PAR LES APPRENTISSAGES
GEOMETRIQUES
AU CYCLE 1
Je remercie Jean-Marc Darnatigues qui a
accepté gracieusement de relire le manuscrit de cet ouvrage
Avant-propos
Devenir élève par les apprentissages géométriques : voilà un programme ambitieux, et sur lequel il convient de s’expliquer. C’est affirmer d’une part qu’on ne nait pas élève, et qu’on ne le devient que si l’école est capable d’organiser cet apprentissage. C’est affirmer d’autre part que la géométrie, comprise au sens large, peut jouer un rôle important dans cet apprentissage.
Devenir élève, c’est d’une part se socialiser et c’est d’autre part apprendre à apprendre, s’ouvrir aux instruments de pensée que l’humanité s’est forgés au fil des ans pour avoir prise sur le monde réel.
Se socialiser, c’est apprendre à se conformer à des règles. Mais pour que ces règles soient admises, il faut qu’elles aident manifestement à mieux apprendre. On vise par là cette classe coopérative où on apprend mieux parce que l’on coopère, et où on prend du plaisir à vivre ensemble parce que c’est comme cela que l’on apprend mieux.
Traditionnellement c’est aux mathématiques que l’on demande de construire ces instruments de pensée. « De la découverte du monde » des programmes de 1995, à « la construction de la pensée logique » des programmes 2002, les instructions officielles de l’école maternelle ont varié sur la forme, mais peu sur le fond, comme on le verra plus tard, dans l’analyse des programmes 2008.
Par contre l’offre éditoriale d’activités mathématiques, en particulier pour la petite section reste parcimonieuse. De nombreux ouvrages de mathématiques proposés au cycle 1 obéissent à une logique descendante, et on y retrouve des activités de cycle 2 qui sont été suffisamment appauvries pour qu’elles puissent être présentées à des élèves de cycle 1. Or, pour que des activités soient adaptées aux capacités, aux centres d’intérêts et aux manières d’apprendre des élèves de 3, 4 et 5 ans, il faut au contraire travailler avec une logique ascendante, partir de la réalité de l’élève de 3 ans, qu’il sorte de crèche ou pas, et lui proposer des activités qui vont l’aider à devenir élève. C’est d’abord avec cette préoccupation que les activités proposées on été pensées et testées. Pourquoi et comment, c’est ce qui va être expliqué plus tard.
Pratiquement cet ouvrage a été conçu dans le même esprit qu’ « Apprentissages géométriques au cycle 2 et 3 » édité par le CRDP Midi-Pyrénées et paru en 2004. Il s’agit d’aider au mieux les enseignants de maternelle à exercer leur métier, en leur proposant des activités réalistes et éprouvées, pensées dans des progressions qui essaient de répondre à la fois aux données du développement de l’enfant et aux exigences des Instructions Officielles.
Les enseignants du primaire font un métier passionnant mais difficile. Ils doivent gérer leur classe au jour le jour de manière responsable. Assumer ce rôle est suffisamment exigeant, sans devoir inventer en plus leurs activités de classe. Il y a du matériel dans les armoires de maternelle. Cet ouvrage a voulu le « didactiser » pour qu’il ne soit pas utilisé qu’en « sensibilisation », comme une activité d’éveil, mais aussi avec l’objectif d’expliciter les concepts mathématiques sous-jacents.
Mais il n’existe pas de recettes que les enseignants pourraient appliquer sans préparation, et peut-être encore plus en maternelle qu’en élémentaire. Pour mettre en place ces activités, les enseignants devront s’approprier les situations, et ce n’est pas rien.
Cet ouvrage a donc aussi voulu faciliter au maximum cette appropriation. Ainsi une attention particulière a été apportée aux conditions pratiques de mise en œuvre. Les activités ont donc aussi été pensées du point de vue de leur faisabilité. La gestion du matériel a été optimisée, en coût s’il faut l’acheter et en temps s’il faut le fabriquer. Et s’il a fallu proposer des progressions cohérentes, une large marge d’adaptabilité a été préservée, tant il est vrai que les classes de maternelle sont hétérogènes et évolutives.
C’est toujours avec un peu d’angoisse que l’on propose au public enseignant le résultat d’un long travail collectif. Enseigner, et encore plus concevoir des séquences d’enseignement, c’est faire de multiples choix. Et même si ces choix sont faits avec une forte culture commune, ils sont aussi subjectifs, et s’imposent parfois sans que l’on soit capable de les justifier en l’instant. Ce travail ne se justifiera et ne sera évalué que par la quantité d’enseignants qui s’en empareront, et le feront vivre en le transformant.
Enseigner est un métier passionnant et difficile, sans doute encore plus aujourd’hui. Ce livre est aussi un hommage à une profession décriée à laquelle je suis profondément attaché.
Jean-François Grelier
Introduction
Devenir élève, c’est :
Se socialiser
Un débat ancien a traversé l’École
Maternelle : son but est-il de socialiser des enfants ou d’instruire des
élèves ? Aujourd’hui on n’en est plus à vouloir hiérarchiser entre
socialisation et apprentissage. Les enfants/élèves doivent se socialiser et
apprendre. Se socialiser pour mieux apprendre, et apprendre pour mieux se
socialiser.
C’est un enfant qui entre à l’école, et pour
qu’il devienne élève, il doit faire une première expérience d’un monde
organisé, ritualisé, à la fois rassurant et efficace. Rassurant parce qu’avec
un déroulé immuable : d’abord ça, puis ça, et puis ça. Et efficace parce
qu’on se sent grandir, qu’on identifie un comportement à adopter, et qu’on
réussit à s’y conformer.
Le jeu a un rôle fondamental dans cet apprentissage. Il permet d’apprendre à gérer son rapport à l’autre, bien sûr, mais aussi de construire de premières compétences disciplinaires.
Apprendre à catégoriser
Pour devenir élève, l’enfant doit sortir de
son indifférencié. L’enfant qui arrive en petite section de maternelle est
confronté à une monde massif, indifférencié, qu’il ne comprend pas. Il doit repérer des invariants, de l’étonnant
qui se répète. Pour cela, il a besoin de
critères de caractérisation. Quand un critère est repéré, il peut commencer à
trier, et à systématiser un tri en classement exhaustif. Par exemple il y a
différentes sortes d’adultes qui se différencient par leur fonction
sociale : les parents, les enseignants, et puis d’autres, les voisins, les
commerçants. A partir de l’expérience d’adultes très particuliers que sont ses
parents, l’enfant va élargir la catégorie à d’autres adultes qui sont pareils
par bien des aspects, mais différents, et des parents, et entre eux par
d’autres aspects. Identifier ces différences, catégoriser, est nécessaire pour
pouvoir reconnaître.
Catégoriser c’est aussi adapter son
comportement au moment et à l’endroit. On n’a pas le même comportement chez soi
et à l’école. A l’école on n’a pas le même comportement en classe, pendant la
récréation, au dortoir ou à la cantine. En classe on n‘a pas le même
comportement à l’accueil, au coin regroupement ou en atelier.
Cette activité de catégorisation va être
systématiquement travaillée dans cet ouvrage. Elle va l’être par le monde des
objets, parce qu’ils sont là, manipulables et attractifs. Avec pour objectif
d’aider l’élève à catégoriser aussi le monde des idées, ces instruments de
pensée qui sont indispensables pour saisir le monde réel.
Devenir élève, c’est apprendre à identifier
les disciplines, c’est comprendre qu’en mathématiques il y a les nombres et la
géométrie, et qu’en géométrie existent le monde des solides et celui des objets
plats.
L’école fait souvent comme si ces
distinctions se construisaient naturellement, paresseusement, sans qu’on y
prenne garde. Ce n’est pas le cas. C’est même sans doute une des principales
raisons de l’échec scolaire précoce. Elles se font effectivement facilement
pour certains élèves, généralement issus des milieux favorisés, et elles se
font mal, tardivement, et avec des confusions pour d’autres élèves.
Savoir organiser cet apprentissage est un
des enjeux de l’école maternelle, et le réussir un des arguments les plus forts
pour justifier –s’il en était besoin- de son absolue nécessité.
Acquérir
des compétences
Une fois qu’il a appris à apprendre, l’enfant devenu élève apprend « tout court ». Et c’est aussi parce qu’il apprend, qu’il comprend qu’il apprend, qu’il se sent grandir, et qu’il sait que c’est grâce à l’école qu’il devient élève.
Certes il n’apprend
pas comme en primaire ; les domaines disciplinaires ne sont pas encore
étanches, il y a sans cesse des interactions du transversal et du disciplinaire,
mais l’élève apprend beaucoup.
Il construit le
nombre, il construit de l’espace et du temps, il apprend à reconnaître des
formes à trois et à deux dimensions. Et grâce à ces activités il apprend à
parler puis à transférer des informations sur la feuille de papier.
Quels
apprentissages au cycle 1 ?
Apprendre à se
passer de manipuler
Les
mécanismes de construction des savoirs commencent à être mieux connus, et un
consensus s’est réalisé en didactique de la géométrie pour admettre qu’il faut
commencer à travailler avec des objets matériels pour permettre de passer dans
un second temps à la conceptualisation. Cette manipulation préalable se joue
dans des activités de reproduction et de description qui, bien que nécessaires,
ne sont pas encore mathématiques. Et ce n’est que quand le problème a été posé
et résolu matériellement que son transfert par la représentation sur la feuille
de papier devient possible, et que l’activité mathématique proprement dite peut
commencer. C’est ainsi que l’on a pu dire
que « faire des mathématiques, c’est apprendre à se passer de
manipuler ».
Commencer par
reproduire
Il
y a toujours un décalage entre reproduction et représentation à l’intérieur
d’une même séquence. Mais au cycle 1, ce décalage sera plus radical, puisque
dans une première maternelle, les élèves ne sont pas capables de représenter,
car il leur manquera les compétences de savoir et les compétences de
savoir-faire nécessaires pour cette activité.
Pour
prendre en compte la réalité de l’enfant qui sort de la crèche pour arriver en
maternelle, il faut sans doute introduire une distinction chronologique entre
la première maternelle où les élèves manipulent des objets, et une seconde
maternelle où ils apprennent progressivement à coder ce travail sur la feuille
de papier.
Donc
dans un premier temps les élèves ne pourront que reproduire. Mais reproduire,
ce n’est pas rien. Par la reproduction les élèves commenceront à faire passer
une information d’un objet à un autre, et implicitement à faire correspondre à
un objet certaines de ses propriétés. Ils reproduiront avec une progression de
modalités qui feront varier le type d’objet à reproduire, le type du modèle et
le mode de reproduction, et il y aura un saut qualitatif, disons vers le milieu
de la moyenne section, où les élèves pourront commencer à représenter, et où
s’ouvrira la possibilité de croiser des activités de reproduction et des
activités de représentation. Ce passage à une seconde maternelle coïncidera
avec la prise de conscience de la puissance de l’écrit, et du rôle de mémoire
de la représentation.
La deuxième maternelle, ou le passage à
la représentation
Ce passage à la
représentation, qui se situe quelque part vers le milieu de la moyenne section
est un saut cognitif majeur.
C’est d’abord la découverte
de la conceptualisation. On
peut lire dans les programmes 2008, page 14 : Les élèves établissent une relation entre les
activités matérielles qu’ils réalisent et ce qu’ils en apprennent (on fait cela
pour apprendre, pour mieux savoir faire). Cette relation se fera surtout dans l’effort de représenter.
Mais c’est aussi la
découverte de l’écrit. Et
pour ce faire, ce passage à l’écrit nécessite une première maîtrise des
relations spatiales, celles qui permettent d’organiser les informations sur une
feuille de papier.
On peut lire dans les
programmes 2008, page 16 : Les activités dans lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan
vertical ou inversement, et conserver les positions relatives des objets ou des
éléments représentés, font l’objet d’une attention particulière. Elles
préparent à l’orientation dans l’espace graphique. Le repérage dans l’espace
d’une page ou d’une feuille de papier, sur une ligne orientée se fait en lien
avec la lecture et l’écriture. Et c’est pourquoi il faudra penser la construction des compétences spatiales en interaction avec la construction des autres compétences.
On peut lire également dans
les programmes 2008, page 13 : Les enfants se familiarisent avec le principe de la
correspondance entre l’oral et l’écrit ; à cet égard, la fréquentation
d’imagiers, d’abécédaires qui isolent les mots et les présentent avec une
illustration mérite d’être encouragée. Cela suppose que l’enfant a construit cette capacité à voir l’objet dans
la représentation. C’est justement par ce passage à la représentation que
l’élève peut la construire.
D’un point de vue plus
étroitement géométrique, c’est également le moment où les élèves pourront
apprendre à distinguer les objets à deux dimensions du plan des objets à trois
dimensions de l’espace, après avoir travaillé indifféremment avec tous les
objets géométriques. La différentiation se fera sur le critère de
représentation. Les élèves pourront représenter les objets du plan, car il y a
superposition entre l’objet et sa représentation, alors que les objets de
l’espace sont impossibles à représenter au cycle 1, et même, sauf cas
particulier, dans toute l’école primaire.
Première maternelle |
Deuxième maternelle |
Manipuler |
Manipuler et conceptualiser |
Reproduire |
Reproduire et représenter |
Parler |
Parler et écrire |
Textes officiels
Ce travail s’appuie sur les horaires et
programmes d’enseignement de l’école primaire, BO du 19 juin 2008.
Que nous disent les textes officiels ?
Agir, pour prendre conscience de la consistance du monde
À l’école
maternelle, l’enfant découvre le monde proche ; il apprend à prendre et à
utiliser des repères spatiaux et temporels. Il apprend à adopter un autre point de vue
que le sien propre et sa confrontation avec la pensée logique lui donne le goût
du raisonnement.
Grâce
aux diverses activités, les enfants acquièrent une image orientée de leur propre corps. Ils distinguent ce qui
est : devant, derrière, au-dessus, au-dessous, puis à droite et à gauche, loin
et près. Ils apprennent à suivre des parcours élaborés par l’enseignant ou
proposés par eux ; ils verbalisent et représentent ces déplacements.
C’est
en coupant, en modelant, en assemblant, en agissant sur les matériaux usuels
comme le bois, la terre, le papier, le carton, l’eau, etc., que les enfants
repèrent leurs caractéristiques simples. …
Ils
fabriquent des objets en utilisant des matériaux divers, choisissent des outils
et des techniques adaptés au projet (couper, coller, plier, assembler, clouer,
monter et démonter ...).
Manipuler, pour prendre conscience des
caractéristiques des objets
En
manipulant des objets variés, les enfants repèrent d’abord des propriétés
simples (petit/grand ; lourd/léger). Progressivement, ils parviennent à
distinguer plusieurs critères, à comparer et à classer selon la forme, la
taille, la masse, la contenance.
Prendre conscience du résultat de ses
actions
Ils
établissent une relation entre les activités matérielles qu’ils réalisent et ce
qu’ils en apprennent (on fait cela pour apprendre, pour mieux savoir faire).
Apprendre à représenter
Les
enfants effectuent des itinéraires en fonction de consignes variées et en
rendent compte (récits, représentations graphiques). Les activités dans
lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement,
et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés,
font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans
l’espace graphique. Le repérage dans l’espace d’une page ou d’une feuille de
papier, sur une ligne orientée se fait en lien avec la lecture et l’écriture.
Il
devient capable de compter, de classer, d’ordonner et de décrire, grâce au
langage et à des formes variées de représentation (dessins, schémas).
Le dessin et les compositions plastiques (fabrication d’objets) sont les moyens
d’expression privilégiés. Les enfants expérimentent les divers instruments,
supports et procédés du dessin. Ils découvrent, utilisent et réalisent des
images et des objets de natures variées. Ils construisent des objets en utilisant
peinture, papiers collés, collage en relief, assemblage, modelage...
Dans
ce contexte, l’enseignant aide les enfants à exprimer ce qu’ils perçoivent, à
évoquer leurs projets et leurs réalisations ; il les conduit à utiliser, pour
ce faire, un vocabulaire adapté. Il les encourage à commencer une collection
personnelle d’objets à valeur esthétique et affective.
Compétences
exigibles en fin de cycle
Parmi
les compétences exigibles, voici celles qui seront traitées particulièrement
dans cet ouvrage (imprimées en italique), certaines étant dépliées en
sous-compétences (imprimées en caractères droits).
DEVENIR ÉLÈVE
- exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires
- respecter les autres et respecter les règles de
la vie commune
- écouter, aider, coopérer ; demander de l’aide
-
s’organiser pour une activité, distribuer et ranger des objets
- apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer
S’APPROPRIER
LE LANGAGE
- comprendre un
message et agir ou répondre de façon pertinente
-
formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;
- nommer avec
exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie
quotidienne
DÉCOUVRIR L’ÉCRIT
- identifier les
principales fonctions de l’écrit
- se repérer dans l’espace d’une page ;
- produire un
énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte
DÉCOUVRIR LE MONDE
- adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ;
- comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
- mémoriser la suite des nombres au moins
jusqu’à 30 ;
- dénombrer une quantité en utilisant la
suite orale des nombres connus ;
- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages
- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère
- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
-
identifier un intrus et un élément absent
- reconnaitre tactilement des formes géométriques
- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé
- dire ce qu’il apprend
- reconnaître des propriétés
- organiser une action
- tirer les conséquences de l’effet d’une action
-identifier une règle
-appliquer une règle
- utiliser le dessin comme moyen
d’expression et de représentation ;
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement
- dessiner un rond,
un carré, un triangle
- se repérer et se
déplacer dans l’espace
- se situer dans l’espace et situer les
objets par rapport à soi
-
comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des
relations dans le temps et dans l’espace.
- situer des
événements les uns par rapport aux autres
- décrire ou
représenter un parcours simple
- utiliser des
repères dans la journée, la semaine et l’année
Une nouvelle organisation
Les activités sont donc présentées en deux parties
correspondants aux deux maternelles. Une première partie où les élèves ne
savent pas encore représenter, et une deuxième partie où les élèves apprennent
à représenter.
La première partie correspond à la petite
section, voire à la toute petite section, et la deuxième partie à la grande
section. Donc la moyenne section est à partager entre la première et la
deuxième partie, ce qui est une difficulté pour les enseignants.
Ce choix a été pourtant fait. Et il a été pensé
pour fournir les larges possibilités d’adaptation qui leur sont nécessaires.
Les programmes de maternelle, pour les contenus comme pour les compétences à
acquérir, ne peuvent avoir la consistance et la fermeture des programmes de
l’école élémentaire. Il serait encore plus malvenu de proposer des progressions
rigides, tant les classes sont hétérogènes et évolutives.
C’est pourquoi les séquences proposées dans
chaque partie sont organisées dans de grandes situations, six situations pour
la première maternelle, et sept situations pour la seconde maternelle. Et donc à
chaque niveau, l’enseignant pourra choisir de travailler telle ou telle
situation. Par exemple il pourra choisir de travailler trois situations de la première
partie en petite section, trois situations de la première partie et deux de la
seconde partie en moyenne section, et cinq de la seconde partie en grande
section.
Tableau des activités
Tableau
activités |
Bou- chons |
Car- tes |
Mosaïques |
Robot |
Trian- gles |
Géo- plan |
For- mes |
Kapla |
Poly- gones encastrables |
|
Tri
Classement |
x |
x |
x |
|
x |
x |
x |
|
x |
|
Rangement
|
x |
x |
|
x |
x |
|
|
|
|
|
Itinéraire
|
|
|
x |
|
|
x |
|
|
|
|
Plan
maquette |
|
|
|
|
|
x |
x |
|
|
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PRODUIRE |
Utilisation
libre |
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x |
|
x |
x |
x |
x |
x |
Encastrements |
|
|
x |
|
|
|
x |
|
|
|
Constitution
répertoire |
|
x |
x |
x |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Algorithme
|
|
x |
x |
|
x |
|
x |
|
|
|
REPRODUIRE |
Compléter
|
x |
x |
x |
x |
|
|
|
x |
|
En
superposant |
|
|
x |
x |
x |
x |
|
|
|
|
à
l’identique |
x |
x |
|
|
|
|
x |
x |
x |
|
Sur
canevas |
|
|
x |
x |
x |
x |
|
|
|
|
Sur
fond neutre |
|
x |
x |
x |
x |
x |
|
|
|
|
A
partir de photos |
x |
|
x |
x |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Sous
la dictée |
x |
x |
x |
x |
|
|
x |
x |
|
|
Changer
taille |
|
|
|
|
x |
x |
|
|
|
|
DECRIRE |
Jeu
de la marchande |
x |
x |
x |
x |
x |
|
x |
|
x |
Jeu
de portrait |
x |
x |
x |
x |
x |
|
x |
|
x |
|
Vocabulaire
|
x |
x |
|
x |
|
x |
x |
|
|
|
Tableau
Codage |
|
|
|
|
|
x |
|
|
|
|
REPRESENTER |
Avec
gommettes |
x |
|
x |
x |
|
x |
|
x |
|
Avec
gabarit |
|
|
x |
x |
x |
x |
|
|
|
|
Avec
pochoir |
|
|
|
x |
|
|
|
|
|
|
A
main levée |
|
x |
x |
x |
x |
|
|
x |
|
|
Prolongement
fichier |
|
|
x |
x |
|
x |
|
|
|
Les situations
1 Les bouchons
Présentation de la situation
Les bouchons en plastique sont devenus des objets quotidiens. Ils ont
différentes tailles et différentes couleurs. Les collectionner peut être un
premier objectif tout à fait à la portée d’élèves de petite section. Voir la
collection grandir et devenir énorme est une première expérience quantitative
pour eux. Mais s’ouvre aussitôt la possibilité de l’organiser. Organiser une
masse informe en quelque chose d’intelligible, différencier entre ses éléments,
les trier et les classer, voilà l’expérience que cette situation va proposer
aux élèves. Et c’est en cela qu’elle aidera les enfants à devenir des élèves,
car elle les aidera à repérer des différentiations et à les saisir par des mots ;
en un mot elle les aidera à apprendre à organiser le monde.
Domaine concerné
C’est ainsi que les premières activités de catégorisation vont être
mises en place. Les élèves vont apprendre à faire des familles, avec divers
critères qui seront autant de variables didactiques.
On se contentera d’abord de travailler avec un seul critère :
pareil, pas pareil. Un bouchon étant sélectionné, il faudra trouver exactement
le même bouchon, « le pareil », ou trouver un bouchon différent,
« le pas pareil », puis continuer dans l’une ou l’autre des voies
avec trois bouchons, cinq bouchons, et ainsi de suite.
Puis on apprendra à constituer des familles. D’abord par un tri,
rassembler « tous les pareils », puis par une succession de tris de
ce qui reste on fera une partition de l’ensemble de départ, ce que l’on appelle
un classement.
Le premier critère est celui qui saute aux yeux, celui de la couleur. Il
va permettre une première organisation. Mais ce n’est pas si simple, pour
plusieurs raisons. D’abord les couleurs sont des concepts sociaux, où l’usage a
créé des catégories parfois contradictoires. Ensuite les élèves ne pourront pas
mémoriser les infinités de nuances de la palette, et il faudra faire des
compromis, par exemple pour le bleu dont
il y a plusieurs nuances qu’on ne pourra pas exprimer en mots. Enfin des
bouchons peuvent avoir la même couleur, et pourtant être manifestement
différents. Pour ces bouchons, il faudra trouver un deuxième critère qui sera
la taille. Mais il y a deux dimensions, le diamètre du disque de base et la
hauteur. Pratiquement et sauf exception, les diamètres sont en trois tailles,
et les hauteurs également. Si bien que dans les deux cas on peut discriminer
les bouchons avec les trois adjectifs « petit, moyen et grand ».
On peut aussi trier les bouchons par leur fonction. La plupart des
bouchons ne servent qu’à fermer, mais certains servent aussi à verser, comme
les bouchons de liquide vaisselle, ou même de dentifrice.
Il ne faut pas laisser le hasard décider de la nature de la collection
de base. Il faudra adapter la quantité et la nature des bouchons sur lesquels
les élèves travaillent aux activités et à leurs progrès.
Matériel
D’abord les bouchons que l’on fait collectionner aux élèves et que l’on
amasse dans un très grand récipient bien
en vue. Puis différentes sortes de récipients adaptés aux contraintes des
différentes activités. Des caisses ouvertes et des caisses fermées, des sacs en
toile que l’on peut fermer avec un cordon, des corbeilles ou des barquettes
ouvertes pouvant contenir une vingtaine de bouchons, des boites en carton dans
le style des boites à chaussures ou boites de corn-flakes pour des collections
particulières.
Puis des bandes numériques partielles de 3 , 5, 8 et 12 cases qui serviront à constituer des collections de
cardinal donné sur des critères évolutifs.
Compétences en jeu
- nommer avec exactitude un
objet ressortissant à la vie quotidienne ;
- reconnaître, nommer,
décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs
qualités et leurs usages ;
- formuler, en se faisant
comprendre, une description ou une question ;
- identifier les principales
fonctions de l’écrit
- se repérer dans l’espace
d’une page ;
- réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé
- comparer des quantités,
résoudre des problèmes portant sur les quantités ;
- dénombrer une quantité en
utilisant la suite orale des nombres connus ;
- construire des collections
- coopérer et s’opposer
individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives
- apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer
- reconnaître ou poursuivre un
rythme ;
Ainsi que des sous-compétences :
- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère
- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
- identifier un intrus et un élément absent
- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé
Progression
Première
maternelle
3
Apparier |
4
Trier une couleur |
5 Classer tous les bouchons en une famille |
6 Réalisations de
collections : éliminer un intrus |
7 Produire une collection d’un nombre déterminé de
bouchons |
8 Tous égaux tous différents |
9 Ce bleu
exactement |
10 Reproduire une
collection témoin |
11 Jeu du portrait |
12 Reproduire une carte de bouchon sur photo |
13 Les
animaux de la ferme : à chaque animal sa mangeoire |
14 Reproduire une
carte de bouchon par une commande orale |
15 Reproduire une
carte de bouchon par une commande écrite |
16 Classer une collection : l’arc en ciel |
17 Prolonger un algorithme de bouchon, puis en inventer un autre |
Documents
Bandes numériques
Cartes de bouchons
2 Kapla
Présentation de la situation
Ce matériel est radicalement simple, puisqu’il
ne se compose que d’un seul élément, une petite planchette en forme de pavé, et
c’est ce qui en fait son succès. Sa simplicité explique sans doute son
appropriation rapide par de tout petits élèves : ils se lancent
naturellement sans avoir à se poser une seule question …
La première compétence que ce matériel
travaille est l’habileté manuelle. Et il est efficace de ce point de vue, parce
que les élèves se qualifient rapidement, et peuvent constater leurs progrès.
Domaine travaillé par la situation
Cette situation va permettre de travailler un
premier passage à la représentation, et qui plus est sur des objets de
l’espace, et ceci dès la petite section. C’est évidemment très tôt, mais
possible, car on va se placer dans des conditions extrêmement favorables. Les
buchettes sont toutes identiques, et on va travailler sur les montages les plus
simples, à deux, trois ou quatre éléments. Ces montages vont donner lieu à
trois types de représentations : des photos, des représentations à main
levée et des collages de bandelettes de la taille des faces des buchettes.
- Les photos, seront prises de face, et seront
restituées grandeur nature.
- Les représentations à main levée seront les
premières expériences d’entrée dans l’écrit que vivront les élèves. Elles
seront bien sûr balbutiantes, mais pourront s’améliorer, et prendront du sens
dès le début.
- Les collages de bandelettes demanderont plus
d’expertise, et ne pourront pas être réalisées par tous les élèves. Par contre une
fois réalisées, elles seront lisibles par tous.
Matériel
Kapla est une marque commerciale. C’est un
matériel de bonne qualité, mais cher ! On peut désormais trouver un
matériel très ressemblant dans des sous-marques à des prix nettement
inférieurs.
Compétences en jeu
- réaliser une composition en plan ou en
volume selon un désir exprimé ;
- utiliser le dessin comme moyen d’expression
et de représentation ;
- adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ;
- formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question
- comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ;
- reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et
classer des objets selon leurs qualités et leurs usages
- exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires
- approcher la représentation d’espaces par
la photo
Progression
Première maternelle
1 Découverte |
2 Pyramides |
3 Production d’un répertoire |
4 Faire correspondre les photos aux montages |
5 Jeu de portrait |
6 Représentation de montages |
7 Représentation avec gommettes |
8 Reproduction sur photos |
9 Reproduction à partir d’une représentation |
Documents :
Montages, photos, représentations et collages
correspondants
3 Formes géométriques
Présentation de la
situation
Il
s’agit de découvrir les formes et d’organiser des activités autour du très nombreux
matériel de géométrie qu’on peut trouver dans les écoles. Là aussi l’essentiel
du travail sera un travail de catégorisation. Les élèves apprendront à
distinguer les solides des objets plats, et à partager ces deux catégories de
formes en un certain nombre de familles.
Domaine travaillé
par la situation
L’organisation
de l’enseignement de la géométrie suppose qu’il y ait, quasiment à l’origine,
deux domaines distincts, celui de la géométrie dans l’espace, la géométrie des
solides, et celui de la géométrie plane. Or différencier les objets plans et
les solides n’est pas si simple, et exige qu’on identifie les obstacles
d’apprentissage et qu’on propose une méthodologie de travail. Cette différenciation
est loin d’être acquise au cycle 3, et une confusion très présente chez les
élèves est que les solides « sont les objets réels » et les
objets plats « ce qu’on dessine sur la feuille », c’est-à-dire les
représentations de ces mêmes solides.
On
comprend bien pourquoi : il y a une grande difficulté à représenter les
solides d’une part, et d’autre part on fait très peu manipuler les objets
plats. Si bien que les solides connus et travaillés sont matériels, et les
objets plats connus et travaillés sont des traçages sans existence matérielle.
Alors
qu’il y a quatre instances, les solides et leurs représentations d’une part,
les objets plats et leurs représentations d’autre part, on n’en travaille
réellement que deux. Il est donc proposé ici de retrouver un équilibre entre
ces quatre instances, en travaillant sur des représentations de solides, et en
manipulant des objets matériels plats.
Ensuite
il sera proposé de faire différencier aux élèves les solides et les objets
plats, les formes à trois et les formes à deux dimensions. Pour cela un travail
indifférencié sur les formes géométriques matérielles à deux et trois
dimensions sera proposé pour la première maternelle, puis les élèves
apprendront à trier solides et objets plats par la découverte d’un critère
simple et efficace : à la différence des solides, les objets plats se
superposent avec leur représentation.
Le
vocabulaire à utiliser présente une difficulté : comment appeler les objets
à trois dimensions ? Il faut employer le terme proposé par les programmes
qui est « solide ». Mais solide a d’abord le sens de « qui ne se
casse pas », le contraire de « fragile ». Puis en SVT c’est le
contraire de « liquide », une première catégorisation des matières.
Enfin
il n’existe pas d’antonyme de « solide » pour les objets plats, pour
les formes du plan.
Matériel
Divers
objets géométriques rassemblés dans une grande caisse :
- des
objets usuels à deux et à trois dimensions : des balles, des ballons, des
billes, des boîtes, des tuyaux, des CD, des roues, des cartes téléphone ou de
crédit, des enveloppes, des cartes postales, etc.
- des
objets pédagogiques : des solides pédagogiques en bois brut ou
en plastique , les formes planes en plastiques, des équerres, des double-décimètres, des
rapporteurs à 360°, un globe terrestre
- des
jeux de formes : jeux de construction, légo, mosaïques, kapla, etc.
