la bosse des maths est-elle une maladie mentale ?, La découverte, 1986

Guy BROUSSEAU : théorisation des phénomènes d’enseignement des mathématiques, thèse d’Etat, 1986

Guy BROUSSEAU : fondements et méthodes de la didactique des mathématiques, la pensée sauvage, 1986

DAHAN-DALMEDICO, PEIFFER : une histoires des mathématiques, routes et dédales, Seuil, 1988

ASTOFLI, DEVELAY : la didactique des sciences, PUF, 1989

DUPIN, JOSHUA : Introduction à la didactique des sciences et des mathématiques, PUF, 1993

Roland CHARNAY : pourquoi des mathématiques à l’école ? ESF éditeur, 1996

 


 

Sommaire

Introduction. 3

Quels apprentissages au cycle 1 ?. 4

Textes officiels. 5

Une nouvelle organisation. 7


Les situations. 9

1 Les bouchons. 9

2 Kapla. 11

3 Formes géométriques. 12

4 Les mosaïques. 14

5 Les triangles. 15

6 Fabriquer des cartes et jouer avec elles. 22

7 Les robots. 24

8 Le géoplan. 26

9 Les polygones encastrables. 27


Première maternelle PS-MS. 29

1 les bouchons. 30

2 Mosaïques. 41

3 Kapla. 46

4 Formes géométriques. 52

5 les triangles. 57

6 Cartes de formes. 62


Deuxième maternelle MS-GS. 68

1 Les mosaïques. 69

2 Les triangles. 74

3 Formes géométriques. 81

4 Cartes  de formes. 91

5 Les robots. 100

6 Le géoplan. 105

7 Polygones emboitables. 109


Table des illustrations. 114

Bibliographie. 115