Compétences en jeu
- exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires
- comprendre un
message et agir ou répondre de façon pertinente
-
formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question
-
nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne
-
reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des
objets selon leurs qualités et leurs usages
-
réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé
-
reconnaître des solides tactilement
- se repérer et se
déplacer dans l’espace
-
dessiner un rond, un carré, un triangle
Ainsi
que des sous-compétences :
- reconnaitre tactilement des formes
géométriques
- trier en séparant des objets d’un
ensemble selon un critère
-
classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- identifier un intrus et un élément absent
- compléter une collection
-
trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère
-
classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
Progression
Première
maternelle
1
Découverte jeu de construction |
2
La tour (roule, roule pas) |
3
Concours de maisons |
4
Choisir une boule (tant qu’il y en a) |
5
Choisir un autre solide (pavé ou cylindre) |
6
Reproduire une collection de trois solides |
7
Choisir un solide dans un sac |
Seconde
maternelle
1
Reproduire les pavés |
2
Reproduire les formes arrondies |
3
Différencier solides et objets plats |
4
Séparer solides et objets plats dans toutes les collections |
5
Choisir un carré |
6
Trier une forme plate (rond, rectangle, triangle) |
7
Choisir une forme dans un sac |
8
Reproduire une collection de quatre formes plates |
9
Jeu de construction en libre accès |
10
Produire des montages avec un jeu de construction |
11
Reproduire un montage sur photo |
12
Classer les solides en catégories (boule, pavé, cylindre, cône, autres) |
13
Reproduire une collection de quatre solides à prendre dans un sac fermé |
14
Compléter sa collection en trouvant l’élément manquant |
15
Commander une forme sur fiche (compléter sa collection) |
16
Reproduire une collection de solides sur fiche avec déplacement |
Documents
La
tour
Des
maisons
Bons
de commande
4 Les mosaïques
Présentation de la situation
Ce
matériel pratique et agréable permet de construire rapidement des pavages
gratifiants et accroche immédiatement les élèves. Ce sont six polygones à côtés
égaux, ce qui en facilite grandement l’agencement pour faire des pavages, et plus simplement des frises et
des rosaces. Chaque forme n’existe qu’en une couleur, ce qui permet de les
utiliser dés l’entrée au cycle I, sans nécessiter de compétence géométrique,
car la couleur définit la forme.
Domaine travaillé
par la situation
La
découverte du matériel se fera progressivement, au rythme des élèves. Le maître
veillera seulement à repérer les productions spontanées qui feront sens pour
les élèves. C’est ainsi qu’un « magasin de formes » se constituera.
Et c’est ce réservoir de formes qui servira à son tour à mettre en place les
activités de reproduction. Le maître complétera ces productions des élèves par
des montages plus géométriques : des frises, des pavages et des rosaces.
Les frises se construisent selon un motif répétitif de deux ou trois éléments
quelconques. Il est d’ailleurs possible de rechercher l’effet produit par tous
les couples d’éléments, et de les comparer. Les pavages sont des frises
« à deux dimensions », où la construction se fait dans les deux sens,
haut/bas et gauche/droite. Enfin les rosaces sont induites très naturellement
par le matériel, parce qu’il est constitué des polygones réguliers les plus
simples. Elles produisent un effet décoratif immédiat qui séduit à juste titre
les élèves.
Tous
ces objets se prêtent facilement aux
différentes activités de reproduction. Et les différentes modalités de
reproduction permettront de travailler implicitement les concepts qui seront
explicités dans le passage à la représentation sur papier.
La
simplicité du matériel, sa bonne maniabilité en font un matériel bien adapté
« à la première maternelle », où on reproduit avant d’être capable de
représenter.
Matériel
Il s’agit de séries de 6 polygones en bois
ou en plastique selon les commercialisations ( constructibles avec des
allumettes, c’est-à-dire avec des côtés égaux) : un triangle équilatéral
vert, un carré orange, un losange bleu avec des angles de 60° et de 120°, un
losange beige avec des angles de 30° et de 150°, un trapèze isocèle rouge et un
hexagone jaune. On les trouve sous le nom de « mosaïques », de
« blocs géométriques », ou « d’attrimaths ».
Compétences en jeu
- s’organiser pour une activité, distribuer et
ranger des objets ;
- comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ;
- nommer avec exactitude un objet, une
personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne ;
- formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question ;
- reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages
;
- dessiner un rond, un carré, un triangle ;
- comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
- adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ;
- utiliser le dessin comme moyen d’expression
et de représentation ;
-
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;
- reconnaître ou poursuivre un rythme ; identifier
les erreurs dans un rythme
Ainsi
que des sous-compétences :
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- reconnaitre tactilement des formes géométriques
- reconnaître des propriétés
Progression
Première maternelle
1
Découverte |
2
Production d’un musée de formes |
3
Compléter un encastrement |
4 Jeu de la marchande de
couleur |
5
Reproduire un montage à partir d’une
photo |
6
Faire des chemins |
7
Reproduire un agencement sur un croquis |
8
Reproduire un agencement à côté de la photo |
Seconde maternelle
1
Reproduire un montage à partir d’une photo verticale de taille réduite |
2 Faire des
chemins : inventer un algorithme en mosaïque |
3 Production des formes
de mosaïques par collage d’allumettes |
4 Compléter les
productions par symétrie |
5 Décomposer une figure
complexe en éléments simples |
6 Reproduction d’un
montage par collage d’allumettes |
Les éléments (CF Apprentissages géométriques)
Des frises
Le musée des formes
5 Les triangles
Présentation de la situation
Un carré peut se plier bord à bord de deux façons, par les diagonales ou par les médianes Par une diagonale, il donne deux triangles rectangles isocèles, et par une médiane, il donne deux rectangles. Ces trois formes : le carré et ses deux moitiés, le triangle rectangle isocèle et le rectangle entretiennent des relations très riches que l’on va exploiter dans l’apprentissage.
Le triangle rectangle isocèle a d’autre part une propriété fructueuse, il est isomorphe à sa moitié. On obtient ainsi un procédé de construction très simple d’une série de triangles rectangles isocèles de taille décroissante. On partage un carré par sa diagonale, et on obtient ainsi deux triangles rectangles isocèles. Et là se met en place un algorithme. On garde un des deux triangles, et on partage l’autre en deux, et on recommence tant que c’est possible. Et on peut aussi créer des séries correspondantes de carrés et de rectangles.
Matériel
D’un
point de vue pratique, on a intérêt à travailler avec deux types
d’objets : les formes découpées dans des matériaux solides, alvéolaire,
plastique, carton plume ou PVC expansé,
et les mêmes découpées dans du papier de couleur. Pour les formes en dur, on
part d’un carré de
Pour
les formes papier pour des raisons pratiques, on utilise du format A4, et on
part cette fois d’un carré de côté
Présentation des activités
Il y a deux sortes d’activités :
- des activités de reproduction avec les triangles plastiques pour la première maternelle
- une articulation des activités de reproduction avec les triangles plastiques et de représentation avec leurs répliques en papier pour la seconde maternelle.
Avec les formes découpées dans des matériaux solides se mettent en place les activités de reproduction, dans de multiples modalités, ce qui permet de les adapter au niveau des élèves de la « première maternelle » : reproduire un agencement par superposition (la validation est alors simultanée à l’action), reproduire un agencement sur un croquis adjacent au modèle, reproduire un agencement dans un espace fermé adjacent au modèle, reproduire un agencement sur croquis délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement, reproduire un agencement sur un espace délimité, le modèle étant une photo placée verticalement , et enfin reproduire un agencement sur croquis du modèle.
Comme souvent pour un outil, on commence à l’utiliser dans une situation fonctionnelle, et quand on en maîtrise le fonctionnement on essaie d’en comprendre le mode de construction, puis de le produire. Les élèves découvriront ainsi le procédé de fabrication des triangles rectangles isocèles, et s’organisera alors l’apprentissage du pliage-découpage et le passage à la représentation pour « la seconde maternelle ».
A partir de ce moment, les activités de reproduction et de représentation pourront être croisées, ce qui multiplie les possibilités.
Les
formes seront découpées dans du papier par les élèves, et pourront être
utilisées comme des vignettes pour garder la mémoire d’un agencement réalisé
avec les formes plastiques. Elles seront ainsi une première transition vers la
représentation. Une seconde représentation s’obtient par traçage autour des
triangles matériels, une troisième étant la représentation à main levée.
On peut travailler sur trois types d’agencements de triangles : des objets figuratifs, des frises et des pavages. On ne pourra pas imposer aux élèves des objets figuratifs. Il faudra au contraire repérer les objets qu’ils produiront spontanément dans la phase de découverte, et les introduire au fur et à mesure dans la culture de la classe. On pourra être plus normatif pour les frises et les pavages, mais bien sûr au rythme des élèves.
Deux objets figuratifs seront particulièrement travaillés : le sapin pour travailler implicitement le rangement du plus petit au plus grand, et le papillon pour travailler implicitement la symétrie.
Compétences en jeu
- s’organiser pour une activité, distribuer et
ranger des objets ;
- comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ;
- nommer avec exactitude un objet, une
personne ou une action ressortissant à la vie quotidienne ;
- formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question ;
- reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages
;
- se repérer dans l’espace d’une page ;
-
comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des
relations dans le temps et dans l’espace.
- adapter son geste aux contraintes matérielles
(instruments, supports, matériels) ;
- utiliser le dessin comme moyen d’expression
et de représentation ;
- réaliser une composition en plan ou en
volume selon un désir exprimé ;
- réaliser
des collections selon un critère ;
- reconnaître ou poursuivre un rythme ; identifier
les erreurs dans un rythme.
Ainsi
que des sous-compétences :
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement
- organiser une action
- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé
- reconnaître des propriétés
Progression
Première maternelle
1 Appropriation libre |
2 Le sapin |
3 Constitution d’un répertoire d’objets
figuratifs |
4 Module reproduction A Reproduire un agencement par superposition uniforme (dans ce cas, il n’y a qu’une couleur par taille) B Reproduire un agencement sur un schéma par superposition (la validation est simultanée à l’action) C Reproduire un agencement sur un croquis adjacent au modèle D reproduire un agencement dans un espace fermé adjacent au modèle E Reproduire un agencement sur croquis délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement F Reproduire un agencement sur un espace délimité, le modèle étant une photo placée verticalement G Jeu oral de la marchande H Reproduire un agencement sur croquis du modèle |
5 Faire des chemins |
6 Faire le carrelage de la salle de bain |
7 Soigner les papillons |
Seconde maternelle
1 Module
découverte du pliage-découpage A Guirlande de fanions de triangles pliés le long d’un fil B Découpage, puis
reconstruction des deux carrés en alternant les couleurs C Produire des carrés avec les formes plastiques D Algorithme de
pliage-découpage E Classement des
formes dans boîtes à casier F Représentation d’agencement de triangles en
plastique par le collage de gommettes en papier |
2 Module reproduction / représentation A Reproduire un
agencement B Constitution
d’un répertoire d’objets figuratifs C
Représenter un agencement par collage
de gommettes, le modèle étant une photo D Jeu oral de la
marchande E Représenter un
agencement par traçage sur gabarit puis coloriage F Représenter un
agencement pour le faire reproduire |
3 Fabriquer un
papillon bicolore |
4
Finir un carré après avoir tiré au sort deux triangles |
5
Soigner le papillon |
6
Algorithme chemins et couronnes des rois et bandeau de Noël |
7 Agrandir un modèle |
8 Production
d’un jeu des 7 familles |
9
Fabriquer un mobile |
Documents
a)
des
objets figuratifs
Cabane Etoile Bateau Sapin
Oiseau en vol
Papillon
Poisson
Poulet Souris Théière
Un autre bateau
La montagne
b) des frises
c)
des pavages
d) De nombreuses photos de
productions d’élèves
6 Fabriquer des
cartes et jouer avec elles
Présentation
Jouer aux cartes reste une pratique sociale très présente dans notre société, même si les jeux électroniques lui ont pris un peu de place. Dans cette situation les élèves apprendront à jouer tout en fabriquant des cartes adaptées à leur niveau. Ils apprendront à en produire, puis à les décrire pour les faire reproduire.
Domaine travaillé
par la situation
Cette situation va permettre de travailler plusieurs
objectifs. Il y a bien sûr l’apprentissage du jeu. C’est un moyen d’aider
l’enfant à devenir élève, en le confrontant aux autres, en lui faisant adopter
un comportement social fait de règles que l’on apprend et que l’on applique.
Mais en jouant on apprend aussi. On apprend à mettre
en place des stratégies, à faire des choix qui vont se révéler pertinent ou
pas. On travaille aussi des compétences disciplinaires, en particulier dans le
domaine numérique.
Cependant l’objectif principal de cette situation
est encore différent. Elle va permettre de travailler la maîtrise de l’espace,
le repérage et l’orientation.
Voilà ce que disent les programmes 2008, dans le
paragraphe « Se repérer dans l’espace » :
« Tout au long de l’école maternelle, les
enfants apprennent à se déplacer dans l’espace de l’école et dans son
environnement immédiat. Ils parviennent à se situer par rapport à des objets ou
à d’autres personnes, à situer des objets ou des personnes les uns par rapport
aux autres ou par rapport à d’autres repères, ce qui suppose une décentration
pour adopter un autre point de vue que le sien propre. En fin d’école
maternelle, ils distinguent leur gauche et leur droite. Les activités dans
lesquelles il faut passer du plan horizontal au plan vertical ou inversement,
et conserver les positions relatives des objets ou des éléments représentés,
font l’objet d’une attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans
l’espace graphique. Le repérage dans l’espace d’une page ou d’une feuille de
papier, sur une ligne orientée se fait en lien avec la lecture et l’écriture. »
En faisant produire les cartes aux élèves, on crée un espace de représentation dans lequel ils pourront approcher le vocabulaire de positionnement et de repérage. En mettant en place des activités de communication où un élève devra décrire sa carte pour la faire reproduire à un autre, seront réunies les conditions d’utilisation du vocabulaire spatial, dans une logique fonctionnelle.
Pour la première maternelle, les cartes à jouer seront faites avec les trois formes de base : rond, carré et triangle. Pour la famille des ronds, on commencera avec trois cartes, la carte à un rond, à deux ronds, et à trois ronds, et de même pour la famille des carrés et celle des triangles. Puis on ajoutera les cartes à quatre et cinq formes. Les cartes seront quadrillées en quatre secteurs codés 1, 2, 3 et 4, dans le sens traditionnel de la lecture. Les cartes seront remplies dans l’ordre des secteurs, et la cinquième forme sera collée au milieu. Il sera nécessaire de recouvrir les cartes d’un plastique adhésif, pour que les élèves ne soient tentés de décoller les gommettes.
Pour la seconde maternelle, on rajoutera une quatrième forme, le rectangle, et on collera jusqu’à 9 formes par carte, ce qui fera un maximum de 36 cartes. On positionnera précisément les formes dans les cartes, en utilisant les quatre coins, le centre et les milieux des quatre côtés :
-
L’as :
la forme est au centre
-
Le
2 : les formes sont à deux coins opposés
-
Le
3 : les formes sont à deux coins opposés et au centre
-
Le
4 : les formes sont aux quatre coins
-
Le
5 : les formes sont aux quatre coins et au centre
-
Le
6 : trois formes sont en haut et trois formes sont en bas
-
Le
7 : le même plus le centre
-
Le
8 : les neuf emplacements moins le centre
- Le 9 : les neuf emplacements
On aura le choix entre deux modes de repérage, un codage par neuf secteurs dénommés de 1 à 9 dans le sens de lecture traditionnel, ou un repérage libre avec le vocabulaire du positionnement, gauche, droite, haut, bas, centre, milieu. Et ainsi on pourra faire une correspondance entre les deux systèmes :
1 En haut à gauche |
2 En haut au milieu |
3 En haut à droite |
4 A gauche au milieu |
5 Au centre |
6 A droite au milieu |
7 En bas à droite |
8 En bas au milieu |
9 En bas à droite |
Enfin il y aura aussi une progression dans le mode de représentation, les élèves commenceront à coller des gommettes, puis à tracer les formes au pochoir, et enfin à les dessiner à main levée.
Matériel
Des cartes format A6 en carton léger de type bristol, orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait. Des gommettes de formes, reprenant les blocs logiques, rond, carré, triangle, rectangle. Les pochoirs. Des exemples de cartes artisanales, certaines sur le modèle des cartes à jouer, et d’autres avec des objets figuratifs très simples.
Compétences en jeu
-
nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la
vie quotidienne
-
comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente
-
formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question
-
comparer des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités
-
dessiner un rond, un carré, un triangle
- se
repérer dans l’espace d’une page
- comprendre et utiliser à bon escient le
vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.
- situer des événements les uns par rapport aux
autres
-
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;
-
réaliser des collections selon un critère
- coopérer et s’opposer individuellement ou
collectivement ; accepter les contraintes collectives
-
apprendre les règles d’un jeu collectif et s’y conformer
- écrire en écriture cursive son prénom
Ainsi que des sous-compétences :
- organiser une action
- reconnaître des propriétés
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement
- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
- trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère
- classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique
- identifier un intrus et un élément absent
- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé
Progression
Première
maternelle
1 Découverte |
2 Réalisation de
collections : trier |
3 Réalisation de
collections : éliminer un intrus |
4 Réalisation de
collections : compléter par jeu de la marchande |
5 Compléter une collection par la production
d’une carte |
6 Jeux de cartes : bataille ; le
chemin des cartes par associations ; jeu des 4 familles ; la
mémoire |
7 Jeu du portrait |
8 Inventer une carte par collage de gommettes |
9 Décrire pour faire reproduire |
Seconde
maternelle
1 Découverte : la bataille |
2 Faire reproduire une carte |
3
Jeu du portrait 1 |
4 Réalisation de
collections : trier, classer |
5 Réalisation de
collections : compléter par jeu de la marchande |
6 Production d’un jeu de quatre familles de 9
cartes |
7
Jeux de cartes |
8 Faire le fond des cartes |
9 Inventer une carte à son nom, puis la
téléphoner |
10 Remettre les cases au bon endroit |
11 Jeu du portait 2 |
12 Inventer sa carte à quatre formes, puis la
téléphoner |
13 Evaluation : dictée de formes |
Cartes
Images
séquentielles
7 Les robots
Présentation de la situation
Les
robots sont de petits êtres composés de ronds, de carrés, de rectangles et de
triangles, les formes du plan qu’on apprend à identifier globalement au cycle
I, et qu’on appelle parfois les blocs logiques. Les robots ont une tête, un
corps (ou tronc), des bras, des mains, des jambes et des pieds. La tête et le
corps sont construits par une forme, les bras, mains, jambes et pieds sont
construits par des couples d’éléments identiques, en général symétriques. Par
analogie avec l’image du corps, les élèves apprennent à reconnaître les robots
élément par élément, à les reproduire, puis à en inventer. Puis ils apprennent
à les décrire, d’abord oralement, puis par écrit, pour eux dans « le livre du
robot », puis pour un autre dans un message pour les faire reproduire.
Domaine travaillé
par cette situation : apprendre à décrire
On
a là une situation qui permet de « parler mathématique ». Classiquement,
en géométrie, les élèves commencent par identifier globalement les objets, puis
à identifier leurs éléments dans un effort de description. C’est ce que permet
cette situation, où on peut travailler la langue dans des activités croisées de
mathématique et de français.
Les
robots sont un texte écrit dans une langue géométrique où les formes sont le
lexique, et la façon de les agencer la syntaxe. Il y a donc un travail autour de
la langue mathématique particulière qu’est la géométrie. Les élèves vont
apprendre à utiliser ce langage en dessinant à main levée des paysages, des
maisons, des tracteurs avec ces quatre blocs logiques. De plus cette activité
permet aussi de produire des textes en français, dés la grande section,
notamment en utilisant les étiquettes de
mots.
Matériel
On
a besoin de gabarits et de pochoirs des quatre blocs logiques en trois tailles :
ronds, carrés, rectangles et triangles. Les meilleurs pochoirs sont découpés
dans du plastique transparent. On peut faire des commandes groupées auprès de
petits imprimeurs de quartier. On a besoin ensuite de modèles de robots, avec
les descriptions correspondantes et d’histoires mettant en scène des robots, dans
lesquelles des indices permettent de le reconstruire. Pour l’écriture, on a
besoin des étiquettes des mots du corps et des formes, et de tableau de
correspondance pour les reconnaître.
Compétences en jeu
-
comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ;
-
nommer avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la
vie quotidienne ;
-
formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;
-
identifier les principales fonctions de l’écrit ;
- produire un énoncé oral dans une forme
adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte.
-
dessiner un rond, un carré, un triangle ;
- se
repérer dans l’espace d’une page ;
- comprendre et utiliser à bon escient le
vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.
-
adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports,
matériels) ;
-
utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;
-
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;
-
nommer les principales parties du corps humain et leur fonction
Ainsi que des sous-compétences :
- reconnaître des propriétés
- organiser une action
- compléter un algorithme ou un tri non verbalisé
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement
Progression
Seconde
maternelle
1 Reproduction par
collage sur feuille vierge de vignettes commandées |
|
2 Jeu de portrait |
|
3 Production de
robot avec des vignettes |
|
4 Production de
robot par traçage au pochoir |
|
5 Reproduction par
description orale |
|
6 Le livre du
robot |
|
7 Dessiner le
monde des robots |
Documents
Les
pochoirs
Des
robots réalisés avec des vignettes
Des
robots réalisés avec les pochoirs
Des
objets du monde des robots, réalisés à main levée et avec des pochoirs
8 Le géoplan
Problématique
générale
Le géoplan, c’est une planche à clous
organisés en réseau quadrillé. En posant des élastiques autour de pointes, on
produit très simplement des polygones. Il s’agit de se servir du géoplan pour
chercher à résoudre des problèmes de géométrie, non de faire avec le géoplan ce
que l’on aurait pu faire aussi bien sur du papier, ou pire encore de traduire
sur géoplan un exercice qu’on aurait déjà fait sur papier. Avec les élastiques,
les figures se font très vite, et sont automatiquement parfaites si l’élastique
est tendu. On peut ainsi essayer plusieurs solutions avant de passer à la
reproduction sur papier pointé, où on représente l’élastique sur un réseau
carré de 25 points. Le passage de l’outil physique de manipulation à la
représentation sur papier, ici un dessin du géoplan, se fait très
naturellement.
Mais le géoplan est aussi un espace
cartésien installant implicitement la géométrie simplifiée du quadrillage et le
repérage par un couple de coordonnées. Il y a là tout un secteur de l’activité
géométrique qui prend du sens avec le géoplan, et qui prépare bien au cycle II. Le prolongement dans un travail
sur fichier est ici très naturel.
Ajoutons enfin l’utilisation en géométrie du géoplan
comme on utilise l’ardoise dans le domaine numérique. On peut présenter des
séries de petits problèmes auxquels chacun doit répondre immédiatement avec les
élastiques sur son géoplan. La validation est immédiate. S’y ajoutent des
activités de formulation et d’argumentation.
Matériel
On
a choisi de travailler sur des géoplans de 25 clous sur un quadrillage de 5 par
5 avec des espacements de
Il
faut également des élastiques de couleur (pas jaunes, pour qu’ils puissent se
voir sur le bois !) pour représenter les côtés, et des perles (ou des
pailles coupées) pour identifier les sommets. Il est aussi utile de se munir de
ficelle pour figurer des itinéraires ou des formes ouvertes.
Enfin
le matériel de représentation pour l’exploitation mathématique : des
cadres pointés représentant le géoplan à l’échelle 1, des feuilles quadrillées
et des feuilles pointées.
Compétences en jeu
- décrire ou représenter un parcours simple.
-
dessiner un rond, un carré, un triangle ;
- se
repérer dans l’espace d’une page ;
- comprendre et utiliser à bon escient le
vocabulaire du repérage et des relations dans le temps et dans l’espace.
-
adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports,
matériels) ;
-
utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ;
-
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé
Ainsi que des sous-compétences :
- reconnaître des propriétés
- organiser une action
Progression
Seconde
maternelle
1 Découverte libre |
2 Production d’un répertoire de formes |
3 Géométrie mentale |
4 Les carrés |
5 Des rectangles |
6 Exercer sa mémoire |
7 Aligner trois pailles |
Photos
de géoplans
Musée
de formes
9 Les polygones encastrables
Présentation de la situation
Ce matériel est
constitué de polygones - carrés, rectangles, triangles, pentagones et hexagones
- munis de systèmes permettant de les solidariser, ce qui permet de construire
des solides à partir de leurs faces. On voit donc immédiatement son intérêt dans
une logique constructiviste.
Domaine travaillé
avec ce matériel
Il y a une grande
difficulté à traiter mathématiquement les solides à l’école primaire. Cette
difficulté découle paradoxalement de la facilité avec laquelle on peut jouer
avec des solides. Les jeux de construction, légo, kapla et consort ont fait
florès, et ont envahi les centres d’animation. Cependant autant il est facile
et gratifiant de les manipuler, autant les concepts mathématiques qui les
rendent intelligibles sont complexes.
La difficulté
didactique est de concevoir des activités qui permettent de travailler les
concepts mathématiques spatiaux avant d’être capable de représenter les
polyèdres.
Les polygones
encastrables sont un bon compromis pour lever en partie cette difficulté.
La découverte du
matériel se fait souvent par du pavage, par un traitement à plat. Il ne faut
pas partir dans cette direction, mais au contraire appendre à faire du relief,
puis à fermer les objets produits pour aboutir à une matérialisation du concept
mathématique de solide. Une fois les boîtes produites, on peut mettre en place
des activités de commande par un jeu de la marchande qui permet d’interpréter
le solide comme une collection de faces, ainsi que par des activités classiques
de description, comme le jeu du portrait.
Matériel
Ce
matériel est commercialisé par plusieurs marques : polydrons, clixi, jovo,
lokons et click-clack. Ces produits sont
à peu près équivalents, en qualité, et en prix. Ces polygones sont pleins, ce
qui permet de fermer réellement les boîtes produites. Il y a d’autres
commercialisations où les polygones sont évidés, ce qui est moins pertinent
pour des élèves de cycle 1.
Compétences en jeu
- exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires
- comprendre
un message et agir ou répondre de façon pertinente ;
-
nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;
-
formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ;
- se
repérer et se déplacer dans l’espace ;
-
reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des
objets selon leurs qualités et leurs usages ;
-
réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé
Ainsi que des sous-compétences :
- reconnaître des propriétés
- organiser une action
- approcher la représentation d’espaces par la photo
- passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement
Progression
Seconde maternelle
1 Découverte |
2 Pavages |
3 En relief |
4 La bourse aux polygones |
5 Formation du magasin des formes |
6 Jeu de la marchande : reproduction à
l’identique |
7 Jeu de portrait |
8 Reproduction sur photos |
9 Tris de photos |
musée de formes
Première maternelle PS-MS
1 Les bouchons
2 Mosaïques
3 Kapla
4 Formes géométriques
5 Les triangles
6 Cartes de formes
Selon la distinction effectuée dans cet ouvrage, voilà donc les activités de la première maternelle, celle où les élèves manipulent des objets matériels, principalement dans des activités de reproduction, et où les pratiques langagières sont uniquement orales.
Le passage vers la représentation et l’entrée dans l’écrit par la maîtrise de l’espace de la page se faisant en cours de moyenne section, les activités présentées dans ce module sont prévues pour être mises en place dès la petite section, voire avant pour certaines, et être poursuivies en moyenne section.
Les situations sont proposées dans un ordre indicatif.
Deux situations, les bouchons et les kaplas sont spécifiques à cette partie, et ne seront pas poursuivies en seconde maternelle. Par contre les autres situations, les mosaïques, les formes géométriques, les triangles et les cartes de forme seront prolongées par d’autres modules en seconde maternelle.
Nous présentons divers types d’activités :
1 Des activités de catégorisation, dans la situation des bouchons, puis des formes géométriques.
2 Des activités de reproduction, déclinées selon diverses modalités, dans la situation des kaplas, des mosaïques et des triangles.
3 Des activités explicites de repérage-orientation, dans la situation des cartes de formes.
4 Nous présentons enfin quelques activités de pré-représentation, qui sont là pour préparer le passage à la seconde maternelle. On sait que l’apprentissage précède le développement, et qu’il est nécessaire d’aborder des concepts avant que les élèves ne soient capables de les identifier. Pour cela il faut réunir des conditions simplifiées qui permettent aux élèves de réaliser l’activité « en performance », ce sera le cas dans la situation des kaplas, et dans une moindre mesure avec les mosaïques.
1 les bouchons
1 Découverte |
|
3 Apparier |
4 Trier une couleur |
5 Classer tous les bouchons dans une famille |
6 Réalisations de collections : éliminer un intrus |
7 Produire une collection d’un nombre
déterminé de bouchons |
8 Tous égaux tous différents |
9 Ce bleu exactement |
10 Reproduire une collection témoin |
11 Jeu du portrait |
12 Reproduire une carte de bouchon sur photo |
13 Les animaux de la ferme : à chaque
animal sa mangeoire |
14 Reproduire une carte de bouchon par une
commande orale |
15 Reproduire une carte de bouchon par une
commande écrite |
16 Ranger une collection : l’arc en ciel |
17 Prolonger un algorithme de bouchon, puis en inventer un autre |
4 Trier par couleur |
Objectif(s) : faire un tri par séparation des bouchons d’une
catégorie |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
; |
But à atteindre : ranger les bouchons par couleur |
Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs
et de différentes tailles dans une grande caisse ; des grandes boites
peintes de chaque couleur principale de bouchons. |
Déroulement : la consigne est donnée au coin regroupement ,
pendant les activités rituelles. Chaque jour une couleur : le maître choisit un bouchon, par
exemple de couleur rouge, et demande à un élève de transvaser les bouchons
rouges de la grande caisse à la boîte rouge. Il agit de façon autonome. Quand
il en a assez, il peut demander à l’enseignant de passer le relais, et un
autre élève continue le tri. La validation du tri a lieu en grand groupe à la
fin de la journée : il s'agit de vérifier que la boite ne contient que des
bouchons de la même couleur. On commence par les couleurs simples pour finir par des couleurs plus
complexes, à condition qu’il y ait assez de bouchons pour ces familles. Quand l’activité est bien installée, on peut demander dans la
validation de vérifier aussi que la grande caisse ne contient plus un seul
bouchon de cette couleur. Mais alors il faudra en limiter la taille. |
Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert et bleu,
clair et foncé, pareil, le même, différent. |
Remarques : il y a un choix à faire sur le critère de tri : accepte-t-on dans la collection tous les bouchons d’une couleur, même
s’ils sont différents ? ou prend-on un critère plus étroit de bouchons
identiques en tous points ? |
5 Classer tous les bouchons dans une
famille |
Objectif(s) : classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
et leurs usages ; réaliser des collections selon un critère |
But à atteindre : réunir les bouchons par famille |
Matériel : les caisses de bouchons de couleur, la grande
caisse des bouchons non triés |
Déroulement : cette activité se déroule avec le groupe classe 1 Les caisses ouvertes de bouchons triés par
couleur sont posées sur une table. On passe en revue les bouchons non retenus
de la grande caisse. Chacun leur tour, les élèves prennent un bouchon, et
cherchent s’ils peuvent le mettre dans une caisse. Quand on ne peut pas, on
fait une nouvelle caisse, celle des « bouchons libres ». Maintenant
tous les bouchons ont une famille. 2 Le maitre referme les caisses avec un
couvercle percé d’une fente, comme pour une tirelire. Le maître apporte une
nouvelle collection de bouchons, et demande de les ranger, chacun dans sa famille. Il faut trouver une astuce pour
deviner dans quelle boîte il faut ranger le bouchon rouge, sans avoir besoin
d’ouvrir toutes les boîtes. Assez naturellement vient l’idée de peindre les
boîtes de la couleur des bouchons qu’elle regroupe. Et alors il faut trouver
un autre moyen que la couleur pour identifier la boîte des « bouchons
libres ». 3 Le maître apporte les boîtes qui ont été
peintes en atelier. Il donne une petite collection de bouchons à chaque
élève, et ceux-ci doivent les mettre dans les boîtes par la fente, sans ouvrir
la boîte. Quand tous les bouchons ont été mis dans une boîte, on valide collectivement
en ouvrant successivement chaque boîte. |
Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert, bleu,
clair, foncé, pareil, le même, différent, famille |
Remarques : le passage du tri au classement est une étape
importante. On travaille autrement avec une collection classée, car on est en
face d’une vraie structure. |
6 Réalisations de
collections : éliminer un intrus |
Objectif(s) : classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
et leurs usages ; réaliser des collections selon un critère |
But à atteindre : réunir les bouchons par famille |
Matériel : des collections de quatre à huit bouchons dans une
barquette. Chaque collection a un ou deux intrus. |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Le maître donne à chaque élève une
collection adaptée à son niveau. Les collections comportent un intrus. Chacun
leur tour, les élèves expliquent quel bouchon ils doivent sortir de la
collection. Les bouchons éliminés sont mis dans une pioche centrale. Puis
chaque élève doit essayer de compléter sa collection avec les bouchons
écartés par les autres, et qui se retrouvent donc dans la pioche. Chacun leur
tour, ils demandent un bouchon, et doivent dire pourquoi. Les autres peuvent
intervenir pour valider ou invalider. |
Prolongement : cette activité doit être reconduite à intervalles
réguliers. |
Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert, bleu,
clair, foncé, pareil, le même, différent, famille |
Remarques : cette activité aide à définir des catégories
(qu’on appelle ici des familles), en identifiant ce qui les caractérise. Et
c’est en formulant ces ressemblances et ces différences que la compétence se
stabilise. |
Photos de collections à réorganiser
7 Produire une
collection d’un nombre déterminé de bouchons |
Objectif(s) :
utiliser
implicitement le concept de cardinal |
Compétences en jeu : dénombrer une quantité en
utilisant la suite orale des nombres connus ; coopérer et s’opposer
individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes collectives |
But à atteindre : réunir le bon nombre de bouchons |
Matériel : une caisse pleine de bouchons ; des bandes
numériques associées à un casier ( de
trois cases, de cinq cases, de huit cases, de douze cases) |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Chaque élève prend une bande, et doit
remplir chaque case d’un bouchon. Le groupe valide en vérifiant que toutes
les cases sont remplies d’un bouchon. Le maître demande de remplir les cases
dans l’ordre de la comptine numérique. 2 La collection de référence est placée sur
une table à côté. Les élèves doivent donc se déplacer pour aller chercher le
bon nombre de bouchons. Ils peuvent faire autant de voyage qu’il veulent. Le
maître peut faire remarquer que si on fait un seul voyage, cela va plus vite. A chaque fois, si un élève sait dire combien
cela fait de bouchons, il le dit. |
Mots à employer : bouchon, case, trois, cinq, huit |
Remarques : il est nécessaire d’adapter la longueur de la
bande numérique aux capacités des élèves. Mais elle peut dépasser la
longueur de la comptine orale stabilisée. |
8 Tous égaux
tous différents |
Objectif(s) : construire
des collections correspondantes à un critère ; apprendre à différencier les bouchons
autrement que par la couleur |
Compétences en jeu : dénombrer une quantité en utilisant la suite orale des nombres connus
; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets
selon leurs qualités ; coopérer et
s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes
collectives. |
But à atteindre : faire des collections de bouchons tous
différents |
Matériel : une caisse pleine de bouchons ; des bandes
numériques associées à un casier ( de
trois cases, de cinq cases, de huit cases) ; des cylindres de papier
hygiénique. |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1
Chaque élève prend une bande, et doit remplir chaque case avec un
bouchon , et tous les bouchons doivent être les mêmes. Il y a donc le choix
pour le premier bouchon, mais ensuite les suivants doivent être identiques au
premier. Le groupe valide en vérifiant que toutes les cases sont remplies
d’un bouchon, et que tous les bouchons sont les mêmes. 2 Le groupe va remplir une bande de bouchons
différents. Les élèves posent un bouchon chacun leur tour. La contrainte
grandit à chaque bouchon posé. Le premier bouchon est quelconque, le deuxième
doit être différent du premier, le troisième doit être différent du deuxième,
mais aussi du premier, et ainsi de suite … Le groupe doit valider que le
bouchon posé est différent des autres.
L’élève doit expliquer pourquoi il est différent. « Il n’a pas le même
bleu », ou « il est plus grand », ou « il est plus
gros », ou « il y a quelque chose d’écrit dessus ». 3 Chaque élève prend une bande, et doit
remplir les cases de bouchons différents. Le groupe valide en vérifiant que
toutes les cases sont remplies d’un bouchon, et que tous les bouchons sont
différents. A chaque fois, si un élève sait dire combien
cela fait de bouchons, il le dit. |
Mots à employer : même, identique, différent, trois, cinq,
huit |
Prolongement : le jeu du portrait. Cette activité ne peut
fonctionner que si les élèves ont identifié d’autres façons de différencier
les bouchons que la couleur. Pour les aider à le faire, Il y a des bouchons
verseurs, comme ceux du liquide vaisselle ou du dentifrice qui sont
visiblement différents. |
Remarques : les élèves doivent être capables de trouver des
bouchons « pas pareils ». Mais pour l’instant ce « pas
pareil » reste global, sans que les élèves puissent formuler les
différences. Ce travail va commencer avec l’activité suivante. |
Documents : photo de bandes, les trois sortes de collections
9 Ce bleu
exactement |
Objectif(s) : apprendre à discriminer les bouchons autrement que
par la couleur |
Compétences en jeu : nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
; construire des collections |
But à atteindre : différencier les bouchons bleus |
Matériel : la boîte des bouchons bleus réorganisée par
le maître, environ 40 bouchons, bien différenciés, avec des très gros et des
très petits et avec aussi des bouchons blancs et transparents ; des rouleaux d’essuie-tout
ou de papier hygiénique ; des boîtes en carton |
Activités en amont : le classement des bouchons par couleur |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Les bouchons sont tous bleus … pourtant
ils ne sont pas pareils. Le maître propose alors de deux faire deux
familles : la famille des gros et la famille des petits. Il demande aux élèves de choisir des gros bouchons.
Les propositions sont acceptées ou rejetées par le groupe. Puis le tri symétrique des petits bouchons
est effectué. Mais il reste beaucoup de bouchons dont on n’a pas su dire
s’ils étaient gros ou petits. Ils sont moyens … Le maître propose alors un critère de tri,
des rouleaux d’essuie-tout ou de papier hygiénique : si le bouchon peut
rentrer dans le rouleau, alors il est petit, s’il ne peut pas rentrer, alors
il est gros. Les élèves effectuent le tri
individuellement. |
Mots à employer : bleu, clair, foncé, grand, petit, gros,
moyen |
Prolongement : il est alors possible d’introduire un nouveau
rouleau de diamètre supérieur à celui du rouleau d’essuie-tout pour séparer
la famille des gros en familles des très gros et famille des gros. On obtient
ainsi trois familles de bouchons, celle des petits, celle des gros et celle
des très gros. Symétriquement il est possible d’introduire un rouleau de
diamètre inférieur pour séparer la famille des petits en famille des petits
et famille des très petits. On obtiendrait ainsi quatre familles
correspondant à quatre grosseurs de bouchons. |
Remarques : il s’agit d’apprendre à trouver de nouveaux
critères pour différencier les bouchons, après avoir constaté que le critère
de la couleur, pour pratique qu’il est, s’avère parfois insuffisant. Mais il y a plusieurs façons d’être différents ... les bouchons peuvent être différents parce qu’ils ont des couleurs
différentes, mais ils peuvent être différents, bien qu’ils aient la même
couleur. Grâce au rouleau de papier hygiénique, on va pouvoir distinguer les
gros bouchons des petits bouchons : les petits bouchons seront ceux qui
pourront rentrer dans le cylindre. Mais il y a aussi les différentes nuances
de la même couleur, en particulier pour le bleu. Il y a aussi la grosseur,
qui correspond au diamètre du bouchon, et la grandeur, qui correspond à la
hauteur. On peut aussi différencier par des mots ou des logos commerciaux qui
sont parfois imprimés sur les bouchons. Ils peuvent aussi différer par la
fonction. La plupart des bouchons ne font que fermer, mais certains servent
aussi à verser, par exemple les bouchons de liquide vaisselle. |
Photos de cylindres
10 Reproduire
une collection témoin |
Objectif(s) : prendre
des informations et les mémoriser. |
Compétences en jeu : exécuter
en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs
qualités ; réaliser une
composition en plan ou en volume selon un désir exprimé |
But à atteindre : faire une autre collection identique à une
première |
Matériel : trois caisses d’une cinquantaine de
bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes tailles ; des
collections témoin filmées de 3, 5 et 8 bouchons différents ou pas dans des
barquettes ; des barquettes vides. Les collections réservoirs doivent
évidemment contenir les bouchons à rassembler en nombre suffisant. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves 1 Les boîtes réservoir de bouchons sont sur
la table de travail. Le maître distribue la collection témoin filmée et une
barquette vide à chaque élève, les élèves doivent remplir leur barquette avec
les mêmes bouchons que ceux qui appartiennent à la collection témoin. Quand
ils ont fini, la validation se fait en grand groupe. Le groupe vérifie
d’abord que le nombre de bouchons est le bon, puis que ce sont bien les bons
bouchons. 2 Les boites réservoirs de bouchons sont sur
une autre table. Les élèves doivent aller se servir sans emporter leur
collection témoin. Ils peuvent faire autant de voyage qu’ils veulent. |
Mots à employer : blanc, bleu, rouge, vert, clair, foncé, un,
deux, trois, barquette |
Remarques : il faut veiller à l’organisation pratique, de
manière à ce que les élèves puissent s’approvisionner tous en même temps. La
validation doit être l’occasion de mettre des mots sur les différences
visibles des bouchons. |
Documents : collections filmées
11 Jeu du
portrait |
Objectif(s) : prendre des informations et les mémoriser. |
Compétences en jeu : formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question ; organiser des inférences ; coopérer et
s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les contraintes
collectives |
But à atteindre : retrouver le bouchon volé de la collection |
Matériel : deux collections identiques de dix à trente
bouchons tous différents. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves Les deux collections sont apportées
mélangées. 1 Les élèves doivent d’abord séparer les
deux collections. Les bouchons des deux collections sont posés sur la table.
Le maître demande de faire des paires. Les élèves qui en voient les prennent
et les disposent dans des cases doubles imprimées sur une feuille posée sur
la table. Le maître fait alors séparer les deux collections en deux boîtes
ouvertes, en mettant un bouchon de chaque paire dans chacune d’elles. 2 Le maître ferme alors une des boîtes,
après en avoir extrait un bouchon. Il cache ce bouchon dans ses mains, le
regarde en les entrouvrant, et le place dans un petit coffret qu’il pose
devant lui. Le groupe doit alors deviner quel est ce
bouchon caché, en s’appuyant sur la collection entière qui est encore
présente sur la table. A tour de rôle, chaque élève pose une question au
maître qui ne peut répondre que par oui ou par non. D’abord le maître
interdit les questions directes comme : « est-ce que c’est
celui-ci ? ». Les élèves doivent peu à peu apprendre à poser des
questions englobantes, puis apprendre à organiser les inférences en écartant
les bouchons invalidés par les réponses du maître. Quand un élève pense avoir
trouvé le bouchon caché, il le désigne, et le maître ouvre la boite pour
validation. |
Mots à employer : les mots des couleurs, pareil,
différent, grand, petit, gros. |
Remarques : il faut modifier régulièrement les collections de référence, au
fur et à mesure des progrès des élèves. |
12 Reproduire une
carte de bouchon sur photo. |
Objectif(s) : prendre des informations et les mémoriser ; approcher la représentation d’espaces par la photo |
Compétences en jeu : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître, nommer,
décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités ; |
But à atteindre : faire la même collection que celle qui a
été photographiée |
Matériel : la collection de bouchons dans plusieurs grandes
caisses, des photos de collections dans des barquettes. Des cartes sur
lesquelles sont collés les bouchons de ces collections. Des photos de ces
collections organisées sur des cartes quadrillées à 4, puis 9 cases. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves 1 Les élèves ont à disposition des photos de
collections témoin et plusieurs caisses de bouchons. Individuellement, ils
choisissent une photo, prennent une
barquette, et doivent remplir la barquette avec les bouchons de la collection
témoin. Quand ils pensent avoir réussi, ils justifient leur choix devant le groupe
qui valide ou pas. 2 Les élèves recommencent l’activité avec
des cartes quadrillées de quatre ou neuf cases sur lesquelles sont collés des
bouchons. Ils ont à disposition des cartes vierges et doivent les remplir à
l’identique. Cette fois les caisses de bouchons sont sur une autre table, et
les élèves doivent se déplacer pour s’approvisionner. Avant de coller les
bouchons, il recherchent la validation du groupe. 3 Chaque collection témoin correspond à une
carte de bouchon, car elles utilisent les mêmes bouchons. Les élèves doivent
les apparier. |
Mots à employer : photo, carte à 4 cases, carte à 9 cases |
Evaluation : jeu de loto. Les élèves ont une photo grandeur nature
d’une carte de bouchons. Le maître tire un à un les bouchons de sa collection
et les montre au groupe. Quand un élève reconnaît un des bouchons de sa
carte, il dit « quine », et le maître lui donne le bouchon. Quand
sa carte est pleine, il a gagné. |
Remarques : là encore il faut adapter la difficulté au niveau
des élèves. Toutes les cases des cartes ne sont pas obligatoirement remplies.
|
Photos de cartes de bouchons
13 Les animaux de
la ferme : à chaque animal sa couche |
Objectif(s) : apprendre à associer par la couleur |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
et leurs usages ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ;
nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne. |
But à atteindre : donner à chaque animal sa couche |
Matériel : des petits animaux de la ferme en plastique ;
des bouchons en plastique de différentes couleurs et de différentes
tailles dans une grande caisse |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves Les animaux ont besoin d’une couche pour
dormir. Pour qu’ils puissent la reconnaître sans se tromper, elle est de leur
couleur. Le maître distribue trois animaux par élève. Chacun leur tour les
élèves choisissent un bouchon correspondant à un animal, et doivent nommer la
couleur. S’il savent la dire, ils peuvent poser la paire animal-bouchon au
milieu de la table. Le premier élève qui a posé tous ses animaux a gagné. |
Mots à employer : bouchon, couleur, jaune, rouge, vert, bleu,
clair, foncé, pareil, le même, différent |
Remarques : la structuration des noms des couleurs est l’une
des premières réalisée par les élèves. C’est une première façon de découvrir
le monde, et de l’organiser en catégories. |
Photos d’animaux dans leurs couches
14 Reproduire une
carte de bouchon par une commande orale |
Objectif(s) : formuler,
en se faisant comprendre, une description ou une question ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente |
Compétences en jeu : exécuter
en autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; réaliser une composition
en plan selon un désir exprimé ; reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des objets selon leurs qualités ; se repérer dans l’espace
d’une page |
But à atteindre : faire son marché de bouchons |
Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs dans
plusieurs caisses ; des cartes quadrillées à 4, puis 9 cases. Sur
certaines des cases des bouchons sont collés. Les photos de ces cartes. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves Les élèves jouent par binôme, un est le
marchand, et l’autre le client. Le client reçoit une photo d’une carte de
bouchon et une carte vide. 1 Pour commencer le maître fait le marchand
devant le groupe entier. Il fait reformuler la question jusqu’à ce qu’elle
soit claire. Par contre, si la question désigne un mauvais bouchon, il le
donne quand même. 2 les élèves sont mis en binôme, l’un est le
client, et l’autre le marchand. Il a à ses pieds une caisse contenant les
bouchons, et elle est cachée du client. Le maître donne une carte à chaque
client qui doit commander oralement les bouchons, un par un. Parfois la
couleur ne suffit pas à discriminer, ce qui oblige à doubler les
informations. Le marchand doit lui donner un bouchon correspondant à la
demande. Le client peut le refuser, mais alors doit préciser sa commande. Il
pose ainsi le maximum de bouchons. Puis un bilan collectif est fait. On
s’intéresse particulièrement aux échecs. Quand un bouchon est absent de la
réponse, soit le client n’a pas su faire la commande, soit le marchand ne l’a
pas comprise. Les autres élèves proposent alors une formulation, sinon, c’est
le maître qui reformule. |
Mots à employer : bouchon, jaune, rouge, vert, bleu,
clair, foncé, petit, moyen, grand,
haut |
Remarques : cette activité demande de combiner plusieurs
caractéristiques pour désigner un bouchon particulier : « je veux
le bouchon bleu, clair et petit ». C’est encore une activité de maîtrise
de la langue orale. |
15 Reproduire une
carte de bouchons par une commande écrite |
Objectif(s) : prendre
conscience que l’écrit permet de transmettre des informations |
Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et
jouer son rôle dans des activités scolaires ;
reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets
selon leurs qualités; identifier les
principales fonctions de l’écrit |
But à atteindre : remplir un bon de commande |
Matériel : une soixantaine de bouchons en plastique de
différentes couleurs et de différentes tailles dans une grande caisse ;
des photos de cartes de bouchons, des cartes de bouchons vides, un bon de
commande. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves 1 Les bouchons sont tous différents. Les
élèves jouent par binôme, l’un est le marchand, et l’autre le client. Le
client reçoit une photo d’une carte de bouchons et une carte vide. Il doit
commander par écrit les bouchons en remplissant un bon de commande sur lequel
les différents bouchons sont photographiés dans la première colonne. Il doit
donc trouver un moyen de faire sa commande. Il peut entourer les bouchons
souhaités, ou faire une croix sur la même ligne. Le marchand doit effectuer
la commande en posant les bouchons dans une barquette qu’il donne au client. 2 Certains bouchons sont en double. Entourer
le bouchon souhaité ne suffit plus, car il faut pouvoir dire aussi combien le
client veut de bouchons de ce type. Donc il faut faire des croix, autant que
de bouchons souhaités, ou mieux écrire le nombre en chiffres. A chaque fois un bilan collectif est fait.
On s’intéresse particulièrement aux échecs. Quand un bouchon est absent de la
réponse, soit le client n’a pas su faire la commande, soit le marchand ne l’a
pas comprise. |
Mots à employer : bon de commande, carte de bouchon |
Remarques : c’est une première entrée dans l’écrit. Les
élèves doivent trouver une solution pour faire leur commande. Il y a plusieurs
solutions, mais l’information passe généralement … |
16 Ranger une
collection : l’arc en ciel |
Objectif(s) : prendre
des informations et les mémoriser. |
Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et
jouer son rôle dans des activités scolaires ; réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé ;réaliser une correspondance terme à terme |
But à atteindre : réaliser un arc-en ciel de bouchons |
Matériel : des bouchons en plastique de différentes couleurs
et de différentes tailles dans une grande caisse ; un arc-en ciel grand
format (noir, violet, bleu, vert, jaune, rouge, marron). |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves 1 Réaliser une collection de couleurs :
rassembler le plus possible de bouchons de couleur différentes. Chacun leur tour les élèves ajoutent un
bouchon à la collection. Si un élève pense que la couleur est déjà présente,
il le dit, et le groupe décide si on garde le bouchon ou pas. Si personne ne
dit rien, on passe au suivant. Quand on ne peut plus trouver de nouvelles
couleurs, on s’arrête. 2 Ordonner ces bouchons selon les couleurs
de l’arc-en ciel. On met tous les bouchons dans un sac en
toile. Les élèves chacun leur tour en tirent un au hasard, et le placent sur
l’arc-en ciel sous le regard critique des autres. |
Mots à employer : arc-en ciel, noir, violet, bleu,
vert, jaune, rouge, marron, clair, foncé, couleur |
Remarques : il y a une difficulté pour trouver la place de
certaines couleurs dans l’arc-en ciel. En particulier le blanc, puisque c’est
la couleur non difractée … Le noir aussi, et les gris. Les couleurs très
claires peuvent se placer entre le bleu et le vert, et les très foncées aux
deux extrémités. Mais ce n’est pas très grave, il suffit de trouver un
consensus dans le groupe. |
17 Prolonger un
algorithme de bouchon, puis en
inventer un autre |
Objectif(s) : reconnaître ou poursuivre un rythme |
Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et
jouer son rôle dans des activités scolaires ; réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé. |
But à atteindre : réaliser des bandeaux de bouchons |
Matériel : une très grande collection de bouchons partagée
en plusieurs caisses ; les bandes numériques de 12 cases. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de 4 à 6 élèves 1 Chaque élève a une bande numérique de
douze cases. Le maître présente une bande numérique complétée par deux bouchons différents en alternance. Puis
il propose aux élèves d’en faire d’autres. Chaque élève choisit deux
bouchons, et les pose sur ses deux premières cases. Le premier élève commence
alors à remplir sa bande avec l’aide des autres élèves. Quand tout le monde a
compris, chacun remplit sa bande. Quand c’est fini, les bandes sont validées
collectivement. 2 Le maître propose alors de faire des
bandeaux qui seront affichés au mur : ils doivent donc être très réussis.
Il faut les coller dans l’ordre sur du carton. On les pose sur le carton pour
validation, puis on les colle à l’envers pour des raisons de facilité. |
Mots à employer : bandeaux de bouchons, alterner les bouchons |
Prolongement : il sera peut-être possible de faire des
algorithme plus complexes (à trois éléments par exemple) avec des élèves en
réussite. Eventuellement des élèves
peuvent choisir de faire des chemins en courbe, s’ils trouvent que
c’est plus joli. |
Remarques : il peut être nécessaire de prendre le temps de
faire reproduire les algorithmes complets plusieurs fois avant d’en faire
produire des originaux. |
Photos d’algorithmes de
bouchons
2 Mosaïques
Module 1
1 Découverte |
2 Production d’un
musée de formes |
3 Compléter un agencement par superposition |
4 Jeu de la marchande de couleur |
5 Compléter un agencement sur un schéma |
6 Algorithmes
binaires |
7 Reproduire un
agencement par superposition |
8 Reproduire un
agencement sur un schéma à l’échelle |
1 Découverte |
Objectif(s) : apprendre à jouer en autonomie avec le matériel
mosaïque |
Compétences en jeu : reconnaître, ranger et classer des objets
selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé |
But à atteindre : réaliser des poissons, des maisons, ou des
fusées |
Matériel : le matériel mosaïque |
Déroulement : Préparer deux ou trois montages gratifiants
dans le coin géométrie, à l’accueil, ou l’après-midi, pour les retours de
sieste progressifs. Laisser les élèves s’emparer ou pas du matériel. Cette
phase peut durer 2, 3 ou 4 mois. Après utilisation, il faudra veiller à ce
que le matériel soit rangé proprement. |
Mots à employer : jaune, rouge, bleu, vert, orange, blanc |
Remarques : c’est une
sensibilisation, elle ne peut se faire qu’en respectant le rythme des élèves. |
2 Production d’un musée de formes |
Objectif(s) : faire produire tous les élèves |
Compétences en jeu : réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
et leurs usages |
But à atteindre : produire des objets gratifiants |
Matériel : le matériel
mosaïque |
Déroulement : par atelier de 4 à 6 élèves Préparer deux ou trois montages gratifiants,
et les poser sur la table, au milieu des élèves. Ce sont des exemples, il
n’est pas encore question de les reproduire à l’identique, mais simplement de
s’en inspirer pour inventer autre chose de ressemblant ou pas. Le seule consigne est de ne pas employer
trop de formes, pas plus que les doigts de la main. Quand un élève a produit quelque chose, et
qu’il en est content, il peut appeler le maître pour qu’il prenne une photo.
Se constitue ainsi un répertoire de montages qui peut être conservé dans un
porte-vues. Après utilisation, il faudra veiller à ce
que le matériel soit rangé proprement par les élèves. |
Mots à employer : forme, jaune, rouge, bleu, vert,
orange, blanc |
Prolongement : le maître peut organiser un concours, et faire un
vote après avoir affiché toutes les photos |
Remarques : cette séance est indispensable pour organiser la
suite de la séquence, puisque sont produits là les montages que les élèves
vont reproduire dans de multiples modalités. |
3 Compléter un encastrement |
Objectif(s) : apprendre à identifier les éléments d’un montage |
Compétences en jeu : réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé |
But à atteindre : finir un tableau en mosaïque |
Matériel : le matériel mosaïque rangé dans des casiers ;
des montages simples (7 pièces maximum) et les photos correspondantes des
productions des élèves de la séance 2. Les montages sont faits avec les
éléments du jeu et sont fixés avec de la patafix, mais il manque quelques
pièces. Les photos sont en couleur, et grandeur nature. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Chaque élève a un montage, et la photo
correspondante. Il a deux façons de compléter le montage. Soit il s’appuie
sur la forme, et recherche dans la pioche la forme qui manque. Soit il
regarde sur la photo la couleur de la pièce qui manque, et il recherche dans
la pioche la couleur dont il a besoin. |
Mots à employer : forme, jaune, rouge, bleu, vert,
orange, blanc |
Remarques : il est possible de jouer sur le nombre de pièces
à compléter pour adapter l’activité au niveau des élèves. |
4 Jeu de la
marchande de couleur |
Objectif(s) : structurer les noms des couleurs |
Compétences en jeu : comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; nommer
avec exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie
quotidienne ; comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; |
But à atteindre : commander des pièces à la marchande |
Matériel : le matériel mosaïque |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves. Le maître joue le rôle de la marchande. Il s’agit toujours de compléter un montage,
mais cette fois il faut demander les pièces manquantes à la marchande. Les
élèves demandent les pièces oralement, une par une, en les désignant par leur
couleur. Mais ils peuvent aussi les commander par leur nom mathématique, s’ils
le connaissent. S’ils ne connaissent pas le nom de la couleur, ils peuvent
demander à un autre élève de les aider. On peut recommencer l’activité, avec un
élève qui joue le rôle de la marchande. |
Mots à employer : forme, jaune, rouge, bleu, vert,
orange, blanc |
Evaluation : l’élève qui joue la marchande est en situation
parfaite d’évaluation |
Remarques : la structuration des noms des couleurs est une
des premières organisations du monde dont les élèves sont capables. Connaître
le nom des couleurs, c’est bien plus que connaître le nom des couleurs, c’est
une ouverture au monde, parce que c’est un outil pour effectuer des
distinctions. |
5 Reproduire un montage sur un photo |
Objectif(s) : reproduire un objet en son absence |
Compétences en jeu : réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé ;
reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des
matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; |
But à atteindre : reporoduire un tableau en mosaïque |
Matériel : le matériel mosaïque ; des photos grandeur
nature des montages produits par les élèves, d’abord en couleur, puis en noir
et blanc. |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Les élèves choisissent les photographies
en couleur des montages dans le porte-vues. Ils sont prioritaires pour
prendre leur propre production. Les mosaïques sont à disposition sur la
table. Ils repèrent les éléments nécessaires, les prennent dans la pioche, et
les déposent sur la photo. Quand ils ont fini, ils changent de photo. 2 L’activité est recommencée la semaine
suivante avec les photocopies noir et blanc des montages. Dans ce cas les
élèves devront plus tenir compte de la forme que de la couleur. Après utilisation, il faudra veiller à ce
que le matériel soit rangé proprement. |
Mots à employer : photo, mosaïques, reproduire à l’identique |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie, soit sur les photos de leurs propres montages, soit sur les photos
des montages de leurs camarades, soit sur des montages faits par le maître. |
Remarques : il s’agit de poursuivre des activités de
reproduction à partir de modèles qui s’éloignent de plus en plus de l’objet
matériel à reproduire. La validation est simultanée à l’action. |
6 Faire des chemins |
Objectif(s) : reconnaître et poursuivre un
algorithme |
Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs
usages; identifier les erreurs dans un rythme ;
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé. |
But à atteindre : faire un chemin de mosaïque |
Matériel : le matériel mosaïque ; des photos grandeur
nature et en couleur d’algorithmes binaires réalisés en mosaïques. |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Le maître montre les photos des algorithmes.
Il demande aux élèves de dire ce qu’ils voient. Il leur demande d’aller
chercher les mosaïques et de vérifier si elles se superposent bien sur les
photos. Puis il leur demande de refaire le chemin à côté de la photo. Après
utilisation, il faudra veiller à ce que le matériel soit rangé proprement. |
Mots à employer : chemins de formes, reproduire à l’identique |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. En refaisant les algorithmes proposés, ou en en inventant
d’autres. |
Remarques : c’est dans cette activité que les élèves font
pour la première fois une reproduction sur un espace vide, sans un support
pour les guider. C’est possible parce que le motif est très simple (deux
formes accolées), et parce qu’il est répétitif. |
7 Reproduire un montage sur un croquis |
Objectif(s) : reproduire un montage à partir d’un modèle de plus
en plus abstrait |
Compétences en jeu : reconnaître
des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ;
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé ; |
But à atteindre : reproduire un tableau en mosaïque |
Matériel : le
matériel mosaïque ; le porte-vues des montages ; le porte-vues des
croquis des montages |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves 1 Le maître apporte les photos des
compositions faites par les élèves. Il leur demande de retrouver leur travail,
puis de retrouver le croquis de leur composition dans le porte-vues des croquis.
La reproduction consiste à poser les pièces sur ce croquis. 2 Puis il leur demande de faire la même
chose avec une autre composition, soit une réalisée par leurs camarades, soit
celles amenées par le maître. 3 Enfin les élèves n’ont plus à disposition
que le croquis. Ils doivent refaire le montage sans la photo. Cette fois ils
ne pourront choisir la pièce de mosaïque qu’en reconnaissant la forme. Après utilisation, il faudra veiller à ce
que le matériel soit rangé proprement. |
Mots à employer : photo en couleur, photo en noir et blanc,
croquis |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Evaluation : les élèves devront refaire un montage inconnu d’eux en superposant les pièces de mosaïque sur un croquis original. |
Remarques : ici une compétence difficile à acquérir est
travaillée, celle qui consiste à savoir décomposer une figure complexe en
éléments simples. La difficulté est atténuée parce que les élèves ont déjà
travaillé sur les montages utilisés. |
Croquis de montages
8 Reproduire un montage à côté de la photo |
Objectif(s) : reproduire un montage sur un espace vide |
Compétences en jeu : reconnaître
des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
But à atteindre : reproduire un tableau en mosaïque |
Matériel : le
matériel mosaïque ; le porte-vues des photos des montages, les
photocopies de ces photos, des photos déformées et de taille réduite |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître apporte le porte-vues des
montages. Les photos couleur sont seules, sans les croquis. Les élèves
doivent reproduire les montages directement sur la table. 2 Le maître apporte les photocopies noir et
blanc des montages. Les élèves doivent reproduire les montages directement
sur la table. 3 Le maître apporte des photos de taille
réduite et déformées (quand la photo n’a pas été prise de face). Les élèves
doivent reproduire les montages directement sur la table. Après utilisation, il faudra veiller à ce
que le matériel soit rangé proprement. |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il y a une gradation des difficultés. Tous les
élèves ne pourront peut-être aller jusqu’au bout de la progression. Certains
auront même encore besoin des croquis de l’activité 7. |
3 Kapla
1 Découverte |
2 Pyramides |
3 Production d’un répertoire |
4 Structuration du répertoire en groupe
classe |
5 Faire correspondre les photos aux montages |
6 Jeu de portrait |
7 Représentation de montages |
8 Représentation avec gommettes |
9 Reconnaissance sur photos |
10 Reproduction à partir des représentations |
1
Découverte |
Objectif(s) : s’approprier la situation |
Compétences en
jeu : réaliser une composition en volume selon un
désir exprimé ; adapter son geste aux contraintes matérielles
(instruments, supports, matériels) ; exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires. |
But à atteindre : réaliser des constructions avec les buchettes |
Matériel : le matériel kapla |
Déroulement : l’activité se déroule au coin géométrie, à
l’accueil, et à temps perdu. Le matériel est
à disposition, avec des exemples de réalisations possibles : la
documentation commerciale, mais aussi des photos de montages simples réalisés
par des élèves. Le maître passe de temps en temps, propose des pistes et
encourage les réussites. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus de, en haut, en bas |
Remarques : l’appropriation est progressive et différente suivant les enfants |
2
Pyramides |
Objectif(s) : réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités scolaires. |
But à atteindre : faire la tour la plus haute possible |
Matériel : le matériel kapla |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Les buchettes
sont à disposition des élèves. Chacun leur tour, ils prennent un élément et
le dépose sur les précédents. Quand l’agencement s’écroule, celui qui a
déposé le dernier élément est éliminé. Les autres recommencent sans lui, et
ainsi de suite. A
la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa
place. |
Mots à employer : buchette, tour, le plus haut possible |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie à plusieurs ou individuellement. |
Remarques : monter le plus haut possible est un défi
mobilisateur pour les élèves de ce niveau. Par contre il est difficile que
chaque élève monte sa tour, car il y aurait besoin d’un très grand nombre
d’éléments. Par contre c’est possible en autonomie pour un ou deux élèves. |
3
Production d’un répertoire |
Objectif(s) : réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels |
But à atteindre : se constituer un magasin de constructions en bûchettes |
Matériel : le matériel kapla ; un appareil photo
numérique |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Première
séance : le maître donne
trois buchettes à chaque élève. Ils doivent les faire tenir en équilibre.
Paradoxalement, il y a plusieurs solutions. Il y a plusieurs solutions à deux
étages, des plus naturelles où la troisième tient sur les deux premières, et
des plus complexes, où deux buchettes tiennent en équilibre sur la troisième. Et il y a
des solutions à trois étages, plus ou moins solides. Le maître prend les
photos de quelques montages, en notant le nom de leurs auteurs. Deuxième
séance : le maître donne
quatre bûchettes à chaque élève. Ils doivent les faire tenir en équilibre. Il
y a beaucoup de solutions, à deux ou trois étages. Le maître prend les photos
de quelques montages, en notant le nom de leurs auteurs. Troisième
séance : le maître donne
cinq buchettes à chaque élève. Ils doivent les faire tenir en équilibre.
Il y a beaucoup de solutions, à deux
étages, trois étages et quatre étages. Le maître prend les photos de quelques
montages, en notant le nom de leurs auteurs. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, caché, la photo |
Prolongement : reproduire et faire reproduire ces montages |
Remarques : cette séance a deux objectifs ; pour les élèves
il s’agit de consolider l’appropriation de la situation, et pour le maître il
s’agit d’enrichir la culture commune d’un répertoire de montages simples à
mémoriser et à reconnaître sur photo. |
4
Structuration du répertoire en groupe classe |
Objectif(s) : unifier la classe autour d’un répertoire commun de
montages |
Compétences en
jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des objets selon leurs qualités respecter les autres et
respecter les règles de la vie commune. |
But à atteindre : constituer un magasin de montages |
Matériel : le matériel kapla ; les montages de bûchettes
réalisés dans les ateliers |
Déroulement : l’activité
se déroule au coin regroupement, à la fin des activités rituelles. Le maître a
regroupé les photos des productions de chaque groupe par quantités de bûchettes dans
un porte-vues. Mais il a aussi effectué les productions matérielles à trois
bûchettes, à quatre bûchettes et à cinq bûchettes. Il dit qu’il faudra en
garder trois par famille. Il privilégie
les montages produits par différents groupes. Et il propose également que les
montages retenus soient les plus différents possibles. Quand le groupe s’est
mis d’accord, il colle les bûchettes de chaque montage entre elles, les
dépose sur une étagère, et les numérote de 1 à 9 . |
Mots à employer : bûchette, trois, quatre cinq, le
plus différent possible. |
Remarques : il faudra orienter les montages collés pour
savoir comment les poser. Quand le problème se posera, le maître proposera de
marquer le bas, par exemple en collant des gommettes. |
5
Faire correspondre les photos aux montages |
Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo |
Compétences en
jeu : reconnaître des objets selon leurs
qualités ; réaliser une composition en volume selon un
désir exprimé ; |
But à atteindre : reconnaître un montage à partir de sa photo |
Matériel : le matériel kapla ; des montages de
l’activité 3 et leurs photos. |
Activités en amont : l’activité précédente de production et de
photographie des montages |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Les montages
sont disposés sur la table, et tous les élèves les voient de face. Le maître
apporte les photos de ces montages, et va faire réaliser la correspondance
terme à terme de la collection des montages avec la collection des photos. Il
prend la première photo, la montre à tous, et la donne à un élève. Celui-ci
doit dire quel montage correspond à la photo, et placer la photo devant le montage.
Le maître demande à chaque fois de justifier. Ce problème est
reposé plusieurs fois, en faisant tourner les élèves. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, la photo |
Remarques : les activités 4 et 5 doivent être menées en
interaction, et il ne faut pas attendre d’avoir photographié tous les
montages pour lancer l’activité de reconnaissance de montages à partir de la
photo. Reconnaître un montage dans sa photographie aide à construire le
concept de représentation. Mais pour cela il est nécessaire de s’entraîner
par cette activité qui doit être reprise à intervalles réguliers. |
6
Jeu de portrait |
Objectif(s) : formuler,
en se faisant comprendre, une description ou une question |
Compétences en
jeu : reconnaître, nommer, décrire des objets
selon leurs qualités ;
réaliser une composition en volume selon un désir exprimé ; comprendre un message et agir ou répondre
de façon pertinente ; |
But à atteindre : deviner la photo cachée par le maître |
Matériel : une sélection de cinq montages, et leurs photos
(de face, et grandeur nature). De grosses croix rouges imprimées sur des
cartes. |
Activités en amont : la production et la photographie de montages |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Le maître
s’assure une dernière fois que les élèves savent effectuer la correspondance
entre les montages et leurs photos. Puis il met les photos en paquet, prend
au hasard une des photos, la regarde, et la pose à l’envers au milieu de la
table. Puis il demande aux élèves de lui poser des questions pour deviner le
montage représenté par la photo. Il ne peut répondre que par oui ou par non.
Si la question est bien posée, il donne des croix rouges à poser devant les
montages invalidés par la réponse. Quand un élève
est sûr de la réponse, il désigne le montage et le maître retourne la photo
pour vérifier. Le jeu est
recommencé plusieurs fois dans la séance, et la séance est recommencée
également plusieurs fois. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, caché, la croix |
Remarques : la construction d’un concept passe par le
doublement de l’objet matériel par une autre instance le représentant. C’est
cette construction qui est en jeu quand les objets se doublent de leur photo.
Pratiquement pour les élèves, cette construction mentale se réalise par la
capacité à associer sans se tromper chaque montage à sa photo. |
7
Représentation de montages |
Objectif(s) : utiliser
le dessin comme moyen d’expression et de représentation |
Compétences en
jeu : se repérer dans l’espace d’une page ;
réaliser une composition en
volume selon un désir exprimé ; adapter son geste aux
contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). |
But à atteindre : dessiner des montages de bûchettes |
Matériel : le matériel kapla ; des montages de bûchettes
à quatre éléments, les photos de ces montages. |
Activités en amont : la production d’un magasin de montages et de leurs
photos |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Le maître a posé
sur la table trois montages à quatre éléments. La moitié des élèves sont d’un
côté de la table, les autres en face. Les montages doivent être parfaitement
symétriques, de manière à ce que les élèves situés de chaque côté de la table
voient la même chose. Le maître demande aux élèves de dessiner au marqueur
sur leur feuille le montage qu’ils ont en face d’eux. Il précise comment on
place la feuille, comment on tient le marqueur. Si un élève croit savoir
faire, il réalise le dessin, et le groupe le commente. Puis chacun doit se
mettre au travail, après avoir écrit son prénom en haut de la feuille. Quand le travail
est fini, les dessins sont échangés entre les deux groupes se faisant face.
Les élèves doivent reconnaître les montages. Le maître demande d’abord de vérifier
s’il y a bien quatre bûchettes de représentées. Sinon les dessins sont
renvoyés, et complétés. Puis il faut reconnaître le montage dessiné. Si un dessin est
validé par le groupe, il est affiché. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, dessiner |
Prolongement : la production d’une représentation plus
convaincante par l’utilisation de bandelettes de la taille des faces des bûchettes. |
Remarques : il s’agit de produire une autre instance
représentant le montage : la réalisation par chaque élève d’un dessin à
main levée. C’est la première fois que l’élève est confronté à cette demande.
C’est possible ici parce que les faces visibles sont toutes de vrais
rectangles. Ce premier essai sera bien sûr hésitant, maladroit et peu
convaincant. Mais il permettra au moins de comprendre l’enjeu. |
8
Représentation avec bandelettes |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : se repérer dans l’espace d’une
page ; utiliser
le dessin comme moyen d’expression et de représentation |
But à atteindre : représenter des montages de bûchettes |
Matériel : le matériel kapla ; des bandelettes de papier
aux deux dimensions exactes des grandes faces des bûchettes ; deux
représentations en bandelettes de montages simples. |
Activités en amont : la tentative de représentation par le dessin de
l’activité précédente |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Le même
dispositif que pour l’activité précédente est mis en place : le maître a posé
sur la table trois montages symétriques à quatre éléments. La moitié des
élèves sont d’un côté de la table, les autres en face. Il présente les deux
sortes de bandelettes et deux représentations d’autres montages réalisés avec
ce matériel. Il aide les élèves à reconnaître les montages représentés, en
les décomposant bûchette par bûchette. Puis il demande
aux élèves de représenter le montage qu’ils ont en face d’eux avec les
bandelettes. Il précise comment on place la feuille et leur demande d’écrire
leur nom, puis de se mettre au travail. Quand le travail
est fini, les représentations sont échangées et critiquées par l’autre
sous-groupe. On valide les représentations correctes, après les avoir
éventuellement corrigées collectivement. Puis en bilan un
poster récapitulant les trois représentations va être réalisé. Pour chaque
montage il faut regrouper la photo, le dessin et la représentation en
bandelettes. Puis les coller en colonnes, la photo étant en tête de colonne. |
Mots à employer : buchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, bandes de papier |
Remarques : il s’agit de produire une troisième
représentation des montages de buchettes du magasin de la classe. |
9
Reconnaissance sur photos |
Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo |
Compétences en
jeu : réaliser une composition en volume selon un
désir exprimé |
But à atteindre : reconnaître un montage par ses photos |
Matériel : le matériel kapla ; trois montages du
magasin ; des photos de ces trois montages prises de divers points de
vue |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Les trois
montages sont placés au milieu de la table. les élèves sont situés de chaque
côté de la table. Le maître apporte une dizaine de photos. Les élèves doivent
retrouver la correspondance entre les photos et les montages. D’abord ils
placent les photos devant les montages correspondants. Puis pour chaque
montage, les photos sont regroupées dans une enveloppe. D’abord
les montages peuvent différer par le nombre de pièces, ce qui facilitera leur
différenciation. Puis on travaillera sur des montages ayant le même nombre de
pièces, quand la situation sera comprise par les élèves. L’activité sera recommencée plusieurs fois, avec
une difficulté grandissante dans le choix des montages, et dans le choix des
photos. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, la photo |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il faut organiser la
progression de la difficulté par le choix des montages et des photos. La
difficulté dépend d’une part des différences objectives entre les montages,
et d’autre part de la qualité de l’information apportée par les photos. Les
photos sont d’abord prises de face, grandeur nature, puis sous des angles
déformants pouvant cacher certaines bûchettes. |
10
Reproduction à partir d’une représentation |
Objectif(s) : réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ; approcher la représentation d’espaces par
la photo ; reconnaître, nommer, décrire des objets selon
leurs qualités. |
But à atteindre : reproduire un montage qui n’est pas là. |
Matériel : le matériel kapla ; des montages, et pour
chaque montage l’enveloppe regroupant toutes ses représentations, photos,
dessin et bandelettes. |
Déroulement : l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Le maître
propose aux élèves de reconstruire des montages qui ne sont pas là. Le maître
donne l’enveloppe d’un montage à chaque élève. Les élèves prennent une des
diverses représentations dans l’enveloppe et essaient de reproduire le
montage. S’ils sont bloqués, ils peuvent prendre une deuxième représentation,
et ainsi de suite. Quand ils ont
fini, ils font valider et peuvent prendre une autre enveloppe pout commencer
un autre montage. |
Mots à employer : bûchette, au dessous de, au-dessus
de, en haut, en bas, les photos, les dessins, les représentations. |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie, avec des représentations de montages originaux qui ne font pas partie
du magasin de la classe. |
Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : là encore le maître doit adapter la difficulté au
niveau de chaque élève. Il peut jouer sur la complexité du montage, et sur le
nombre et la qualité des
représentations de ce montage. |
4 Formes géométriques
1 Découverte jeu de
construction |
2 La tour (roule,
roule pas) |
3 Concours de
maisons |
4 Choisir une boule
(tant qu’il y en a) |
5 Choisir un autre
solide (pavé ou cylindre) |
6 Reproduire une
collection de trois solides |
7 Choisir un solide
dans un sac |
1 Découverte du jeu de construction |
Objectif(s) : introduire la manipulation des formes géométriques
dans la culture de classe |
Compétences en
jeu : exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
But à atteindre : apprendre à jouer avec les jeux de
construction |
Matériel :
le
grande caisse des objets géométriques - des objets
usuels à deux et à trois dimensions : des balles, des ballons, des
billes, des boîtes, des tuyaux, des CD, des roues, des cartes téléphone ou de
crédit, des enveloppes, des cartes postales, etc. - des objets
pédagogiques : des solides pédagogiques en bois brut ou en plastique , les formes planes en plastiques, des
équerres, des double-décimètres, des rapporteurs à 360°, un globe terrestre - des jeux de
formes : jeux de construction, légo, mosaïques, kapla, etc. |
Déroulement : l’activité se déroule à volonté, à l’accueil, à
temps perdu ou pendant le retour échelonné de la sieste. Le matériel est à disposition, et les élèves
se l’approprient à leur rythme. Quand le maître remarque que des élèves ont
produit quelque chose, il peut leur demander de le présenter après les
activités rituelles. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots à employer : jeu de construction, au
dessous de, au-dessus de, en haut, en bas |
Remarques : la
découverte par les élèves de la situation est aussi la découverte par le
maître des réactions des élèves devant le matériel, et de leurs actions
spontanées. |
2 La tour (roule, roule pas) |
Objectif(s) : réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : reconnaître,
ranger et classer des objets selon leurs qualités |
But à atteindre : faire la tour la plus haute possible |
Matériel : diverses formes géométriques rassemblées dans un
grand carton : des balles, des boites, mais aussi des solides pédagogiques
en bois brut ou en plastique et des objets plats, ronds, carrés, équerres ;
des jeux de construction du commerce, les plus simples possible. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Les solides sont à disposition des élèves. Chacun leur tour, ils choisissent un solide et le dépose sur les précédents. Quand l’agencement s’écroule, celui qui a déposé le solide est éliminé. Les autres continuent sans lui. Le maître demandent quels sont les objets « qui tiennent bien », et ceux qui « tiennent mal ». A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots à employer : au dessous de, au-dessus de, en
haut, en bas, la tour, en équilibre, le plus haut possible |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : Le bilan devrait
faire apparaître qu’il y a deux sortes de solides, ceux qui roulent et ceux
qui ne roulent pas. Par exemple, il n’est pas impossible d’utiliser les
cylindres, mais ils fragilisent tout l’édifice. La polysémie du mot solide
est vraiment gênante. On peut cependant demander si la tour est
« solide » ou pas, car on n’introduira le mot « solide »
pour caractériser les objets à trois dimensions que plus tard. |
3 Concours de maisons |
Objectif(s) : réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs
usages |
But à atteindre : construire des maisons avec les solides du
jeu de construction |
Matériel : la grande caisse des objets géométriques ;
des jeux de construction du commerce, le plus simple possible. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Les élèves doivent bâtir des maisons, avec
cinq éléments maximum (autant que de doigts dans une main). Ils peuvent le
faire seuls, ou à plusieurs. Quand elle est finie, ils demandent au maître de
la prendre en photo. Tous les élèves passent à tour de rôle dans cet atelier,
et cela fait un certain nombre de maisons pour le concours. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. Le maître organise ensuite un vote pour
désigner le vainqueur. |
Mots à employer : forme, cube, maison |
Prolongement :
les
élèves peuvent essayer de reconstruire les maisons en autonomie à partir des
photos. |
Remarques : on peut évidemment faire produire autre chose que des maisons. Des fusées, des voitures, tout cela dépend des goûts, du matériel et des productions spontanées des élèves. Il faut rebondir sur ce qui fait sens pour eux. |
Photos de maisons
4 Choisir une boule (tant qu’il y en a) |
Objectif(s) : reconnaître
des objets selon leurs qualités et leurs usages ; trier des objets en les séparant d’un
ensemble selon un critère |
Compétences en
jeu : comprendre un
message et agir ou répondre de façon pertinente ; nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne |
But à atteindre : faire la collection des boules |
Matériel : la grande caisse des objets géométriques, avec des
objets à deux et à trois dimensions |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Il s’agit de collectionner les boules. Le
maître prend une boule parfaite, en bois brut, telle qu’on les trouve dans le
matériel pédagogique. Puis, comme il n’y a pas assez de boules en bois brut
pour tous, il demande à chaque élève de mettre dans la corbeille des boules
les objets « qui ont la même forme ». Donc une fois les boules
identiques épuisées, il faudra choisir d’autres boules, et oublier des
caractéristiques secondaires comme le matériau, la fonction ou la couleur
pour ne garder que la forme. A chaque fois les élèves devront verbaliser
leurs difficultés et leurs choix. Vraisemblablement les élèves proposeront
des ronds qu’il faudra accepter. |
Mots à employer : boule, forme, même forme, rouler, arrondi,
rond |
Prolongement : la même activité avec d’autres formes, le pavé
(plutôt que le cube), le cylindre et le cône. |
Remarques : il s’agit d‘approcher le concept de boule. Il faudra donc accepter de mettre dans la même catégorie des
objets « qui ont la même forme », et qui ont pourtant des fonctions
différentes, de la balle de ping-pong au ballon de basket en passant par la
balle de tennis ou le ballon de foot. Les élèves n’ayant pas construit le
concept de solides, ils vont mettre dans la même famille les ronds, et
peut-être les cônes et les demi-boules, ce qu’on acceptera. |
5 Choisir un pavé (puis un cylindre) |
Objectif(s) : reconnaître
des objets selon leurs qualités et leurs usages ; trier des objets en les séparant d’un ensemble selon
un critère |
Compétences en
jeu : comprendre un
message et agir ou répondre de façon pertinente ; nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne |
But à atteindre : faire la collection des pavés |
Matériel : la grande caisse des objets géométriques, avec des
objets à deux et à trois dimensions. |
Activités en amont : réalisation de la collection des boules |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Il s’agit de collectionner les pavés. On
appellera pavé les quasi-cubes, de manière à éviter la difficulté qui
consiste à différencier cube et quasi-cubes. Le maître prend une boite du
commerce dont les trois dimensions sont assez proches. Puis il demande à
chaque élève de mettre dans la corbeille des pavés les objets « qui ont
à peu près la même forme », donc d’oublier des caractéristiques
secondaires comme le matériau, la fonction ou la couleur pour ne garder que
la forme. Chaque élève fait un pré-tri dans sa corbeille, puis verbalise ses
difficultés et ses choix devant le groupe en sortant chacun des présumés
pavés un à un. Les élèves pourront donc choisir les vrais cubes, et des pavés
qui s’en éloigneront un peu. Mais ils proposeront aussi des objets à deux
dimensions, carrés et rectangles que l’on acceptera. |
Mots à employer : forme, cube, pavé, carré |
Prolongement : on refait la même activité avec le cylindre |
Remarques : il y a une difficulté dans la reconnaissance
globale du pavé et du cylindre. On commencera par se caler sur une image
prototypique du pavé qui ne s’éloigne pas trop du cube, et une image
prototypique du cylindre où la hauteur n’est pas trop éloignée du diamètre du
disque de base. Ainsi une règle en fer n’apparaîtra pas comme le pavé qu’elle
est pourtant, et un crayon à papier ou une boite de camembert n’apparaîtront
pas comme les cylindres qu’ils sont pourtant. Ces problèmes ne se régleront
que bien plus tard quand les élèves pourront accéder à la définition
mathématique. |
6 Reproduire une collection de trois objets |
Objectif(s) : reconnaître
des objets selon leurs qualités et leurs usages |
Compétences en
jeu : comprendre un
message et agir ou répondre de façon pertinente ; nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne |
But à atteindre : faire son marché d’objets |
Matériel : divers solides rassemblés dans un grand
carton : des balles, des boites, mais aussi des solides pédagogiques en
bois brut ou en plastique, et aussi des objets plats. Un ensemble à
reproduire de trois solides : deux boules et un pavé, ou deux cylindres
et une boule, ou une boule un pavé et un cylindre, etc. Une corbeille vide
par élève. |
Activités en amont : collections de formes |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves La collection à reproduire est posée au
milieu de la table. Les élèves prennent leur corbeille vide chacun leur tour
et vont la remplir avec les mêmes solides que la collection de référence. Là
encore un passage au concept est à effectuer, car dans le grand carton il n’y
a pas une assez grande quantité de solides identiques à la collection de
référence. Par exemple il y a dans la collection de référence une balle
de tennis, mais pas dans le grand carton,
par contre il y a quantité de billes et de balles de ping-pong. Quand les élèves ont constitué leur
collection, ils la justifient devant les autres : « comme il n’y
avait plus de balle de tennis, alors j’ai pris une autre boule, la balle de
ping-pong ». Le groupe doit valider d’une part que
l’élève a choisi des solides appartenant aux bonnes catégories, d’autre part
qu’il en a pris la bonne quantité. |
Mots à
employer : boule, cube, forme, cylindre, même forme. |
Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : cette
activité constitue une étape supplémentaire dans la construction des concepts
des principaux solides. |
7 Choisir une forme dans un sac |
Objectif(s) : reconnaître des formes tactilement ; trier des objets en les séparant d’un ensemble selon un critère |
Compétences en
jeu : nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne ; comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente |
But à atteindre : reconnaître les formes en les touchant |
Matériel : divers solides rassemblés dans un grand sac en
toile fermé par un cordon : des balles, des boîtes, mais aussi des
solides pédagogiques en bois brut ou en plastique. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Il s’agit de refaire l’activité de
collection des boules (ou des pavés, ou des cylindres). Le maître prend une
boule parfaite. Puis il demande à chaque élève de mettre dans la corbeille
des boules les objets « qui ont la même forme ». Mais cette fois les
élèves devront fouiller dans un sac fermé, et trouver tactilement le bon
objet. 2 Cette fois il s’agit de refaire
l’activité, mais le maître ne montre plus le solide à sélectionner, il le
commande oralement. Cela permet d’évaluer si les élèves ont mémorisé le nom générique
de l’objet. |
Mots à employer : le toucher, boule, pavé, cube, cylindre |
Evaluation : l’activité est en soi une évaluation. Il suffira de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : le sens commence par la perception, et le savoir
se construira quand des propriétés rationnelles adossées à des critères objectiveront
progressivement cette première approche. |
5 les triangles
2 Le sapin |
3
Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs |
4 Module reproduction A Reproduire un agencement par superposition uniforme (dans ce cas, il n’y a qu’une couleur par taille) B Reproduire un agencement sur un schéma par superposition (la validation est simultanée à l’action) C Reproduire un agencement sur un croquis adjacent au modèle D reproduire un agencement dans un espace fermé adjacent au modèle E Reproduire un agencement sur croquis délimitant les formes, le modèle étant une photo placée verticalement F Reproduire un agencement sur un espace délimité, le modèle étant une photo placée verticalement G Jeu de la marchande oral H Reproduire un agencement sur croquis du modèle |
5 Faire des chemins |
6 Faire le carrelage de la salle de bain |
7 Soigner les papillons |
1 Appropriation libre |
Objectif(s) :
comprendre que les triangles peuvent s’assembler
pour produire des objets figuratifs ; réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé. |
Compétences en jeu : s’organiser
pour une activité, distribuer et ranger des objets ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages ; adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; |
But
à atteindre : prendre du
plaisir à manipuler ces formes |
Matériel :
les triangles plastiques en trois
tailles ; des agencements (le carré initial partagé, des ensembles
figuratifs à trois, quatre et cinq formes). |
Déroulement :
1 Pendant l’accueil, au coin regroupement, les
élèves manipulent à leur gré. La seule contrainte est de ranger le matériel à
la fin de l’activité. 2 Par atelier, ils peuvent manipuler à leur gré,
inventer des objets figuratifs ou s’inspirer d’agencements proposés par le
maître s’ils n’ont pas d’idées. La cabane faite de trois triangles de même
taille apparaît généralement. Le maître repère les productions spontanées, et
les fait verbaliser : comment peut-on les appeler et quelles sont les
pièces utilisées ? |
Mots
à employer : forme,
triangle, petit, grand, moyen |
2
le sapin |
Objectif(s) :
apprendre à ranger |
Compétences : s’organiser pour une activité, distribuer
des objets ; nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne ;
reconnaître, nommer et classer des matières, des objets selon leurs
qualités ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments,
supports, matériels) ; réaliser une
composition en plan selon un désir exprimé. |
But
à atteindre : former un sapin
avec les triangles verts |
Matériel :
des triangles plastiques verts en cinq tailles, de
la patafix, un sapin référent affiché dans la classe |
Activités
en amont : appropriation
libre |
Descriptif :
Les élèves doivent poser les triangles en les
rangeant du plus grand au plus petit. Ils doivent faire des sapins bien
réguliers, en les agençant d’abord, puis en les fixant avec de la patafix
après validation du groupe. Ils peuvent s’aider du sapin référent qui est
affiché dans la classe |
Prolongement :
la famille poisson. Les triangles sont des
poissons. On peut leur rajouter un œil pour les orienter. Les élèves doivent
placer un gros triangle (la mère poisson), puis trois moyens triangles, et
enfin trois petits triangles dans cet ordre sur une ligne courbe. |
Mots
utilisés : forme, triangle, vert, petit, grand, moyen |
Remarques : il s’agit de partir d’une situation concrète
pour traiter le rangement dans une logique fonctionnelle. Il y a deux
contraintes : le rangement des triangles dans l’ordre, et l’agencement
vertical régulier. Il est possible que les élèves ne respectent qu’une des
deux contraintes. Se pose ensuite la question de superposer la
pointe des triangles au triangle supérieur pour être plus réaliste. En
général les élèves s’interdisent spontanément la superposition, ce qui les
met opportunément dans une logique de pavage. |
Photos :
Le sapin ; la famille poisson
3
Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs |
Objectif(s) :
réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé |
Compétences : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires ;
reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;
adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports,
matériels) . |
But
à atteindre : inventer des objets personnels pour en faire
un musée d’objets |
Matériel :
triangles bicolores en trois tailles |
Activités
en amont : manipulation
libre à l’accueil et au coin géométrie |
Descriptif :
les élèves sont en atelier 1 L’enseignant demande aux élèves d’assembler les
pièces pour faire un objet, sans plus de précision. Il demande de nommer les
productions spontanées, et provoque des échanges verbaux entre élèves à
partir de ces dénominations spontanées. 2 Il demande de produire un objet précis (qui peut
être un objet identifié lors d’une séance précédente). D’abord une cabane,
puis un bateau, puis un poisson. 3 S’ils veulent garder la mémoire d’une production,
les élèves peuvent appeler le maître pour qu’il prenne une photo. Et ensuite
la photo peut être un objet d’apprentissage dans des activités de
reproduction. 4 Pour chaque objet le maître et l’élève réalisent
un poster où l’objet est collé avec de la patafix à côté de la photo grandeur
nature. L’élève auteur de l’objet écrit son prénom s’il sait le faire, sinon
il demande au maître de le faire à sa place. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement. |
Mots
à employer : forme, triangle,
petit, grand, moyen |
Remarques : les programmes disent : l’enseignant encourage les élèves à commencer une
collection personnelle d’objets à valeur esthétique et affective. |
4
module reproduction |
Objectif(s) :
réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé |
Compétences en jeu : s’organiser pour une activité, distribuer des objets ; nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; passer d’une représentation dans un plan vertical à une représentation dans un plan horizontal et inversement ; approcher la représentation d’espaces par la photo. |
But
à atteindre : apprendre à
reproduire des agencements proposés par soi-même ou par un autre élève |
Matériel :
des triangles plastiques en quatre tailles et en
trois couleurs. Les affiches des objets figuratifs produits dans l’activité
précédente. |
Descriptif :
toutes ces activités se déroulent en ateliers de 4
à 6 élèves A
Reproduire un agencement de trois triangles sur la photo grandeur nature, le
modèle étant à côté. La validation est encore simultanée à l’action. B
Reproduire un agencement quelconque sur la photo grandeur nature, le modèle
étant à côté. La validation est encore simultanée à l’action. C
Reproduire un agencement sur un canevas délimitant les formes, dans un espace
fermé placé à côté du modèle, par exemple un couvercle de boîte à chaussures. D
Reproduire un agencement dans un
espace fermé vide placé à côté du modèle, par exemple un couvercle de boîte à
chaussures. E
Reproduire un agencement sur un canevas délimitant les formes, le modèle
étant une photo placée verticalement. F
Reproduire un agencement directement sur la table, le modèle étant une photo
placée verticalement (on peut organiser aussi une progression sur les
propriétés de la photo : grandeur nature et en couleur ; grandeur
nature et en noir et blanc ; de taille réduite et en couleur ; de
taille réduite et en noir et blanc) G
Jeu de la marchande Pour réaliser son agencement (activité A à E),
l’élève doit commander ses pièces oralement, en précisant la taille et la
couleur
. Le marchand est d’abord le maître, puis c’est un élève contrôlé par le
groupe. H Reproduire un agencement directement sur la
table, avec seulement un canevas du modèle placé sur un présentoir vertical. |
Mots
à employer : les noms des
trois couleurs : rouge vert et bleu ; grand,
petit et moyen ; refaire à côté. |
Prolongement :
la même activité avec des carrés, des ronds et des
rectangles |
Remarques
: il s’agit de faire reproduire des agencements en
faisant évoluer les modalités qui introduisent toujours plus d’écart entre le
modèle et sa reproduction. Cette
progression de modalités ne peut être appliquée sans discernement. Elle doit
être adaptée à la réalité de la classe, en fonction du niveau moyen, et des
niveaux particuliers de chaque élève. Une des modalités est particulièrement importante,
comme nous le rappellent les programmes 2008 : « les activités dans lesquelles il faut passer du
plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions
relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une
attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace
graphique ». |
5 Faire des chemins |
Objectif(s) :
réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé ; reconnaître
ou poursuivre un algorithme |
Compétences en jeu : s’organiser
pour une activité, distribuer des objets ; nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne ;
reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages
; adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels). |
But
à atteindre : faire des
chemins avec les pièces de mosaïques |
Matériel :
les triangles plastiques en trois, puis
quatre et même cinq tailles ; des algorithmes réalisés avec les
triangles plastiques ; des photos de ces algorithmes ; des ébauches de
ces motifs |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves. Plusieurs algorithmes sont posés sur la table. On travaille encore avec les formes plastiques que
l’on peut fixer avec de la patafix. 1 On donne une photo d’un algorithme, et
les élèves doivent le reproduire par superposition des formes plastiques. 2 On donne une photo du motif de base d’un
algorithme, et on demande de le terminer, le placement des formes étant
préparé par un canevas. 3 On donne une photo du motif de base d’un
algorithme que les élèves doivent continuer sans préparation par un canevas. |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il s’agit de
proposer des algorithmes construits avec des triangles. D’abord des
algorithmes binaires, puis des algorithmes ternaires. On peut commencer avec
des algorithmes se développant sur une droite, puis par des algorithmes
courbes. On peut enfin proposer des algorithmes dynamiques, où le motif se
reproduit en diminuant ou en augmentant, ou mieux en décroissant puis en
croissant. |
6 Faire le carrelage de la salle de bain |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences : nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer des objets selon leurs
qualités et leurs usages ; adapter son
geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). |
But
à atteindre : faire des
carrelages avec les triangles. |
Matériel :
les triangles plastiques en trois, puis
quatre tailles ; les triangles découpés dans du papier de couleur ;
des exemples de pavage |
Descriptif :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves A On propose un pavage. Les élèves doivent le
reproduire par superposition. La validation est simultanée à l’action. B On propose une photo du motif de base, et on
demande de terminer le pavage avec les formes plastiques, le placement des
formes étant préparé par un croquis. C On propose un croquis du pavage sur lequel les
élèves doivent poser les formes plastiques. D A côté du modèle réalisé avec les formes
plastiques, on donne un croquis sur lequel les élèves doivent poser, puis
coller les vignettes. Ils peuvent sélectionner les vignettes en les posant
sur le modèle, puis les coller sur le croquis qu’ils pourront emmener à la
maison. E Les élèves doivent représenter le pavage en
collant les gommettes sur une feuille blanche posée à côté du modèle. F Les élèves créent leur propre pavage. |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie avec cinq tailles. |
Remarques : ces formes permettent de produire de
nombreux pavages que l’on peut complexifier
en alternant les couleurs. Pour le croquis,
on peut commencer par dessiner l’emplacement des triangles, puis seulement le
quadrillage du format des plus grand carrés. |
7
Soigner les papillons |
Objectif(s) :
travailler
implicitement la symétrie |
Compétences : nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer des objets selon leurs
qualités et leurs usages ; adapter son
geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé. |
But
à atteindre : il faut
reconstituer l’aile que le papillon a perdu. |
Matériel :
les
triangles rectangles isocèles plastiques. De la colle. Des papillons
référents fabriqués avec le matériel. Les mêmes découpés par moitié. |
Descriptif :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1ière séance : le
maître présente les papillons fabriqués avec le matériel plastique. Les
élèves doivent les reproduire par superposition. Eventuellement ils en
inventent d’autres. 2de séance : le
maître propose aux élèves des moitiés de papillons. il leur explique que le
papillon a eu un accident, qu’il a perdu l’autre aile. Le papillon est très
malheureux. Sa famille s’est envolée. Il a besoin de son aile pour la
rejoindre. Mais attention si l’aile n’est pas bien faite, il ne pourra pas
s’envoler. Le maître leur demande de le soigner en le complétant. Il pense à
ne pas proposer que des parties gauches. On valide collectivement, par exemple en utilisant
un géo-miroir. 3ième séance : les élèves font
leur propre papillon. |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : c’est déjà un
travail sur la symétrie « en performance » que l’on peut mener sans
aucune connaissance mathématique explicite, avec la seule volonté de faire
s’envoler le papillon. |
6 Cartes de formes
1
Découverte |
2
Réalisation de collections : trier |
3
Réalisation de collections : éliminer un intrus |
4
Réalisation de collections : compléter par jeu de la
marchande |
5
Compléter une collection par la production d’une carte |
6
Jeux de cartes : bataille ; le chemin des cartes par
associations ; jeu des 4 familles ; la mémoire |
7
Jeu du portrait |
8
Inventer une carte par collage de gommettes |
9
Décrire pour faire reproduire |
1
découverte sensibilisation |
Objectif(s) : introduire la situation dans la culture de la
classe |
Compétences en
jeu : se repérer dans l’espace d’une page
; réaliser des collections selon
un critère |
But à atteindre : apprendre à jouer aux cartes |
Matériel : les
cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont
déclinées selon trois critères, les formes (trois pour commencer, rond, carré
et triangle) le nombre de formes sur la carte (un, deux ou trois), et les
couleurs (deux pour commencer). Cela fait dix-huit cartes différentes. Il
peut également y avoir des intrus. les gommettes de formes. des cartes
vierges en bristol format A6. Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait |
Déroulement : l’activité se déroule au coin géométrie, à
l’accueil, et à temps perdu. Les élèves
manipulent les cartes. Le maître leur dit qu’ils peuvent mettre ensemble
« celles qui se ressemblent ». |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; en haut ; en bas ; dessus ; dessous |
Remarques : la situation de découverte dure
un temps indéfini, le temps nécessaire pour l’appropriation. Il faut attendre
de voir ce qui fait sens pour les élèves et s’en servir de pivot pour la
suite de la progression. C’est une situation de découverte aussi pour le
maître qui va puiser dans les réactions de ses élèves les éléments pour
organiser la suite de la progression. |
2 Réalisation de
collections : trier |
Objectif(s) : apprendre à faire un tri qui sépare les objets
choisis de tous les autres selon un critère. |
Compétences en
jeu : se
repérer dans l’espace d’une page ;
réaliser des collections selon un critère |
But à atteindre : créer des familles de cartes |
Matériel : même matériel que pour l’activité précédente. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Tri : séparer les cartes
« rouges » des autres cartes. Le maître distribue toutes les cartes. Il
demande à tour de rôle aux élèves de décrire une de leurs cartes. Quand un
élève identifie une propriété : « elle est rouge », ou
« il y a des ronds », il demande à cet élève de mettre la carte au
milieu de la table, puis il demande aux autres élèves s’ils en ont « des
pareilles ». Ils doivent alors les rajouter à la première, avec l’accord
du groupe. On fait ainsi la famille des « ronds », ou la famille
des « rouges ». Séance après séance, la classe trouve plusieurs
collections possibles à faire dans le même jeu de cartes. Ainsi sont
identifiées des façons de regrouper les cartes : on peut les regrouper
par les formes et par les couleurs, mais aussi par le nombre de gommettes
collées. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; en haut ; en bas ; dessus ; dessous ; un
deux, trois, quatre |
Evaluation : demander aux élèves d’identifier toutes les cartes
(la carte « rouge, rond, trois », ou « trois de rond rouge
») |
Remarques : c’est une première activité de catégorisation.
Apprendre à trier est nécessaire pour pouvoir classer plus tard. Et les
élèves ne sauront trier qu’après avoir beaucoup trié … |
3 Réalisation de
collections : éliminer un intrus |
Objectif(s) : ajuster une collection par la commande d’un élément absent |
Compétences en
jeu : formuler,
en se faisant comprendre, une description ou une question ; comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ; se repérer dans l’espace d’une
page ; réaliser des collections selon un critère |
But à atteindre : regrouper les cartes par famille |
Matériel : les dix-huit cartes produites artisanalement (trois formes, deux couleurs, trois quantités par forme) |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Chaque élève a
une collection adaptée à son niveau. Les collections comportent un intrus.
Chacun leur tour, les élèves étalent leurs cartes sur la table et expliquent
quelle carte ils doivent sortir de leur collection. Les cartes éliminées sont
mises dans une pioche centrale. Puis chaque élève doit essayer de compléter
sa collection avec les cartes écartées par les autres. Chacun leur tour, ils
demandent une carte qui leur permet de compléter une collection, en
expliquant pourquoi. Les autres peuvent intervenir pour valider ou invalider. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; un ; deux ; trois ; quatre |
Remarques : il s’agit encore d’une activité de
catégorisation, dans un cadre ludique. |
4 Réalisation de
collections : compléter par jeu de la marchande. |
Objectif(s) : formuler,
en se faisant comprendre, une description ou une question |
Compétences en
jeu : nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; comprendre un message et agir ou répondre
de façon pertinente ; se repérer
dans l’espace d’une page ; réaliser des collections selon un critère |
But à atteindre : faire une collection de trois cartes « qui
vont bien ensemble ». |
Matériel : les dix-huit cartes produites artisanalement (trois formes, deux couleurs, trois quantités par forme) et introduction de la quatrième forme, le rectangle, ce qui donne vingt-quatre cartes différentes. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le maître étale
les cartes et demande s’il y en a de nouvelles. Il fait trier la famille des
rectangles. puis il fait trier la famille des deux. Puis le jeu peut
commencer. Le maître est le
marchand, et les élèves les clients. Le maître distribue trois cartes à
chaque élève, et conserve le talon. Les élèves doivent réaliser une
collection de trois cartes « qui vont bien ensemble », soit parce
qu’elles sont de la même famille de formes, soit parce qu’elles sont de la même
famille de quantités. Chaque élève montre ses cartes. Il se peut que les
trois cartes fassent une collection, auquel cas, il a gagné, il s’arrête, et
les autres continuent. Sinon, il cherche s’il y a au moins deux cartes
« qui vont bien ensemble ». Il donne son avis, puis les autres
peuvent proposer un choix s’il n’a rien trouvé. Il doit alors commander au
maître une carte qui va compléter la collection, et alors poser ses cartes à
la vue de tous. On continue jusqu’à ce que tous les élèves aient posé leurs
cartes. Après plusieurs
séances, on peut introduire une variante qui consiste à essayer d’échanger
des cartes entre clients, sans passer par le maître. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; un ; deux ; trois ; quatre |
Remarques : dans cette activité on abandonne le tri par la
couleur. Cette variable didactique a été nécessaire pour commencer, mais
maintenant les élèves se sont qualifiés pour pouvoir s’en passer. Mais ce
sera un obstacle qu’il faudra négocier. le maître est le marchand. Il peut
donc faire l’avocat du diable, et ne pas comprendre les demandes mal
formulées. C’est l’occasion de faire reformuler la question jusqu’à ce
qu’elle soit non ambiguë. |
5 Compléter une collection par la production
de la carte manquante |
Objectif(s) : ajuster une collection par la production
d’un élément absent |
Compétences en
jeu : nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne ; comparer des quantités, résoudre
des problèmes portant sur les quantités ; se repérer dans l’espace d’une page réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé ; réaliser des collections selon un critère |
But à atteindre : fabriquer la carte manquante |
Matériel : quinze
cartes artisanales produites selon deux critères : la forme (rond, carré et
triangle) et le nombre de formes (de 1 à 5) ; des gommettes ; des cartes vierges. (on a supprimé le
critère de la couleur) |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves. Le maître a
retiré du jeu autant de cartes que d’élèves dans l’atelier, de manière à ce
que chaque élève ait une carte à produire. Il distribue les cartes. Le
premier élève identifie une carte : « c’est le 2 de rond », et
pose sa carte au milieu de la table. Le maître demande si d’autres élèves ont
des cartes rond. Ils les posent alors sur la table en les nommant, de manière
à aligner la famille des ronds. Puis les deux autres familles sont également
alignées sur la table. Les élèves constatent qu’il y a maintenant les
quantités quatre et cinq, mais qu’il manque des cartes dans chaque famille de
formes. Il faut alors identifier les cartes manquantes, et affecter chaque
élève à la fabrication d’une carte. Les cartes ont une configuration imposée
que les élèves peuvent lire sur des cartes grand modèle qui sont affichées.
Pour l’as la forme est au centre, pour le 2 les formes sont à deux
coins opposés, pour le 3 les formes sont à deux coins opposés et au
centre, pour le 4 les formes sont aux quatre coins, pour le 5 les formes sont
aux quatre coins et au centre. Chaque élève dit
où il va coller ses gommettes. Si sa formulation est validée par le groupe,
il marque par une croix l’endroit sur sa carte vierge. Puis chaque élève
réalise sa carte. Une fois le
travail terminé, il est validé en groupe par la reconstitution de la
collection. |
Mots à employer : carte ; coin ; rond ;
carré ; triangle ; en haut ; en bas ; dessus ;
dessous ; un ; deux ; trois ; quatre, cinq |
Remarques : le maître va choisir les cartes manquantes et en
répartir la production en tenant compte du niveau de la classe et des élèves.
Il faudra sans doute revenir sur la suppression de la couleur comme critère
de différenciation. |
6 Jeux de cartes |
Objectif(s) : apprendre à jouer en autonomie |
Compétences en
jeu : comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ; formuler, en
se faisant comprendre, une description ou une question ; comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ; réaliser des collections selon un
critère ; coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ;
accepter les contraintes collectives ; apprendre les règles d’un
jeu collectif et s’y conformer |
But à atteindre : apprendre des jeux pour se cultiver tout en s’amusant |
Matériel : les cartes artisanales complétées par les élèves :
cinq quantités pour trois ou quatre formes, ce qui fait quinze ou vingt
cartes suivant le jeu. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Pour chaque jeu, le maître explique les
règles, deux ou trois élèves commencent à jouer sous le regard critique des
autres. Le maître reformule et le jeu peut commencer. En général par deux ou
par trois. D’abord avec le maître qui régule, puis en autonomie. 1 Bataille :
le jeu se joue d’abord à un contre un.
Puis il peut se jouer avec trois joueurs. Toutes les cartes sont
distribuées et posées en tas devant les joueurs, faces illustrées cachées.
Les joueurs retournent les premières cartes. Si les cartes sont de valeurs
différentes, celui qui a posé la plus forte remporte les cartes et les pose
sous son tas. Si les cartes sont de même valeur, il y a bataille, et une
nouvelle carte est retournée par chaque joueur. Et ainsi de suite. On utilise les trois formes, et trois,
quatre ou cinq cartes par forme, suivant le niveau des élèves. Cela fait 9,
12 ou 15 cartes. 2 Le chemin des cartes :
trois cartes sont distribuées à chaque joueur, On retourne et pose sur la
table la première carte de la pioche. On peut poser une carte par dessus si elle
est de la même famille de forme ou si elle a la même quantité de formes.
Chacun leur tour les joueurs posent une carte s’ils le peuvent sinon ils
piochent une carte. Le premier qui a posé toutes ses cartes a gagné. Pour l’appropriation du jeu, on peut jouer
en individuel, puis on peut jouer à trois. On utilise les trois formes, et
quatre ou cinq cartes par forme, soit 12 ou 15 cartes. 3 Le jeu des familles :
il faut distribuer toutes les cartes aux joueurs. Le joueur qui commence
demande une carte précise à un autre joueur. Il continue tant qu’il obtient
la carte demandée. S’il ne l’obtient pas c’est au joueur suivant de jouer.
Quand un joueur a une famille complète, il la pose devant lui faces visibles.
C’est celui qui a réuni le plus de familles qui a gagné. On joue à trois ou quatre joueurs. On
utilise les trois formes, et cinq cartes par forme, soit 15 cartes. 4 Le mémory :
le jeu se joue à un contre un. Les cartes sont posées faces cachées. Le but
est de constituer des paires. Le premier joueur retourne deux cartes. Si
elles sont de même valeur, il les prend. Sinon il les retourne et passe son
tour. Pour faire des paires, les cartes doivent
être en nombre pair … donc la quatrième famille (le rectangle ou l’étoile)
est nécessaire. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; un ; deux ; trois ; quatre ;
pioche ; chacun son tour ; famille |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie. |
Remarques : il faut adapter le nombre de cartes au jeu et au niveau
des élèves. |
7 Jeu
du portrait |
Objectif(s) : formuler,
en se faisant comprendre, une description ou une question |
Compétences en
jeu : comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
se repérer dans l’espace d’une page ; coopérer et s’opposer individuellement ou
collectivement. |
But à atteindre : deviner quelle est la carte cachée |
Matériel : une série de 6 cartes, et la série de leurs six
photocopies. Le quadrillage de la carte en quatre zones codées 1, 2, 3
et 4. Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait. |
Activités en amont : pour que cette activité puisse fonctionner, les
élèves devront avoir pratiqué les cartes, notamment en ayant effectué des
regroupement par familles, et joué avec elles. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le maître
présente la série de cartes et la série des photocopies, et les fait
regrouper deux par deux. Puis il les fait séparer, il étale les cartes, met
en tas les photocopies et regarde en se cachant du groupe la carte du dessus
qu’il pose sur le tas à l’envers. Le groupe doit alors deviner quelle est la
carte cachée, en se référant à la collection entière qui est encore présente
sur la table. A tour de rôle, chaque élève pose une question au maître qui ne
peut répondre que par oui ou par non. Quand un élève croit savoir quelle est
la carte, il dit « Carte ! », et décrit la carte qu’il croit
avoir devinée. Le jeu est suspendu. Si c’est la bonne, le maître retourne la
carte cachée, le joueur a gagné, et le jeu s’arrête. Si ce n’est pas la
bonne, il a perdu, et le jeu continue avec les autres. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; un ; deux ; trois ; quatre, cinq |
Remarques : il faut interdire
des questions directes du type : « est-ce que c’est
celle-là ? ». Le groupe doit peu à peu apprendre à poser des
questions générales, de manière à écarter certaines des cartes. Les élèves ont
le droit de déplacer les cartes en fonction des questions des élèves et des
réponses du maître. |
8 Inventer une carte par collage de
gommettes. |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé. |
Compétences en
jeu : dessiner un rond, un carré, un
triangle ; se repérer dans
l’espace d’une page ; écrire en écriture cursive son prénom. |
But à atteindre : faire une carte de vœux |
Matériel : des cartes
vierges partagées en quatre secteurs nommés 1, 2, 3 et 4 ; des gommettes ;
des exemples de cartes décorées, des cartes à jouer et des cartes postales |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le maître
présente les cartes déjà décorées, et propose aux élèves d’en faire de
pareilles. Exactement pareil s’ils le veulent ou différentes s’ils préfèrent.
La seule contrainte est qu’ils ne peuvent utiliser par carte que quatre
gommettes qu’ils doivent demander au maître. Quand la carte est finie, ils
écrivent leur prénom en signature au dessus du trait horizontal. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle |
Prolongement : l’activité 9, décrire pour faire reproduire |
Remarques : la place de cette séance dans la progression se
justifie par le besoin d’avoir des cartes à faire reproduire. |
9
Décrire pour faire reproduire |
Objectif(s) : apprendre à préciser le positionnement pour
permettre une reproduction |
Compétences en
jeu : comprendre
un message et agir ou répondre de façon pertinente ; formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question ; dessiner un rond, un carré, un
triangle ; se repérer dans
l’espace d’une page ; réaliser une composition en plan selon un désir
exprimé. |
But à atteindre : dicter sa carte à un autre élève |
Matériel : des gommettes de formes, une carte vierge
partagée en quatre, avec les secteurs codés par numéro. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves ; les élèves travaillent en binôme. Il s’agit de
décrire sa carte pour la faire reproduire par un autre. 1 Pour mesurer
la difficulté, les élèves chacun leur tour commencent par dicter leur carte
au maître qui peut faire reformuler la demande, puis l’exécute. Le groupe
constate alors l’effet produit par la demande, et vérifie s’il correspond à
l’effet attendu. Le maître peut
afficher une carte vierge partagée en quatre, avec les secteurs codés par
numéro pour aider les élèves en difficulté. 2 Les élèves
sont en binôme, chacun étant tour à tour émetteur et récepteur. L’élève
émetteur décrit alors sa carte de manière à ce que l’élève récepteur
comprenne quelle gommette il doit coller, et où. Une fois la
carte produite, les deux élèves comparent les cartes émetteur et récepteur,
et constatent avec le maître la réussite ou l’échec. |
Mots à employer : carte ; coin ; rond ;
carré ; triangle ; en haut ; en bas ; dessus ;
dessous ; au centre ; un ; deux ; trois ; quatre,
cinq |
Remarques : le partage de la feuille en quatre secteurs codés
1, 2, 3 et 4 peut aider les élèves à préciser le positionnement. Mais on ne
peut l’imposer, car ce serait inefficace. C’est une possibilité qui
intervient surtout en remédiation, dans un deuxième temps. D’autre part les
positions respectives des élèves sont importantes. Pour commencer, il vaut
mieux que les élèves soient placés l’un à côté de l’autre, pour qu’ils aient
les mêmes repères gauche/droite. |
Deuxième
maternelle MS-GS
1 Les mosaïques
2 Les triangles
3 Formes géométriques
4 Cartes de formes
5 Les robots
6 Le géoplan
7 Polygones emboitables
Selon la distinction effectuée dans cet ouvrage, voici donc les activités de la deuxième maternelle, celle où les élèves continuent à manipuler des objets matériels, mais apprennent aussi à représenter.
Pour représenter, les élèves devront négocier plusieurs obstacles, et maîtriser progressivement les compétences concernant le geste graphique et concernant la gestion de l’espace-feuille.
Ce passage s’effectue au cours de la moyenne section. Les activités présentées dans cette partie concernent donc pour partie la moyenne section, et principalement la grande section. Les situations sont proposées dans un ordre indicatif.
Quatre situations (les mosaïques, les triangles, les formes géométriques et les cartes de formes) sont des modules qui prolongent d’autres modules qui ont été mis en place dans la première maternelle.
Trois autres situations (les robots, le géoplan et les polygones encastrables) n’ont pas été abordées dans la première maternelle, et sont plus orientées vers la grande section.
Plusieurs types d’activités sont abordés :
- des activités de catégorisation, avec les formes géométriques et les cartes de formes.
- des activités de reproduction selon différentes modalités, avec les mosaïques, les triangles, les robots et les polygones encastrables.
- des activités de repérage-orientation, avec les cartes de formes et les robots.
- des activités de représentation, avec les mosaïques, les triangles, les cartes de formes et le géoplan.
1 Les mosaïques
1 Reproduire un montage à partir d’une photo verticale de
taille réduite |
2 Faire des chemins : inventer un algorithme en mosaïque |
3 Produire les formes de mosaïques par collage d’allumettes |
4 Compléter les productions par symétrie |
5 Décomposer une figure complexe en éléments simples |
6 Reproduire un montage par collage d’allumettes |
1 Reproduire un montage à partir d’une photo verticale de taille réduite |
Objectif(s) :
reproduire un montage sur un espace vide |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé |
But
à atteindre : reproduire un
tableau en mosaïque |
Matériel :
le matériel mosaïque, des photos en couleur de
montages, un présentoir pour poser les photos verticalement. |
Activités
en amont : toutes les
activités de la première maternelle, et obligatoirement la séance 2 |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître apporte le porte-vue des photos des
montages. Les élèves choisissent les montages qu’ils veulent reproduire. Ils
doivent reproduire le montage directement sur la table. 2 Le maître apporte les photocopies noir et blanc
des montages. Les élèves posent la photocopie sur le présentoir. Ils doivent reproduire le montage directement
sur la table. 3 Le maître apporte des photos de taille réduite
et déformées. Les élèves doivent reproduire le montage directement sur la
table. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement. |
Mots
à employer : montage, présentoir,
photo, photo déformée |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il s’agit là d’un
passage délicat. Pour apprendre à écrire, il faut apprendre à se repérer dans
l’espace de la feuille, et notamment
comprendre que le haut de la feuille n’est pas plus « haut » que le
bas de la feuille. Il faut apprendre à transférer les informations du plan
vertical au plan horizontal. On travaille dans cette séance ce que les
programmes 2008 de l’école maternelle nous rappellent : « les activités dans lesquelles il faut passer du
plan horizontal au plan vertical ou inversement, et conserver les positions
relatives des objets ou des éléments représentés, font l’objet d’une
attention particulière. Elles préparent à l’orientation dans l’espace
graphique ». Si un élève est en difficulté, il est toujours
possible lors de la remédiation de reposer horizontalement les documents. |
2 Faire des chemins :
inventer un algorithme en mosaïque |
Objectif(s) :
compléter et reproduire un algorithme en mosaïque |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, des objets selon leurs qualités ; réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé ; reconnaître ou poursuivre un rythme ; identifier les erreurs dans un rythme |
But
à atteindre : faire des
chemins en mosaïques |
Matériel :
le matériel mosaïque ; des photos en
réduction d’algorithmes ; des présentoirs. |
Activités
en amont : la séance 6 de la
section 1 |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître montre les photos des algorithmes. Il
demande aux élèves de choisir celui qu’ils veulent reproduire. Il le pose
dans le présentoir. Il demande aux élèves de dire ce qu’ils voient, et de
quoi ils ont besoin pour le reproduire. Puis il leur demande de le refaire
sur la table. Lors d’un bilan, il faut remarquer que les chemins sont faits
avec seulement deux pièces qui sont utilisées en alternance. 2 En binôme les élèves vont alors devoir inventer
des algorithmes avec un couple de pièces (le losange blanc est retiré du
tirage). Le maître tire deux pièces différentes au hasard. Les élèves vont
devoir faire un chemin en alternant les deux pièces. Une fois réalisés, les
chemins sont validés collectivement. Il faut en particulier vérifier
l’alternance. 3 Le maître demande aux élèves de dessiner les
chemins pour se les rappeler. Ils peuvent dessiner les pièces à main levée
mais si ce n’est pas précis, ils peuvent aussi se servir des pièces comme
gabarit pour en dessiner le pourtour, puis ensuite colorier l’intérieur de la
couleur de la forme. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement. |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : cette activité
demande là aux élèves de faire une première véritable représentation. La
difficulté est que les pièces sont un peu petites pour s’en servir comme
gabarit. C’est possible, mais le doigt qui tient la pièce gène la main qui
dessine. Une autre solution est de découper à l’avance des vignettes de la
forme et de la couleur des pièces, et de les faire coller aux élèves. |
Documents :
photos de chemins
3 Production des
formes de mosaïques par collage d’allumettes |
Objectif(s) :
reproduire les pièces de mosaïques avec un autre
matériel |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, des objets selon leurs qualités et leurs usages ; dessiner un rond,
un carré, un triangle ; adapter son geste aux contraintes matérielles
(instruments, supports, matériels) ; utiliser le dessin comme moyen
d’expression et de représentation ; réaliser une composition en plan
selon un désir exprimé ; |
But
à atteindre : produire des formes de
mosaïques par collage d’allumettes |
Matériel :
le matériel mosaïque, des allumettes sans
phosphore |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves, en deux ou trois séances. Les élèves vont devoir dessiner les formes des
pièces de mosaïques avec des allumettes. La seule contrainte est de coller
les allumettes bout à bout, et de former une ligne fermée. Les élèves
travaillent individuellement. 1 Le maître leur distribue le triangle, et leur
demande de le reproduire en collant les allumettes. Il leur demande de
combien d’allumettes ils ont besoin. Il leur distribue les allumettes et les
élèves se mettent au travail. C’est facile avec le triangle parce qu’il n’y a
pas le choix des angles. 2 Ensuite on passe au carré. C’est encore assez
facile car sa forme est très prégnante. 3 Puis dans une graduation de difficulté ils
continuent par le trapèze isocèle, l’hexagone, et enfin les deux losanges. Un poster est réalisé pour que le bilan soit
visible par tous. |
Mots
à employer : bout à bout,
faire une ligne fermée |
Remarques : cette activité
est possible parce que les pièces de mosaïques sont des polygones à côté
égaux. Ici les élèves ont une première expérience de la construction de
figures géométriques. |
Documents :
productions d’élèves formes en allumettes
4 Compléter les productions
par symétrie |
Objectif(s) :
travailler implicitement la symétrie axiale |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire des objets selon leurs qualités ; réaliser une
composition en plan selon un désir exprimé |
But
à atteindre : faire des papillons
en mosaïques |
Matériel :
le matériel mosaïque ; des photos noir et
blanc de moitiés d’objets symétriques : papillons, fusée, robot,
château. (avec parfois la moitié gauche, et parfois la moitié droite) ;
des présentoirs. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître montre les photos des moitiés de
papillons. Il leur demande de choisir celui qu’ils veulent reproduire. Il le
pose dans le présentoir. Il demande aux élèves de commencer par reproduire
sur la table ce qu’ils voient, puis de compléter le papillon pour qu’il
puisse voler. 2 Il leur propose les autres objets figuratifs à
compléter de la même manière. 3 Les élèves peuvent alors inventer des objets sur
le même principe, avec les mêmes pièces en miroir « de chaque côté de la
droite-milieu ». Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement. |
Mots
à employer : pareil des deux
côtés, en miroir |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il n’est pas
encore possible de parler de symétrie, mais c’est un concept social qui peut
fonctionner implicitement. |
Documents :
photos de papillons
5 Décomposer une
figure complexe en éléments simples |
Objectif(s) :
Décomposer une figure complexe en éléments simples ; travailler
implicitement la symétrie |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire des objets selon leurs qualités et leurs usages ; dessiner un
rond, un carré, un triangle ; réaliser une composition en plan
selon un désir exprimé |
But
à atteindre : retrouver les
éléments simples d’un montage brouillé. |
Matériel : le matériel
mosaïque ; des croquis de montages de trois types : - des croquis
avec toutes les frontières intérieures des polygones élémentaires - des croquis avec
certaines frontières intérieures - des croquis
sans aucune frontière intérieure. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître apporte des croquis de montages avec
toutes les frontières intérieures. Les élèves doivent identifier les formes
en les coloriant de leur couleur d’origine. 2 Le maître apporte des croquis avec certaines
frontières intérieures. Les élèves doivent d’abord trouver la décomposition
en polygones élémentaires. Pour cela ils peuvent recomposer le montage avec
les formes matérielles. Puis ils doivent tracer les frontières soit en se
servant des formes comme gabarit, soit à main levée. Enfin ils colorient les
formes de leur couleur initiale. 3 Même activité, mais avec des croquis de montages
« englobant », sans aucune frontière intérieure. |
Mots
à employer : croquis,
frontière intérieure |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : savoir
décomposer une figure complexe en éléments simples est une compétence
fondamentale pour aborder la géométrie. Cette compétence est travaillée ici
dans une situation qui la rend abordable. |
Documents :
les trois sortes de croquis
6 Reproduction
d’un montage par collage d’allumettes |
Objectif(s) :
reproduire des montages de mosaïques avec un autre
matériel |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire des objets selon leurs qualités; adapter son geste aux
contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; utiliser le
dessin comme moyen d’expression et de représentation ; réaliser une
composition en plan selon un désir exprimé |
But
à atteindre : dessiner avec
des allumettes |
Matériel :
le matériel mosaïque, des photos de montages
simples, et les croquis correspondants ; des allumettes neutralisées par
un bain (ou des cure-dents) ; des croquis de montages des trois sortes,
comme dans la séance précédente 5. |
Activités
en amont : la séance 3 |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître apporte des photos de montages simples
(7 éléments au plus). Il propose aux élèves de les reproduire avec des
allumettes. Ils peuvent commencer par reproduire le montage avec les éléments
matériels, si c’est nécessaire. Cela peut les aider à organiser le travail en
travaillant élément par élément. Dans cette logique, ils peuvent contrôler
l’avancée du travail en écartant du modèle les éléments au fur et à mesure
qu’ils sont représentés par les allumettes. Quand le travail est fini, il est
validé par les autres élèves de l’atelier. 2 On recommence l’activité à partir de croquis des
trois types. Le maître individualise le travail en adaptant le type de
croquis au niveau de l’élève. Cette fois, il faut commencer par retrouver les
frontières intérieures en décomposant la figure complexe à l’aide des
polygones utilisés dans le matériel. Il y a toujours plusieurs réponses
possibles. Toutes sont acceptables, mais on a intérêt à privilégier la
solution qui utilise le moins d’éléments. Une fois que la décomposition est faite, le
travail est le même qu’en 1. |
Mots
à employer : allumettes, bout
à bout, frontières intérieures |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques :
une difficulté se présente quand les élèves
veulent reconstituer la figure polygone par polygone. En effet, quand deux
éléments sont adjacents, on ne double pas leur côté commun, et il ne faut alors
utiliser qu’une allumette, celle du premier polygone collé servant pour le
second. |
Documents :
productions d’élèves montages en allumettes
2 Les triangles
1 Module découverte du pliage-découpage A Guirlande de fanions
de triangles pliés le long d’un fil B Découpage, puis reconstruction des deux carrés
en alternant les couleurs C Produire des carrés
avec les formes plastiques D Algorithme de pliage-découpage E Classement des formes dans boîtes à casier F Représentation
d’agencement de triangles en plastique par le collage de gommettes en papier |
2 Module reproduction / représentation A Reproduire un agencement B Constitution d’un répertoire d’objets
figuratifs C Représenter
un agencement par collage de gommettes, le modèle étant une photo D Jeu oral de la marchande E Représenter un agencement par traçage sur
gabarit puis coloriage F Représenter un agencement pour le faire
reproduire |
3 Fabriquer un papillon bicolore |
4 Finir un carré après avoir tiré au sort deux triangles |
5 Soigner le papillon |
6 Algorithme chemins et couronnes des rois et bandeau de Noël |
7 Agrandir un modèle |
8
Production d’un jeu des 7 familles |
9 Fabriquer un mobile |
1 Module
découverte du pliage-découpage |
Objectif(s) :
adapter
son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) |
Compétences en jeu : s’organiser
pour une activité, distribuer des objets ;
nommer avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ;
reconnaître, nommer des objets selon leurs qualités et leurs usages ;
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé. |
But
à atteindre : apprendre à
découper les formes dans du papier |
Matériel :
les triangles plastiques cinq tailles ; un casier avec cinq lignes et trois colonnes. Les colonnes sont coloriées
pour aider au bon placement. Et un triangle de la bonne grandeur est dessiné au
fond de chaque case. |
Déroulement :
A Production de guirlande : il s’agit de
produire des guirlandes de triangles pliés le long d’un fil. Pour cela il
faut plier les carrés bord à bord le long d’une diagonale, et les coller bord
à bord en emprisonnant le fil le long du pli. On peut complexifier en réalisant un
algorithme de couleur. B
Découpage puis recomposition alternée de deux carrés de couleur différente. On
plie deux carrés comme pour faire la guirlande. Puis on les découpe le long
du pli, et on reconstitue les deux carrés en alternant les couleurs. C Reconstitution de carrés avec les formes
plastiques. Les élèves ont à disposition des croquis de la taille du plus
grand des carrés et des triangles plastiques. Il existe plusieurs possibilités : 1 Faire un
carré avec deux formes de même taille 2 Faire un
carré avec quatre formes de même taille (donc deux fois plus grand) 3 Reconstituer
un carré avec un triangle de chaque taille, sauf le dernier, où il en faut
deux. 4 Des
combinaisons de ces trois possibilités L’activité est réussie si l’élève a fait un carré.
Si on n’obtient que des carrés reconstitués avec deux demi-carrés identiques,
on en fait une affiche, puis on demande d’autres solutions. D
Algorithme de pliage-découpage On
travaille la troisième possibilité : reconstituer un carré avec un triangle de chaque taille, sauf le
dernier, où il en faut deux. Le maître présente des images séquentielles illustrant
la suite des opérations. Les élèves effectuent le pliage-découpage. E
Classement des formes dans boîte à casier. Chaque élève à son tour doit placer un triangle pris au hasard dans le
tas de triangles. Il doit expliquer son choix : « je le mets là
parce qu’il est bleu, et parce que c’est le plus grand ». Il ne le pose
que si les autres élèves sont d’accord. F
Représentation d’agencement de
triangles en plastique par le collage de vignettes en papier |
Mots
à employer : plier,
découper, plier bord à bord |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre les différentes activités
en autonomie. |
Remarques : après avoir
utilisé les carrés dans diverses activités de reproduction, les élèves
peuvent accéder maintenant à leur procédé de leur fabrication. Mais ils sont limités par la maîtrise des gestes
moteurs. Aussi ce n’est que très progressivement que les élèves produiront
eux-mêmes leurs propres triangles de papier. |
Documents :
images séquentielles du
pliage-découpage
2 Module reproduction / représentation |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences : nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer, , ranger et classer
des objets selon leurs qualités et leurs usages ; se repérer dans l’espace d’une page ; adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels). |
But
à atteindre : apprendre à
fabriquer des objets que l’on pourra apporter à la maison. |
Matériel :
les
triangles rectangles isocèles en plastique et en papier de couleurs
différentes ; de la colle ; des modèles d’objets figuratifs
fabriqués avec le matériel. Les quadrillages en carton qui servent de support
aux pavages. |
Descriptif :
A
Constitution d’un répertoire d’objets figuratifs. Inventer d’autres objets
figuratifs sur le modèle des objets reproduits, en utilisant un maximum de
six pièces. Quand un élève est satisfait de son produit, il le fait
valider par le groupe, et le maître le
prend en photo. Ces objets serviront
de modèle pour les séquences suivantes. B Production
de pavages bicolores Les élèves peuvent travailler sur les
différents modèles ci-dessus, qui se déclinent suivant les choix de
coloriage, mais aussi sur les différentes reconstitutions du carré initial.
Ils utilisent les quadrillages en carton comme support. C
Reproduction d’agencements produits avec les triangles plastiques dont le
modèle est une photo (on peut organiser une progression sur les propriétés de
la photo : horizontale, puis verticale, grandeur nature et en
couleurs ; grandeur nature et en noir et blanc ; de taille réduite
et en couleur ; de taille réduite et en noir et blanc) D
Représentation par collage des vignettes en papier d’agencements dont le
modèle est une photo placée verticalement (on peut proposer la même
progression sur les propriétés de la photo : grandeur nature et en
couleurs ; grandeur nature et en noir et blanc ; de taille réduite
et en couleur ; de taille réduite et en noir et blanc) E
Jeu oral de la marchande Pour réaliser son agencement, l’élève doit
commander ses pièces oralement, en précisant la taille et la couleur. D’abord le maître joue le rôle de la
marchande, puis selon la qualification du groupe, il peut céder sa place à un
élève. E
Représentation d’agencements par traçage sur gabarit puis coloriage F
Description pour faire reproduire : les élèves travaillent deux à deux a
Représenter un agencement pour le faire reproduire (par traçage sur gabarit,
ou à main levée) b
Echanger les représentations c
Reproduire à partir de la représentation d
Echanger les productions, et les comparer au modèle |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre certaines des activités en autonomie. |
Remarques
: On ne peut pas demander directement d’inventer des
modèles originaux. La reproduction permet de s’approprier le matériel. Une
fois cette étape passée, il est possible que des élèves aient envie de
produire eux-mêmes d’autres objets figuratifs. |
3 Fabriquer un
papillon bicolore |
Objectif(s) :
adapter
son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser une composition en
plan selon un désir exprimé |
Compétences : nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des objets selon leurs qualités ; se repérer dans l’espace d’une page ; |
But à atteindre : représenter des papillons en découpant des
triangles, et en les collant les uns sur les autres. |
Matériel :
les
triangles rectangles isocèles obtenus par pliage et découpage de plusieurs
carrés de même dimension, mais de couleurs différentes. |
Descriptif :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Rappel du procédé de fabrication des triangles
demi-carrés : rôle du pliage, éventuellement du traçage, et du
découpage. 2 Présentation de la photocopie du papillon :
les triangles sont collés les uns dans les autres, symétriquement du plus grand au plus petit,
et en alternant les couleurs. 3 On donne deux carrés de couleur différentes à
chaque élève, un paire de ciseaux, et ils se mettent au travail. Ils vont le
plus loin possible. On peut organiser des solidarités pour que tous les
élèves réussissent. 4 On critique collectivement les productions |
Prolongement :
les élèves devront reprendre l’activité
régulièrement en autonomie, et pourront ainsi constater leurs progrès. |
Remarques
: il s’agit de structurer
un savoir-faire indispensable aux apprentissages : le découpage. Les savoir-faire
participent
à la construction des savoirs. Ici il s’agit d’apprendre le pliage-découpage
et de s’y entraîner. On a là une situation auto-validante où les élèves
pourront s’entraîner à découper, et pourront contrôler au fur et à mesure
leur travail et leurs progrès. Par contre il s’agit bien d’une activité normative, qui ne laisse que peu de place
à l’initiative personnelle. |
Documents :
photos du papillon
4 Finir un carré |
Objectif(s) : réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé. |
Compétences en jeu : s’organiser
pour une activité, distribuer et ranger des objets ;
comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne ;
reconnaître, nommer, comparer des objets selon leurs qualités et leurs
usages. |
But à atteindre : commander des
formes pour remplir complètement un carré. |
Matériel : les triangles
plastiques en cinq tailles ; des agencements (le carré initial partagé,
des ensembles figuratifs à trois et quatre et cinq formes). Un bon de
commande. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Les élèves travaillent par binôme. Ils piochent
deux triangles au hasard. Ils doivent reconstituer un carré à partir des deux
triangles, en commandant le moins de pièces possibles. Ils assemblent leur
deux triangles et dessinent le résultat sur une feuille, en se servant des pièces comme gabarit. Ils complètent alors
le dessin pour réaliser un carré. Puis ils commandent par écrit les triangles
qui leur manquent. Ils valident la commande en formant le carré. S’ils
échouent, ils modifient leur commande. |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie. |
Remarques : Il s’agit de
faire une première approche de l’aire, cette notion restant bien sûr
implicite. Deux difficultés : d’abord il faut choisir la taille des
triangles manquants, et ensuite il faut réaliser un message écrit pour
commander ces triangles. Pour commander une taille, il faut dessiner
le triangle en vraie grandeur. Si les élèves l’ont déjà, il suffit de le
représenter. S’ils ne l’ont pas, il faut le dessiner en se rappelant qu’ils
sont double ou moitié d’un autre. |
5 Soigner le papillon |
Objectif(s) : travailler la
symétrie en situation et implicitement |
Compétences en jeu : s’organiser
pour une activité, distribuer et ranger ; se
repérer dans l’espace d’une page ;
adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports,
matériels); réaliser une composition
en plan selon un désir exprimé |
Activité en amont : c’est le
prolongement de la séance 7 de la section 1 |
Matériel : les triangles
plastiques en cinq tailles, et en trois couleurs. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Le maître propose aux élèves des moitiés de
papillons réalisés avec les formes plastiques. Il leur explique que le
papillon a eu un accident, qu’il a perdu l’autre aile. Le papillon est très
malheureux. Sa famille s’est envolé. Il a besoin de son aile pour la
rejoindre. Mais attention si l’aile n’est pas bien faite, il ne pourra pas
s’envoler. Le maître leur demande de le soigner en le complétant. Il s’agit de réaliser un papillon complet avec les
formes en papier. Mais les élèves peuvent commencer par compléter le papillon
avec les formes plastiques et ne le reproduire qu’après avec les formes en
papier. |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il s’agit
encore de travailler implicitement la symétrie, et donc de ne pas introduire
le vocabulaire expert. Le maître pensera à ne pas proposer que des parties
gauches. |
6 Algorithme chemins et couronnes des rois |
Objectif(s) :
reconnaître ou
poursuivre un algorithme |
Compétences en jeu : se
repérer dans l’espace d’une page ;
adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments, supports,
matériels) ; réaliser une composition
en plan selon un désir exprimé |
But à atteindre : classement par paquet (avec
identification d’un intrus et d’un élément absent) |
Activité en amont : l’activité 5 de
la section 1 |
Matériel : les formes
plastiques et les formes papier en trois tailles et en trois couleurs |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves A Reproduire et prolonger
un croquis de frise avec les formes
plastiques B Reproduire et
prolonger un croquis de frise. D’abord en collant les formes en papier, puis
en traçant les formes en se servant des formes plastiques comme gabarit et
les coloriant. C Inventer une
frise, et produire un message pour la faire reproduire. On peut représenter le
motif de base par un traçage en utilisant les formes plastiques comme des
gabarits, mais on peut aussi les tracer à main levée. D Echanger les messages
en binôme et reproduire l’algorithme. Puis comparer les productions au
modèle. |
Prolongement :
des faux algorithmes pourront être proposés aux
élèves avec consigne de les corriger |
Remarques :, c’est la
première séance où les élèves doivent représenter en collant les formes
découpées dans du papier. Puis les élèves doivent faire reproduire une frise
par un autre élève. Pour se faire il faut comprendre qu’il est inutile de
représenter toute la frise, qu’il suffit d’identifier le motif élémentaire et
de le communiquer dans un message. |
Documents : photos de
frises et de croquis
7
Agrandir un modèle |
Objectif(s) : trouver un
procédé pour agrandir une forme ; réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé |
Compétences : savoir décomposer une forme complexe en
éléments simples ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs
qualités; adapter son geste aux
contraintes matérielles (instruments, supports, matériels). |
But à atteindre : apprendre à faire des familles de formes, grand-mère,
mère et fille, ou grand-père, père et fils. |
Matériel : des triangles
obtenus par pliage et découpage de plusieurs carrés en cinq tailles et trois couleurs
rangés dans un casier (donc de cinq lignes et trois colonnes) ; de la
colle ; des séries de taille différente du même modèle simple en
triangles de papier. |
Descriptif :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves 1
Après avoir produit les triangles, en plusieurs couleurs différentes, les
élèves les classent dans le casier, et on les code du plus petit au plus
grand avec des nombres (qui sont ici des numéros). 2
Le maître présente un modèle fabriqué en plusieurs tailles. Il présente la
série de modèles de taille différente. Mais il manque des pièces. Il faut
donc compléter les modèles. Pour cela collectivement les élèves discutent et
commandent les pièces au maître (par leur numéro et leur couleur). 3 Les élèves sont en binôme. Le maître
propose un objet figuratif simple, avec trois ou quatre pièces en une, deux
ou trois tailles. Il faut le reproduire en plus petit ou en plus grand. Les
élèves peuvent se servir dans le casier, et faire le montage. On valide
collectivement avant d’effectuer le collage. |
Prolongement : réaliser un jeu
des 7 familles (activité 13) |
Remarques
: Pour réussir l’activité,
les élèves doivent avoir beaucoup manipulé le matériel. Une modalité consiste à numéroter les
lignes du casier de la plus petite à la plus grande : pour agrandir, il
suffit alors de remplacer toutes les pièces par celles du numéro supérieur. |
Documents : photos de
production d’élèves
8 Production d’un jeu des 7 familles |
Objectif(s) : exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; réaliser une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
et leurs usages ; se repérer dans
l’espace d’une page ; adapter son
geste aux contraintes matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser
des collections selon un critère. |
But à atteindre : fabriquer un jeu
des 7 familles |
Matériel : les formes en
deux couleurs et en cinq tailles (dans un petit format) ; des cartes format
A6 ; de la colle repositionnable.. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Le maître donne une famille au complet : il
y a deux couleurs et trois tailles pour figurer grand-mère, mère et fille
d’un côté, et grand-père, père et fils de l’autre. 2 Les élèves se répartissent la production des six
autres familles : maison, papillon, oiseau en vol, poisson, sapin,
bateau et étoile. Ils réunissent les pièces, et font des cartes-brouillon
avec de la colle repositionnable. Le maître organise des solidarités si les
élèves échouent. 3 La production définitive peut commencer. Le
maître a tirè les titres à l’ordinateur, et les élèves effectuent les tâches : - coller les titres en haut des cartes postales - disposer les pièces, en bleu pour les hommes, et
en rouge pour les femmes - coller les pièces après validation par le groupe - plastifier (ce que le maître peut faire en
dehors des heures de classe). |
Prolongement : jouer au jeu des
7 familles |
Remarques : il s’agit là
d’une activité normative, qui laisse peu de place à l’initiative. Elle
travaille d’autres compétences, la capacité à suivre les différentes étapes
d’un projet, sans se décourager, et sans perdre le fil de la procédure. |
famille
cabane famille
étoile
famille bateau famille sapin
Famille oiseau famille papillon famille poisson
Les sept familles
9 Fabriquer un mobile |
Objectif(s) : adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des objets selon leurs qualités
et leurs usages ; comprendre et
utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans le
temps et dans l’espace. |
But à atteindre : apprendre à
fabriquer des mobiles équilibrés. |
Matériel : les formes
plastiques en cinq tailles ; des baguettes en bois léger munies
d’une ficelle fixée en leur milieu ; de la ficelle. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Le maître
apporte un mobile simple, par exemple à deux étages. Il propose aux élèves
d’apprendre à en réaliser un. Pour commencer, les baguettes sont toujours
suspendues par une ficelle fixée exactement en leur milieu. 1 Par binôme,
les élèves doivent équilibrer une baguette en suspendant deux triangles de
tailles différentes. Pour des raisons esthétiques, les triangles doivent être
suspendus le plus loin possible du milieu de la baguette. Quand l’équilibre
est trouvé, le maître demande aux élèves de remarquer le rapport entre la
taille du triangle et sa distance au milieu : « plus il est petit,
plus il faut l’accrocher loin du milieu » 2 Toujours par
binôme, les élèves doivent maintenant équilibrer une baguette en suspendant
deux baguettes déjà équilibrées. Le maître affirme qu’il y a un point
d’équilibre, et que la solution, c’est trouver ce point d’équilibre. 3 En atelier libre,
les élèves essaient de construire des mobiles plus complexes. |
Mots à employer : mobile,
équilibre, point d’équilibre |
Prolongement : on peut aussi
commencer par fixer les deux triangles aux deux bouts de la baguette, et
rechercher le point où il faut poser la ficelle pour que la baguette soit en
équilibre. |
Remarques : il s’agit d’une
activité auto-validante. On peut réussir en « performance », sans
prendre conscience des propriétés sous-jacentes. Mais il faut quand même
essayer de les faire identifier par les élèves. |
3 Formes géométriques
1 Essayer
de reproduire les pavés |
2 Essayer
de reproduire les formes arrondies |
3
Différencier solides et objets plats |
4
Choisir un carré |
5
Trier une forme plate (rond, rectangle, triangle) |
6
Choisir une forme dans un sac |
7
Reproduire une collection de quatre formes plates |
8
Jeu de construction en libre accès |
9
Produire des montages avec un jeu de construction |
10
Reproduire un montage sur photo |
11
Classer les solides en catégories (boule, pavé, cylindre, cône, autres) |
12
Reproduire une collection de quatre solides à prendre dans un sac fermé |
13
Reproduire une collection de formes sur fiche |
14
Compléter sa collection en trouvant l’élément manquant |
15
Reproduire une collection de solides sur fiche avec déplacement |
1 Essayer de reproduire les pavés |
Objectif(s) :
classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages ; trier en séparant des objets
d’un ensemble selon un critère |
But
à atteindre : dessiner les
objets de la famille des pavés |
Matériel :
la boîte des pavés (des pavés, des cubes, des
carrés, des rectangles, des cartes téléphone, des enveloppes); de quoi écrire |
Activités
en amont : identification
et regroupement de la famille des pavés. Faire l’activité 5 du module 1 si
elle n’a pas été faite avant. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Le maître sort un cube, des pavés, des carrés, des
rectangles, une carte téléphone et des cartes postales de la caisse des
pavés. 1 Le maître demande aux élèves de dessiner sur une
feuille toutes ces formes. Les élèves travaillent. Puis il demande quelles
sont les formes faciles à dessiner, et quelles sont les formes difficiles à
dessiner. 2 Puis le maître propose une méthode pour dessiner
« juste » les formes : les poser sur une feuille, et dessiner
le tour. Est-ce que cela vaut pour toutes les formes ? 3 Le maître demande de faire deux familles :
les formes faciles à dessiner en les posant sur la feuille, et en traçant le
tour, et les formes difficiles à dessiner parce qu’on ne peut pas en faire le
tour. 4 En bilan la boîte des pavés est partagée en deux
boîtes : la boîte des formes plates, cartes, enveloppes, carrés et
rectangles qui peuvent bien être dessinées en s’en servant comme gabarit, et
les solides « qui sont en hauteur », et qui sont beaucoup plus
compliqués à dessiner. |
Mots
à employer : pavé, carré,
rectangle, gabarit, plat, en relief, dessiner le tour (à ne pas confondre
avec la tour …) |
Remarques : il faut aider
les élèves à distinguer les solides et les objets plats. Il faut s’appuyer
sur un critère simple : on peut tracer les objets plats en s’en servant
comme gabarit, et ils ressemblent à leur trace. On rencontre une difficulté avec le carré et le
rectangle. Pour l’instant ils seront dans la même catégorie, ce n’est que
plus tard que les élèves apprendront à les différencier, à la séance 6. |
2 Essayer de reproduire les formes arrondies |
Objectif(s) :
trier en séparant des objets d’un ensemble selon un
critère ; classer tous les
objets d’un ensemble selon un critère unique |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages |
But
à atteindre : dessiner les
objets de la famille de la boule |
Matériel :
la boîte des formes arrondies : les boules,
billes, balles et ballons, des demi-boules, des globe terrestre |
Activités
en amont : identification
et regroupement de la famille des boules. Reprendre l’activité 4 du module 1
si nécessaire. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Le maître sort une balle, une bille, un cône, une
demi-boule, des CD, des ronds de la caisse des boules 1 Le maître demande aux élèves de dessiner sur une
feuille toutes ces formes. Les élèves travaillent. Puis il demande quels sont
les formes faciles à dessiner, et quelles sont les formes difficiles à
dessiner. 2 Il rappelle la méthode pour dessiner « juste »
les formes : les poser sur une feuille, et dessiner le tour. Est-ce que cela
vaut pour toutes les formes ? 3 Il demande de faire deux familles : les
formes faciles à dessiner en les posant sur la feuille, et en traçant le
tour, et les formes difficiles à dessiner parce qu’on ne peut pas en faire le
tour. En bilan la boîte des boules est partagée en deux
boîtes : la boîte des formes plates, CD, ronds divers, qui peuvent
facilement être dessinées, et les solides, boules, cônes, demi-boules qui
sont beaucoup plus compliqués, voire impossible à dessiner. |
Mots
à employer : boule, arrondi,
forme plate, solide, à plat, en relief, dessiner le tour. |
Remarques : on travaille
avec la même logique que pour la séance précédente, cette fois avec les
formes arrondies. Le choix a été fait de ne traiter les formes arrondies
qu’après les pavés, car les élèves ont du mal avec le disque qui représente
aussi bien la boule que le rond. |
3 Différencier les solides et les objets
plats |
Objectif(s) :
trier en séparant des objets d’un ensemble selon un
critère ; classer tous les
objets d’un ensemble selon un critère unique |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages |
Matériel :
les formes géométriques présentées dans diverses
collections , les formes arrondies, les pavés, etc. |
Activités
en amont : les activités 1
et 2 |
Déroulement :
l’activité se déroule au coin regroupement en
grand groupe Le maître fait reformuler la distinction entre les
deux sortes de formes géométriques. Puis il apporte la boîte des pavés, un
classeur pour mettre les formes plates, et une caisse pour mettre les
solides. Un élève sort les formes une à une de la boîte des pavés, et demande
où il faut les ranger. Interrogés à tour de rôle, les élèves doivent
répondre. Cette activité sera reprise plusieurs fois avec
toutes sortes de formes à trier entre objets plats et solides. |
Mots
à employer : solides, formes
plates, dessiner le tour, plat, en relief |
Remarques : il s’agit de
travailler cette distinction de plusieurs façons. Ici, c’est en grand groupe,
et le choix ne peut pas être très argumenté. Mais le fait de tous faire la
même chose en même temps renforce le sens. |
4 Choisir un rond |
Objectif(s) :
trier en séparant des
objets d’un ensemble selon un critère |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, des objets selon leurs qualités. |
But
à atteindre : composer des
familles de formes plates |
Matériel :
une caisse rassemblant tous les objets plats que
les élèves ont séparés des solides. Il faudra qu’il y ait plusieurs disques,
de plusieurs tailles et de plusieurs matériaux. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Il s’agit de composer des familles de formes
plates. Le maître propose de commencer avec les ronds. Le maître demande qui
peut choisir un rond. Puis il demande à chaque élève de mettre dans la
corbeille des ronds les objets « qui ont la même forme ». A chaque
fois le groupe valide ou pas. A la fin le groupe doit aussi vérifier s’il ne
reste pas de ronds dans la grande caisse. Plusieurs classeurs identiques vont servir à
rassembler les familles de formes plates. Il faut en dédier un à la famille
des ronds. Mais il est fermé, et il faut imaginer un moyen de le trouver sans
avoir à ouvrir les classeurs au hasard. La solution est de coder le classeur
en lui collant un rond dessus. |
Mots
à employer : objet plat,
rond, même forme, arrondi, classeur, dessiner |
Remarques : cette fois on
fait un tri dans la catégorie des formes plates, les élèves mettent à part la
famille des ronds. Un critère d’évaluation sera de savoir repérer le classeur où ils sont
rangés, et qui se reconnaît par le logo « rond » qui est collé
dessus. |
5 Choisir une triangle (puis un carré, puis
un rectangle) |
Objectif(s) :
trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère |
Compétences en jeu : reconnaître, nommer des objets selon leurs
qualités |
But
à atteindre : faire des
familles de tous les objets plats |
Matériel :
une caisse rassemblant tous les objets plats que
les élèves ont séparés des solides. Il faudra veiller à ce que les objets à
trier dans la séance soient en assez grande quantité, et présentent assez de
diversités en taille, en matériau et en couleur. Prévoir aussi d’autre formes
plates pour alimenter la famille des formes « qu’on ne connaît
pas ». Des classeurs à élastique pour ranger les formes par famille. |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Sur le modèle de la séance précédente, il s’agit
de rassembler les triangles, puis les carrés, puis les rectangles, puis ceux
qui restent. Programmer une séance par forme, et à chaque fois dédier un
classeur à la famille par un logo spécifique. On fait donc des tris
successifs, mais en systématisant le tri, on aboutit à un classement
permettant de trouver une famille à toutes les formes. Il ne faut pas oublier de constituer une dernière
famille de toutes les formes restantes. On crée le classeur des formes
« libres », on a alors réalisé un classement. |
Mots
à employer : trier, forme
plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur |
Evaluation :
faire effectuer un classement : donner une
collection disparate d’objets plats, et demander de ranger chaque objet dans
le bon classeur. |
Remarques : l’ordre dans
lequel les élèves effectuent les tris successifs n’est pas choisi au hasard.
On commence par le rond qui est la forme la plus reconnaissable. Ensuite on
travaille avec le triangle qui « n’a que trois piquants », et se
distingue bien également. Ensuite seulement viennent carrés et rectangles qui
sont plus difficiles à distinguer parce que ce sont deux quadrilatères. |
6 Choisir une forme dans un sac |
Objectif(s) :
reconnaitre tactilement des formes géométriques |
Compétences en
jeu : classer tous les objets d’un ensemble
selon un critère unique ; comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ; reconnaître, nommer, des objets selon leurs qualités ;
trier en séparant des objets d’un ensemble selon un critère |
But
à atteindre : reconnaître et
nommer une forme plate dans un sac fermé. |
Matériel :
un sac en toile rempli d’objets plats, avec
quelques solides intrus. Les classeurs des familles de formes. |
Activités
en amont : les tris de
formes plates. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Il s’agit cette fois de faire directement un
classement, puisque maintenant les familles sont identifiées, et que pour
chacune d’entre elles il existe un classeur reconnaissable par son logo. Chacun leur tour les élèves plongent une main dans
le sac, se saisissent d’un objet qu’ils reconnaissent au toucher, le nomme,
puis le sorte du sac en le montrant à tous. Puis ils le donnent à leur voisin
de droite qui le range dans le bon classeur. Tout ceci se fait sous le contrôle du groupe. |
Mots
à employer : ranger, forme
plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur |
Remarques : dans la logique
de géométrie de perception, la différentiation des formes plates se poursuit,
ici avec le toucher. Il s’agit ici d’un classement, puisque toutes les formes
appartiennent à une famille. Evidemment la distinction entre tri et classement
ne peut être qu’implicite pour les élèves. Par contre on peut leur demander
de « ranger » le matériel, car cela correspond très exactement au
classement mathématique ; (alors que paradoxalement le rangement
mathématique concerne la notion d’ordre qui n’intervient pas dans ce domaine
…) |
7 Reproduire une collection de quatre formes
plates |
Objectif(s) :
compléter
une collection |
Compétences en jeu : comprendre
un message et agir ou répondre de façon pertinente ; reconnaître, nommer, et
classer des objets selon leurs qualités ; |
But
à atteindre : faire son
marché de formes |
Matériel :
une caisse éloignée
du plan de travail rassemblant tous les objets plats que les élèves ont
séparés des solides ; une corbeille filmée placée au milieu de la table et
contenant quatre formes plates pas obligatoirement toutes différentes. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Tous les élèves ont une corbeille. Le maître
explique qu’ils doivent la remplir des mêmes formes que celles qui sont
contenues dans la corbeille placée au milieu de la table. Ils doivent aller
se servir dans la caisse qui est au fond de la classe. Ils peuvent faire
autant de voyages qu’ils veulent, mais ne peuvent pas emporter la corbeille
de référence. Evidemment il faut trouver un moyen de faire le
moins de trajets possible. Cette activité peut être reconduite plusieurs
fois, de manière à ce que les élèves progressent. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots
à employer : choisir, forme
plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur, corbeille |
Evaluation :
l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : pour réussir
cette activité les élèves doivent pouvoir construire une image mentale de la
forme à ramener. C’est un peu tôt pour qu’ils pensent à se faire un
« pense-bête » en dessinant les formes à main levée sur une feuille
de papier. Mais certains peuvent en avoir l’idée. |
8 Jeu de construction en libre accès |
Objectif(s) :
consolider la manipulation des solides dans la
culture de classe |
Compétences en
jeu : exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages ;
réaliser une composition en volume selon un désir exprimé |
But
à atteindre : apprendre à
jouer avec les jeux de construction |
Matériel :
divers solides rassemblés dans un grand
carton : des balles, des boites, mais aussi des solides pédagogiques en
bois brut ou en plastique ; des jeux de construction du commerce, les
plus simples possible. |
Déroulement :
l’activité se déroule à volonté, à l’accueil, à
temps perdu ou pendant le retour échelonné de la sieste. Le matériel est à disposition, et les élèves se
l’approprient à leur rythme. Quand le maître remarque que des élèves ont
produit quelque chose, il peut leur demander de le présenter après les
activités rituelles. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots
à employer : solide, forme, boule,
cube, cylindre, tour, maison. |
9 Produire des montages avec un jeu de
construction |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé ; se constituer un
répertoire de montages de solides |
Compétences en
jeu : exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages |
But
à atteindre : utiliser le
matériel pour inventer des montages personnels |
Matériel :
divers solides rassemblés dans un grand
carton : des balles, des boîtes, mais aussi des solides pédagogiques en
bois brut ou en plastique ; des jeux de construction du commerce, le
plus simple possible. |
Déroulement :
l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Différents jeux de construction sont à disposition
sur la table. Le maître demande aux élèves de représenter des
objets, une maison, une fusée, une voiture, ce qu’ils veulent. Par contre ils
ne pourront pas utiliser plus de cinq éléments pour le faire, « cinq,
pas plus que le nombre de doigts sur une main ». Les élèves pourront
prendre les éléments dans n’importe quel jeu. Quand les élèves pensent avoir réalisé un bon montage, ils appellent le maître, et disent ce que c’est. Le maître demande alors aux autres élèves ce qu’ils en pensent : « est-ce que c’est bien une voiture ? ». Si tout le monde est d’accord, le maître prend alors la photo du montage en notant le nom de l’auteur. Le groupe aide les derniers à produire un montage, de manière à ce que tous les élèves en aient produit, et que tous les montages aient été photographiés. A la fin de l’activité, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots
à employer : solide, forme, boule,
cube, cylindre, tour, maison, photo |
Remarques : l’objectif de
l’activité est de constituer un répertoire de montages pour la classe, de
manière à pouvoir effectuer les activités de reproduction. Contrainte
didactique : Il faut que ces montages soient assez simples pour être
reproductibles par les élèves. Il faut donc limiter le nombre d’éléments.
C’est pourquoi la consigne exige qu’il n’y ait pas plus d’éléments que de
doigt dans une main. Mais ils doivent être simples d’un autre point de
vue : il faut qu’une photo prise de face permette de voir l’ensemble des
éléments qui le constituent. |
10
Reproduire un montage à partir d’une photo |
Objectif(s) :
approcher la représentation d’espaces par la photo ;
réaliser une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : comprendre un
message et agir ou répondre de façon pertinente ; reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs
usages ; reconnaître des
solides tactilement |
But
à atteindre : se rappeler de
la construction qu’on avait faite à partir de la photo que le maître avait
prise. |
Matériel :
les photos des montages réalisés pendant la séance
précédente, avec le prénom de l’élève écrit sur l’envers. |
Activités
en amont : l’activité 2 de
la première maternelle |
Déroulement :
l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves 1 Première séance : le maitre arrive
avec les photos des montages réalisés
à la séance précédente, et dit aux élèves qu’ils vont devoir retrouver leur
travail. Il prend la première photo, et la fait passer de main en main. Si
personne ne reconnaît la photo, il lit le prénom, et donne la photo à l’élève
concerné. Quand toutes les photos sont affectées, le travail de reproduction
peut commencer. Les élèves demandent au maître le jeu de
construction auquel appartient les éléments utilisés dans le montage. Puis
ils se servent et essaient de reproduire leur travail. Ceux qui ont fini
aident les autres. 2 Deuxième séance : le maître distribue les
photos au hasard aux élèves qui doivent reproduire le montage
photographié. S’ils n’y arrivent pas, les élèves peuvent demander de l’aide à
l’auteur du montage dont le nom est écrit à l’envers de la photo. A la fin des activités, il faut veiller à ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots
à employer : solide, forme, boule,
cube, cylindre, tour, maison, photo |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il arrive que
des élèves oublient complètement la construction qu’ils ont réalisée trois
jours auparavant. La photo les aide aussi à se construire une mémoire, pour
se rappeler et pour anticiper. |
11 Classer les solides en catégories (boule,
cube, cylindre, cône, autres) |
Objectif(s) : classer tous les objets d’un ensemble selon un critère unique |
Compétences en
jeu : exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; nommer
avec exactitude un objet ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître des objets selon leurs qualités |
But
à atteindre : apprendre à
ranger les solides dans de grandes
catégories. |
Matériel :
la grande caisse des solides qui a été constituée
dans la séance 3. |
Déroulement :
l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves 1
Rappel de l’activité de tri : on sépare les boules des autres solides. Ainsi
la caisse des boules est constituée. Il est utile de prendre une caisse en
carton fermée, ou une boîte à chaussures. Se posera le problème de comment la
reconnaître, la solution étant bien sûr de coder la boîte par un dessin, ou
une photo qu’on collera dessus. Puis on sépare les cylindres des autres
solides. 2
Classement : il faut cette fois réaliser une partition de l’ensemble des
solides, c’est-à-dire faire des catégories, auxquelles correspondront des
boîtes fermées. Le groupe a fait un premier tri en mettant par exemple les
boules dans la boîte des boules. Et ensuite il va s’intéresser à ce qui
reste, et chercher à continuer le tri avec le même critère, ici la
forme : « quelles sont les formes des autres solides ? ».
Une autre forme étant repérée (par exemple le pavé) les solides
« pavé » sont alors rassemblés dans une boîte fermée pour laquelle
il faudra choisir un logo. Et ainsi de suite tant que les élèves repèrent des
formes connues. A la fin il reste une collection des solides « qu’on ne
peut pas classer » parce qu’on ne connaît pas leur nom. 3
En bilan on collectionne les logos des boîtes qui représentent chaque
catégorie de solides. |
Mots
à employer : forme du solide,
boule, cube, pavé, cylindre, cône |
Evaluation :
les logos de chaque catégorie de solides sont
posées sur la table à l’envers. Chacun leur tour les élèves prennent celui du
dessus, le retournent, disent son nom, et décrivent le solide de la
catégorie, s’ils le peuvent : « ça roule, ça roule pas,
c’est pointu, c’est droit , c’est arrondi , etc. » |
Remarques :
la reconnaissance globale du pavé et du cylindre
présente une difficulté. Par exemple
un élève de cycle 1 ne pourra pas voir un pavé dans une règle en fer à base
carrée. De même il ne pourra pas voir un cylindre dans une boîte de camembert
ou un crayon à papier. La perception d’une forme ne peut donc pas trop
s’éloigner d’une image prototypique. Ces problèmes ne se régleront que bien
plus tard quand les élèves pourront accéder à la définition mathématique.
Pour l’instant il faut trouver un modus vivendi qui ne contredit pas le
concept expert. Par exemple il faut faire une catégorie englobant cube et
pavé, et dire que le cube est un pavé, parce que sinon on sera incapable de
construire une catégorie de pavé dont serait exclus les cubes. |
12 Reproduire une collection de quatre solides à prendre dans un sac fermé |
Objectif(s) :
reconnaître des solides tactilement |
Compétences en
jeu : comprendre un
message et agir ou répondre de façon ; reconnaître
des objets selon leurs qualités |
But
à atteindre : faire son
marché de solides |
Matériel :
un sac en toile fermé contenant divers
solides, mais aussi quelques objets plats intrus |
Activités
en amont : il faut reprendre
l’activité 7 du module 1 |
Déroulement :
l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves La collection à reproduire est posée au milieu de
la table. Les quatre solides ne sont pas obligatoirement tous différents.
Chaque élève prend sa corbeille vide et sélectionne par le toucher les
solides demandés en fouillant dans le sac en toile. Suivant leur ordre de
passage, il se peut qu’un type de solide soit épuisé, et qu’ils doivent
prendre un autre objet de la même forme. Quand tous les élèves ont fait leur
collection, ils se rassoient autour de la table et la validation commence. Un élève prend la collection de référence et
« fait l’appel des solides ».
Chaque élève doit alors montrer au fur et à mesure le solide appelé.
Le groupe doit valider d’une part que l’élève a choisi des solides
appartenant aux bonnes catégories, mais aussi qu’il en a pris la bonne
quantité. |
Mots
à employer : forme du solide,
boule, cube, pavé, cylindre, cône, corbeille, sac en toile |
Evaluation :
l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : l’activité
poursuit la construction mentale des solides dans une logique de perception.
Ici c’est le toucher qui est mobilisé. |
13 Reproduire une collection de formes sur
fiche |
Objectif(s) :
reconnaître,
nommer, et classer des objets selon leurs qualités. |
Compétences en jeu : comprendre
un message et agir ou répondre de façon pertinente |
But
à atteindre : faire son
marché de formes avec un bon de commande |
Matériel :
une caisse rassemblant tous les objets plats que
les élèves ont séparés des solides. Cette caisse est éloignée du plan de
travail. Des enveloppes avec des photos de formes plates. Des corbeilles
vides. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Le maître explique aux élèves qu’ils doivent
constituer la collection des formes dont la photo est dans l’enveloppe. Ils
prennent leur corbeille, et doivent recenser tous les objets photographiés.
Ils doivent ramener autant d’objets
que de photographies, et les objets doivent être de la même famille que les
photographies. Quand tous les élèves ont fait leurs emplettes, la
validation se fait dans l’atelier. |
Mots
à employer : choisir, forme
plate, rond, triangle, carré, rectangle, classeur |
Evaluation :
l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : la photo
indique la forme, mais pas l’objet précis photographié. Les élèves peuvent
prendre l’objet identique, mais s’il
n’y en a plus, ils doivent prendre un objet ayant la même forme. Le maître
doit adapter la collection à réunir au niveau individuel des élèves. Parfois les élèves ramènent l’objet de la photo du
dessus, et oublient les autres. |
14 Compléter sa collection en trouvant
l’élément manquant |
Objectif(s) :
dessiner
un rond, un carré, un triangle |
Compétences en jeu : comprendre
un message et agir ou répondre de façon pertinente ; formuler, en se faisant
comprendre, une description ou une question ; reconnaître, nommer et classer
des objets selon leurs qualités et leurs usages |
But
à atteindre : trouver une
astuce pour commander des formes plates par écrit. |
Matériel :
une caisse rassemblant tous les objets plats que
les élèves ont séparés des solides ; une corbeille contenant les quatre
formes plates ; des corbeilles avec des collections incomplètes. |
Déroulement :
l’activité se déroule dans un atelier de quatre à
six élèves Le maître explique l’activité. On a identifié
quatre familles de formes plates, les ronds, les triangles, les carrés et les
rectangles. On va faire des collections contenant une de toutes ces formes.
Chaque élève a une collection incomplète. C’est le maître qui fait le
marchand. Mais il s’occupe d’un autre
atelier, et ce n’est pas possible de lui faire une commande orale. Il faut
donc lui faire une commande écrite pour qu’il donne la forme dont on a
besoin. Bien sûr on peut dessiner la forme, mais il faut marquer son prénom
sur la feuille pour qu’il sache à qui donner les formes. Chaque élève fait sa
commande qu’il place dans une enveloppe. Puis le maître prend toutes les
enveloppes, et il les remplit des commandes pendant la récréation. Au retour de récréation il rend chaque enveloppe à
son propriétaire (sauf s’il a oublié de marquer son prénom). On ouvre les
enveloppes, et on vérifie collectivement si les collections sont bien complétées
par les commandes. |
Mots
à employer : commander, forme
plate, rond, triangle, carré, rectangle, |
Evaluation :
l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. Cependant beaucoup de compétences sont évaluées
à la fois, et un échec peut avoir beaucoup de causes différentes. |
Remarques : on travaille ici
la reconnaissance globale des formes, mais on travaille également l’entrée
dans l’écrit. Pour dessiner les formes, les élèves peuvent utiliser les
formes de la collection de référence comme gabarit, ou alors les dessiner à
main levée. |
15 Reproduire une collection de solides sur
fiche avec déplacement |
Objectif(s) :
comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente |
Compétences en
jeu : exécuter en
autonomie des tâches simples et jouer son rôle dans des activités
scolaires ; approche de représentation d’espaces par
la photo ; se repérer et se déplacer dans l’espace |
But
à atteindre : faire son
marché de solides avec un bon de commande |
Matériel :
la grande caisse des solides qui a été constituée
dans la séance 3. |
Déroulement :
l’activité
se déroule dans un atelier de 4 à 6 élèves Le maître a préparé des corbeilles qui contiennent
trois logos de catégories de solides. Il explique la consigne. Chaque élève
doit lire les logos de sa corbeille et aller chercher dans la caisse au fond
de la classe un solide correspondant à chaque logo. Ils y vont chacun leur tour, et le maître organise
une validation collective quand tous les élèves ont fini. Les élèves sont en
rond autour de la table. Les élèves donnent les logos à l’élève qui est à
leur gauche. A tour de rôle chaque élève justifie ses achats : l’élève
qui est à sa gauche lit les logos et l’élève interrogé présente à chaque fois
le solide correspondant. |
Mots
à employer : forme du solide,
boule, cube, pavé, cylindre, cône, corbeille, logo |
Evaluation :
l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : le maître peut prévoir
le contenu des corbeilles en fonction du niveau des élèves. |
4 Cartes de formes
1
Découverte : la bataille |
2
Faire reproduire une carte |
3 Jeu du portrait 1 |
4
Réalisation de collections : trier, classer |
5
Réalisation de collections : compléter par jeu de la
marchande |
6
Production d’un jeu de quatre familles de 9 cartes |
7 Jeux de cartes |
8
Faire le fond des cartes |
9
Inventer une carte à son nom (avec le pochoir) |
10
Remettre les cases au bon endroit |
11
Jeu du portait 2 |
12
Inventer sa carte à quatre formes, puis la téléphoner |
13
Evaluation : dictée de formes |
1 Découverte : la bataille |
Objectif(s) : s’approprier la situation |
Compétences en
jeu : s’organiser
pour une activité, distribuer et ranger des objets ; comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
se repérer dans l’espace d’une page ; |
But à atteindre : apprendre à jouer aux cartes |
Matériel : les
cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont déclinées
selon deux critères, les formes (trois pour commencer, rond, carré et
triangle) le nombre de formes sur la carte (1, 2, 3, 4 et 5). Cela fait 15
cartes différentes. Il y a également des intrus : des cartes panachées
de plusieurs formes, et/ou avec des dispositions non habituelles. Les cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille posée en portrait |
Déroulement : le matériel est présent à l’accueil, et les élèves
le manipule librement 1 Bataille : le jeu se joue avec
trois joueurs. Toutes les cartes sont distribuées et posées en tas devant les
joueurs, faces illustrées cachées. Les joueurs retournent les premières
cartes. Si les cartes sont de valeurs différentes, celui qui a posé la plus
forte remporte toutes les cartes de la bataille et les pose sous son tas. Si
les cartes sont de même valeur, il y a bataille, et une nouvelle carte est
retournée par chaque joueur, et celui qui a posé la plus forte remporte
toutes les cartes de la bataille. Et ainsi de suite. Le jeu se joue avec n’importe quelles
cartes, pourvu qu’elles comportent des formes dénombrables. 2 Ceux qui
connaissant déjà d’autres jeux les apprennent aux autres. Tout ceci se
déroule en autonomie, en dehors des séances organisées en atelier. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle, un deux, trois, quatre, cinq |
Remarques : si les élèves ne connaissent pas la situation, il
faut reprendre en introduction quelques séances de la première maternelle. |
2 Faire reproduire une carte |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
dessiner un rond, un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une
page ; |
But à atteindre : apprendre à dicter sa carte |
Matériel : les cartes artisanales, avec des intrus, les
gommettes de formes, les pochoirs, des cartes vierges. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 L’activité
consiste à choisir une carte, et à la dicter à un autre élève. Un élève tente
de le faire avec le maître comme cobaye. Le maître joue l’avocat du diable
pour l’obliger à préciser la description. Dans un premier bilan les élèves
verbalisent les règles à respecter : choisir un ordre de tracé, dire la
première forme à tracer, et où la placer, puis la seconde et ainsi de suite
... Le récepteur peut poser des gommettes de formes ou tracer les formes au
pochoir. 2 L’activité de
figures téléphonées proprement dite se met en place, avec un émetteur et un
récepteur. Après le travail, les deux cartes sont alors comparées, et les
deux élèves essaient de comprendre la raison des différences, s’il y en a. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle, un deux, trois, quatre, cinq, haut, bas, gauche, droite |
Remarques : il y a deux façons de positionner les
formes : soit faire un quadrillage et dire dans quel secteur il faut
placer la forme, soit utiliser le vocabulaire de positionnement dans la
feuille, gauche, droite, haut, bas. Les cartes
proposées à la reproduction ont au plus quatre formes, et ces formes sont
bien séparées les unes des autres. Donc le problème des positions relatives
des formes les unes par rapport aux autres ne se pose pas. |
3
Jeu du portrait 1 |
Objectif(s) :
formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question |
Compétences en jeu : comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ; comparer des
quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; se repérer
dans l’espace d’une page ; coopérer et s’opposer individuellement ou
collectivement ; accepter les contraintes collectives. |
But à atteindre : deviner la carte cachée |
Matériel : les cartes produites
artisanalement avec des gommettes : elles sont déclinées selon deux
critères, les formes (rond, carré, rectangle et triangle) le nombre de formes
sur la carte (1, 2,3, 4 et 5 pour commencer). Cela fait 20 cartes
différentes. Il peut également y avoir des intrus. On a besoin également des
photocopies de toutes ces cartes. Les cartes sont
orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la feuille
posée en portrait |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Le maître
présente la série de cartes, puis la série des photocopies. Il les fait
regrouper deux par deux. Puis il fait séparer originaux et photocopies. Il
étale les cartes originales, met en tas les photocopies à l’envers et prend
connaissance de la photocopie du haut qu’il repose sur le tas à l’envers. Le
groupe doit alors deviner quel est cette carte photocopiée, en s’appuyant sur
la collection originale qui est encore présente sur la table. |
Mots à employer : carte ;
rond ; carré ; triangle, un deux, trois, quatre, cinq |
Remarques : c’est avant tout une activité de maîtrise de la
langue orale. Le maître doit veiller à la précision des questions, et faire
reformuler chaque fois que c’est nécessaire. |
4 Réalisation de
collections : trier, classer |
Objectif(s) : réaliser
des collections selon un critère |
Compétences en
jeu : comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ; se repérer dans l’espace d’une
page . |
But à atteindre : apprendre à faire des familles complètes |
Matériel : les
cartes produites artisanalement avec des gommettes : quatre formes
déclinées de un à cinq, soit vingt cartes en tout ; quelques cartes
intruses |
Activités en amont : les élèves devront avoir appris à trier en
fonction d’un seul critère |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Rappel de l’activité de tri : les
cartes sont distribuées aux élèves. Une carte est désignée au hasard par le
maître. L’élève qui la possède la montre et nomme une de ses
caractéristiques : « c’est un rond », ou c’est un un »,
et il la pose au milieu de la table. Les autres élèves chacun son tour se
défaussent des cartes qui ont la même caractéristique. Puis le groupe vérifie
que la collection est complète. 2 Classement : il faut cette fois
réaliser une partition de l’ensemble des cartes, c’est-à-dire faire des
familles, et mettre chaque carte dans une famille. Après avoir trié les
cartes « rond », le groupe va s’intéresser à ce qui reste, et
chercher à continuer le tri avec le même critère, ici la forme :
« quelles sont les formes des autres cartes ? ». Une autre
forme étant repérée, par exemple le carré, la famille des cartes
« carré » est alors constituée. Et ainsi de suite jusqu’à la fin du
paquet. Il se peut qu’à la fin il reste une famille des cartes « qui
n’ont pas de forme connue », ou « qu’on ne peut pas classer ». 3 En bilan on met les cartes en paquet au
milieu de la table, faces retournées. Chacun leur tour les élèves prennent la
carte du dessus, et doivent la décrire avec les deux critères retenus pour
faire les collections : la forme géométrique qui donne la famille et le
nombre de fois que la forme apparaît sur la carte. Ils peuvent dire par
exemple : « c’est le deux de rond ». |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle ; un deux, trois, quatre, cinq |
Remarques : le passage du tri au classement est une étape
importante pour la conceptualisation du critère. Quand on sépare les cartes
« carré » des autres cartes, on identifie la forme
« carré ». Quand on fait des tris de formes successifs et exhaustifs,
on fait un saut conceptuel, et on identifie un critère de classement qui est
la forme. |
5 Réalisation de
collections : compléter par jeu de la marchande |
Objectif(s) : formuler,
en se faisant comprendre, une description ou une question |
Compétences en
jeu : comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ; comparer des
quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ; réaliser
des collections selon un critère ;
coopérer et s’opposer individuellement ou collectivement ; accepter les
contraintes collectives |
But à atteindre : trouver trois cartes « qui vont bien
ensemble». |
Matériel : les
20 cartes artisanales (quatre formes déclinées en cinq quantités). Suivant le
nombre d’élèves, il est souvent
nécessaire d’introduire une cinquième forme pour avoir 25 cartes. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Le maître est
le marchand, et les élèves les clients. Le maître distribue trois cartes à
chaque élève, et conserve le talon. Les élèves doivent réaliser une
collection de trois cartes « qui vont bien ensemble ». Les élèves
jouent successivement, en tournant. Quand un élève a la parole, il montre ses
cartes. Il se peut que les trois cartes fassent une collection, auquel cas il
a gagné, il s’arrête, et les autres continuent. Sinon, il cherche s’il y a au
moins deux cartes « qui vont bien ensemble ». Il commande alors au
maître une carte pour compléter sa série, un carré s’il a déjà deux carrés,
un trois s’il a déjà deux trois. Il se peut que le maître n’ait pas la carte
demandée. Alors l’élève passe son tour. 2 Après
plusieurs séances, on peut introduire une variante qui consiste à essayer
d’échanger des cartes entre élèves, sans passer par le maître. |
Mots à employer : carte ;
rond ; carré ; triangle, un deux, trois, quatre, cinq, haut, bas,
gauche, droite |
Remarques : il y a deux façons pour les cartes « d’aller
bien ensemble ». elles peuvent être de la même famille, ou avoir la même
quantité de formes. Cela entraîne des choix de stratégie. D’autre part, le
maître qui est le marchand peut se
faire l’avocat du diable, et ne pas comprendre les demandes mal formulées.
C’est l’occasion de faire reformuler la question jusqu’à ce qu’elle soit claire. |
6 Production d’un jeu de quatre familles de 9
cartes |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : comparer des quantités, résoudre des
problèmes portant sur les quantités ;
dessiner un rond, un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page ;
réaliser des collections selon un critère. |
But à atteindre : fabriquer un jeu de carte pour la classe |
Matériel : les cartes artisanales ; des cartes vierges,
mais orientées ; des gommettes et les pochoirs. Des cartes types qui
montrent les dispositions à adopter. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le maître
propose de finir le jeu de cartes. Pour l’instant on a les cartes de chaque
famille jusqu’à 5, il faut faire les cartes de 6 à 9. Les cartes ont une configuration imposée .
Pour le 6, trois formes sont en haut et trois formes sont en bas. Pour le 7,
trois formes sont en haut, trois formes en bas et la septième au centre. Pour
le 8, les formes sont aux neuf emplacements moins le centre. Pour le 9, les
formes sont aux neuf emplacements. Des cartes types grand format montrant les
dispositions sont affichées. Le
maître répartit le travail. Chaque élève pointe au marqueur sur ses cartes
vierges les endroits où il va coller ses gommettes ou tracer les formes au
pochoir. Puis chaque élève réalise sa carte. Une fois le
travail terminé, il est validé en groupe par la reconstitution des familles.
Et alors le maître peut la plastifier pour qu’on puisse s’en servir pour
jouer. |
Mots à employer : carte, gommette, pochoir, forme, haut, bas,
gauche, droite, milieu, centre |
Remarques : les élèves ont en général de grandes différences d’habileté manuelle. Il
faut donc organiser des solidarités pour que tous réussissent à répondre à la
demande. |
7
Jeux de cartes |
Objectif(s) : apprendre
les règles d’un jeu collectif et s’y conformer |
Compétences en
jeu : comparer
des quantités, résoudre des problèmes portant sur les quantités ;
réaliser des collections selon un critère ; |
But à atteindre : apprendre beaucoup de jeux de cartes pour pouvoir
jouer en autonomie. |
Matériel : les
cartes produites artisanalement avec des gommettes : elles sont
déclinées selon deux critères, les formes (rond, carré, rectangle et
triangle) et le nombre de formes sur la carte (de 1 à 9). Cela fait 36 cartes
différentes. Les
cartes sont orientées par un trait horizontal imprimé ou dessiné au bas de la
feuille posée en portrait |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Pour chaque jeu, le maître explique les
règles, deux ou trois élèves commencent à jouer sous le regard critique des
autres. Le maître reformule et le jeu peut commencer. En général par deux ou
par trois, mais parfois à six. D’abord avec le maître qui régule, puis en
autonomie. 1 Bataille :
le jeu se joue avec trois joueurs. Toutes les cartes sont distribuées et
posées en tas devant les joueurs, faces illustrées cachées. Les joueurs
retournent les premières cartes. Si les cartes sont de valeur différentes,
celui qui a posé la plus forte remporte les cartes et les pose sous son tas.
Si les cartes sont de même valeur, il y a bataille, et une nouvelle carte est
retournée par chaque joueur. Et ainsi de suite. (le jeu se joue avec quatre
formes, et cinq ou neuf cartes par forme, suivant le niveau des élèves) 2 Le chemin des cartes :
trois cartes sont distribuées à chaque joueur. On retourne et pose sur la
table la première carte de la pioche. On peut poser une carte si elle est de
la même famille de forme ou si elle a la même quantité de formes. Chacun son
tour les joueurs posent une carte s’ils le peuvent, sinon ils piochent une
carte. Le premier qui a posé toutes ses cartes a gagné. 3 Le jeu des familles :
il faut distribuer toutes les cartes aux joueurs. Le joueur qui commence
demande une carte à un autre joueur. Il continue tant qu’il obtient la carte
demandée. S’il ne l’obtient pas c’est au joueur suivant de jouer. Quand un
joueur a une famille complète, il la pose devant lui faces visibles. C’est
celui qui a réuni le plus de familles qui a gagné. 4 Le mémory :
le jeu se joue à trois. Les cartes sont posées faces cachées. Le but est de
constituer des paires. Le premier joueur retourne deux cartes. Si elles sont
de même valeur, il les prend. Sinon il les retourne et passe son tour. Quand
toutes les cartes ont été retirées, on compte les cartes, et celui qui en a
le plus a gagné. Une variante est d’apparier par la forme. 5 La réussite :
tous les élèves de l’atelier jouent. Les cartes sont disposées faces
retournées en 4 lignes. On joue d’abord avec 20 cartes, puis avec 36 cartes.
Cela fait donc des lignes de 5 cartes, puis de 9 cartes. Chaque ligne
correspond à une famille, et chaque colonne à une quantité, dans l’ordre
croissant. Le premier joueur retourne une carte. Si elle est à sa place (son
rang doit correspondre à sa quantité), il la laisse retournée, et cela
détermine la famille de la ligne. Si elle n’est pas à sa place, il la place
correctement dans sa ligne en l’échangeant avec la carte se trouvant là. Il
donne alors sa carte à son voisin, à charge pour lui de la remettre
correctement dans le jeu. Le jeu se déroule ainsi jusqu’à ce que toutes les
cartes soient retournées. |
Mots à employer : carte ; famille, un deux, trois,
quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, ligne, colonne |
Prolongement : les élèves peuvent jouer aux cartes en autonomie. |
Remarques : cette activité a besoin d’entraînement. Quand les
règles d’un jeu sont comprises, les élèves doivent beaucoup y jouer. Les
appropriations sont variables, et peu prévisibles. |
8 Faire le fond des cartes |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé, ici un pavage |
Compétences en
jeu comprendre un message et agir ou répondre de
façon pertinente ; se repérer
dans l’espace d’une page ;
comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des
relations dans le temps et dans l’espace ; situer des
événements les uns par rapport aux autres . |
But à atteindre : créer de belles cartes |
Matériel : des exemples de cartes réalisées ; des
feuilles A6 de couleurs différentes ; des cartes A6 de
type bristol ; des ciseaux ; de la colle ; six images
séquentielles décrivant le programme de construction. (1 agrafer
deux feuilles vierges de couleurs différentes ; 2 tracer deux chemins
transversaux ; 3 découper le long des chemins ; 4 détacher les huit
morceaux ; 5 reconstituer le puzzle en alternant les couleurs ; 6
coller les morceaux) |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le maître montre
des exemples de cartes réalisées. Puis il montre les images séquentielles
détaillant la suite des opérations à effectuer. Pour chaque image, il demande
quels instruments il faut utiliser, et ce qu’il faut faire. Quand tout le
monde a compris, chaque élève rassemble ce dont il a besoin, et commence le
travail. Le maître
organise des solidarités pour que tous produisent leurs cartes. Si des élèves
ont fini rapidement, ils peuvent recommencer avec d’autres chemins (rejoindre
des coins, essayer de dessiner un visage, etc. ) |
Mots à employer : chemin d’un bord à l’autre, découper, puzzle,
alterner les couleurs |
Prolongement : les images séquentielles peuvent être données aux
élèves dans le désordre, charge à eux de les remettre dans le bon ordre. |
Remarques : il y aurait de multiples prolongements à cette
activité. Suivant le choix du tracé des chemins, on obtient des effets
différents. On peut simplement traverser la feuille de gauche à droite et de
bas en haut, mais on peut aussi rejoindre les coins opposés, ou rejoindre
deux paires de coins adjacents. On pourrait aussi jouer sur le fond, et faire
le motif avec seulement deux des parties découpées, les deux autres parties
apparaissant en négatif. |
Documents : photos de cartes, images
séquentielles
9 Inventer une carte originale, puis la
téléphoner |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : dessiner un rond, un carré, un
triangle ; se repérer dans
l’espace d’une page ; écrire en écriture cursive son prénom. |
But à atteindre : apprendre à dicter correctement sa carte |
Matériel : des cartes vierges de style bristol ; un pochoir
par élève ; |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves. Il s’agit
d’inventer une carte, puis de la décrire à un autre élève pour qu’il reproduise
une carte identique. 1 Chaque élève
invente une carte composée de quatre formes tracées avec le pochoir sur
quatre des neuf positions possibles. 2 Un élève
volontaire dicte sa carte au maître qui sert de cobaye. Le maître est au
tableau, fait reformuler si la commande n’est pas claire, et l’effectue si
elle est claire. Le groupe constate alors si la commande était bien faite. Un
bilan est alors fait : il faut préciser où la forme doit être tracée, ce
qui nécessite l’usage d’un vocabulaire précis. Les élèves font oralement la
liste de ces mots. 3 Les élèves se
mettent deux par deux. Chacun leur tour, ils décrivent leur carte à l’autre
élève pour qu’il la reproduise. Puis chaque paire de cartes
émetteur-récepteur est comparée par le groupe. Quand il y a des erreurs, le
binôme concerné essaie de les expliquer. Ensuite on inverse les rôles. |
Mots à employer : carte ; rond ; carré ;
triangle, rectangle, haut, bas, gauche, droite, milieu, centre |
Remarques : il y a deux façons de repérer des positionnements
dans l’espace de la carte. On peut faire un quadrillage 3x3, et coder les
cases de 1 à 9 dans le sens de la lecture. Ou on peut se repérer par le
vocabulaire d’orientation et de positionnement. Il faut que les élèves aient
ces deux possibilités. |
10 Remettre les cases au bon endroit |
Objectif(s) : comprendre et utiliser
à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace |
Compétences en
jeu :
formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question ; se
repérer dans l’espace d’une page. |
But à atteindre : repositionner correctement les neuf cases sur la
carte |
Matériel : une carte grand format, partagée en 9 cases ;
des cases numérotées de 1 à 9 de la taille des cases de la carte grand
format. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves C’est un jeu. La
carte grand format est posée au tableau. Un élève est au tableau. Il prend une
case au hasard , et demande à un élève
de lui dire clairement où il doit la poser (avec de la patafix ou sous un
aimant si le tableau est aimanté). Pour cela il doit utiliser le vocabulaire
de positionnement. L’élève au tableau fait l’avocat du diable. Si la commande
est correcte, il pose la case, prend une autre case et demande à un autre
élève de lui dire où il doit la placer. Et ainsi de suite pour les neuf
cases. |
Mots à employer : gauche, droite, haut, bas, centre, milieu, secteur |
Remarques : il s’agit d’effectuer la correspondance entre
deux types de repérage, le quadrillage d’une part et le vocabulaire de
repérage d’autre part. C’est surtout une activité de maîtrise de la langue
orale. Suivant le niveau de la classe, il peut être nécessaire que ce soit le
maître qui fasse d’abord l’avocat du diable avant de donner ce rôle à un
élève. |
11 Jeu du portait 2 |
Objectif(s) : comprendre et utiliser
à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace. |
Compétences en
jeu :
comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question ; se
repérer dans l’espace d’une page. |
But à atteindre : deviner la carte choisie par la classe. |
Matériel : six
cartes produites par les élèves à la séance 9, ainsi que quatre cartes à
jouer ; les photocopies de ces cartes. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Un élève sort du
groupe qui choisit une carte en son absence. L’élève revient et doit poser
des questions pour deviner la carte choisie. La photocopie de la carte est
posée à l’envers sur la table. Le groupe ne peut répondre que par oui ou par non.
C’est le maître qui donne la parole. On interdit les questions
directes : « est-ce que c’est celle-ci ? ». Si un élève
ne trouve pas, le groupe peut décider de lui donner un indice, jusqu’à ce
qu’il trouve. On fait passer
tous les élèves du groupe. En bilan on
récapitule les mots utilisés. |
Mots à employer : les noms des formes, gauche, droite, haut, bas et
centre |
Evaluation : dictée de formes. |
Remarques : le jeu du portrait de l’activité 3 permettait
d’utiliser le codage par les secteurs. Ici les cartes ne sont pas
quadrillées, et la seule manière de se repérer est d’utiliser le vocabulaire
de positionnement, gauche, droite, haut et bas. |
12 Inventer sa carte à quatre formes, puis la
téléphoner |
Objectif(s) : formuler, en se faisant
comprendre, une description ou une question ; comprendre un message et
agir ou répondre de façon pertinente |
Compétences en
jeu : dessiner un rond, un carré, un
triangle ; se repérer dans
l’espace d’une page ; comprendre
et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des relations dans
l’espace ; réaliser une
composition en plan selon un désir exprimé ; écrire en écriture cursive
son prénom. |
But à atteindre : apprendre à dicter une forme composée de
plusieurs formes |
Matériel : les cartes puzzles produites dans l’activité 10 ;
les pochoirs |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Il s’agit
d’inventer une carte, puis de la décrire à un autre élève pour qu’il reproduise
la même. 1 Chaque élève
invente un objet, figuratif ou non, composé de quatre formes tracées avec le
pochoir. Il le dessine sur la carte puzzle qu’il a faite dans l’activité 10.
Les formes peuvent se toucher, se chevaucher, être à l’intérieur les unes des
autres ou pas. 2 Un élève
volontaire dicte sa carte au maître qui sert de cobaye. Le maître est au
tableau, fait reformuler si la commande n’est pas claire, et l’effectue si
elle est claire. Le groupe constate alors si la commande était bien faite. On
procède alors à un bilan : il faut dicter les formes de l’objet dans un
certain ordre. Il faut bien préciser le positionnement de la première forme, puis
celui de la seconde forme par rapport à la première, et ainsi de suite … 3 Les élèves se
mettent deux par deux. Chacun leur tour, ils décrivent leur carte à l’autre
élève pour qu’il la reproduise. Puis chaque paire de cartes
émetteur-récepteur sont comparées par le groupe. En cas d’erreur, le binôme
concerné essaie de l’expliquer. Ensuite les rôles sont inversés. |
Mots à employer : gauche, droite, haut, bas, mais aussi dessous,
dessus, à l’intérieur de, à l’extérieur de, |
Remarques : c’est encore une activité de maîtrise de la
langue orale. Les élèves vont se qualifier en s’exerçant. |
Documents : photos de cartes
13
Evaluation : dictée de formes |
Objectif(s) : comprendre et utiliser à bon escient le
vocabulaire du repérage et des relations dans l’espace |
Compétences en
jeu : comprendre
un message et agir ou répondre de façon pertinente ; dessiner un rond, un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace d’une page . |
But à atteindre : savoir tracer des formes au bon endroit sous la
dictée du maître |
Matériel : les pochoirs |
Déroulement : l’activité se déroule en groupe classe Les élèves ont
leur pochoir, et ils doivent tracer des formes à des endroits précis de leur
carte. Les élèves
peuvent commencer à travailler au crayon pour s’entraîner. Quand ils se
déclarent prêts commence la vraie évaluation au stylo. |
Mots à employer : carte, rond, carré, triangle, rectangle, en
haut, en bas, dessus, dessous, à gauche, à droite, à l’intérieur de |
Remarques : l’activité peut se faire sur l’ardoise, en
procédé Lamartinière. Mais c’est un peu plus difficile, car cela demande de
maîtriser le tracé à main levée. |
5 Les robots
1 Reproduction par collage sur feuille vierge
de vignettes commandées |
|
2 Jeu de portrait |
|
3 Production de robot avec des vignettes |
|
4 Production de robot par traçage au pochoir |
|
5 Reproduction par description orale |
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6 Le livre du robot |
|
7 Dessiner le monde des robots |
1 Reproduction par
collage sur feuille vierge de vignettes commandées |
Objectif(s) : reproduire par collage sur une feuille vierge |
Compétences en jeu : réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé ; adapter son geste aux contraintes matérielles (instruments,
supports, matériels) ; se repérer dans l’espace d’une page ; |
But à atteindre : emporter un robot à la maison |
Matériel : les formes découpées dans du carton
léger et classées dans un casier ; un bon de commande : un tableau
où les formes sont dessinées dans la première colonne. |
Déroulement : L’activité se déroule dans un atelier de
4 à 6 élèves Des robots grands format sont affichés au tableau. 1 Le maître demande à chaque élève de choisir un des robots, et il
leur donne la photocopie A4 du robot qu’ils ont choisi. Puis il leur demande
de le reproduire en choisissant les formes et en les collant sur leur
feuille. Chaque élève lui commande la forme de la tête du robot et il la
colle sur sa feuille. Puis chaque élève doit lui commander la forme du corps,
puis les bras, les mains, les jambes et les pieds. A la fin il faut vérifier
l’identité entre le robot à reproduire et le robot reproduit. 2 Le maître distribue au hasard à chaque élève un robot, ainsi qu’un
bon de commande. Les élèves devront reproduire le robot, mais pour cela ils
devront passer une commande écrite. Chaque élève remplit son bon de commande
et le transmet au maître dans une corbeille. Celui-ci lui rend la corbeille
remplie des vignettes. Puis l’élève colle les vignettes, et éventuellement
rectifie la commande s’il constate une erreur. 3 Chacun s’approprie le résultat en le coloriant. Les robots sont
distribués et commentés. |
Mots à employer : robot, tête, corps, bras, mains, jambes,
pieds, rond, carré, rectangle, triangle |
Evaluation : On
peut évaluer l’activité en racontant une histoire de robot où des indices
permettent de le reconstituer. Les élèves doivent le construire au fur et à
mesure. |
Remarques : certains élèves auront des difficultés à
s’approprier le bon de commande. Ils pourront alors faire leur commande
oralement, et le maître ou un autre élève remplira le bon de commande à leur place. |
Documents : bons de commande
2 Jeu de portrait |
Objectif(s) : consolider le vocabulaire du corps et des formes
géométriques |
Compétences en jeu : formuler, en se faisant
comprendre, une description ou une question ; se repérer dans l’espace d’une
page ; comprendre un message et agir ou répondre de façon
pertinente ; nommer les
principales parties du corps humain et leur fonction. |
But à atteindre : deviner le robot choisi par le groupe |
Matériel : de cinq à huit robots affichés au tableau et
numérotés. |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Un élève sort du groupe qui choisit en son
absence un des robots affichés. Le numéro du robot est inscrit sur un papier
qui est placé dans une enveloppe. L’élève revient et doit poser des questions
pour deviner le robot choisi. Le groupe ne peut répondre que par oui ou par
non. C’est le maître qui donne la parole. On interdit les questions
directes : « est-ce que c’est celui-ci ? ». On peut poser
d’abord des questions faisant intervenir la couleur des éléments. Puis, quand
l’activité fonctionne, on essaie de ne plus utiliser que les formes pour
deviner le robot. On fait passer tous les élèves du groupe. En bilan on récapitule les mots utilisés. |
Mots à employer : les noms des couleurs, robot, tête,
corps, bras, mains, jambes, pieds, rond, carré, rectangle, triangle, petit,
grand. |
Remarques : cette activité remplace avantageusement une leçon
préalable où le maître définirait tous les mots nécessaires. La difficulté
pour les élèves est d’apprendre à poser des questions pertinentes. |
3 Production de
robot avec des vignettes |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; se repérer dans l’espace
d’une page. |
But à atteindre : faire son propre robot |
Matériel : des exemples de robot ; des vignettes de
formes découpées dans du carton léger |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Les élèves vont devoir inventer leur robot.
Ils n’ont pas le droit de refaire à l’identique un des robots affichés. Les
vignettes sont à disposition dans plusieurs corbeilles, mais pas la colle. 1 Ils composent leur robot en disposant les
vignettes qu’ils ont choisies. Quand ils estiment avoir fini, le groupe
vérifie que tous les éléments du corps sont présents, et on va chercher la
colle. 2 Les élèves collent les vignettes, puis
décorent le robot à leur goût, et écrivent leur nom sur la feuille. |
Mots à employer : inventer, robot, élément |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : il faut laisser le temps aux élèves de choisir
leur robot en essayant de multiples combinaisons, de manière à s’éloigner des
robots affichés. |
4 Production de
robot par traçage au pochoir |
Objectif(s) : apprendre à utiliser le pochoir |
Compétences en jeu : réaliser une composition en plan ou en
volume selon un désir exprimé ; adapter son geste aux contraintes matérielles
(instruments, supports, matériels) ;
se repérer dans l’espace d’une page ;
dessiner un rond, un carré, un triangle |
But à atteindre : emporter à la maison un exemplaire de leur
robot pour le montrer à la famille. |
Matériel : les robots produits dans l’activité
précédente ; les pochoirs |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Découverte des pochoirs. Le maître donne
des consignes et en contrôle l’exécution au fur et à mesure : dessiner
un rond, puis un carré, puis les autres formes. Dessiner un grand rond et un
petit triangle à l’intérieur, etc. 2 Les élèves doivent reproduire leur robot
au pochoir. S’ils ont des difficultés, ils demandent de l’aide. Quand ils ont
fini, ils peuvent le personnaliser en le coloriant et en dessinant des
éléments supplémentaires. Ils écrivent leur nom et leur classe sur la
feuille. |
Mots à employer : pochoir, tracer, colorier |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Prolongement : Il est possible de travailler la symétrie en
produisant paradoxalement des robots non symétriques. |
Evaluation : dictée de formes |
Remarques : l’appropriation des pochoirs est en général
facile. Elle est cependant variable selon les enfants. |
5 Reproduction par
description orale |
Objectif(s) : formuler,
en se faisant comprendre, une description ;
comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente |
Compétences en jeu : réaliser une composition en plan ou en
volume selon un désir exprimé ;
utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation
; adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; se repérer dans l’espace d’une page |
But à atteindre : faire dessiner son robot à un autre élève |
Matériel : un pochoir par élève |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves 1 Les élèves se mettent par binôme, l’un en
face de l’autre, avec un cartable posé sur la table entre les deux. Un des
élèves a sous les yeux le robot qu’il a inventé, et l’autre élève a une
feuille blanche et un pochoir. L’élève émetteur doit dicter son robot sans
voir ce que l’élève récepteur trace. Quand il a fini, les deux élèves
confrontent les deux robots, et constatent les erreurs éventuelles. 2 Puis on permute les rôles. 3 Un bilan collectif est fait : quelles
sont les erreurs les plus courantes, et comment s’expliquent-elles ? |
Mots à employer : robot, tête, corps, bras, mains, jambes,
pieds, rond, carré, rectangle, triangle, petit, grand |
Remarques : décrire pour faire reproduire est une activité
difficile. Elle est pourtant adaptée au niveau des élèves, parce que le
récepteur connaît la structure de ce qu’il doit tracer. |
6 Le livre du
robot |
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Objectif(s) : produire un premier écrit mathématique |
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Compétences en jeu : identifier les principales fonctions de
l’écrit ; formuler, en se faisant comprendre, une description ou une question
; réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; se
repérer dans l’espace d’une page ;
comprendre un message et agir ou répondre de façon pertinente ; |
|||||||||||
But à atteindre : faire un livre pour présenter son robot à
sa famille |
|||||||||||
Matériel : un livre du robot comme exemple ; les
pochoirs ; les étiquettes-mots ; un imagier des mots du corps et
des formes. |
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Déroulement : 1 Le maître montre le livre de son robot. Il est constitué de 4 pages
A4 pliées en 2. Cela fait sept doubles pages intérieures, une pour chaque
élément du corps, et une dernière pour la conclusion. Chacun devra créer
ainsi le livre de son robot. On analyse la structure de chaque double page :
sur la page de gauche, il y a une phrase du type :
et
sur la page de droite le grand rond est collé, tracé ou dessiné. Puis le
grand rond est reproduit sur toutes les pages de droite. Ainsi le livre est
cumulatif, le robot se construit progressivement. 2 Chaque élève commence son travail. Il est possible de combiner les
modes d’écriture : utilisation des étiquettes-mots, mais aussi écriture
en cursive par l’élève des mots qu’il connaît, ou dictée à l’adulte. Les
pages sont faites progressivement : la tête, le corps, les bras, les mains,
les jambes et les pieds. Sur la dernière page de gauche, le maître et/ou
l’élève écrit : « Voici le
robot de … », et le robot est dessiné en entier sur la page de droite. 3 Il faut réaliser
collectivement la première et la quatrième de couverture. On peut enfin
réfléchir en groupe à la façon de présenter le livre aux parents. |
|||||||||||
Mots à employer : livre du robot, étiquettes-nombres, première
et quatrième de couverture |
|||||||||||
Evaluation : Comme
évaluation, on peut faire dessiner aux élèves le pays des robots, où tout est
dessiné avec les quatre formes, mais avec des tailles quelconques. |
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Remarques : c’est une activité de maîtrise de la langue. Ici
une structure de phrase répétitive est proposée, bien qu’il soit possible aux
élèves d’en choisir une autre. |
7 Dessiner le monde des robots |
Objectif(s) : utiliser les formes pour produire des dessins
figuratifs |
Compétences en jeu : dessiner un rond, un carré, un triangle
; réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ;
utiliser le dessin comme moyen d’expression et de représentation ; se repérer dans l’espace d’une page |
But à atteindre : faire des tableaux décoratifs en
n’utilisant que des ronds, des carrés, des rectangles et des triangles. |
Matériel : les pochoirs |
Déroulement : l’activité se déroule dans un atelier de 4 à 6
élèves Il s’agit de dessiner le « monde des
robots », un monde où n’existent que quatre formes, le rond, le carré,
le rectangle et le triangle. 1 Travail avec les pochoirs : le maître
propose un thème aux élèves munis des pochoirs. Une maison, une fusée, une
voiture, etc. Les élèves peuvent essayer et recommencer. Quand ils ont obtenu
un résultat qui leur convient, ils le colorient. Le mieux est d’utiliser des
feutres à large bande, en fonction du budget de l’école. 2 Travail à main levée : la consigne
est la même |
Mots à employer : tracer, pochoir, à main levée, |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques : curieusement la contrainte de n’utiliser que les
quatre formes, rond, carré, rectangle et triangle libère les élèves, et ils
se lancent volontiers dans le travail, avec le pochoir ou à main levée. Le tracé à main levée est une excellente
évaluation des compétences de reconnaissance globale des formes par des
élèves. |
Documents : photos de productions d’élèves
6 Le géoplan
1 Découverte libre |
2 Production d’un répertoire de formes |
3 Géométrie mentale |
4 Les carrés du géoplan |
5 Des rectangles du géoplan |
6 Exercer sa mémoire |
7 Aligner trois pailles |
1 Découverte libre |
Objectif(s) : s’approprier l’outil géoplan |
Compétences en
jeu : se
repérer dans l’espace d’une page ; adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ;
réaliser une composition en plan selon un désir exprimé |
But à atteindre : apprendre à s’amuser avec le géoplan |
Matériel : un géoplan par élève ; on met à disposition
des dessins de compositions d’élastiques : des objets figuratifs, des
formes géométriques, des compositions graphiques dans le style du macramé. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Chaque élève a un géoplan et des élastiques.
Les compositions sont à disposition. Il faut laisser les élèves en autonomie
pendant un certain temps, puis venir faire un état des lieux. Il faut
simplement s’assurer que les élastiques sont tendus. Les élèves peuvent reproduire des
compositions ou en inventer. |
Mots à employer : géoplan, élastique, forme géométrique |
Remarques : c’est une activité découverte, il faut laisser le
temps aux élèves de prendre la mesure de l’outil géoplan. Il peut être
nécessaire de mettre à disposition des élèves des compositions réalisées avec
les élastiques. |
2 Production d’un
répertoire de formes |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : dessiner un carré, un triangle ; se repérer
dans l’espace d’une page ; adapter son geste aux contraintes matérielles
(instruments, supports, matériels) |
But à atteindre : apprendre à représenter des objets quotidiens. |
Matériel : un géoplan par élève ; des dessins d’objets
figuratifs réalisés sur géoplan ; des dessins de géoplan encadrés. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Les élèves choisissent un objet figuratif,
et le reproduisent avec les élastiques. Les élèves transmettent leur géoplan
à leur voisin de droite pour validation. 2 Les élèves essaient d’inventer un nouvel
objet, et le maître propose des sujets pour les aider : une maison, un
château, un bateau. Quand ils ont produit leur objet sur géoplan, ils
l’échangent avec un autre élève, et doivent le traduire sur le dessin du
géoplan. Quand ils ont fini, ils rendent géoplan et dessins à l’auteur. |
Mots à employer : géoplan, élastique, feuille pointée |
Prolongement : les élèves peuvent reprendre l’activité en autonomie. |
Remarques : il s’agit encore d’une activité d’appropriation
du géoplan. Ce qui se met en place, c’est le passage à la représentation. Le
travail avec les élastiques sur le géoplan est de la manipulation. Par contre
dès que les élèves ont dessiné l’élastique sur la feuille pointée, ils entrent
dans l’activité proprement mathématique. |
3 Géométrie
mentale |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : dessiner un carré, un triangle ; se repérer
dans l’espace d’une page ; |
But à atteindre : répondre à des questions avec les
élastiques |
Matériel : un géoplan par élève |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves, et se déroule selon le procédé Lamartinière, le géoplan jouant le
rôle de l’ardoise. Voici quelques consignes que le maître peut
donner : Faire un trait horizontal, faire un trait
horizontal le plus haut possible, le plus bas possible Faire un trait vertical, faire un trait
vertical le plus à gauche possible, le plus à droite possible Faire un carré Faire le plus petit carré Faire le plus grand carré Faire un carré avec un clou à l’intérieur Faire un triangle Faire un triangle avec un clou à
l’intérieur Faire un triangle avec au moins trois clous
à l’intérieur Etc. |
Mots à employer : géoplan, horizontal, vertical, haut, bas,
gauche, droite, carré, triangle, rectangle |
Remarques : cette activité doit être courte, et reprise
souvent, un peu comme le calcul mental. |
4 Les carrés du
géoplan |
Objectif(s) : utiliser le dessin comme moyen d’expression
et de représentation |
Compétences en
jeu : dessiner un carré, un triangle ; se repérer
dans l’espace d’une page ; réaliser une composition en plan selon un
désir exprimé |
But à atteindre : fréaliser des carrés sur le géoplan. |
Matériel : un géoplan et une feuille pointée représentant le
géoplan par élève. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Le maître demande aux élèves de faire un
carré sur le géoplan. Puis de dessiner leur élastique sur leur feuille,
pointée. Les dessins sont échangés et critiqués. 2 Le maître demande d’en faire d’autres, de
les dessiner sur la feuille pointée et de les découper. 3 Le maître demande alors de les classer du
plus petit au plus grand, ce qui se fait facilement par superposition. |
Mots à employer : géoplan, élastique, forme géométrique, carré |
Remarques : il n’est pas possible d’aller au delà de la
reconnaissance globale de la forme carré. Quand un élève se trompe sur un
carré, il suffit qu’un autre élève lui dise : « tu vois bien qu’un
carré c’est pas comme ça » pour qu’il reconnaisse son erreur. On se
contentera ici de travailler avec les carrés évidents, ceux dont les côtés
sont parallèles aux bords du géoplan. Si par extraordinaire un élève trouve
un des quatre autres carrés, il suffira de le découper, et de le remettre
horizontalement pour qu’il soit validé par les autres élèves. |
5 Des rectangles
du géoplan |
Objectif(s) : décrire ou représenter un parcours simple |
Compétences en
jeu :. dessiner un rond, un carré, un triangle ; se repérer dans l’espace
d’une page ; réaliser une composition
en plan selon un désir exprimé |
But à atteindre : trouver des rectangles et les classer. |
Matériel : un géoplan et une feuille pointée représentant le
géoplan par élève. |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Le maître demande aux élèves de faire un
rectangle sur le géoplan. Puis de dessiner leur élastique sur leur feuille,
pointée. Les dessins sont échangés et critiqués. 2 Le maître demande d’en faire d’autres, de
les dessiner sur la feuille pointée et de les découper. 3 Le maître demande alors de les classer du
plus petit au plus grand. On obtient pas directement la réponse en
superposant les rectangles. Là il faut dessiner le quadrillage et compter
combien de carreaux élémentaires les rectangles contiennent. |
Mots à employer : géoplan, élastique, forme géométrique,
rectangle |
Remarques : c’est une travail implicite sur la mesure, qui est
fait ici dans une situation très simplifiée. |
6 Exercer sa
mémoire |
Objectif(s) : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en
jeu : dessiner un carré, un triangle ; se repérer
dans l’espace d’une page ; |
But à atteindre : répondre à des questions avec les
élastiques |
Matériel : un géoplan par élève |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves, et se déroule selon le procédé Lamartinière, le géoplan jouant le
rôle de l’ardoise. Observer une minute un tracé sur géoplan
représenté au tableau, puis le refaire après qu’il ait été caché par le
maître. Le tracé doit être simple, il peut être figuratif ou géométrique. |
Mots à employer : géoplan, horizontal, vertical, carré,
rectangle, triangle |
Remarques : il faut prévoir une progression dans la
difficulté. On peut admettre que la réponse est juste même si le tracé n’est
pas positionné de la même façon que dans le modèle. |
7 Aligner trois
pailles |
Objectif(s) : utiliser un système de repérage |
Compétences en
jeu : réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé ; se repérer dans l’espace d’une page ;
comprendre et utiliser à bon escient le vocabulaire du repérage et des
relations et dans l’espace. |
But à atteindre : appendre un jeu avec le géoplan |
Matériel : un géoplan par élève |
Déroulement : l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le jeu se joue à un contre un. Chacun leur
tour, les élèves positionnent des pailles coupées ou des perles sur les pointes
du géoplan. Il faut aligner trois pointes pour gagner. Cependant dans ce jeu
le joueur ne place pas lui-même ses pailles. Il doit indiquer à son
adversaire où il doit les placer. Pour cela un codage des lignes et des
colonnes est imposé : A, B, C et D pour les lignes, et 1, 2, 3 et 4 pour
les colonnes, comme pour les mots croisés. Les deux adversaires doivent être assis l’un
à côté de l’autre, pour pouvoir communiquer facilement par ce codage. |
Mots à employer : paille, ligne, colonne |
Remarques : il y a plusieurs façons d’aligner des
pointes : horizontalement, verticalement ou en diagonale. |
7 Polygones emboitables
1 Découverte |
2 Pavages |
3 En relief |
4 La bourse aux polygones |
5 Formation du magasin des formes |
6 Jeu de la marchande : reproduction à
l’identique |
7 Jeu de portrait |
8 Tris de photos |
9 Reproduction sur photos |
1 Découverte |
Objectif(s) :
s’approprier le matériel des polygones
encastrables |
Compétences en jeu : adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; réaliser
une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; |
But
à atteindre : apprendre à
faire des boîtes fermées |
Matériel :
les polygones encastrables dans n’importe quelle
commercialisation. |
Déroulement :
cette animation se fait à l’accueil, à temps
perdu, ou l’après-midi, en utilisant les retours progressifs de sieste. Laisser le matériel à disposition dans le coin
géométrie. Préparer quelques boîtes très simples, certaines fermées et
certaines ouvertes. Laisser les élèves s’emparer ou pas du matériel. Cette
phase peut durer 2, 3 ou 4 mois. Quand des élèves commencent à jouer, il faut
les encourager, et présenter leur travail à toute la classe au coin regroupement,
après les activités rituelles, mais encore sans aucune contrainte. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement. |
Mots
à employer : accrocher les
pièces ensemble, faire des boîtes |
Remarques : cette phase de
découverte est aussi une découverte par le maître des envies, des réussites
et des échecs des élèves. Les élèves doivent d’abord apprendre à solidariser
les pièces. Le plus simple est de travailler à plat sur une table, et de
pousser à plat une pièce contre l’autre. On entend un déclic, et elles sont
clipsées. Généralement les élèves acquièrent facilement cette technique. Enfin on ne peut jamais prévoir pourquoi à un
moment donné les élèves vont se passionner pour tel ou tel matériel. Il faut
juste être à l’écoute pour repérer quand l’appropriation se fait. |
2 Pavages |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en plan selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires |
But
à atteindre : remplir la
table en accrochant les pièces |
Matériel :
des polygones encastrables |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves 1 Les polygones sont à disposition sur la table.
Le maître montre comment on les accroche en se servant du plan horizontal de
la table. Il faut en accrocher assez pour recouvrir une feuille A6, sans que
rien ne dépasse. Les élèves se mettent au travail. Ce n’est pas si simple,
parce parfois il y a des espaces qu’il est difficile de remplir faute de
pièces possédant l’angle manquant. 2 Toutes les productions individuelles sont mises
au milieu de la table. Cette fois l’objectif est de faire un seul pavage en
les réunissant toutes. Il y aura des trous qu’il faudra essayer de remplir du
mieux possible. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement par les élèves. |
Mots
à employer : accrocher les
pièces, remplir les trous |
Remarques : une des
qualités de ce matériel est qu’on ne peut encastrer les pièces que bord à
bord, et qu’on réalise ainsi presque naturellement des pavages. Cette activité
a l’avantage d’apprendre aux élèves à solidariser les pièces en les clipsant.
Elle présente aussi l’avantage de montrer les limites du travail à plat, donc
de préparer à la construction des solides. |
3 En relief |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : adapter son geste aux contraintes
matérielles (instruments, supports, matériels) ; exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires |
But
à atteindre : faire des
boites, puis apprendre à les fermer |
Matériel :
les polygones encastrables. Un exemple de boîte |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Maintenant que les élèves savent accrocher les
pièces ensemble, ils vont essayer de faire des boîtes. Le maître montre une
boîte produite avec le matériel. Les élèves essaient en s’entraidant. Il ne
faut pas employer trop de pièces. La difficulté est souvent de finir une
boîte en le fermant, car il faut avoir la pièce qui convient. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement par les élèves. |
Prolongement :
les élèves peuvent reprendre l’activité en
autonomie. |
Remarques :
une des qualités de ce matériel est qu’on ne peut
encastrer les pièces que bord à bord, et qu’on réalise ainsi presque
naturellement des pavages. Cependant, il n’est pas destiné à cet usage, et on
manque rapidement de pièces si on se borne à vouloir paver le plan. L’élève
est ainsi naturellement conduit à sortir du plan pour fermer les espaces
entre les pièces, donc à encastrer les pièces en relief. Il produit ainsi une
boîte, et c’est seulement après que se pose la question de savoir si on peut
la fermer ou pas. |
4 La bourse aux
polygones |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : exécuter en autonomie des tâches simples et jouer
son rôle dans des activités scolaires ; reconnaître,
nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon
leurs qualités et leurs usages. |
But
à atteindre : faire chacun sa
boîte |
Matériel :
les polygones encastrables dans n’importe quelle
commercialisation. |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Le maître distribue sept polygones par élève. Ils
doivent faire des boîtes fermées. Ils n’ont pas le droit d’utiliser plus de
sept pièces. S’ils leur manque des pièces, ils essaient de faire une boîte
avec les pièces qu’ils ont. S’ils ne peuvent pas, on organise une bourse
d’échange. Chacun leur tour, les élèves demandent une pièce, et en échange
ils proposent une pièce dont ils n’ont pas besoin. Quand deux élèves se
mettent d’accord ils échangent les pièces. Quand tous les échanges sont faits
les élèves se remettent au travail. Il peut être nécessaire d’organiser
plusieurs fois la bourse d’échange. A la fin tous les élèves doivent avoir produit une
boîte fermée. Le groupe vérifie qu’il n’y a pas plus de sept pièces, et que
la boîte est bien fermée. Le maître les photographie en notant le nom des auteurs. Après utilisation, il faudra veiller à ce que le
matériel soit rangé proprement par les élèves. |
Remarques : il est parfois
nécessaire de refaire plusieurs fois cette activité, pour que tous les élèves
produisent leur boîte. |
5 Formation du
magasin des formes |
Objectif(s) : respecter les
autres et respecter les règles de la vie commune |
Compétences en jeu : réaliser une composition en volume selon un
désir exprimé ; reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et
classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages |
But
à atteindre : choisir les six
meilleurs boîtes réalisées an atelier |
Matériel :
toutes les boîtes réalisées en atelier |
Déroulement :
l’activité se déroule en groupe classe après les
activités rituelles. Le maître a rassemblé sur une table toutes les
boîtes qu’il a numéroté et il demande aux élèves de se rappeler la boîte que
chacun a faite. Il annonce qu’il va organiser un vote pour savoir avec
quelles boîtes on va travailler. Chaque élève note sur un papier à son nom
les six boîtes qu’il a choisies. Puis le maître organise le dépouillement :
chaque élève lit ses six numéros, et au fur et à mesure le maître renseigne
un tableau où les boîtes apparaissent dans la première colonne. Ensuite il
fait compter les croix obtenues par chaque boîte. A chaque fois un élève
déroule la comptine et écrit en bout de ligne le nombre final en chiffres.
Puis la classe fait le classement des boîtes, et les boîtes élues sont numérotées
et mises sur une étagère. |
Remarques : il est impossible
de regrouper toutes les boîtes réellement produites les ateliers utilisant le
même matériel. Cependant le nombre de possibilités de réalisations est
limité, et les ateliers produisent souvent les mêmes boîtes. D’où l’intérêt
de prendre des photos. Ainsi le maître
peut recenser toutes les boîtes différentes, et les préparer pour la séance. |
6 Jeu de la
marchande : reproduction à l’identique |
Objectif(s) : formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question |
Compétences en jeu : réaliser
une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé ; dénombrer une
quantité en utilisant la suite orale des nombres connus ; nommer avec
exactitude un objet, une personne ou une action ressortissant à la vie
quotidienne. |
But
à atteindre : commander les
pièces pour fabriquer une boîte. |
Matériel :
les boîtes du magasin de la classe ; des bons
de commande vierges |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Chaque élève choisit une boîte, et va devoir
commander les pièces nécessaires à sa reproduction. La boîte est à
disposition, il peut la manipuler pour repérer de quels polygones il a
besoin. Puis il doit remplir le bon de commande qui a été réalisé à partir du
document commercial récapitulant toutes les pièces. C’est un tableau carré où
la première colonne est constituée par les dessins des formes de chacune des
pièces. Les colonnes suivantes vont servir à faire des commandes. En haut de
colonne, l’élève écrit son prénom, et en face de chaque forme, il doit écrire
combien il en veut. |
Mots
à employer : pièces, bon de
commande, boîte, solide |
Prolongement : l’activité peut
être recommencée, mais cette fois sans que les élèves puisse manipuler la
boîte pour noter les caractéristiques des pièces |
Remarques : cette activité
fait décomposer un solide en une collection de faces. Cela servira plus tard
quand les élèves devront construire le concept de face. |
7 Jeu de portrait |
Objectif(s) :
formuler, en se faisant comprendre, une
description ou une question ; comprendre un message et agir ou répondre
de façon pertinente |
Compétences en jeu : nommer avec exactitude un objet
ressortissant à la vie quotidienne ; reconnaître, nommer, décrire, comparer
des objets selon leurs qualités |
But
à atteindre : deviner une
boîte choisie par la classe |
Matériel :
les polygones encastrables dans n’importe quelle
commercialisation. |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Un élève sort du groupe qui choisit en son absence
une des boîtes posées sur la table. L’élève revient et doit poser des
questions pour deviner la boîte choisie. On ne peut lui répondre que par oui
ou par non Il n’a pas le droit de poser des questions directes :
« est-ce que c’est celui-ci ? ». D’abord on peut poser des
questions faisant intervenir la couleur des éléments. Puis quand l’activité
fonctionne, on essaie de ne plus utiliser les couleurs pour deviner la boîte.
L’élève qui cherche la boîte a les boîtes de référence à sa disposition, et
il peut les manipuler en fonction des réponses. On fait passer tous les élèves du groupe. En bilan on récapitule les mots utilisés. |
Mots
à employer : boîte, solide,
carré, triangle |
Remarques : une des
difficultés est que le matériel contient des polygones que les élèves ne
connaissent pas par leur nom (des pentagones et des hexagones). Les élèves
qui connaissent ces noms peuvent évidemment les utiliser, mais on ne peut en
faire un objet d’enseignement. Le maître pourra aussi parler de solide qui est le
terme mathématique pour boîte. |
8 Tris de photos |
Objectif(s) : approcher la représentation d’espaces par la photo |
Compétences en jeu : reconnaître, nommer, décrire, comparer,
ranger et classer des objets selon leurs qualités ; réaliser une
composition en volume selon un désir exprimé ; |
But
à atteindre : retrouver les
photos d’un solide dans une collection de photos |
Matériel :
le magasin des boîtes, trois photos de chaque
boîte prises sous des angles différents. |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Les boîtes sont ordonnées de 1 à 6 et placées au
milieu de la table. Le maitre arrive avec des photos des boîtes du magasin.
Il les distribue à tous les élèves. Pour chaque photo qu’il a en main, chaque
élève doit trouver quelle est la boîte photographiée. Quand il croit avoir trouvé,
il écrit son prénom et le numéro de la boîte sur un post-it et le pose sur la
photo. Enfin on regroupe les photos par post-it de même numéro, et on valide
collectivement. Puis on regroupe toutes les photos de chaque boîte dans une
enveloppe sur laquelle on écrit le numéro de la boîte. |
Mots
à employer : boîte, solide,
photo, |
Evaluation :
l’activité est en soi une évaluation. Il suffira
de renseigner un tableau reprenant la liste des élèves, au fur et à mesure
qu’ils réussiront l’activité. |
Remarques : il s’agit d’une
activité de construction de l’espace, où les élèves doivent prendre
conscience que suivant d’où on regarde, on ne voit pas la même chose. C’est
pour cette raison qu’il faut prendre différentes sortes de photos : des
photos les informatives possibles (on voit un maximum de faces sous un angle
peu déformant), d’autres où des informations sont cachées (photos prises de
face), et enfin d’autres prises sous un angle déformant. |
9 Reproduction sur
photos |
Objectif(s) :
réaliser
une composition en volume selon un désir exprimé |
Compétences en jeu : reconnaître,
nommer, comparer des objets selon leurs qualités ; exécuter en autonomie des tâches simples et
jouer son rôle dans des activités scolaires |
But
à atteindre : reproduire une
boîte uniquement avec ses photos. |
Matériel :
les boîtes du magasin de boîtes. Un enveloppe par
solide, regroupant trois photos de ce solide. |
Déroulement :
l’activité se déroule en atelier de quatre à six
élèves Les boîtes ne sont pas sur la table. Le maître
distribue au hasard une enveloppe par élève, et chaque élève doit reproduire
la boîte correspondant à l’enveloppe . Pour cela il remplit un bon de
commande qu’il donne au maître. Celui-ci lui rend alors les pièces demandées,
et il essaie de construire la boîte. S’il ne réussit pas, il modifie son bon
de commande avec un stylo d’une autre couleur, et renvoie le bon de commande. S’il ne réussit toujours pas, il peut se déplacer
pour aller manipuler la vraie boîte sur l’étagère, mais il ne peut ramener la
boîte sur la table de travail. A la fin des activités, il faut veiller à
ce que le matériel soit rangé à sa place. |
Mots
à employer : photo, point de
vue, bon de commande |
Remarques : c’est encore
une activité de maîtrise de l’espace. Elle demande de reconstruire
mentalement la boîte à partir de ses photos. Mais les élèves peuvent aller
manipuler la vraie boîte s’ils sont en difficulté avec les seules photos. |
Bibliographie
Des ouvrages sur le cycle
1
Bulletin n° 21 de
l’APMEP : géométrie au premier cycle,
1978
Yvon BROSSARD : rosaces,
frises et pavages, éditions CEDIC, 1979
BERTHELOT , SALIN :
l’enseignement de la géométrie à l’école primaire, In Grand N n° 53
Lucette CHAMPDAVOINE :
les mathématiques par les jeux, petite et moyenne section, Nathan, 1987
Elizabeth LOUBET, Rose
PALANQUE Prépa-maths PSM et MSM
Elizabeth LOUBET, Rose
PALANQUE Prépa-maths GSM
Grand N Spécial maternelle,
tome 1 approche du nombre, 1999
Grand N Spécial maternelle,
tome 2 structuration de l’espace, 2000 Bulletin n° 430 de l’APMEP :
géométrie, 2000
CEBE, PAOUR, GOIGOUX, CATEGO
– imaginer pour apprendre à catégoriser, Hatier, 2002
Alain PIERRARD : faire
des mathématiques à l’école maternelle, Scéren, 2002
Nicolas KEYWANSKI :
apprendre la numération avec des jeux de cartes, Retz, 2004
50 activités pour découvrir
le monde à l’école maternelle, Sceren, 2006
Dominique VALENTIN :
découvrir le monde avec les mathématiques, situations pour la petite et moyenne
section, Hatier, 2007
Dominique VALENTIN :
découvrir le monde avec les mathématiques, situations pour la grande section,
Hatier, 2007
Des ouvrages sur la
géométrie à l’école primaire
BERTOTTO, FOURNIE,
HELAYEL : enseigner la géométrie cycle II, éditions Bordas, 1996
BERTOTTO, FOURNIE,
HELAYEL : enseigner la géométrie cycle III, éditions Bordas, 1998
Bernard BETTINELLI :
géoplans à l’école et au collège, IREM de Besançon, 1996
Jean-François GRELIER:
apprentissages géométriques au cycle 2 et 3, SCEREN CRDP Midi-Pyrénées, 2004
Et des ouvrages plus
généraux sur les mathématiques
Marco WOLF : la bosse
des maths est-elle une maladie mentale ?, La découverte, 1986
Guy BROUSSEAU :
théorisation des phénomènes d’enseignement des mathématiques, thèse d’Etat,
1986
Guy BROUSSEAU :
fondements et méthodes de la didactique des mathématiques, la pensée sauvage,
1986
DAHAN-DALMEDICO,
PEIFFER : une histoires des mathématiques, routes et dédales, Seuil, 1988
ASTOFLI, DEVELAY : la
didactique des sciences, PUF, 1989
DUPIN, JOSHUA :
Introduction à la didactique des sciences et des mathématiques, PUF, 1993
Roland CHARNAY :
pourquoi des mathématiques à l’école ? ESF éditeur, 1996